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Petits rappels sur "foehn sec" et RS


lefevre.65

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A l' occasion de ces beaux RS de foehn sec sous le vent des Cantabriques et des Pyrénées, je me permets de ressortir ce vieux schéma basique utilisé dans mes cours de météo montagne il y a quelques années . Mais peut-être avez vous mieux sur tous les sites que vous fréquentez, auquel cas je vous prie de m' excuser pour l' encombrement . Vous pouvez trouver aussi dans ces RS les amorces de rentrées maritimes ou de petits fronts de rafales, et au sommet, dans les Km très chauds les origines des nuages d' onde sous le vent, que j' appelais "anti foehn".

NB : la thêta de 29/30° du pied de Bordeaux est de toute évidence descendue sur un rail adiabatique avec le dessèchement associé, bien sûr . A suivre avec les réseaux à venir .

Bonne journée à tous . C.L.

 

 

http://img472.imageshack.us/img472/3549/foehn12ys.jpg

 

http://img468.imageshack.us/img468/1017/foehn23cm.jpg

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Bonjour à tous,

 

Merci Christian pour vos coupes trés bien illutrées qui sont bien loin d'encombrer...

 

 

Petites questions au nom de la communauté météo et qui effleurent peut-être les lecteurs:

 

1- Vous évoquez le foëhn sec actuel mais qu'en est-il du "foëhn humide" et quand le rencontre-t-on ?

 

2- Vous avez positionné les genres de nuages en fonction des zones saturées ou pré saturées.

Quels sont les critères pour sélectionner ces nuages, les altitudes ? les masses d'air ? le visuel ? l'expérience ?...

 

JL

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D'après ce que j'ai cru comprendre en lisant le triplet et Roche y a des règles mais l'expérience doit y être aussi pour quelque chose, quoiqu'il en soit on détermine le type de nuage en s'interessant premièrement à la stabilité ou l'instabilité de la couche considérée

quand c'est saturé stable ça dépend de l'altitude, Stratus près du sol Altostratus un peu plus haut, Nimbostratus sur une certaine épaisseur, crirrostratus.

 

saturé instable : nuage de type cumiliforme, là aussi selon l'altitude il peut s'agir de cumulus, cb , ac, sc, cc.

 

Y a ensuite d'autres règles moins évidentes... qui sont toutes expliquées chez Roche et Triplet.

 

Il faut donc être capable de déterminer de manière rapide les I.A (instabilité absolue) I.S (instabilité sèche) I.C.L (instabilité convective latente) I.C.S (instabilité convective sélective) S.A (stabilité absolue)

 

Bref il faut connaître Pone sur le bout des doigts... ce qui est nettement plus facile à dire qu'à faire.

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Bonjour à tous : je vais essayer de répondre à vos questions : pour Jean-Louis qui joue au béotien mais qui saurait très bien répondre à ma place, les shémas décomposés en trois pour souligner la dissymétrie pseudo-adiabatique entre "au vent" et "sous le vent", essentielle à la compréhension du mécanisme . Vous pourrez compléter facilement mon texte tout seuls, la fin étant à la page suivante .

Quant à JS13120, vous semblez avoir très bien compris le problème en répondant à votre première question : oui, en réalité il faut tenir compte après les avoir oubliés de tous ces critères un peu fragmentaires, mais en considérant un empilement de masses d' air à un instant donné comme vivant avec un passé bien inscrit, apporté par des flux variables trahissant le passé immédiat, et un avenir . On peut d' ailleurs les suivre dans l' espace et le temps en observant les voisins, en complétant, bien sûr par les obs, les Radars, les photos ...sans oublier les incidences des humidifications, subsidences ou convergences que les modèles font aussi très bien, au moins à grande échelle .

Mais l' expérience arrange bien les choses . Je pose les bases et les sommets des nuages en fonction de l' humidité, de la stabilité, des petites ou fortes inversions capables de bloquer les sommets, sans prendre toujours des pseudos idéalement ascendantes en fonction de la proximité du RS traversé, de son humidité, mais à la fin, je dois avouer que je mets la nébul "à l' expérience" .

