Quand le ciel nous tombe sur la tête...

[Jean-Louis]

Bonsoir à tous

 

Pour compléter le tableau assez sombre de ces derniers orages de vendredi soir, une reproduction de la Dépêche du Midi de ce dimanche.

Il sagit du parvis de lécole de Ste Foy de Peyrolière samedi matin avec encore 30 cm de grêle au sol ( il ny a plus une feuille sur les arbres ).

 

La reproduction nest pas de très bonne qualité mais je souhaite vous faire remarquer létrange brouillard dévaporation en suspension au dessus de cette couche de grêle.

En fait la glace fond et sévapore.

Ces deux actions consomment de lénergie dans le milieu ambiant immédiat cest à dire lair (qu'elles refroidissent) au dessus de cette couche. Il se refroidit nettement et condense ainsi la vapeur deau saturée qui sévapore de la glace en fusion. Un brouillard d'évaporation se forme

En fait la glace à besoin d'énergie pour fusionner. Elle "refroidit son environnement" et bloque quelque peu ainsi son processus de fusion. C'est pour ceci que les épaisseurs importantes de grêle mettent du temps à disparaître.

 

En météo routière nous avions à peu prés ce même phénomène en hiver et il nous jouait parfois de sales tours. Jen informais systématiquement tous mes stagiaires.

 

Quant nous avions poussé la neige, souvent en partie salée, sur les cotés pour mettre la chaussée « au noir », cette neige sale entamait un processus de fusion et surtout dévaporation qui fabriquait ce maudit brouillard (nappes) de 1 à 2 m dépaisseur au dessus de la chaussée.

Cette évaporation entraînant du froid, la chaleur restituée lors de la condensation en brouillard nétait pas suffisante pour compenser le refroidissement (faibles calories atmosphériques par temps de neige).

Si par ailleurs, dans la nuit, un bon ciel clair générait du rayonnement, ce brouillard, issu de l'évaporation puis de la nouvelle condensation de l'eau de neige, devenait givrant localisé en nappes extrêmement traîtres et dangereuses sur la route.

 

http://perso.wanadoo.fr/donut78/meteo/SteFoy.jpg

Photo la Dépêche du Midi 12 09 2004

[lefevre.65]

Merci Jean Louis pour cette documentation ; je ne voudrais pas en rire car ce n'est sans doute pas ce que vous appelez du "verglas d'été" dont je pensais que vous pourriez nous parler un jour. Espérons que les assurances et leurs experts feront diligence pour les pauvres gens qui ont subi tant de dégâts .

Il ne me semble pas que le front froid attendu soit aussi méchant avec ses masses d'air en Km sur son dos. Amitiés C.L.

[lefevre.65]

J'ai été un peu léger et incomplet en ne parlant que de l'air stable sur le front froid, mais vous avez dû tous voir comme MF l'appel de l'air chaud instable , à l'avant du front froid à partir de l'Espagne . Où la convergence va-t-elle se réaliser avec l'intensification max ? Les atmogrammes RS de Météotel semblent avoir bien vu le phénomène . Maintenant il reste de la place pour le "feeling" des prévis locaux . Bonne nuit à tous C.L.

[Jean-Louis]

Bonsoir Christian, bonsoir à tous

 

Le verglas d'été est peu de chose en fait. Il s'agit, par temps sec de longue durée, des dépots minuscules de toutes sortes sur la chaussée. Huile, gas oil, poussières, gommes de pneus etc... qui se tassent en fine pellicule sous l'effet de la circulation (glaçage) et qui s'imbibent d'eau à la première pluie.

 

Gare alors aux dérapages, têtes à queue et carambolages de toutes sortes.

"Sport" trés pratiqué sur le périphérique Toulousain.

 

Donc, gare aux premières pluies aprés une période de sècheresse. Mais peu de personnes y pensent hélas...

 

Le nord de la France connaît le même problème mais avec les résidus de betteraves lors de leur récolte. Les tombereaux perdent toujours un peu de leur chargement qui devient extrêmemnt glissant sur les chausseés avec l'humidité (accidents graves).

 

Même principe pour tout le monde en automne avec les feuilles mortes mouillées et tassées dans le courbes ou sur les giratoires.

 

Quant aux camions de + en + nombreux qui perdent leur gas oil latéralement en giratoire ou en courbe à cause des bouchons de résevoir trop peu étanches ou négligés, il faudrait lourdement les sanctionner (morts, sorties de route, notamment chez les motards).

 

Pour en revenir à la météo, Yves était catastrophé à tort d'avoir fait une erreur de prévis. J'ai résonné comme lui puisque nous avions à peu prés la même analyse.

Nous nous sommes un peu brûlé les ailes à la lampe des modèles...

Effectivement, le talweg n'aura pas la taille ni la dynamique prévues.

 

Faut dire que les hautes pressions subtropicales (A. des Açores notamment) ne cèdent pas encore du terrain et les dorsales trés dynamiques remontent haut en latitude décourageant toute tentative ou alimentation (voir à ce sujet les 500 hPa jusqu'à lundi ou mardi prochain). Le flux deviendrait plus méridien mais avantage aux hauts géopotentiels pour le moment.

 

Pour en revenir à notre A. des Açores, il a toujours la pêche ! Ce soir il dirige à la baguette pas moins de quatre "tropical waves" dans sa frange post alizéenne.

4 ondes tropicales donc ,dans ces "easterlies", qui sont autant de chance de nouveaux cyclones succédant à Ivan le terrible...

[lefevre.65]

Bonjour Jean Louis : très intéressant ce petit topo sur le verglas d'été .

Je me demandais hier au soir si on n'avait pas abandonné trop tôt l'épisode Cévennol, le premier conflit masses d'air semblant devoir s'y produire, Cd à X ondulant poussant ce que d'aucuns doivent encore appeler du Kc à XVIII à Nîmes à 850 hpa ce matin, mais je pense que ça ne va pas trop s'y bloquer . Par contre on va bien vers une cyclogénèse dans le Golfe de Gênes avec les enroulements rétrogrades sur les Alpes et toutes les conséquences pluvieuses associées.

Bonne journée à tous les travailleurs. C.L.