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Bombes météorologiques ?


Jean-Louis

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Titre un peu racoleur mais la situation des prochains jours pourrait tirer ce genre de feu d'artifice pas trés loin de chez Yves B.

 

Pas chez nous bien sûr mais peut-être chez nos voisins Grands Bretons ou Normands même.

En cause, l'énorme centre dépressionnaire sur le centre Atlantique; cette vieille et fameuse dépression d'Islande absente depuis fort longtemps qui va gouverner le temps durant quelques jours.

 

Le flux cyclonique va s'accélérer autour de cette énorme cuvette de basses pressions. Comme la nature a horreur du vide les vents vont en effet tourner en spirale autour de ce "creux" pour le combler et établir ainsi un retour à la normale. Mais nous en sommes plutôt au stade du creusement que du comblement.

 

Ce système réunit des conditions favorables au développement de tempêtes pouvant affecter l'Europe, un peu comme il y a quelques jours lorsque Y. Bornes nous a joliment décrit sa tempête aprés l'avoir "essuyée". Un peu aussi comme fin 1999 avec deux tempêtes centennales en l'espace de 48 heures.

 

Les " bombes " météorologiques, ces dépressions satellites (gravitant autour du vaisseau mère dépressionnaire principal) se creusant très rapidement aux latitudes moyennes, connaissent généralement leur développement explosif bien à l'Ouest de la France ou du Royaume Uni. Mais ce ne fut pas le cas fin 1999.

 

Ces phénomènes atmosphériques résultent des interactions entre un courant-jet d'altitude et un front de surface qui donnent lieu à des instabilités hydrodynamiques d'un type particulier.

 

Il semblerait que plusieurs modèles dessinent pour les jours à venir ce type de "bombes" naissant assez spontanément et se déplaçant dans la partie sud, et sans doute la plus rapide sous le courant jet, du flux zonal intense à forte inclinaison barocline et relatif à cette cuvette dépressionnaire.

 

Le modèle le plus expressif à ce sujet est ECMWF pour lundi. La trace d'une de ces bombes est trés caractéristique en pointe sud ouest d'Angleterre. Ca frisera la tempête si le modèle est correct.

 

On retouve ces divers "marqueurs" de forte instabilité dynamique également chez GFS et Bracknell, bien que pour celui-ci les tracés frontaux soient, ces derniers temps, de conception médiocre; comme le faisait remarquer professionnellement C. Levèvre.

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Oui Jean Louis, intéressant tout ça ... On en saura sans doute bcp plus d'ici vendredi à ce sujet, et probablement que l'on pourra évoquer la suite à donner à ces creusements, au cours de notre "Sommet" !

Y'a eu "Yalta", "Rio", on pourra parler dorénavant des "Allées" ...

 

Dans un autre ordre d'idée, je constate un étonnant consensus pour les T à 850 hpa, sur Toulouse, pour l'ensemble des modèles jusqu'au 15 janvier. Très peu de divergences, les écarts sont infimes. En gros de la grande douceur !

Au delà du 15, les modèles s'accordent également pour voir une baisse progressive de la T, toujours à 850hpa et ces mêmes modèles divergent assez peu (c'est plutôt remarquable) jusqu'au 20 janvier (du -5°C en fin de période).

Par contre au delà, on peut voir pour la période du 21 au 24 janvier des écarts de près de 25°C, un modèle voyant même du -15°C au dessus de Toulouse. Ca, pour le coup, ce serait une "vraie" vague de froid ou je ne m'y connais pas ! Bien entendu, on se situe là, à cette échéance, dans du domaine virtuel !

Ce qui est sûr, c'est que les "bombes", du mur de l'Atlantique, en fonction de leur intensité dicteront leur loi sur la suite des évènements au delà de mardi, à n'en pas douter. Un tel remue ménage, en général, bouscule quelques "vieilles habitudes", notamment chez nos copains les anti ...

Piloutop

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On remarquera aussi le courant jet qui est pesque dans la même configuration que pour les tempêtes 1999, il s'étire présentement de la côte est des USA jusqu'au large de l'Espagne. La descente du vortex polaire sur le Québec favorise le renforcement de celui-ci avec le renforcement d'une zone barocline très intense déjà. Une formation dépressionnaire à 96h d'échéance sur CEP au large de la côte est des USA se développe et se déplace rapidement alors vers l'Europe de l'ouest. Une situation à surveiller...

