beachcp31 Posté(e) le 23 mars 2010 Signaler Partager Posté(e) le 23 mars 2010 23 mars, journée internationale de la météohttp://www.journee-mondiale.com/121/23_mars-meteorologie.htm 40 années de météorologie au Québec LUQAM est la seule institution universitaire en Amérique à offrirune formation en français à tous les cycles en sciences delatmosphère, incluant la prévision météorologique et la physique duclimat. Et ce nest pas dhier que cette formation existe. Suite àladoption de la Loi sur les langues officielles en 1969, leGouvernement du Canada entreprit de corriger les iniquités dans lenombre des employés de la fonction publique de langue anglaise etfrançaise. À lépoque la presque totalité des employés du Servicemétéorologique canadien étaient anglophones, et la langue de travailétait généralement langlais, même dans les bureaux du Québec. En1972, le gouvernement conclut un accord avec lUQAM pour la mise surpied du premier cours en français de formation de météorologuesprévisionnistes. Ce fut le début de la météorologie à lUQAM et de laformation en sciences de latmosphère en langue française au pays.Depuis ce temps, plusieurs météorologues ont été formés en françaispar le biais des programmes de lUQAM, et ce aux trois cyclesuniversitaires. Le groupe de sciences de latmosphère de lUQAM a pris un tournantdécisif à la fin des années 80, avec le recrutement de plusieursnouveaux professeurs spécialisés en simulation numérique appliquée àla prévision météorologique, à lassimilation des donnéesatmosphériques et au climat. En particulier la modélisation du climatà léchelle régionale, à haute définition, est devenue un axe majeurde recherche au cours des deux dernières décennies. Loctroi duneChaire de recherche du Canada sur le thème de la modélisationrégionale du climat consacre ce domaine comme un axe prioritaire àlUQAM. Récemment un nouveau poste de professeur a été ouvert sur lathématique du calcul de haute performance appliqué à la météorologieet à la modélisation climatique. Le Centre ESCER (Étude et Simulation du Climat à l'ÉchelleRégionale) de l'UQAM regroupe aujourdhui lensemble de lexpertiseuniversitaire canadienne dans le domaine de la modélisation régionaledu climat, et le groupe sest taillé une réputation et une visibilitéà léchelle internationale pour loriginalité de ses travaux derecherche et pour les efforts consentis à la formation de jeuneschercheurs dans ce domaine novateur. Le refus du gouvernement fédéral de poursuivre le financement duseul organisme à soutenir la recherche universitaires en sciences duclimat et de l'atmosphère, la FCSCA (http://www.cfcas.org/), sonne leglas des groupes de recherche oeuvrant dans ce domaine au Canada. Ilest paradoxal que presque 40 ans après ses débuts, la formation et larecherche universitaire en météorologie au Québec soit menacée dedisparition. René Laprise Professeur, Dép. Sciences de la Terre et de l'Atmosphère, UQAM Directeur, Centre ESCER Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
Jean-François Posté(e) le 23 mars 2010 Signaler Partager Posté(e) le 23 mars 2010 J'aimerais ajouter quelques mots à propos de la non-reconduction des fonds de la FCSCA et des politiques de l'actuel gouvernement... Ce qui passe un peu sous silence dans les médias c'est que cette fondation (FCSCA) finance beaucoup plus que la recherche sur le climat. Plusieurs projets importants de météorologie (temps extrêmes, qualité de l'air, interaction océan-atmosphere, voir http://www.cfcas.org/networkdescriptionsbythemef.htm ) ont profité et profite actuellement du soutient de cette fondation. Christian et moi sommes bien placés pour vous donner un exemple bien concrêt car nos projets de doctorat, lié aux prévisions météo à court-terme, ont tous deux été financés par cette fondation. Par conséquent, la disparition de cette fondation aura un impact majeur sur toutes les sphères de recherches en sciences de l'atmosphère au pays. On a également peu fait mention des réels implications du gel des budgets des ministères. Bien que camouflé sous la nécéssité du retour à l'équilibre budgétaire, l'exercice vise aussi (ou uniquement diront certains) à réaliser l'une des ìdéologies de l'actuel gouvernement fédéral: la réduction de la taille de l'appareil gouvernemental. Pour rester dans le domaine de la météorologie, ce gel du bugdet du minsitère de l'Environnement, donc d'Environnement Canada, entraînera a coup sûr des compressions ainsi qu'une diminution significatives, voir un gel, des embauches. Ainsi, non seulement le financement universitaire subira un contre-coup majeur par la dispiration de la FCSCA, mais les perspectives d'embauches des nouveaux diplômés seront considérablement réduites. De plus, il est évident que si le gel perdure selon les intentions actuelles du gouvernement, les capacités d'EC, de la recherche et développement jusqu'aux services à la population, subiront un recul important à moyen et long terme. Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
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