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Jean-Louis

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Posts posté(e)s par Jean-Louis

  1. Bonjour Laurent, bonjour à tous

     

    Tu as très bien résumé Laurent, les talwegs détachent des gouttes froides qui nous envoient des flux de sud à sud est, donc peu froids, pour le moment.

    Mercredi un talweg assez méridien et plus profond va advecter de l'air nettement plus froid sur une grande partie du pays mais c'est très temporaire.

    Je suis en haute Cerdagne pour quelques jours et à 1800 mètres l'iso 0° est largement au-dessus de nos têtes, la neige est en fusion mais les éclaircies sont rares dans les remontées Espagnoles.

    Ce soir ou demain mercredi, le talweg pourrait toutefois nous amener un peu de poudreuse.

    A partir de jeudi ou vendredi les épaisseurs remontent par l'ouest et le sud ouest, de fait le début de la semaine prochaine s'annonce bien meilleur.

     

    Ci dessous l'état des lieu de la surface glaciaire de l'Arctique; en cette fin d'hiver globalement plutôt doux (sauf nord et nord est USA), on constate une régression assez nette de cette surface.

     

    En février, la couverture de glace présentait un déficit de 6,2% par rapport à la moyenne observée sur la période 1981-2010. C'est la troisième fois depuis 1979qu'un niveau aussi bas est atteint à cette époque de l'année.

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  2. Bonjour Christian, bonjour à tous,

     

     

    Je connais bien cet endroit (haut du col à 1915m) pour y être passé des centaines de fois depuis plus de 50 ans.

      

    La situation était critique en effet avec plus de 60 intrépides bloquées qui se faisaient ensevelir sous la tempête de neige et qu'il a fallu secourir en urgence depuis Portet Puymorens, l'Hospitalet et l'Andorre.

     

    Ces tempêtes de neige dans la très haute vallée de l'Ariège qui monte vers le haut du col du Puymorens ou vers l'Andorre peuvent être terribles.

    Elles sont encore plus terribles en flux de nord quand la neige est associée à l'influence de la zone à tramontane toute proche.

    Sous effet de venturi, des vents largement supérieurs à 100 km/h transportent alors la neige en congères imprévisibles avec des ressentis extrêmes de basses températures.

    C'est un véritable blizzard à peine supportable où la visibilité n'excède pas 2 ou 3 mètres et dans lequel c'est pratiquement impossible de se déplacer, même à pieds.

     

    C'est une amie journaliste à l'Indépendant (Frédérique Berlic) qui a pris ce cliché et qui a fait l'article.

     

    Pour le reste, profitons de ce "patatoïde" > 1030 hPa qui devraient nous influencer encore pour une bonne semaine.

  3. Bonsoir à tous,

     

     

    Je vous propose ci-dessous le texte de l'AFP qui vient de paraître sur plusieurs médias relativement à l'accélération du jet stream transatlantique nord souvent évoqué sur ce forum et ayant une incidence sur la vitesse et le parcours des avions en fonction de leur sens de déplacement ouest ou est.

    Exemple du 8 janvier 2015 avec un jet très puissant et un zonal marqué qui ont généré des tempêtes entre le 50éme et le 60ème parallèle nord (c'était plus au sud en 2014).

     

    Sur un fond de vérité indéniable en ce qui concerne la vitesse des avions, l'explication des causes très (trop ?) vite attribuées au réchauffement climatique paraît vraiment succinte surtout sans développement scientifique dans le texte.

     

    On aimerait en effet en savoir un peu plus sur cet « affaiblissement des basses couches du jet-stream» (?) a priori étudiées par James Screen, expert du climat de l'université britannique d'Exeter.

     

    Par contre il est intéressant de suivre (sur le web) les travaux du Dr Jennifer Francis, climatologue de l'université Rutgers au New Jersey.

    Travaux relatifs à la modification de la circulation autour des ondes planétaires et qui reviennent sur la déformation du jet stream constaté plus méridien que zonal depuis quelques années.

     

    Mais est-ce la conséquence du réchauffement ou bien.....une des causes ? (transport plus dynamique de l'énergie vers les pôles qu'elle réchauffe).