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Bonjour à tous,

Tout à fait Jean Louis, cela semble être inquiétant pour la semaine prochaine.

Avant de parler de léventuelle « bombe atmosphérique » , je peux vous dire que cela souffle pas mal encore aujourdhui (rafale de 40nds-70km/h ce matin à 7h TU sur Rennes, 1000hPa en baisse et de très fortes pluies ; 44nds-75km/h sur Brest ; 60nds-110km/h en mer à la bouée de Brest ; 51nds-100km/h sur Lorient, voilà stop, lautre jour je métais un peu emballé avec mes relevés de bouées).

Situation de ce jour : Nous sommes dans une situation barocline assez importante avec des T° à 500hPa (5000m) de 20°-25°sur la Bretagne et un 30° à proximité, en Manche ce midi. Le courant Jet est important (150nds) ainsi que les Ta à 500hPa de 22 au large de la Bretagne (cartes du site). En altitude, 500hPa, lOuest du pays se situe sur la partie gauche dune dorsale anticyclonique, véritable mur à la verticale. La perte de pression à 700hPa -GFS est impressionnante (~ -30 de hPa à 6h, mais à 3000m), ce qui en dit long sur ladvection de température à 850hPa et de la formation nuageuse importante dans cette partie dadvection chaude de cette dorsale (doù je pense les très fortes pluies de ce matin).

La Bombe : Effectivement, cette grosse tempête qui semble arriver sur nous la semaine prochaine nest pas située au même endroit, ni au même jour (13-14/1) suivant les modèles. Celui du ECMWF est assez impressionnant et jespère quil se trompe, car sinon cela risque de faire beaucoup de dégâts. Pour linstant jai un peu despoir, cest encore loin, mais il est certain quil faudra surveiller de très prés, tout front situé à proximité de ce Jet puissant qui risque de passer dune frontogenèse (formation dun front) en une cyclogenèse, ( formation dune dépression). En plus, étant donné les vents très forts de ce Jet, tout en longeur comme le précise C.Pagé, cela risque daccentuer le creusement de la dép. au sol (conjonction des ascendances à lentrée et à la sortie « du tube » dun Jet avec lascendance propre à cette dépression en formation), ce qui peut faire chuter le baromètre de 10 à 15 hPa au sol.

Bonne journée

Yves

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........Un peu aussi comme fin 1999 avec deux tempêtes centennales en l'espace de 48 heures.

 

 

 

Hummmmmm, je me méfie de ces termes "tempêtes centenales"! 1999 c'était il y a 5 ans.....

 

Bref, je remarque en regardant les innondations du pourtour méditérannéen que les termes de "centenale" et "millénale" sont à mon goût trop employés. Même si je comprend qu'ici cela veut dire "exceptionnel", on se met souvent à l'abri en terme de durée après un évenement météorologique majeur pour attendre le suivant.

 

Bref, disons que ce qui nous arrive "sur la gueule" pour parler vulgairement semble assez impressionnant....mais bizarrement ce n'est pas ce que je regarde avec attention. Quelques jours après cette bombe (terme bien trouvé), le centre dépressionnaire va se bloquer à l'est de la GB et va nous faire parvenir de l'air d'origine polaire.

 

Si après "la bombe", les dégats dûs aux vents, les innondations, la france se retrouve avec un épisode neigeux conséquent, on va pas s'ennuyer en observant les cartes de prévisions....et on aura intêret à se réjouir du spectacle météorologique à voix basse.

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"ces dépressions satellites (gravitant autour du vaisseau mère dépressionnaire principal)" !

dixit Jean-Louis.

 

cela suggère qu'une dépression en génère d'autres qui tourneraient autour d'elles ?!

L'expérience FASTEX qui s'est déroulée en février 1997 (par ce type de temps) et qui était destinée à montrer que l'origine des tempetes est un tourbillon précurseur de HAUTE ALTITUDE a montré en fait que le précurseur (qui n'est pas un tourbillon) se situe en SURFACE !!! Cela renforce le modèle AMP (Anticyclone mobile polaire) à partir duquel on peut expliquer la série de tourbillon actuelle par une série de descentes d'air froid (AMP) en Amérique du nord et dans l'ouest de l'Atlantique nord, telles des injections successives de fluide dense (air froid destiné à se réchauffer par la base) dans un fluide moins dense (air chaud repoussé sur le bord oriental de l'AMP)

Dès lors, la "dépression mère" ne génère en rien des dépressions satellites !

