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Alerte rouge vent !


Jean-Louis

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Bonjour à tous,

 

Bonjour Philippe,

 

le nombre de victime est en hausse. 11 morts ce matin.

 

Après la désolation, vient maintenant la colère, des usagers et des politiques, toutes tendance confondues. Sans faire de politique, ou de polémique, nous sommes en 2009 tout de même.

 

5 jours sans électricité à la maison de retraite de Cambes, avec des patients atteints de lourdes pathologies, même pas de groupe fournis, à seulement 15 Km de Bordeaux, et ce n'est qu'un exemple.

 

En Dordogne, les agents EDF ont été dépêchés en Gironde et dans les Landes dés samedi matin, il a fallu attendre les agents EDF de Normandie pour dépanner notre réseau. Ils ne connaissaient même pas les lignes, les cartes géographiques du réseau sont totalement incomplètes voire fausses, c'est un comble!!!

 

Je ne remets pas en cause, le travail de ces agents, par ailleurs exemplaires, mais il faut voir dans quelles conditions, ils travaillent, sans compter la perte de temps à retrouver des réseaux absents des cartes...

 

Visiblement, aucun enseignement de 1999 n'a été tiré. En Charente, durement touché en 1999, les lignes, 10 ans après sont restés en l'état!!! vendredi, en Dordogne, avec des vents de 70 à 80 Km/H seulement, 7000 foyers sont restés dans le noir!!!

 

"Philippe Ducène, le président UMP du Syndicat d'électrification de la Dordogne, reproche à EDF d'avoir perdu de vue le service public en n'investissant pas suffisamment dans la protection des réseaux"

(Sources SO d'hier).

 

EDF préfère visiblement des achats "hasardeux" d'autres société que d'entretenir les lignes moyennes et basses tensions, qui rapportent peu aux actionnaires, et qui sont en grande majorité détruites.

 

Les tempêtes futures seront encore plus fortes que 1999 et 2009, et dans l'état actuel des choses, ce sera de nouveau le chaos...

 

EDF va avoir le même syndrome que France Télécom: plus de proximité.

 

Voici en copier collé l'article d'hier de Sud-Ouest.

 

hilippe Ducène : « On a l'impression que le service de proximité est en train de disparaître ». (photo archives Émilie drouinaud)

 

« Sud Ouest ». Toutes les leçons de la tempête de 1999 ont-elles été retenues par EDF ?

 

Philippe Ducène. Non. Les efforts consentis au cours des dix dernières années ont essentiellement bénéficié aux 100 000 kilomètres de lignes du réseau RTE, la filiale d'EDF, qui gère la haute et la très haute tension. Robustes, ces installations ont beaucoup mieux résisté aux intempéries qu'il y a dix ans.

 

En revanche, en aval, pour le 1,2 million de kilomètres de réseaux moyenne et basse tension, propriété des communes et concédé à hauteur de 95 % à EDF par les syndicats d'électrification, il y a eu une véritable dégradation. Le cahier des charges n'a pas été respecté. EDF n'a pas tenu parole.

 

Concrètement, comme cela s'est-il manifesté ?

 

ERDF, la filiale distribution d'EDF, n'a pas assuré comme elle le devait un entretien suffisant du réseau. L'élagage le long des lignes a souvent laissé à désirer. En Dordogne, les délégués communaux du syndicat d'électrification ont aussi été frappés par l'imprécision de la cartographie du réseau. Des agents d'ERDF ignoraient la localisation de postes et de lignes endommagées. Preuve d'une présence beaucoup trop faible sur le terrain.

 

À quoi l'attribuez-vous ?

 

Dans un département comme le nôtre, on perçoit bien que le directeur départemental d'ERDF n'a pratiquement plus de pouvoir. Toutes les instructions viennent de Bordeaux. Beaucoup d'agents compétents étaient opérationnels, prêts à s'investir immédiatement, mais ils étaient en attente de directives. Le service de proximité est en train de disparaître. Ce qui est anormal. EDF est encore une entreprise publique détenue à près de 80 % par l'État.

 

Le pourcentage de lignes enfouies pourrait-il être plus important ?

 

C'est une évidence. Le réseau compte plus de 1, 2 million de kilomètres de lignes qui se répartissent à peu près équitablement entre basse et moyenne tension. Les travaux d'enfouissement sont à la charge des collectivités locales pour la basse tension et d'ERDF pour la moyenne tension. En 1992, ERDF investissait 3 milliards d'euros. Ce chiffre est tombé à 1,7 milliard en 2007.

 

ERDF affirme que près 40 % du réseau est désormais enterré et que 90 % des nouvelles lignes moyenne tension le seront ?

 

ERDF est passé maître dans l'art de la communication. Elle a souvent tendance à s'approprier nos travaux. Le pourcentage de 40 % annoncé comprend les lignes basse tension dont l'enfouissement a été financé par les communes. Fin 2006, cela représentait près de 243 000 kilomètres.

 

On ne peut pas nier que l'habitat est plus dispersé en France que dans d'autres pays d'Europe ?

 

C'est une réalité. Mais si l'effort d'investissement avait été maintenu au niveau de celui enregistré au début des années 90, si EDF avait fait de la sécurisation des lignes une priorité absolue, la tempête n'aurait pas créé un tel chaos dans les campagnes. Pour s'en convaincre, Il suffit de comparer la situation française avec celle du Benelux ou de l'Allemagne, où plus de 75 % des réseaux sont enterrés.

 

Comment la situation est-elle vécue sur le terrain ?

 

Très mal. Les gens ne comprennent pas qu'une entreprise comme EDF investisse des dizaines de milliards d'euros pour financer des acquisitions pas toujours heureuses à l'étranger et ne consacre pas l'argent nécessaire à la protection des réseaux nationaux. Songez qu'ERDF verse chaque année des dividendes à EDF, ce qui est normal puisque c'est sa filiale. Mais le taux est extraordinairement élevé. Il atteint 75 % alors qu'il n'est que de 40 % pour les entreprises cotées au CAC 40. Autant d'argent dont sont privés nos réseaux.

 

À vous écouter, tout dialogue serait impossible avec ERDF ?

 

Les relations sont excessivement tendues. Les syndicats d'électrification jouent un rôle de régulation. Sur le terrain nous sommes les premiers garants du service public de l'électricité. On a parfois l'impression qu'ERDF dans sa volonté de tout absorber souhaite notre disparition. Elle a déjà essayé de nous enlever la maîtrise d'ouvrage des travaux dont nous avons la charge. Mais que ses dirigeants fassent attention. Nous ne sommes pas pour l'ouverture du marché de l'électricité à la concurrence. Mais si elle s'effectue en 2010 comme annoncé, les élus n'auront pas forcément la mémoire courte. Le syndrome France Telecom qui touche la distribution d'électricité les révolte.

 

Qu'appelez-vous syndrome France-Telecom ?

 

L'abandon du service de proxi-mité.

 

(voir les articles d'aujourd'hui sur www.sudouest.com où par exemple dans les Landes , les élus explosent de colère face à la lenteur des secours et à l'inefficacité de l'armée qui arrive sans aucun outils!!!).

Modifié par laurent violet
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