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Mois de Juillet maussade


didier

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Bonjour à tous,

 

Je cherche à comprendre l'origine pourquoi ce lois de Juillet s'est montré si perturbé (pourquoi ce défilé incessant de dépression à des latitudes si basses pour la saison). Etude d'indices tels que l'ENSO, QBO, AMO?...

J'essaye de comprendre si nous aurions peu anticiper ce temps que les modèles saisonniers avaient très sous-estimé.

 

Par ailleurs que pensez vous du principe de récurrence en météo (thème abordé dans le bulletin d'hier de Guy Plaut) et m'a perturbé durant dans la prévision durant tout ce mois de Juillet...

 

Bien cordialement

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Nous en avons déjà parlé sur ce forum, et je crois que les circulations nord-sud sont très amplifiées, ce qui crée des gouttes froides très dynamique à ce temps-ci de l'année. Nous avons vu de l'air très frais descendre bien au sud (Est de l'Amérique du Nord, Europe de l'Ouest), et de l'air extrêmement chaud remonter bien au nord (Ouest de l'Amérique du Nord, Europe de l'Est et Russie). Reste à voir si c'est significatif ou si on peut l'expliquer plus scientifiquement : ce n'est qu'une tentative de constat...

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En tout cas, rien d'"habituel" comme MF le considère (la variabilité est une chose, en déduire que même les excès sont "normaux", puisqu'en faisant partie, en est une autre).

 

Surprenant comme MF banalise systématiquement, allant allègrement contre le sentiment commun qui, en général, n'est pas dénué de bon sens, de bonnes sensations surtout. Quelle Communication ! Au juste, qui manage la "Com" de MF ? On ne le voit jamais celui qui en principe tire les ficelles...

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Bonjour Tangihia,

 

Je ne saurait vous dire qui manage la com de MF, mais un certains nombre de prévis est rattaché à ce départment et j'imagine qu'un brief précède toute communication.

Par ailleurs parler de "la variabilité naturelle du climat" n'a rien de d'absurde et je partage cette position.

 

Pour terminer, je travaille actuellement sur les explications possibles de ce mois de Juillet maussade et à l'anticipation qu'il aurait pu en être faite....Je pense avoir trouvé un début d'explication mais je poursuit mon étude...Peut-être aurais-je l'occasion d'en toucher mot ici et d'avoir l'avis des différents intervenants professionnels de ce forum.

 

Cordialement

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Evidemment, la "variabilité du climat" est un lieu commun. Mais la "banalisation" en est devenu un aussi, hélas !. Les Anglais, si j'ai bien retenu, n'ont jamais vu autant d'eau en juillet depuis le XVIIIème (et pas "depuis 1950 !"). Ca n'est tout de même pas "habituel"...

Essayer de comprendre pourquoi, même après, ne peut-être qu'enrichissant. C'est justement la curiosité qui pousse à comprendre. Si on répond " "circulez, rien à voir !", on circule mais on n'avance pas. -_-

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Evidemment, la "variabilité du climat" est un lieu commun. Mais la "banalisation" en est devenu un aussi, hélas !. Les Anglais, si j'ai bien retenu, n'ont jamais vu autant d'eau en juillet depuis le XVIIIème (et pas "depuis 1950 !"). Ca n'est tout de même pas "habituel"...

Essayer de comprendre pourquoi, même après, ne peut-être qu'enrichissant. C'est justement la curiosité qui pousse à comprendre. Si on répond " "circulez, rien à voir !", on circule mais on n'avance pas. -_-

Les relevés sont effectués effectivement depuis déjà quelques siècles (depuis la fin du 17ième siècle pour Paris, depuis le 18e siècle pour Bordeaux etc.). Mais ensuite viens un problème survient, comment peut-on comparer les anciennes valeurs avec celles d'aujourd'hui ? Toutes les normes actuelles étaient-elles respectées ?

Il y a très longtemps on n'utilisait pas d' abri pour la mesure de la température, les abris utilisés au début du siècle dernier n'étaient pas aux normes ce qui a entraîné une surestimation parfois non négligeable des Tx en période chaude. A ce sujet voir le dossier de la SMF

http://www.smf.asso.fr/Ressources/Leroy39.pdf

 

Pour avoir une comparaison d'une très grande fiabilité, il faut donc homogénéiser. C'est le travail qu' a effectué Météo France : http://medias.dsi.cnrs.fr/IMFREX/bienvenue.jsp

On peut notamment voir les graphes parfois sur un siècle des températures et précipitations homogénéisées.