     

    Pour en revenir au texte et aux avions ci-dessous, il semble bien en effet que l'air tropical ou subtropical « pousse » davantage, depuis quelques temps, vers les pôles, y compris en hiver, d'où ces fortes confrontations avec de l'air pôlaire induisant de puissants jets et de fortes pentes baroclines favorisant de grosses tempêtes. J'arrête là, il y aurait des pages à remplir.

     

    N'hésitez pas à vous exprimer

     

    Texte AFP:

    Le dérèglement du jet-stream, sous l'effet de la fonte accélérée de l'Arctique, a-t-il débuté? La question agite les scientifiques cet hiver, alors que les vents d'altitude sont anormalement déchaînés et perturbent jusqu'à la durée des vols transatlantiques.

    Les courants aériens obligent les avions à se ravitailler

    Le 8 janvier, alors que des milliers de Britanniques étaient privés d'électricité sous l'effet d'une violente tempête, le vol 114 de British Airways a effectué la liaison New York - Londres en 05h16. Le Boeing 777 a flirté avec la vitesse du son en battant le record de la traversée de l'Atlantique nord pour ce type d'appareils. Le jet-stream souffle d'Ouest en Est. Les puissants courants aériens ces dernières semaines obligent un nombre croissant d'avions venant d'Europe, à court de carburant, à se poser pour ravitailler avant d'arriver à leur destination finale.

     

    La fonte des glaces a ou aura une incidence sur le jet-stream

    Véritable moteur du climat de l'hémisphère nord, le jet-stream est traditionnellement plus fort en hiver car ce courant d'altitude est formé par la différence de température opposant l'Arctique et les tropiques. A l'altitude de croisière des avions de ligne, environ 10 km au-dessus de la surface de la mer, les vents peuvent dépasser les 300 km/h. Or, sous l'effet du réchauffement climatique généré par l'activité humaine, le Grand Nord se réchauffe à grande vitesse, plus rapidement qu'ailleurs sur la planète. Pour les scientifiques, la fonte des glaces a, ou aura, une incidence sur le jet-stream.

    A la pointe des recherches sur ce phénomène, Jennifer Francis, climatologue de l'université Rutgers au New Jersey et spécialiste de l'Arctique, tente depuis 2012 de développer des outils spécifiques pour mesurer «l'atmosphère chaotique du jet-stream». A l'automne dernier, elle a exposé ses premières observations et conclusions à la Royal Society des sciences d'Angleterre. «Le jet-stream a été anormalement fort ces deux derniers hivers, les cycles météorologiques ne sont plus réguliers et on prévoit qu'il en sera de même les prochaines années», observe Jennifer Francis.

     

    Le réchauffement va entraîner une nette hausse des turbulences en avion

    «Certains modèles montrent que sa trajectoire pourrait changer et que sa vitesse pourrait s'accélérer dans un climat plus chaud», admet James Screen, expert du climat de l'université britannique d'Exeter. Il appelle néanmoins à la prudence: «Les observations actuelles ne sont pas suffisantes pour dégager une tendance», car l'emplacement et la puissance du jet-stream «varient beaucoup d'année en année».

    D'ores et déjà, il apparaît que la fonte des glaces, et sa conséquence le réchauffement de la température moyenne du Grand Nord, créent «un affaiblissement des basses couches du jet-stream», relève Paul Williams, climatologue à la Royal Society des sciences d'Angleterre. Reste que les avions volent à des altitudes bien supérieures, souligne-t-il. A l'aide d'un des plus puissants ordinateurs, ce chercheur peut déjà affirmer que le réchauffement va entraîner une nette hausse des turbulences en avion. «D'ici 2050, vous passerez deux fois plus de temps en vol dans des turbulences», avertit-il.

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  4. Bonsoir Christian, bonsoir à tous,

    J'ai retrouvé ce post ancien (2002) de Piloutop qui nous détaillait quelques hauteurs de neige caractéristiques à Toulouse de 1947 à 2002. Depuis, je ne pense pas que ces valeurs aient été dépassées. A voir.

    Piloutop:
    Voici ce que je peux dire aujourd'hui, sur la période 1947/2002 :

    Années à plus fort cumul : 1954 (28cm) : en 2 chûtes.
    1959 : 21cm en 1 chûte. Record sur la période à Toulouse/Blagnac - 3/2/59
    1980 : 19cm en 1 chûte (2ème au hit parade) 18/01/80.

