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DISCUSSIONS PRÉVISIONS du 9 au 15 juin 2014


Trapper

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Oui, beaucoup de pluie prévue par les modèles sur Montréal demain soir (mercredi)… J'imagine qu'il y aura des orages avec ça, mais davantage une pluie forte soutenue que des cellules isolées bien organisées. Si quelqu'un ici veut nous faire une analyse avec les indices (CAPE, Helicity, etc.), ce sera bienvenu.

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Bah pour faire simple,il y aurai peut-être vendredi comme possible situation orageuse plus violentes,la ou les vents et lénergie serais en place.

 

De demain soir a jeudi,beaucoup de pluie oui,des orages probablement mais le cape ny ai pas,sauf en ontario...Selon le nam pour ca.Semble que les modèles canadien sont un peu plus optimiste pour les orages et leur sévérité,mais jen doute.Manque de soleil,pas de cape.On verra bien.

 

Un setup de pluie forte dassez longue durée on dirais,si orage il y a,sa pourrais causer des problèmes deau je crois...

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Ce sont des orages de front chaud. Pas besoin de CAPE. La pluie sera torrentielle par moment et il y aura bien sûr plus de pluie là ou il y aura des orages imbriqués. IL peut aussi y avoir du "convective feed back" de la part des modèles (exagération des quantités) ce qui ne serait pas une première.

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Il y a un bulletin spécial de EC pour les régions à l'ouest, au nord et au nord-est de Montréal. Pour l'instant, Montréal n'est pas incluse dans ce bulletin, mais on aura quand-même beaucoup d'eau ici aussi. Donc, beaucoup de pluie, commençant cet après-midi en Outawouais, ce soir à Montréal et cette nuit vers Québec. Selon le SPENA et si on regarde les dernières passes du GFS, les secteurs les plus touchés incluent Lachute et les Laurentides. Pour les régions visées par le bulletin spécial, le cumulatif pourrait atteindre ou dépasser les 70 mm sur trois jours, selon EC.

Modifié par Wave
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Le NAM et le GFS 12Z y vont avec des accumulations de 75mm et + dans toute la vallée du Saint-Laurent pour le prochain 72h. Ce sera une bonne occasion de tester ces modèles pour les précipitations en conditions estivales. Pierre pourrais-tu élaborer sur le "convective feedback" de la part des modèles? J'aimerais comprendre le concept. Merci

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Moi, mon gazon commence à jaunir pas mal. Il aurait besoin d'une petite trentaine de millimètres pour rattraper toutes les dernières fois où la pluie nous a contourné. Jusqu'à maintenant, depuis le début du mois, j'ai eu un total de 3 mm d'eau.

Modifié par olivierveer
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Le NAM et le GFS 12Z y vont avec des accumulations de 75mm et + dans toute la vallée du Saint-Laurent pour le prochain 72h. Ce sera une bonne occasion de tester ces modèles pour les précipitations en conditions estivales. Pierre pourrais-tu élaborer sur le "convective feedback" de la part des modèles? J'aimerais comprendre le concept. Merci

 

 

C'est une exagération marquée des qpf par les modèles causée par la surévaluation des précipitations convectives. Le WRFQC est souvent victime de cela malheureusement mais aussi beaucoup d'autres modèles.

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En même temps, ça lâche habituellement avec l'approche de l'événement. Là, je trouve que ça augmente ou encore se maintient. Aussi, peut-être avec le perfectionnement des modèles, ça me semble moins criant que par les années passées. Bon, peut-être que c'est dans ma tête  :wacko:

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(...parlant du "convective feedback"…)

C'est une exagération marquée des qpf par les modèles causée par la surévaluation des précipitations convectives. Le WRFQC est souvent victime de cela malheureusement mais aussi beaucoup d'autres modèles.

Merci Pierre pour l'exactitude et la précision.

 

Les précipitations convectives sont parfois de beaucoup surévaluées parce qu'il s'agit d'un phénomène qui tend à s'alimenter lui-même: la situation synoptique - essentiellement le gradient de température, la présence d'un creux et les vents favorables en altitude - favorise l'apport d'humidité et la convergence de l'air, puis la convection s'enclenche ici mais pas là, ce qui amplifie localement la convergence de l'air et favorise la concentration des énergies là où elle s'est s'est enclenchée, de sorte qu'elle tend à s'amplifier en retour. Il y a donc un effet "boule-de-neige". Ensuite, la zone convective se déforme et évolue en réponse à sa dynamique propre, couplée à la dynamique du système synoptique.

 

L'analyse mathématique montre que les systèmes convectifs ont une échelle spatiale privilégiée qui se situe entre 1 km environ et moins de 100 km, tandis que la limite inférieure des échelles privilégiées par les "systèmes de pression" (dont la dynamique est essentiellement la réponse aux gradients horizontaux de pression) se situe dans les 50 km environ. La zone entre 50 km et 100 km est appelée "méso-échelle" parce que c'est l'échelle intermédiaire. C'est la plage dans laquelle les systèmes convectifs et les systèmes de pression interagissent le plus. À nos latitudes, c'est à cette échelle que la convection tend parfois à s'emballer. Je cite ces échelles de mémoire, alors un spécialiste pourrait  me corriger dans les détails. C'est la dynamique de méso-échelle qui fut responsable du déluge du Saguenay en juillet 1996.

 

Les modèles peinent à bien reproduire ce qu'on pourrait appeler "les événements de convection profonde à la méso-échelle" parce qu'ils sont limités par leur résolution et doivent composer avec un grand nombre d'approximations pour intégrer ce qui se passe entre les points de grille. Le but de la modélisation ici est de reproduire les statistiques observées en moyenne (pour les précipitations par exemple), sans reproduire les détails. Je ne crois pas qu'il existe une preuve que ce but soit atteignable, même avec des conditions initiales qui seraient parfaitement connues, alors on cherche au mieux à l'approcher. La dynamique des fluide est pleine de ces problèmes non résolus par la science. Certains de ces problèmes n'ont pas de solution.

 

Si on prend comme exemple le déluge du Saguenay, le département des Sciences de l'Atmosphère de l'UQAM a un modèle de prévision déterministe à la méso-échelle qui avait très bien reproduit l'événement à l'époque, alors que EC n'avait rien vu venir, du moins rien de cette ampleur. Si je ne me trompe pas, c'est en premier lieu la haute résolution du modèle de l'UQAM qui a permis une telle performance. Cependant, le modèle a sans doute aussi bénéficié des innovations issues des chercheurs de l'UQAM en ce qui a trait aux phénomènes  d'évaporation, condensation, flux turbulents etc.

 

Les modèles météo se sont généralement amélioré avec l'augmentation de la résolution spatiale, mais ils sont aussi devenus encore plus sensibles aux conditions initiales. C'est facile à voir quand on compare les passes successives du GFS, par exemple, pour le système actuel.

Modifié par Wave
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Merci pour l'analyse Wave et la précision Pierre. Comme j'en ai fait part dans les observations, le NAM et le GFS ont bien performé, nous avons eu une grande zone de 50mm+ et 75mm+. La bonne performance de ces modèles tient peut-être du fait que la dynamique à grande échelle a été responsable de ces précipitations. Il n'y a pas vraiment eu d'événements convectifs à petite échelle.

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