 

Exemple: évolution de la Tm de 1901 à 2000 à Toulouse

 

Je ne pense pas que MF banalise.

 

Ce mois de juillet a effectivement maussade.

Pour Bordeaux le mois de juillet 2007 aurait été considéré comme normal dans les 1950, 1960 et 1970 en ce qui concerne les températures (et oui le réchauffement est passé par là...) La quantité d'eau reçue est proche de la normale. C'est l'ensoleillement qui a fait défaut et a atteint un niveau très bas pour un mois de juillet.

Modifié par weather.bordeaux
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Très intéressante réponse.

 

Je sais que MF a fait un gros travail d'homogénéisation et est parvenue à reconstituer des séries très longues et sérieuses à partir des années 1860. Et pourtant MF se ridiculise en annonçant des records depuis... 1950. Tous nos voisins remontent bien plus loin dans le temps. On donne ainsi l'impression de ne pas savoir faire aussi bien. De plus, des records depuis 1950, ça ne frappe guère les esprits, alors que ce serait un acte de sensibilisation et responsabilisation supplémentaire d'annoncer des records plus spectaculaires. Ex : on peut dire que les records de chaleur de l'automne 2006 et hiver 2006-07 n'ont jamais été atteints depuis le milieu du 19ème, début des séries fiables. Ce qui signifie - "petit âge glaciaire" aidant - qu'il est très vraisemblable que ces records n'ont pas d'équivalents depuis les années 800/1300 au minimum. Banalisation !...

 

Qd Yves Calvi (C dans l'Air) reçoit des météos pour tirer le bilan d'une période assez détestable (août 06, il me semble), qu'il se tourne vers le représentant de MF en disant : "vous allez encore me dire que c'est normal...", c'est tout à fait symptomatique. Le préposé de MF répond qu'effectivement il n'y a rien d'inhabituel (pourtant fraîcheur, [/u]vent, déficit marqé d'insolation...). Banalisation !...

 

Récemment, Olivier Gazi sur F2 était désespéré d'entendre, malgré son insistance, le prévi lui expliquer de façon très besogneuse et opaque que non rien n'avait changé sous le soleil. Banalisation !

 

Je sais que les médias sont dans la démarche plutôt inverse, mais enfin, quand l'Est de l'Europe bat des records de chaleur depuis des semaines, quand la GB fait de l'apnée simultanément, il y a sûrement mieux à faire que de venir sans carte ("anomalies"), sans graphiques (cumuls de RR et écarts, TnTx et écarts, insolation et écarts...) expliquer que tout va bien (ce sont les professions du tourisme qui se prennent des "claques" qui doivent apprécier !). Non, je considère que la Com de MF est très insuffisante. D'ailleurs, le responsable de la Com est un commercial, si je ne m'abuse. Je suis pour une "Com commerciale" et une "Com de service public". Pas les mêmes "valeurs" (dans tous les sens du terme !), vous comprenez ?

 

Si l'insolation de juilet a été minable, c'est tout de même essentiel. Qu'attend-on des mois d'étés justement ? Faut pas en rester aux traditionnelles températures. Sûr que les moyennes ne sont pas catastrophiques, parce que les max sont 1 à 2 ° en dessous, mais que les min doivent être plutôt assez hautes (grâce à la nébulosité). Des millions de gens ont vécu un juillet minable (tous paramètres considérés, fréquence des précipitations également), MF répond : "on est dans la variabilité interannuelle". Banalisation technocratique !...

Modifié par Tangihia
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Bonjour à tous,

 

Voilà un topic interessant et qui soulève discussion !

 

Sans doute avez-vous tous raison.

Cette « banalisation » fait bien lobjet de débats permanents et de discussions, entre le milieu professionnel ou expert et les médias plus avides de sensationnel que de réalité scientifique, et qui naboutissent toujours pas ; notamment au niveau des balises climatologiques et à partir de quand ou de quoi on se retrouve à la marge ou en dehors dune moyenne. Moyenne qui elle même évolue dans le temps.

Pas simple.

 

Cest vrai que lon ne mesure latmosphère de manière universelle et continue (de mieux en mieux et sur toute sa hauteur) que depuis les années 1950.

 

Antérieurement, les mesures (températures) ne concernaient que les très basses couches de la troposphère et encore, de manière hétéroclite avec suivis peu homogènes et rares dans la durée.

