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Z et T 500hPa +jet


Jean-Louis

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Bonsoir à tous

 

Toujours des documents extrêmement interessants et formateurs.

 

Je vous propose deux cartes:

 

Vous connaissez maintenant "par coeur" la première ci-dessous. Situation Z et T 500 hPa ce vendredi 12HTU.

On remarque le minimum d'altitude à 537 dam géopotentiels centré au sud du Massif Central pas trés loin de chez nous en fait.

A cette altitude de 5000 mètres environ vous remarquerez la -30° et même la -35° au dessus de notre région préférée.

C'est dire l'instabilité qu'il y a au dessus de nos têtes ! Comme vous vous en êtes sans doute aperçu (je l'espère...) en observant les splendides choux-fleurs et enclumes de cet aprés midi.

 

Cette carte nous indique aussi qu'aujourd'hui à 12HTU ce minimum était encore bien alimenté et n'était pas encore prêt au "cutt-off".

En cela, les petites cartes prévis du CEP que je vous ai transmises il y a quelques jours avaient de la justesse.

Mais ce cutt-off bas (depressionnaire) devrait se produire bientôt vu la dorsale qui pousse depuis l'Angleterre jusqu'en mer du nord.

 

http://perso.wanadoo.fr/donut78/meteo/ZT500.jpg

 

La seconde carte complète la 1ère. Il s'agit de la prévis aéro niveau 100/450 pour demain 10 avril à 06H00 TU. A comparer entre elles.

Je l'ai choisie pour vous montrer la trajectoire des jet d'altitude dans une telle situation. Cet jets suivent en effet la périphérie de ces minimums là ou les surfaces pressions sont les plus pentues et dénivelées. C'est dans ces zones assimilables à un virage de vélodromme que les vents sont en effet les plus forts. Dans ces virages, pour tenir sur son vélo, le cycliste doit accélérer. Le jet se prend un peu pour le cycliste...

Ainsi ce n'est pas dans le minimum au dessus de nos têtes que les vents sont les plus fort mais sur cette périphérie. Vous le contrôlerez avec les RS; c'est remarquable.

Dans ce jet qui fait le tour de notre minimum en sens cyclonique les vents varient de 90 à 110 knts.

Vous remarquerez pour terminer que ces jets coincident assez bien avec les fronts actifs. Ils sont un peu "l'axe" du mauvais temps. Les sat de ce soir dans l'IR sont, dans ce cas également, tout aussi remarquables (Pour être complet il aurait fallu rajouter une image sat qui "colle" parfaitement à ces cartes ce soir).

 

Je viens de m'apercevoir qu'il y a des tonnes et des tonnes d'autres choses à découvrir sur cette situation mais je vous laisse travailler un peu quand même...

 

http://perso.wanadoo.fr/donut78/meteo/Aero.jpg

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Bonsoir,

 

J'ai fait une incursion sur le chat ce soir ... mais me suis senti bien seul très rapidement.

Suis revenu mardi dernier de Rotterdam ou j'ais pris le départ de mon 4ème marathon. Depuis, j'ai repris le boulot d'arrache pied et étais trop fatigué le soir pour venir sur le net ...

Pour ceux que cela intéresse, voici un extrait du récit de mes aventures ... Y a un peu de météo dedans ... et il y est question aussi du périple de mon copain Marc, pharmacien à Castres et amateur, lui aussi de météo ...

Si vous trouvez trop long et inintéressant, vous êtes autorisés à zapper !

A bientôt, pour de vraies discussions météo ...

Piloutop

 

04 Avril : Le Jour J ... mon 4ème marathon ...

Il fait gris, froid et il y a un vent de chien. Il a plu toute la nuit, mais à présent il ne pleut plus. Déjà pas mal. Un petit déjeuner qu'on espère "stratégique" et on est dehors, en short et maillot du Groupe France des Marathoniens (bleu blanc rouge évidemment).

Dans l'ensemble parmi les 10 000 coureurs, il y a peu de français et ... bcp d'hollandais. Marc et moi nous photographions et planquons l'appareil photo jetable derrière un bosquet.

Hop on enjambe une barrière de sas, histoire de gagner quelques places dès le départ et d'alimenter encore un peu la bonne réputation des Français à l'étranger et nous voilà prêts, debout, entassés, une demi-heure avant le départ. Pour le coup, la chaleur humaine nous réchauffe. L'ambiance et l'excitation montent ! Un dernier pipi sur le bitûme - au moins le 5ème de cette matinée ... et oui (moins "grave" qu'à Paris sur cet aspect des choses) ! Plus que 10mn.

