MétéoQuébec Posté(e) le 12 décembre 2006 Signaler Partager Posté(e) le 12 décembre 2006 (PC) Que font les Québécois lors dun avertissement de smog ? Rien. Voilà ce que révèle une étude de lInstitut national de santé publique du Québec (INSPQ) qui démontre que les citoyens ne changent pas leur comportement même lorsquils sont informés de la mauvaise qualité de lair. À Montréal, où le programme Info-Smog hivernal a été implanté il y a près de six ans, les gens continuent ainsi à bourrer le poêle, à conduire à toute vitesse et à utiliser leur démarreur à distance même si cela leur est expressément déconseillé. «Sans mesures contraignantes qui obligent les citoyens à agir, Info-Smog seul, cest travailler pour rien, conclut le Dr Pierre Gosselin, médecin-conseil à lINSPQ et coauteur de létude. Il y a une totale déconnection entre le message diffusé et le comportement des gens.» À laide dun sondage mené auprès de 5500 personnes vivant dans le Québec méridional, lInstitut a présenté deux analyses pour comprendre ce qui influençait le comportement des citoyens au cours des vagues de froid et de chaleur dans la province. Elle a ainsi constaté que «lavertissement de smog ne semble pas influencer lutilisation dune automobile, dun démarreur à distance lhiver et du chauffage au bois». «Aussi, il apparaît que la transmission de cette information météorologique nait pas encore limpact escompté», ajoute-t-elle. Il y a eu à Montréal, en 2005, 66 journées de mauvaise qualité de lair, une situation attribuable à 80 % aux concentrations de particules fines. Ces dernières proviennent en grande partie des automobiles et du chauffage au bois. Cest en 1994 que les différents ordres de gouvernement ont mis sur pied le programme Info-Smog (2001 pour la saison hivernale) pour informer la population de lexistence de conditions météorologiques pouvant mener à un épisode de smog. Il a aussi pour objet de diffusion des conseils préventifs à cet égard. Dabord implanté à Montréal, il couvre aujourdhui lensemble des régions du sud du Québec. Or lanalyse de lInstitut révèle que toute cette information némeut guère les citoyens, pas plus à Montréal quailleurs, alors que les conseils ne sont absolument pas suivis. LINSPQ y va ainsi de ses recommandations visant tous les gouvernements. «Il serait des plus nécessaires daller au-delà des avis en investissant dans des mesures concrètes de réduction des polluants atmosphériques, comme les infrastructures de transport en commun et laménagement de pistes cyclables», peut-on lire. Plus encore, M. Gosselin recommande au gouvernement demboîter le pas aux États-Unis où la vente de poêle à bois est, depuis 1988, fortement réglementée. Au pays, non seulement est-il possible dacheter des poêles très peu efficaces, mais rien ne vient en outre encadrer leur utilisation lors des journées de smog. Pis encore, il ny a aucun outil juridique à la portée de Montréal (ou des autres villes) pour agir en cas de long épisode de smog, comme celui qui a sévi dans la métropole durant neuf jours consécutifs, du 31 janvier au 8 février 2005. «Si ça survenait à nouveau, on serait aussi embêté quon la été à lépoque», confirme Claude Gagnon, chimiste et responsable du Réseau de surveillance de la qualité de lair de Montréal. MM. Gagnon et Gosselin font ainsi valoir limportance pour les gouvernements dagir rapidement pour influencer le comportement de la population. On précise que dans certaines villes comme Paris, les autorités peuvent fermer le centre-ville aux automobiles lorsque nécessaire. Dautres maires ont le pouvoir de réduire la production de certaines industries, voire de les fermer les journées de smog. «Or ici, il ny a rien dans le collimateur, déplore M. Gosselin. On a pourtant des bons épisodes de smog au Québec.» Cela dit, on se réjouit de lexistence dun nouveau règlement municipal visant à contrer la marche au ralenti des véhicules à Montréal. Reste maintenant à lappliquer, ajoute toutefois M. Gagnon. MQ Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
Pierro Posté(e) le 12 décembre 2006 Signaler Partager Posté(e) le 12 décembre 2006 C'est dommage mais ça confirme ce que l'on pensait.La plus grande partie des gens s'occupent de leur petite personne et ne voient pas les effets de leurs comportements...... C's très triste , on a beaucoup de chemin à faire et c's pour quand l'abolition des démarreurs à distance?? Il me semble que ce serait un bon début. Aloha!! Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
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