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Bonsoir Mr ou Mme (?) "anecdote" ( anecdote étant du genre féminin ).

 

Je pense que vous avez lu mon texte un peu rapidement. Ou peut être ne l'avez-vous pas compris... C'est possible, car moi aussi je n'ai pas compris grand chose à votre théorie.

 

J'ose imaginer toutefois que la majorité des habitués du forum auront assimilé que je ne faisais aucune allusion à un quelconque manège dépressionnaire créant puis éjectant des petites dépressions sur toute sa périphérie comme vous forcez presque à le croire !

 

Je ne ferai pas d'exposé particulier sur ce sujet, n'étant pas un grand spécialiste. Je vous renverai, ainsi que tous les habitués de ce forum, aux divers sites trés complets au niveau de ces recherches, notamment celles de METEO FRANCE et du CNRM. Mais il existe des liens de chercheurs tout aussi interessants. Sans doute y évoque-t-on beaucoup moins les "AMP" pour lesquels tout reste encore à prouver.

 

Ce matin, C. Pagé résumait assez bien et en quelques lignes cette situation.

Christian parle plutôt, et à juste raison, de vortex pôlaire en descente sur l'est des Etats Unis accentuant fortement la zone barocline en moyennes latitudes. Bien évidemment l'énorme système dépressionnaire sur l'Océan va contriber à accentuer et entretenir cette zone barocline et à "l'étirer" en longitude faisant naître un véritable jet d'école.

Les cartes d'aujourd'hui matérialisent déjà ce jet de Terre neuve à l'Espagne par des vents de 150 knts à 10000 mètres. Des modules de vent sont même pointés à 170 knts ce soir en plein dans le "tube" sur ouset Gascogne.

 

Toute dépression secondaire naissant ( de diverses façons ) dans les environs de cet aspiarateur aérien ne répondra plus de ses actes si l'on peut dire.

 

On aura loisir dès lors de détecter ces fameux précurseurs d'altitude extrêmement caractéristiques que vous semblez nier. Le précurseur d'altitude est une zone où la tropopause est enfoncée parfois de plusieurs kilomètres dans l'atmosphère météorologique. C'est ce précurseur d'altitude qui va enclancher le "moteur" d'une eventuelle bombe atmosphérique.

 

Le renforcement général des flux à des distances éloignées du centre de la dépression dépend avant tout du moteur qu'elle constitue. Les dépressions précédentes et suivantes aussi s'il y en a. Mais là se situe l'unique source des mouvements de l'air dans et autour du rail. Ce n'est donc pas «l'alimentation» en air chaud ou froid qui fait la dépression, c'est la dépression, source du vent et donc des déplacements d'air, qui fait circuler autour d'elle l'air qui lui permettra de s'amplifier davantage ou non.

L'extension verticale de la jeune dépression déterminera sa capacité à s'amplifier en plus de se propager sous le jet dont elle devient tributaire.

 

Je pensais que vous auriez compris que ce système dépressionnaire (vaisseau mère) de par son étendue et son envergure allait générer une zone barocline marquée (fort gradient horizontal) créant un jet dynamique de grande longueur et de durée prolongée (pour plusieurs jours).

Ce jet "guidera" les dépressions prises dans ce flux en "gravitation partielle" dans la partie sud de la dépression principale. Gare si l'une d'entre elles parvient à croiser la trajectoire de ce jet. C'est ce qui s'est passé fin 1999 mais c'est ce qui est plus difficile à prévoir.

 

Je vous invite à lire les considérations d'Alain JOLY (CNRM) que j'avais rencontré à ce sujet relativement à ses premières publications aprés les tempêtes de 1999.

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Je regarde le "528" depuis Top Karten!

C'est assez impressionnant! Dés Mercredi , un langue de 528 partira du sud du Groenland pour atteindre la Pologne via le Nord de la france! Ensuite, et le 528 squattera l'est de la France durant plusieurs jours....si on en croit les cartes de prévisions.

 

Sur toute mes périodes de résidence dans le Nord Est, je crois que c'est la 1er fois que je vois cette limite pénetrer aussi violement par l'ouest.

 

Alors, de la neige en grande quantité pour le nord de la france la semaine prochaine?

