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Météogramme caractéristique


Jean-Louis

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Bonsoir à tous

 

J'ai parfois l'impression de monopoliser ce forum.

Mais bon; tellement de choses interessantes à vous faire partager...

 

Pendant que notre goutte froide n'en finit plus de finir je vous propose ce météogramme Toulousain made in GFS pour les 7 jours à venir.

 

Nous avons là un bel exemple de temps anticyclonique durable; à savoir:

-Des humidités trés faibles en moyenne atmosphère (définies par des zones griséees et cotées en % [subsidence]).

-Un peu plus d'humidité en basses couches (en vert à partir de 70%) visible également tout en haut niveau "Tief" (bas en Germain) par nuages bas, brouillards sur fond bleu.

-Des comportements de vents caractéristiques. Prenons le niveau 700 hPa à partir de demain; vous remarquez les hampes de nord à nord est qui diminuent de 60 à 20kts ou 15 kts même avec accentuation de l'humidité en bas : calme anticyclonique.

Bref rappel ici du texte de Christian il y a quelques jours :

 

Le "cut off" consommé, on va voir enfin revenir la dorsale anticyclonique, extension de l'anticyclone Atlantique par le haut avec son Kd typique, ses tropos élevées ( c'est en Novembre qu'on a les tropos les plus tropicales ) et sa subsidence qui permet d'inscrire une hausse de pression au sol, renforcée par des couches inférieures de plus en plus radiatives et denses (dorsale thermique). Assèchement donc par le haut que vous voyez déjà se dessiner dans les RS prévus et d'autant plus que l'on remonte vers le nord.

 

Pas grand chose à rajouter hein ?

 

Continuons sur le vent qui se renforce à nouveau à 50 kts le 19 en restant ouest nord ouest.

Là, nous « faisons une bordure » anticyclonique qui se rétracte un peu avant une arrivée frontale, toujours dans le même flux.. Ce passage frontal (petit jet d'altitude ?) matérialise de lhumidité depuis environ le niveau 700 hPa entre le 19 et le 20. Plutôt sec au dessus, donc probablement atténué.

Puis on recommence à larrière par un nouveau mollissement du vent à 15 kts dans une atmosphère enore plus sèche à tous niveaux cette foi-ci.

 

Important ; notez la faible fluctuation des isothermes dun jour à lautre.

Remarquez également la forte épaisseur isothermique au dessous du 0° jusquau niveau 850 hPa au moins et sans doute au dessous. Cest le témoignage dune subsidence marquée à ce niveau (basses couches très stables). Ce météogramme ne descendant pas au niveau 1000 hPa on ne devinera pas les inversions de rayonnement.

 

Descendons un cran plus bas dans la rubrique. Dans l'épaisseur comprise enter 1000 et 500 hPa (en bleu avec les petits carrés) les fameux "Thickness".

Voyez comme cette épaisseur va augmenter suite à la poussée anticyclonique.

Idem pour la couche 700 à 850 hPa en vert . On y devine mieux lair froid qui fait «se creuser » le haut de cette couche vers le 19 ou le 20 au passage frontal.

Quant aux lifted index en bas et en jaune leur position généralisée en « positif » témoigne à elle seule de la forte stabilité de cette échéance.

 

Dernier point, cette prévis GFS converge assez bien avec celle de M.F

 

http://perso.wanadoo.fr/donut78/meteo/Atmo.gif

Modifié par Jean-Louis
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Bonjour à tous et à Jean Louis en particulier : juste deux remarques concernant les iso zéro : j' avais oublié d' indiquer dans ma dernière intervention que l' on allait voir descendre en bloc et passer à tempé positive cette longue isothermie légèrement négative, liaison entre le pied radiatif et le ventre du Kd chaud et sec .

Ce qui est intéressant pour les montagnards : réchauffement et assèchement par le haut . Je me souviens d' avoir vu en Octobre des gelées matinales sur le pied-mont pyrénéen et 14° au Pic du Midi .