 

Quant aux estimations sur des centaines ou de milliers dannées en arrière, cest assez affolant vu les amplitudes de variabilité retenues ! Cest vraiment sommaire.

 

Après une période de quelques années ( fin années 1980 à débuts années 2000 environ) ou les été plutôt stables commençaient globalement tôt (mai juin) pour finir tard, il paraît difficile voire stupéfiant de revenir à une certaine variabilité déjà sortie des mémoires (la faiblesse de la mémoire collective est un véritable poison pour la climatologie). Les médias, à la limite de la désinformation, ny aident dailleurs pas beaucoup !

La notions dété pourris ne date pas daujourdhui.

 

Nos archives de crues regorgent (profondeur maximale env. 150 ans) dévénements traduisants des anomalies saisonnières ou hors saisons et localement parfois plus désastreuses quactuellement.

 

Je termine actuellement lélaboration des fiches signalétiques des 40 stations dalerte crue du bassin de la Garonne. Véritables cartes didentité particulièrement précises et historiques de ces stations.

Force est de constater, progressivement depuis les années 80, une très forte diminution du nombre de crues (même minimes) annuelles. De 4 à 6 crues/an ont est presque passé à 0. Considérable pour une moyenne. Signe évident (entre autres) dune modification (temporaire?) de la circulation générale que jévoque parfois sur ce forum et influant l'origine, l'intensité et la répartition pluviométrique (en mai 2007 nous avons eu en pleine nuit de rares cellule sorageuses isolées en retour d'est depuis le Golfe du Lion donnant prés de 100mm sous orage et faisant monter la rivière Lèze de 1.50m/heure. Du jamais vu au central de prévis mais était ce bien une anomalie ?)

 

De manière globale, oui il y a « anomalie » dans la circulation générale telle quelle est répertoriée depuis quelques dizaines dannées (entre les deux guerres). Là les officines météo sont en effet assez restrictives et muettes évoquant inlassablement le manque de recul. Il y a pourtant de sacrés changements !

 

En ce qui concerne les caprices de chaud et de froid perturbé de cet été 2007, je serai tenté de répondre oui à lanomalie dans la mesure ou elle correspond à cette influence directe dune « circulation générale modifiée ».

 

Mais en local, dans le grand sud ouest notamment, nous sommes à des années lumières des anomalies récurrentes du passé pour lesquelles il a dû y avoir tôt ou tard de sacrés différences de potentiels à léchelle synoptique.

Je vous conseille la lecture de « Inventaire des situations à précipitations remarquables de 1958 à 1997 en Aquitaine Midi Pyrénées, Limousin et Poitou Charentes » édité par METEO FRANCE.

 

 

Dans notre société que lon voudrait aseptisée linéaire sécurisante et conforme à un certain modèle on éprouve de plus en plus de difficultés face un élément que lon ne maîtrise pas et dont on devient très dépendant. La météo et la climatologie en font partie.

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Réponse argumentée, modérée et avec une prise de distance de bon aloi. Je n'ai pas ces intentions...

 

"Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre,

Ni de réussir pour persévérer"

Guillaume d'Orange

 

Si les premiers prévisionnistes s'étaient effrayés de leurs erreurs, s'ils avaient recherché la perfection d'emblée, ils auraient sans délai laissé tomber leur audacieuse ambition de comprendre et prévoir l'évolution du temps.

 

Désormais, le "principe de précaution" est devenu un "principe de non diffusion", pour ne pas dire un "principe de démission"...

 

On s'invente des index sophistiqués, tellement qu'ils gomment tout un pan du passé récent, depuis le milieu du XIXème. Encore une manifestation de cette "exception française" qui nous sert de substitut à nos insuffisances et alimente notre prétention de "lumière du monde" ("la patrie des Droits de L'Homme" se fait pourtant taper sur les doigts par les instances internationales pour la médiocrité du traitement de ses prisonniers !...). Oui, j'évoque cette moyenne sur 22 stations, fantasme technocratique d'idéal. Ainsi, on se ridiculise en fixant arbitrairement l'origine de la climatologie française à... 1950.

