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lefevre.65

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Posts posté(e)s par lefevre.65

  1. Effectivement, le manque d'humidité dans le flux de S.W. vient des trajectoires anticycloniques bien visibles hier ( formation de Kd typique) , ce qui m'a fait plaisir pour Laurent Violet, assuré de pouvoir hausser ses ambitions montagnardes sans risques , et même pour aujourd'hui. C.L.

  2. Je comprends la difficulté de reporter une collective pour les avoir abandonnées depuis longtemps. A deux ou trois on peut se rabattre dans les mêmes conditions du Balaïtous impraticable en régime de sud violent à l'arête sud du Pène Sarrière, dans le trou de Foehn, ce qui m'est arrivé, mais à 20, quelle inquiétude ! Ne participant à ce forum que pour rendre service quand je pense avoir une réponse à apporter aux interrogations qui s'y posent et pour avoir ouvert un cours de météo montagne à l'E.N.M. de Toulouse dans les années 80 et pratiqué une quarantaine d'années la montagne, je me tiens à votre disposition ,malheureusement un peu loin de vos bases.

    Egalement dans le domaine des masses d'air vécues 40 ans et enseignées 9 ans dans le prolongement de son créateur Mr Pone , dont j'ai toujours la première mouture avant parution sous la forme de tirages des stencils qu'il m'avait prêtés . Je comptais rédiger les deux cours avant de partir à la retraite, mais à part les polycops que j'utilisais, le manque de temps ou la paresse font qu'ils n'existent plus que dans mon obstination à suivre passionnément les situations toujours renouvelées auxquelles je n'ai pas encore tout compris.

    Amitiés météorologiques et montagnardes. C.L.

  3. Je reviens sur le tracé des pseudos(courbe bleue ou T'w) des R.S.:

    j'ai sous les yeux la "masse d'airs" de ce matin elle montre d'un seul coup d'oeil qu'entre La Corogne et Santander un front froid peut-être perdu de vue et frontolysé, devenu limite de masses d'air très subsidentes sépare de l'air à VII ( à 900 hpa à La Corogne) d'air à XIII très surplombant (à 700 hpa à Santander sur un pied "chaud à XVI de 1700 ou 1800 mètre d'épaisseur responsables des fortes bruines ). Il est vraiment dommage de ne pas en disposer pour la suite à donner aux rentrées maritimes.

    Maintenant, je comprends très bien qu'il est peut être difficile de les sortir dans les temps record dont vous alimentez ce site et que j'apprécie beaucoup. Merci de toutes façons. C.L.

  4. Pour le Néouvielle Samedi semble jouable, mais Dimanche beaucoup plus orageux dans le flux de SW en accélération, une évolution diurne plus marquée et plus matinale. De toutes façons l'été, il faut être sorti au sommet avant 14 H. En météo montagne on se situe aussi dans une échelle verticale aérologique donc très fine : on ne sera jamais à l'abri de l'unique CB qui se développe sous l'effet de trois ou quatre causes combinées: instabilité latente de la masse d'air, soulèvement au vent et ici du même côté que l'insolation max des versants sud perpendiculaires aux rayons solaires en milieu de journée, apports d'humidité ou synoptiques (ce qui se prévoit) ou locaux : évaporation de lacs, évapotranspiration des forêts,(ce qui ne se prévoit pas encore). de toutes façons, il faut réactualiser les prévisions le plus tard possible, et être capable de faire demi-tour à temps au vu du développement rapide d'AC pré-orageux ou d'enclumes de CB. En vieux montagnard j'ai connu tous les cas de figure malgré mon expérience de prévisionniste, surtout à l'époque du sans photos , sans radars et sans modèle. Vous n'aurez toujours pas là le front chaud typique que j'ai subi un 27 Décembre sur l'arête des Trois Conseillers au Néouvielle après une nuit de bivouac magnifique. Par contre Jeudi dernier dans le Nord-Est divergent j'ai eu un temps extraordinaire au Montaigü , situation de plus en plus rare maintenant, et si prévisible!

    Bonne sortie quand même. C.L.

  5. Oui, l' "up welling" est bien le remplacement des eaux chaudes de surface par des eaux profondes plus froides ; mistral et tramontane en sont des acteurs très efficaces, les baigneurs de la côte languedocienne le craignent beaucoup car, non seulement ils mangent du sable, mais la température de l'eau baisse parfois de d'au moins deux ou trois degrés.

    En ce qui concerne les indices d'instabilité, "Fawbush et Miller" est à mon avis le meilleur que nous ayions eu depuis 40 ans, à condition de partir d'un R.S. représentatif (au bon endroit et au bon moment). Je suis très content de lui voir refaire surface aujourd'hui dans ces cours que je ne connais pas.