Par contre l' inverse : une longue isothermie à peine positive en plaine dans le Km ( advection chaude saturée d' un front chaud au-dessus de l' air froid antérieur ) , soulevée en bloc au vent d' un massif montagneux passe à tempé légèrement négative, conduisant à une baisse spectaculaire de l' iso zéro et à des chutes de neige imprévues à très basse altitude dans le corps orographique . Les choses peuvent encore se compliquer et s' aggraver si seul le pied du RS passe à tempé négative et s' il subsiste au-dessus un sandwitch positif où il continuera à pleuvoir comme en plaine . Les basses couches de nos vallées seront donc en condition de verglas .

Nuance entre les deux mécanismes : le premier s' effectue en descente sur des rails adiabatiques ( air sec ), le second , en ascendance forcée sur des rails pseudo-adiabatiques ( saturation ). Amitiés à tous C. L.

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Bonsoir Christian et merci de ces éléments.

 

RS de Bordeaux ce mardi 12H TU. Mer de stratus ou stratocus sous le ventre de la subsidence jusqu'à environ 1700 mètres, grand soleil au dessus.

 

Température dans les 8° en surface puis passant de -3° à + 4° trés rapidement au niveau de l'inversion.

On ne retrouve les -3° que vers 3500 mètres.

Positif (env. +4°) de 1800 à 3200 m environ. Aie aie aie la neige !

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Bonjour à tous,

 

Cher Jean louis et cher Christian,

 

Concernant la neige, malgré les T°c légèrement positives, elle ne fondra pas. Car son albédo, c-à-d son rayonnement, est important. les versants nord à cette époque voient rarement le soleil et sont souvent à l'ombre. Ces t°c positives sont une aubaine. La cohésion de frittage qui s'est créée due au vent (donc niveau élevé du risque d'avalanche) devrait de ce fait, évoluer vers une cohésion normale constituée de grains fins (très bonne cohèsion) et de particule reconnaissable. Je donne dans 15 jours un cours sur la météo montagne et la nivologie, et je ferais sur Gavarnie une coupe statigraphique du manteau neigeux. Les versants sud à basse altitude au dessus des stato-cu connaitront un dégel partiel la journée et un regel la nuit avec la formation d'une croute de regel constituée de gros grains soudés entres eux par des ponts de glace. La croute de regel, même si elle est pas toujours agréable à skier, provoque une action de damage. (particule reconnaissables en dessous évoluant en grains fins par une action cette fois ci mécanique!)

 

Pour jean louis, sur wetter 3 à : cartes horizontales, le gfs propose maintenant l'altitude de la limite pluie neige ainsi que la couche en cm prévue.

 

Cordialement et bonne journée à vous tous

 

laurent Violet :rolleyes:

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Bonsoir Laurent; faisait longtemps...

 

Merci pour ces précisions très pointues, nétant pas un spécialiste de la neige en montagne.

 

Hier jai pensé « aie la neige » à propos de souvenirs des années 80.

 

Ayant randonné à plusieurs reprises ( my étant même salement cassé une jambe en février 73 avec une luge [Eclatement des malléoles + double fractures spiroïdales tibia péroné consolidées avec moulte ferraille que je possède encore dans mes os !] ) avec quelques copains au dessus de Foix depuis Bénac (alt. env. 500 m) à cette période de lannée, il nous arrivait (je faisais la programmation météo (1) des sorties), par le type de temps actuel, de remonter les talwegs de ces petites vallées vers le Col de Péguère, col des Marous ou la Tour Lafont dans le sud ouest Plantaurel.

Montée matinale dans la grisaille de linversion ( sépaississant dans lascension) parfois givrante au petit matin (magnifique !) et débouché dans le plein soleil au dessus de la couche et de la mer de nuages sur une épaisseur irrégulière de neige (la première, vieille de quelques jours).