 

Le respect du public n'est pas dans la pusillanimité mais dans la rigueur et la transparence. Une échelle des écarts aux normales a-t'elle été fixée pour décrire l'intensité de normalité ou anormalité pour chaque paramètre ? Non. "Nuageux", ça veut dire quoi au juste ? Flou artistique pour obtenir l'indulgence d'un public qui l'est trop ? En tout cas, il y a tellement de combinaisons possibles entre le "nuageux" de MF et celui des gens, que la clarté est loin d'y trouver son compte. Ce n'est qu'un exemple du manque de volonté de précision dans l'expression. A quoi bon faire croire, alors, qu'on est le service le plus sérieux du monde en ne délivrant que des bilans climatologiques asseptisés, tellement qu'ils en deviennent insipides. Pour moi, le doute fait partie intégrante d'une information responsable, tant en prévision qu'en climatologie, pas le "doute-parapluie", le "doute-complément", le "doute-enveloppe" des solutions possibles et de leurs conséquences éventuelles, celui qui permet à l'usager de mûrir sa décision en toute connaissances de cause. En climatologie, ça signifie qu'on utilise tout ce qui existe, sans se lier les mains, mais en mettant sur la table les incertitudes repérées, possibles. La NOAA dit que les 10 dernières années du XXème furent les plus chaudes depuis l'origine des mesures, vers 1850. Ce tir groupé autorise à penser qu'il faut probablement, compte tenu des connaissances (Leroy-Ladurie, toutes les disciplines concernées), remonter vers les siècles entourant l'An Mil pour trouver plus chaud, peut-être... Ca a une autre gueule que "1950" !

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Si j'ai bien compris, Brest a recueilli 3 fois plus d'eau que la normale en ce dernier mois de juillet. Son insolation est une des toutes plus faibles mesurées. La température max a été assez nettement inférieure. Le vent, sûrement pas un facteur améliorant, vu la proximité de l'"anomalie" négative de pression accusée des parages Irlande...

Ca dure depuis 3 mois !...

Brest n'est pas un cas isolé.

Moyenne en France ? Si la moyenne mélange l'extrême SE surchauffé et le reste plus ou moins pénalisé, on obtient un résultat contestable. Il faut au moins analyser région par région.

Enfin, on n'est rien moins que dans l'"habituel". Les gens le savent bien, eux.

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Commentaires à mois de Juillet maussade

 

J'ai fait un message à part afin d'en faciliter la lecture.

 

Bonjour à tous !

 

Circulation zonale ,circulation méridienne,

 

Passé quinze jours les mpdèles peinent pour prévoir le type de circulation à venir .Pourquoi?

Parce que les données rentrées pour les calculs sont celles de l'atmosphère à un moment donnè.

Elles ne peuvent ,pour l'instant prendre en compte les évolutions envisageables de l'atmosphère

liées en particulier à l'activité solaire à venir .

Pour avoir étudié pas mal de phénomènes météorologiques exceptionnels en corrélation avec l'activité solaire,je suis depuis longtemps convaincu de la véracité de cette hypothèse .

 

Circulation Nord-Sud amplifiée en fin Juin et Juillet 2007

 

La marée solaire est particulièrement forte à cete époque et l'expérience montre qu' une marée très forte au mèridien central du Soleil est propice à une circulation mèridienne sur le globe terrestre .

IL s'agit alors de définir la localisation de l'axe de blocage . La disposition des terres et des mers

sur le globe terrestre fait que pour des situations planétaires semblables ,lair froid es pôles est éjecté de la même manière en direction des latitudes moyennes .

La difficulté essentielle consiste à prévoir avec prècision la date du changement de type de circulation

vu que la prévision implique la prise en considération d'un lieu précis dans le cas présent Toulouse et région environnante.

 

Si les premiers prévisionnistes avaient cherché la perfection d'emblée...

 

Absolument d'accord, et je réalise que pendant des années, faute d'avoir les moyens d'information actuels, on se donnait beaucoup de mal croyant prévoir le temps pour le lendemain, alors que dans les situations à circulation rapide on pouvait à peine extrapoler jusqu'en fin de journée (les documents de 12hTU : contour 700mb notamment étant indisponibles au moment d'établir la prévision)

 

Anticipation possible pour fin juin (JN3), début juillet (JT1)

 

La situation planétaire est très caractérisée (du point de vue planétaire), mais la difficulté consiste à trouver une évolution comparable dans le passé.

Graphiquement, on constate une forte croissance jusqu'à la première décade de juillet, avec comme conséquence le coup de froid de 07 JN3 et 07 JT1.

Dès que cette force de marée décroit, JT2, l'air froid des poles est moins actif et on observe du temps chaud.