Sur cet exemple, j' ai pris un gradient de pseudos peu rigoureux de 0,5° par 100m, seulement valable en conditions moyennes à nos latitudes .

 

http://img139.imageshack.us/img139/5882/foehnhumideetfoehnsec.jpg

 

 

Excusez-moi, je crois que j' ai cliqué deux fois . Je n' avais pas eu le temps de vous souhaiter un bon week-end . C.L.

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Et je suis également curieux de savoir qu'est-ce qui vous permet d'identifier le type de nuages grâce à un RS (le feeling doit y être pour qqch je pense ?).
avec les criteres de stabilité et d'instabilité à chaque altitude .

theta'w en baisse en fonction de l'altitude sauf au début ( instabilité à la base permettant le processus de coaeslence et de captation ) .

Si theta'w = temperature du point de rosée : présence de l'eau à l'état liquide entre 800 et 500 hPa ; pas d'instabilité en raison d'une theta'w en baisse ; les As sont présents vers 650 hPa jusqu'à 500 hPa .

écart theta'w - Td de plus en plus important à partir de 500 hPa : présence de nombreux cristaux de glace >> Cirrus .

Il n'y a pas de feeling du tout par conséquent :D

 

Par contre, ce que je n'ai pas compris dans le foehn humide est la formation d'un autre nuage cumuliforme apres le passage de la montagne .

La rotation du vent permet les mouvements de convection faisant remonter la chaleur issue de la compression du nuage pré relief ; il faudrait qu'il reste pas mal d'humidité : or, l'air descendant de la montagne est de l'air sec . en altitude, cela voudrait dire qu'il resterait de l'air froid humide .

Dans ce cas, il n'y a pas de symétrie adiabatique mais une symétrie pseudo-adiabatique .

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Bonjour Cyril : juste un petit mot : dans l' onde ascendante , stationnaire, sous le vent de la montagne en H2 on retrouve le niveau de condensation correspondant au niveau de désaturation sous le mur de foehn . On peut voir, parallèles à la chaîne montagneuse plusieurs bandes nuageuses rythmées par une longueur d' onde où le flux ascendant se condense d' un côté pour se désaturer dans les descendances de l' autre . D' où ces beaux systèmes d' Ac lenticulaires, parfois en piles d' assiettes, ou cumuliformes suivant la stabilité de la masse d' air . Mais vous devez trouver dans les modèles fins des coupes en humidité et en vecteurs obliques pour illustrer ces mécanismes . Faisons confiance à nos amis les plus curieux . Amitiés et bonne journée . C.L.

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Mais vous devez trouver dans les modèles fins des coupes en humidité et en vecteurs obliques pour illustrer ces mécanismes .
Merci beaucoup parce que ce n'est pas forcément évident ce type de situation :D

En gros, apres un flux d'Ouest sur la plaine Toulousaine, on peut s'attendre dans un flux de Sud-Ouest, une sorte de foehn humide :wacko:

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Bonsoir, juste une dernière précision qui me semblait évidente : pour qu' il y ait foehn humide, il faut qu' il y ait précipitations au vent du relief et donc dessèchement de la masse d' air . D' où un niveau de désaturation plus élevé sous le vent que le niveau de condensation au vent du relief, induisant la dissymétrie entre H1 et H2 où le refroidissement ascendant est pseudo-adiabatique, tandis que le réchauffement dans les mouvements descendants est adiabatique, d' où le gain de tempé . Le foehn dénature complètement les perturbations de sud en France sous le vent des Pyrénées, en Espagne en régime perturbé de nord, cas le plus fréquent . C' est ce qui permet de gérer pour les montagnards des sorties compromises par un passage perturbé . Il m' est ainsi arrivé devant une forte perturbation de sud de me rabattre sur le Pène Sarrière à Gourette après avoir fait demi-tour devant le Balaïtous coiffé par les débordements ibériques . Dans le cas inverse ( perturb de nord), il suffit de passer le premier tunnel venu pour profiter du beau temps chaud dans le "trou de foehn" espagnol . Reste le problème de vents localement très violents comme on en trouve au refuge du Maupas, par exemple . Amitiés et bonne nuit à tous . C.L.

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