    Si je me souviens bien on entre avec Galway ( thêta max + R moyen des 1000 premiers mètres et l'on monte ce point de condensation sur la pseudo obtenue jusqu'à l'isotherme moins 5°. Cette ascendance s'effectue à droite de la courbe d'état en cas d'instabilité, bien sûr. On considère alors l'aire qui sépare les deux courbes (d'état et pseudo) comme l'intégration des poussées d'Archimède élémentaires dirigées vers le haut de chaque niveau traversé; elle peut être graduée en vitesses verticales à son sommet( T= -5°). La vitesse limite de chute des grêlons ayant été calculée on a sorti un abaque à deux entrées donnant le diamètre attendu après avoir estimé qu'une vitesse verticale donnée maintenait en suspension des grêlons en formation de vitesse limite de chute inférieure et donc voués à continuer à grossir. C'est une précision, me semble-t-il illusoire, mais on dispose au moins d'une donnée quantifiable . Je ne sais si on l'a injectée dans un modèle comme l'indice K ou Showalter ou Galway, mais ce serait, à mon avis un bien meilleur indice.

    On peut d'ailleurs en améliorer l'entrée en tenant compte non pas bêtement à l'emporte-pièce du début de Galway, mais du point de condensation le plus à droite du sondage, quel que soit son niveau, 820 ou 850, ou 830 HPA et donc sur une plus forte pseudo , embrassant une aire supérieure.

    On peut aussi discuter le niveau supérieur choisi : pourquoi pas moins 7 ou moins 10° ? Météorologiquement vôtre .C.L.

  6. Pour compléter mon introduction aux rentrées maritimes je me permets de parler du facteur océanique bien étudié par mon collègue Wisdorff au temps où il était à La Rochelle car il conditionne le renforcement et l'humidification de la source froide océanique. Pour refroidir et donc humidifier la masse d'air au contact de l'océan, il faut qu'un régime d'est vienne lécher les côtes des Cantabriques pendant plusieurs jours, provoquant ainsi la remontée des eaux froides par "up welling", et leur glissement vers le nord grâce à Mr Coriolis. Le gradient thermique horizontal se renforçant sensiblement en face du continent surchauffé, un front de rafales se déclanche noyant la côte sous brouillards, stratus et vents violents qui ont mis en danger bien des véliplanchistes : ce sont les galernes bien connues des pêcheurs basques et de tous les habitants de la côte. Verticalement cette masse d'air subit un affaissement intense qui pulse l'écoulement horizontal en violentes rafales. D'où le premier prédicteur à l'analyse : l'onde de hausse de pression ( plus 3 à plus 8 hectopascals en 3h) qui s'engage rapidement d'w en est le long des Cantabriques. Cette fois-ci on n'a pas atteint ce stade, mais la rentrée maritime est allée jusqu'à la Méditerranée,il bruinait à toulouse à 6h lundi, où l'on perdu 6° en max. Tarbes a perdu 12,1 °, les rafales,modestes, ont atteint 32kt dimanche soir et la hausse de P ,presque 4 HPA entre 21 et 00H. Je regrette que cela n'ait pas été bien prévu parce qu'évident Dimanche après-midi.

    Maintenant, il est évident que l'injection d'air froid par le haut sur un pied chaud et humide doublera les causes d'instabilisation et conduira à des orages inquiétants avec de forts riques de grêle. C'est l'entrée en lice de l'échelle synoptique que je n'oublie évidemment pas.

    Amitiés météorologiques à tous. C.L.

  7. Deuxième problème : si la situation devient très orageuse à l'avant de la rentrée maritime, comme Lundi dernier, le refroidissement de basses couches stabilisera-t-il la masse d'air ou le soulèvement sur le "dos" de ce coin froid ( mais chaud en pseudos ) déclanchera-t-il des orages apparemment à contre-flux et d'autant plus forts qu'ils se seront enrichis de l'injection humide des basses couches ? ?

    A vos pifomètres; et à votre vision 4D aérologique, quand même.

    Bonne après-midi devant les photos sat, les tendances de pression où s'inscrivent les couples ascendances/descendances de la boucle verticale associée à la frontogénèse. Amitiés météorologiques.

  8. Je vois avec beaucoup d'intérêt des amateurs de météo se préoccuper de prévisions de petite échelle. Le problème actuel qui se pose est celui-ci : quand et comment sortira-t-on de cette canicule .J'en guette l'issue avec intérêt et comme je vois se mettre en place la solution je vous propose ce jeu : quand et jusqu'où et sous quelle épaisseur se produira la "rentrée océanique humide" qui mettra un terme aux chaleurs exceptionnelles ?

    A l'occasion je vous indique le mécanisme à surveiller : entre la source froide océanique du Golfe de Gascogne et la source chaude du continent surchauffé se met en place un mécanisme de brises à plusieurs échelles.

    De la brise côtière qui entre sur 10 ou 20 km, à la frontogénèse méso- synoptique qui ballaie en quelques heures tout le sud-ouest d'un front de rafales, de stratus épais et de bruines, tout est possible. Certaines "rentrées maritimes", peu épaisses, butent sur le plateau de Ger, sous plus fortes épaisseurs, elles atteignent le plateau de Lannemezan, et enfin, supérieures à 600mètres elles arrivent à Toulouse pour notre bien-être. Les modèles à mailles fines commencent à les simuler pas mal depuis quelques années, mais le problème nous est posé aujourd'hui : pensez-y.

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