Voilà pour les idées essentielles

 

Variabilité du climat

 

Pour moi, l'homogénéisation des valeurs sur une très longue période est accessoire. Il suffit pour pouvoir faire des comparaisons de définir les valeurs caractéristiques sur une période au moins trentennaire. Si mes souvenirs sont exacts, j'utilise les moyennes de la période 1950-1980. Cela est suffisant pour déceler les anomalies passées ou à venir.

J'ai été marqué par les froids de février 56 caractérisés par une hausse exceptionnelle de la marée solaire, cause de gelées exceptionnelles chez nous et de précipitations exceptionnelles à Cayenne, avec 80cm de pluie (je dis bien cm) en 20 jours.

 

cordiales salutations à tous,

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Cette réponse me convient énormément. Pourquoi ? Parce qu'elle explose la "pensée unique", ce que j'appelle aussi "les idées en uniforme" (malgré le "progressisme", la "rébellion" si souvent affichés ; elles s'appliquent pourtant à tellement de domaines, mais c'est un autre débat !...). Vous avez compris que ça me va bien, très bien même...

 

Déjà, il y a sur le fond une vraie réflexion perso, différente... Je n'ai pour ma part jamais examiné les relations entre "temps qu'il fait" (ou "a fait") et "activité solaire". Approche intéressante, peu orthodoxe, ms qui semble pertinente (l'exemple de février 56 est particulièrement saisissant). Les "marées solaires" en relation avec une mise en place de régimes méridiens ou zonaux m'intriguent (parce que je découvre...). R. Cazalens, lui, sait manifestement de quoi il parle, donc aucune raison - bien au contraire - de ne pas s'intéresser à sa démarche, son expérience, ses "découvertes".

 

Le couplet final sur l'étendue des périodes de référence me convient moins. Mais en fait, je pense qu'on n'évoque pas la même chose, qu'on ne recherche pas le même outil.

 

Certes, je suis plutôt d'accord que pour mettre en évidence des "dérapages" ("anomalies") on peut se contenter des "normales". D'ailleurs, le climat évoluant, je pense que pour en saisir les fluctuations (et notamment certaines manifestations extrêmes) il faut comparer à ce qui est comparable ("on ne mélange pas les serviettes et les torchons"). En clair, si on prenait comme référence d'aujourd'hui une "normale" (30 ans) extraite du Petit Age Glaciaire, on aurait tout faux. Les "glissades" de maintenant sont à repérer dans le climat de maintenant (les dernières 30 années, qui n'ont plus grand chose à voir avec les 30 années précédentes).

 

Par contre, pour pouvoir situer - scientifiquement et pédagogiquement (faire bien comprendre au public le caractère excessif, l'impact vraisemblable de l'homme, pour "sensibiliser") - il me paraît indispensable de procéder, comme tous les autres pays développés qui vont puiser leurs références aussi loin qu'ils peuvent (à quoi servirait-il alors de mobiliser autant de moyens pour faire des "carottages" de plus en plus profonds en Antarctique ?), à un examen le plus lointain possible des données du passé (ce qui implique de la rigueur mais pas une "précaution" stérilisante).

 

En somme, il y a plusieurs échelles de temps pour des usages différents mais néanmoins complémentaires. Les "normales" pour une détection fine des aléas récents, à inscrire dans le "climat du jour" (on sait bien que, grosso modo, la période 1950-1980 dégage un caractère propre, comme celle qui court depuis un autre ; elles sont donc bien typées, identifiables et il est logique que, dans ces sous-ensembles, on s'attache à réaliser des comparaisons sectorielles). Et puis, l'échelle "historique", où l'on se doit d'utiliser toutes les références fiables, critiquées, depuis que l'homme mesure (le superbe travail d'E. Leroy Ladurie p.ex.). Enfin l'échelle "astronomique" dont le début commence... avec la Terre elle-même.

 

J'ai lu récemment un article selon lequel les Britanniques positionnaient cet été, qu'il faut bien plus qualifier de "pourri" que de "maussade" (précaution sémantique !?!...), comme le plus pluvieux depuis le XVIIIème (ancien record de 1789 battu !). Quant aux Hollandais, leur mois de janvier de cet année fut le plus chaud depuis... 1706 ! Je persiste et signe : MF est dérisoire avec sa "profondeur" de 57 ans. La France serait-elle un pays en voie de développement météo ? Le Verrier doit s'agiter...

Modifié par Tangihia
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