Un chanteur hollandais monte dans une nacelle au dessus de nous tous et entame une chanson qui met les coureurs et spectateurs oranges sans dessus dessous . Ils sont tous en train de chanter les bras en l'air. C'est immense ... la musique de plus en plus forte nous transperce d'émotion. Des grands coups de basse montent dans le ciel, puis c'est au tour du coup de canon du départ. Ca hurle ... On est partis ... Maintenant on est tout seul face à son destin avec nos doutes et nos certitudes, nos interrogations et nos peurs ... La montre du poignet a été déclenchée et le cardiofréquencemètre indique déjà 110 pulsations. Avec Marc on s'est tapés dans la main. Pour lui, il s'agit de tenir dans ma "roue", le plus longtemps possible. L'année dernière, à Paris, il m'avait laissé partir seul dès le 18ème km ...

On a mis 2mn pour passer sous l'arche de départ ... j'ai déclenché ma montre pour un temps qui sera le mien ...

Les orchestres battent leur plein et les spectateurs massés sur plusieurs rangées encouragent de façon incroyable ... 2 millions de spectateurs sont annoncés.

D'entrée on traverse le fameux pont suspendu "erasmus". Il y a un vent inouï ... d'Ouest !

Avec Marc, d'entrée on se cale sur 5mn au kilomètre (12km/h de moyenne) pour un temps final qu'on espère aux alentours 3h30 ... perso, je sais que ce sera dur pour moi, car ma préparation a été insuffisante (5 semaines de vraie préparation au lieu de 8 ...). Mais bon, on ne sait jamais ... il faut y croire quand même.

Aie, dès le 8ème km, j'ai mal aux jambes ... Comment ça se fait ? J'ai toujours pas compris aujourd'hui ... Marc a l'air en forme, il mène le train et pour l'instant je suis ... Au 10ème km, on a encore pas rattrapé le temps perdu au départ ... on passe en 51'30" ... (1'30" de retard sur le plan de marche). Au 15ème, on est toujours ensemble et on rattrape petit à petit ... 1h15'30" ... Au 21ème km (semi), nous sommes dans les temps et Marc commence à peiner ... Nous passons en avance(45sec) avec 1h44'15" ... C'est à ce moment là que je perds Marc ... Il est derrière, je ne le vois plus. Je continue à 12km/h pour la seconde moitié ... mais j'ai super mal aux jambes ... Dommage car sur un plan cardio, je suis bien calé sur 160 pulsations ... Je sais que je vais "sauter" à un moment ou un autre ... je ne me fais aucune illusion ! Au 25ème km, au prix d'un superbe effort, Marc revient sur mes talons, emmené dans l'aspiration d' un couple qui a adopté un bon rythme de croisière.... Il me tape sur l'épaule, sans doute très fier de revenir, moi je ne dis rien ... je suis dans un jour "sans" ... On reste ensemble de nouveau et Marc revigoré par ce retour mène le train, toujours à 12km/h. Le public est toujours incroyablement massé autour du parcours. Ca fait chaud au coeur, mais bon ça fait pas tout ...

Au 28ème km, c'est le "tournant" de notre course en duo. Cette fois Marc lâche pour de bon. Son chant du cygne est terminé.

Je continue et arrive au 30ème km en 2h30'00" pile poil ... C'est encore tout bon pour les 03h30 ... mais c'est le début de la vraie souffrance.

A Paris, je n'avais pas connu le "mur", ce fameux "mur" que tout marathonien rencontre plusieurs fois dans sa vie. C'est toujours entre le 30ème et le 35ème ...

Moi je le prends au 30ème ... De 5mn au km, je tombe à 6mn au km ... du coup mon rythme cardiaque rebaisse (150 pulsations de moyenne). Je n'arrive plus à garder la cadence. En plus c'est le moment ou l'on passe sur de longues lignes droites face au vent. Il y a moins de public. Là ça fait vraiment mal. Je perds des places. Au 34ème km, on fait un virage à 180° et remontons la ligne droite, mais de l'autre côté. Arrivé au 35ème km, je croise Marc en face, qui doit se trouver entre le 33 et le 34ème km. Visiblement il souffre, il n'est pas en rythme. Il se fait doubler. On peut parler de calvaire ... Il m'a pas vu ... Lui et moi, à ce moment là ne pensons plus qu'à rentrer ... comme on peut. Oublié les temps de 03h30 et les records personnels... Oubliés ...