(A noter la terrible vague de froid prévue au québec sur cette même période!)

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Au sujet de ces bombes atmosphériques qui depuis l'installation d'une situation favorable sur l'atlantique nord , il serait intéréssant de regarder du cotè des observations marines et notamment du vent et de la tendance des pressions enregistrés par les navires. C'est de là que viendra le salut pour assister à la formation d'une de ces tempétes s'il y a formation bien sur.. Lors des tempétes de déc 99 , ces deux élements primordiaux avaient étè occultés soit par l'ordinateur soit par le prévi. Pour le peu que je me souvienne il y avait un bateau qui passait 95 noeuds de vent, et beaucoup d'autres qui était au coeur de la dépression naissante , passaient des tendances de pression en baisse de 3 à 5 millibars par heures. Une zone particuliére a surveiller ,c'est la zone situè au Nord de l'archipel des Açores ou il se passe souvent des "choses " qui font mal au coeur quand on est sur un bateau.Il semblerait que des phénomes d'upwelling dans cette zone viendrait accentuer la formation rapide de dépressions qui comme le cas peut se présenter pourrait rejoindre et rentrer en phase avec la situation d'altitude favorable a ce dévellopement. Je vous parle de cela car j'ai navigué souvent dans cette zone et je suis resté sensible et surtout convaincu que l'observation marine ou terrestre reste la base d'une bonne prévi.Merci de me faire part de vos commentaires.

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Bonjour,

En réponse à JAKOTE34, je peux dire que je regarde souvent les bouées situées au large de la Bretagne - Atlantique et Normandie (je suis en Bretagne) et cela apporte déjà pas mal de renseignements comme par exemple suivre lévolution dune dépression. Le problème cest quil ny a pas suffisamment de bouées en mer et je ne sais pas si les satellites peuvent les remplacer. Il nest pas possible de recevoir des données issues des navires, cela est réservé à MF. De même, il serait intéressant de recevoir les données des sémaphores ou autres points stratégiques.

Je pense quil nest pas envisageable, à nous amateurs, de repérer la formation de telle bombe. Nous navons pas les données en temps réel comme les pros, sauf peut être dêtre attentif à toutes les images sat (heure/heure). Si je dis des bêtises, il faut me corriger, je suis preneur de renseignements. Cest je crois un phénomène très complexe, qui pose problème aux pros, alors pour nous

Sinon merci à Jean Louis pour cette démonstration très scientifique.

Bonne journée

yves

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  • 2 semaines après...

je suis nouveau et ma reponse arrive peut etre trop tard mais je tient a repondre a Jean Louis.

je ne suis non plus pas un specialiste en ce domaine,cependant j'ai observé les tempêtes de ce mois de janvier et on pouvait y observé une succession de descentes d'air polaire ,dans les basses couches, de nature anticycloniques sur l'est du continent américain responsables de records de froid! En se basant sur le concpt AMP du climatologue Marcel Leroux on comprend comment ces tempetes a l'instar de celles de 1999 sont nees et ont été canalisé sur l'Europe (la dynamique du temps et du climat 2ème édition p336).Mais peut etre ai-je tort de me basée sur ce concepte, cependant je vous pose les question suivantes:

D'où vient le précurseur d'altitude,comment naît-il? Et la coulée froide anticyclonique est-elle dirigé par la dépression qui selon vous est source des vents? A moins que cette air froid soit dirigé par les ondulation du courant jet? Un oui pour les deux dernières questions équivaudrait à ce que Leroux appelle un miracle physique.

Vous dites que pour les AMP tout reste à prouver mais pourquoi le centre national de recherche météorologiques à refusé de répondre à ce propos?(sciences et vie n879 1999) J'espère que vous avez consulté le site que vous a racommandé anecdote. N'oublions que le concept AMP repose sur l'observation directe des phénomènes. Je tient encore a préciser que les AMP explique aisément la forte baisse de pression en altitude ainsi que le renforcement du courant jet,alors que la théorie selon laquelle la haute atmosphère commande les basses couches reste à démontrer tant sur le plan de l'observation(expérience FASTEX) que par les lois élémentaires de la physique car au dessud de 5000 m d'altitude l'atmosphère est raréfiée et donc la pression très basse il parait donc logique que la haute troposphère puisse être fortement perturbé par les phénomènes de basses couhes mais non l'inverse.

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