 

Un véritable régal que de casser la croûte vers la mi journée dans ce paysage sans vent, de grande plénitude et loin de tout.

Je me souviens dune température sans doute légèrement positive mais aussi dune sensation de douce chaleur à proximité de la neige, bien exposée au soleil même bas sur lhorizon, qui « luisait » de son eau de fusion (vers midi). Pas de flux de sud, vent calme, aucune brise de pentes. Couche de poudreuse pas assez épaisse ? Sol support encore chaud ? Vu laltitude (1200/1300 m) nous devions être dans le bas ventre de la subsidence ( ?).

Je pense aussi que la température au dessus du sol était nettement plus douce quen air libre au même niveau ; à plus forte raison sur les versants sud à ouest en adret ; ceux que nous choisissions en fait pour se restaurer « plus au chaud ». Pas de dégel en faces à lombre

 

En fin daprès midi au final dun retour assez sportif, bien assoiffés et après avoir replongé dans la couche dinversion, nous retrouvions quelques oranges et canettes de bière hyper fraîches que nous avions enfouies sous le givre lors de laller en matinée.

Nous redescendions en foulées commando toujours « à la bourre » davoir voulu capter un coucher de soleil trop tardif mais inoubliable sur les hauteurs.

Il ne restait plus beaucoup de temps pour rejoindre les premières pistes de la civilisation avant la tombée ultra rapide de la nuit à cette période de lannée.

Le fait de repartir tard mais en pleine luminosité et de nous retrouver en tombée de nuit accentuée par la grisaille obscure de linversion nous a piégé plus dune fois ; cheminements connus par cur, heureusement.

De sacrés et bons souvenirs en tout cas

 

(1) Jallais glaner mes infos à lépoque au CDM de la Haute Garonne, sur le site dobservation et de clim. situé dans le no mansland du fond de pistes de Toulouse Blagnac vers Cornebarrieu.

Que de bons souvenirs également et dexcellents moments passés à lépoque avec Monsieur Thiers notamment et ses collègues, puis Madame Rey qui la remplacé par la suite ; ingénieurs ou techniciens de la météorologie nationale à lépoque.

Du bon temps tiens :rolleyes:

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Bonjour Laurent : à propos de cohésions de la neige j' aimerais bien me recycler car j' en étais resté à une cohésion de frittage sur des grains fins, très solide mais rigide, celle des blocs de glace dans un verre de whiskie et des plaques à vent et donc cassante -c' est fonction de la sous-couche avec laquelle elle n' a pas de liaison solide . La cohésion de feutrage, par contre, celle des neiges fraîches est très souple mais fragile ; ne confondez vous pas avec elle votre premier type de cohésion ? quant à la cohésion de viscosité on verra au printemps . AMITIES à tous C.L.

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Bonjour Jean louis et bonjour Christian,

 

C'est bien d'une cohésion de frittage due au vent dans des zones éxposées sous le vent accumulation. La cohésion de feutrage à bien eu lieu au début mais les fortes rafales de vent ont transporté beaucoup de neige vers des zones ous le vent, je pense en particulier en dessous de cols sur les pentes sud-est. Il y a eut également formations de corniche. Durant leur transport, les dendrites se sont rompues et il ne restait plus que des particules reconnaissables ayant une allure par action mécanique, vous avez raison, de grains plus ou moins rond, d'où le niveau élevé d'avalanche ( 4/5) et le type de cohésion qui les reliaient entre eux soit une cohésion de frittage. Il est aujourd'hui de 3/5 suite à une lente mais bonne évolution du manteau neigeux avec la formation d'une croûtre de regel accentuant l'effet damage.

 

Amitiées

 

Laurent Violet

 

Pour Yves les courbes sur les cartes que tu m'as évoqué hier correspondent au altitudes limites pluie-neige. Voilà mon cher Yves

 

A + :rolleyes:

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