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Anatomie de l'orage du 20 mai 1998 à Montréal

Nuages mamatus à Montréal

Base d'un cumulonimbus à Ste-Anne-de Bellevue
Le profil vertical de température et d'humidité à 8 heures du matin à Maniwaki (figure du sondage), ville située au nord-ouest de Montréal, montre que s'il y avait un réchauffement de la couche limite (premier kilomètre de l'atmosphère), il y aurait assez d'énergie pour produire de la convection (instabilité) jusqu'à environ 12 Km dans l'atmosphère. D'ailleurs, on s'attendait à un réchauffement puisque les prévisions pour la journée étaient de 28 °C. De plus, il y avait beaucoup d'humidité dans l'atmosphère disponible pour la formation de nuages. On pouvait donc déjà prévoir des orages durant la journée.

Au fil des heures, les profils de température et d'humidité déterminés à partir des données du satellite Goes8, ont montré un réchauffement rapide et continu en surface. Cette situation offrait beaucoup d'énergie disponible pour la convection nécessaire à la formation d'orages.

En observant les photos satellites, on a remarqué qu'à 11h30 il y avait seulement quelques nuages convectifs (des cumulus congestus qui sont des nuages précurseurs d'orage) entre Ottawa et Montréal. À 11h45, la première cellule orageuse est apparue. A 12h, cette première cellule orageuse est devenue deux fois plus grosse. À 12h45, il y avait deux cellules orageuses, la première se situait dans l'ouest de l'île de Montréal et avait un diamètre d'environ 60 Km. Une seconde cellule orageuse est apparue dans les Laurentides avec une taille environ deux fois moins grosse que la première. A 13h15, l'orage était directement au-dessus de Montréal et commençait déjà se dissiper. De la grêle jusqu'à 2 cm de diamètre a même été observée à St-Hubert.

Image satellite prise dans l'infrarouge. On y voit très bien les deux cellules de convection orageuses.