Laurent Posté(e) le 22 novembre 2003 Signaler Partager Posté(e) le 22 novembre 2003 Bonjour à tous , J'aimerai revenir sur tes explications Jean-Louis concernant la formation du brouillard d'évaporation sur les rivières par exemple. Lors de l'évaporation, je te cite : "la tension de vapeur est toujours plus élevée dans les premiers centimètres ou mètres au dessus de la surface. Si la tension de vapeur y est plus forte qu'alentour, le point de rosée y sera donc plus élevé.En cas d'abaissement de la température par ce fameux rayonnement nocturne, la saturation sera atteinte beaucoup plus tôt au-dessus du plan d'eau qu'à l'extérieur des berges". L'explication est claire et les images superbes mais ce que je n'arrive pas bien à comprendre c'est que si la tension de vapeur augmente ( idem pour le point de rosée ) et lorsqu'il y a une baisse de la température, la saturation sera plus vite atteinte alors que le point de rosée sera bien éloigné de la temp extérieure. Donc pour moi si temp et point de rosée sont éloignés, la saturation au contraire sera plus difficile à obtenir.Je pense ne pas avoir bien assimilé ce mécanisme et une petite mise au point me fera le plus grand bien. Merci d'avance. Sinon les conditions météo actuelles à Juilles ( 32 ) : Ciel couvert avec nuages élevès stratiformes.Temp ext : 13,2°CHumidité : 76%Pression QNH : 1004,4 hPa. En tout cas, dommage que je n'ai pas un appareil photo numérique car j'aurai bien pris un cliché vers les Pyrénées ou le Foehn est bien visible ainsi que les rouleaux de nuages sur les sommets.(peut-être que le phénomène est visible depuis la ville rose ?)Les Espanols ne doivent pas se régaler... Par contre, demain la pluie risque de revenir et assez abondamment du côté des Cévennes, Languedoc-Roussillon.A surveiller .... Bon week-end à tous. Amitiés de Laurent du Gers. Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
Jean-Louis Posté(e) le 22 novembre 2003 Signaler Partager Posté(e) le 22 novembre 2003 Bonjour Laurent Peut-être n'ai-je pas bien expliqué.Restons court et simple. Prenons un exemple d'observation qui correspond à peu prés à la situation au moment des clichés à 7H30.En rase campagne Ta + 1° et Td - 2° ( température de saturation appelée point de rosée). Donc Humidité relative environ 78%.Au dessus de la rivière Ta + 3° et Td + 3°. Là, Ta=Td= 100% d'humidité relative = brouillard. On peut déjà remarquer que l'environnement direct de la rivière est plus chaud + 3° (absence de rayonnement). Il peut donc contenir beaucoup plus de vapeur(invisible) que l'air à + 1° à proximité.Mais au lieu d'avoir un Td à - 2° l'apport en vapeur d'eau de la rivière a maintenu celui-ci à + 3° (lors de la baisse nocturne de température). Ainsi quand Ta a atteint + 3° nous étions à U = 100 % au dessus de la rivière avec un Td de + 3° déjà atteint et U = 78 % avec un Td de - 2° non encore atteint en rase campagne. D'ou apparition plus tôt du brouillard sur la rivière. En fait ce mardi 18 au matin le point de rosée, car plus élevé que partout ailleurs, n'a été atteint que sur la rivière. Il aurait fallu que Ta atteigne - 2° pour l'apparition du brouillard plus généralisé en rase campagne. Dernier point que j'ai remarqué à maintes reprises. Dans ce type de situation, l'apparition de brouillard stoppe la descente de température. Autrement dit, en pareils cas, les minimales ne descendent jamais au delà du point de rosée sauf en cas de trés faibles humidités absolues de 1 à 2 Gr/Kg ou sauf si changement de masse d'air entre temps.Ceci est essentiellement dû à la chaleur latente d'évaporation restituée lors de la condensation. Il m'est arrivé même d'observer une hausse du point de rosée peu de temps aprés la saturation alors que le minimum Ta continuait de descendre. C'est un peu ce cas lorsque l'autan saturé d'humidité arrive trés vite sur la gelée du petit matin. La condensation qui dégouline de toutes les parois froides libère de la chaleur et "booste" la hausse des températures (verglas invisible et extrêmement dangereux, mortel même). Bien evidemment,en hiver, un Td atteint à température assez négative contiendra peu d'humidité absolue et la chaleur libérée lors de condensation ne sera jamais suffisante pour empêcher la baisse de température. On constatera alors de faibles dépôts de givres, traduction d'un Td atteint et même dépassé. Ces quelques principes m'ont bien souvent permis de rassurer mes patrouilleurs routiers lors de la viabilité hivernale. Ces combinaisons de tensions de vapeur entre l'air "normal" au dessus d'une rivière et l'air "influencé" par l'évaporation de la rivière en fonction de la température de l'eau sont assez complexes. Si vousvoulez en savoir plus je vous renvoie à l'excellente démonstration faite par Laurent Viollet au sujet de la formation des brouillards sur le forum d'Infoclimat le 20.11.2003 à 16H10. Quant à l'appareil photo numérique (presque indispensable pour la météo) dont parle Laurent, c'est une bonne idée pour Noël. Les pixels augmentent et les prix baissent ! Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
Laurent Posté(e) le 23 novembre 2003 Auteur Signaler Partager Posté(e) le 23 novembre 2003 Merci Jean-Louis pour les explications complémentaires Elles sont bien claires et ton exemple me permet de bien appréhender le phénomène.En ce qui concerne le trou de Foehn, j'ai pu en oberserver quelques uns durant toute la journée de samedi de 9h00 du matin à 17h00 environ.C'était plutôt impressionnant ces trous de ciel bleu... A bientôt sur le forum et bon début de semaine. Laurent ( 32) Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
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