Au 35ème km ... c'est la première fois que je marche à un ravitaillement. J'ai du mal à repartir après avoir bu ce verre d'eau auquel on s'accroche ... On pense encore au miracle ... mais miracle il n'y aura pas. 2h54'20". Je fais mes calculs. Si je continue à ce train, je peux finir en 3h'37'00" et limiter les dégâts ... Je repars, mais les crampes me guettent ... J'ai peur qu'elles arrivent ... Elles sont là, sournoises et menacent !

Du 35ème au 39ème, je suis tombé à 7mn au Km ... C'est le vrai coup de bambou !

C'est long, c'est long. Tout à coup, au 39ème, à l'entrée de la ville, alors que la foule est énorme, c'est le coup dur ! Ce que je ne voulais pas se produit. Les crampes, à l'arrière des deux cuisses ... en même temps. Je crie, et me jette à terre ... Je suis là assis au milieu de la route, sous les regards des spectateurs compatissants et au milieu de la horde qui veut en terminer au plus vite. Aucune dignité dans ces moments là, on a mal, on crie ... Une secouriste se précipite et essaie de me soulager ... Ca prendra 4mn ... Pendant ce temps, des centaines d'anonymes me passent inlassablement, sans jeter vers moi ne serait-ce qu'un regard ... Chacun pour soi ... A ce moment précis de la course, personne ne fanfaronne. Un français à terre ... mouais ... mais tout le monde souffre. J'essaie de me relever, impossible. La secouriste (une blonde je crois ...) va chercher une bouteille d'eau dans sa voiture que je bois à moitié. Je me relève à présent, serre les 2 mains de cette jeune héroîne et sans mot dire, me voilà reparti vers l'arrivée. 400m plus loin, le "zombie" que je suis à présent s'arrête de nouveau, marchotte ... et repars sous les incroyables encouragements du peuple hollandais.

Marc ne m'a toujours pas rattrapé. Je me souviens m'être dit qu'il avait du prendre une sacrée "casquette" lui aussi ... Les 2 derniers km se passent mieux et le rythme est plus "décent". Sur les côtés de la route, ce sont des milliers de personnes qui encouragent. On se croirait dans les plus grandes arrivées d'étape du Tour de France à l'Alpe d'Huez. Je crois que cela m'a un peu galvanisé ... Je retrouve un semblant de "standing" ...

L'arche d'arrivée est enfin visible ... je passe dessous en 3h48', soit 19mn de plus qu'à Paris, en 2003. Je sauve quand même les meubles. On me passe la médaille autour du cou ... Une quatrième pour mon deuxième meilleur temps !

Un peu d'émotion certes, mais moins que l'année dernière à Paris ... Y a pas de record !

Je l'ai tout de même terminé ... après tout c'est quand même une consolation.

Je m'asseois quelque part, après la ligne, avec mon plastique sur le dos ... mes 2 bananes attrapées à la hâte et un verre de je ne sais quel liquide orange ... les yeux dans le vague ...

Et ben ... c'est une aventure un marathon (42km et 195mètres).

Marc passe la ligne 7mn plus tard après avoir marché plusieurs fois dans les 7 derniers km ...

Le prochain, ce sera New-York en 2005 ... en novembre. A moins que Paris en avril 2005 ne s'intercale avant ?

Piloutop

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Bonjour Jean-Louis, Pilou et les autres...

 

Bravo Pilou pour ce marathon et aussi tes talents de narrateur.

J'ose à peine imaginer l'effort qui doit-être fait pour finir les 42,195m...

 

Et merci Jean-Louis pour tes analyses de cartes à Z500 et plus haut ...

Effectivement, sur les images sat IR hier soir, en animant plusieurs séquences (sur le site : http://www.eumetsat.de), on pouvait facilement remarquer la trajectoire ( nord-est) de plus en plus cyclonique de ce minimum qui devrait devenir une goutte froide dans les heures à venir.

 

J'ai néanmoins une petite question concernant la 2ème carte pour l'aéronautique.

Que représentent les indications 250,300,350 etc encadrées ?

S'agit-il du niveau de la tropopause en niveau de vol ?

 

Bonnes fêtes de Pâques à toutes et à tous et à bientôt sur le forum.

 

Laurent ( Gers)

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Bonjour Laurent

 

L'excellent compte rendu de Pilou m'a épuisé... Bravo en tout cas.

 

Pour en revenir à ta question, oui ces indications encadrées représentent l'altitude en niveau de vol de la tropopause sur ces cartes temsi EUROC.

 

Ainsi 300 signifie tropopause à 30 000 pieds soit 9000 mètres.

 

Je vous transmet d'ailleurs un excellent lien METEO FRANCE qui vous permettra de décoder ces cartes que j'utilise quotidiennement:

 

http://www.meteo.fr/meteonet/decouvr/guide...tion/avi.htm#16

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