    Années les plus prolifiques avec neige au sol :
    1978 - 4 fois - 1cm le 19/1; 2cm le 10/02; 1cm le 29/11; 3cm le 20/12.
    1985 - 4 fois - 5cm le 09/01; 4cm le 17/03; 1cm le 20/11; 2cm le 31/12.

    Records mois par mois :
    Janvier : 19cm le 18/01/80
    Février : 21cm le 03/02/59
    Mars : 9cm le 02/03/93
    Avril : 6cm le 10/04/77
    Novembre : 6cm le 18/11/68
    Décembre : 10cm le 06/12/50.

    Piloutop / le 30 décembre 2002


    Pour le reste, 9 à 10 cm de neige ce matin dans le nord Toulousain, comme sur une bonne partie de la région; je pense que c'est la moyenne de cet épisode neigeux finalement plus intense que prévu.

     

    Demain matin (ci-dessous) le talweg du froid aura gagné le fond de l'Espagne.

    Les conflits liées au jet s'éloignent.

    Nous voilà sous une limite de tropo descendue à 7500 mètres, le froid a gagné toutes les couches et il n'y a plus de réel contraste.

    A l'intérieur de ce talweg sans doute de la neige à venir dans les retours de nord a est mais à faible activité (sauf sur les reliefs par blocage orographique) avec un vent glacial.

     

     

     

     

     

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  5. Bonsoir Christian,

     

     

    Effectivement on marque neige en région Toulousaine dans la matinée et début d'après midi à préciser.

     

    J'ai eu mes ex collègues prévis tout à l'heure, on ne change pas beaucoup le scénario de ce matin.

    En fait, pour demain, c'est l'occlusion neigeuse qui traversera la région et qui s'attardera peut être vers l'est avant de re injecter quelques retours neigeux les jours suivants ? A voir.

     

    D'abord au sud de la Garonne en fin de nuit, la zone neigeuse remonte et gagne vers l'est et le nord dans la matinée (Aquitaine et Midi Pyrénées)

    Limite nord non enneigée : Médoc, Dordogne, Lot en bordure du système neigeux. Sec et froid au nord de cette limite *.

    L'amélioration débute par l'ouest en fin de matinée et atteint Midi Pyrénées dans l'après midi avec de faibles précipitations persistantes (mais faiblissant) en fin de journée sur contreforts Massif Central, Montagne Noire... Idem sur Est des Pyrénées.

     

    GFS s'est enfin décidé à marquer un peu de neige pour demain matin.

     

    Possibles retours d'est est mercredi sur moitié sud est de la région par retour d'occlusion (à préciser).

     

    GFS marquant encore un peu de neige par ces mêmes retours mais vendredi 6.

    Pour ces retours neigeux, ça peut encore changer mais pour le froid on le tient jusqu'au prochain w. end compris

     

    *encore des incertitude sur la position nord de cette limite neigeuse.

     

    A suivre en "live"...

  6. Bonjour à tous,

     

     

    Encore des divergences principalement sur le déplacement du minimum et sur son extension et sa limite sur le nord de zone.

     

    Malgré tout et aux dernières infos le scénario envisagé est le suivant:

     

    La perturbation associée et d'activité modérée affecterai bien le 1/4 sud ouest dans la nuit prochaine avec dans un premier temps un petit effet de foehn.

    En deuxième partie puis fin de nuit, la pluie relative se transforme en neige des Landes au sud de la Garonne.

    Dès la matinée de mardi, l'ensemble neigeux gagne tout Midi Pyrénées mais de manière plus faible sur le nord de la région.

    L'amélioration débute par l'extrême sud ouest (Landes Pays Basque) et gagne progressivement toutes la zone l'après midi sauf sur est Pyrénées et sud M. Central mais avec une neige de plus en plus faible.

    La limite nord du système neigeux semble se situer du sud de la Gironde au sud de la Corrèze avec des chutes de neige plus faibles mais c'est à préciser.

     

    A suivre ...

  7. Bonsoir Laurent,
     
     
    Oui, ça pourrait bien passer "en dessous" avec un peu d'activité sur Pays Basque / sud des Landes; les Pyrénées devraient en prendre un peu plus (coté Espagnol cette fois-ci ?).
     
    Ci-dessous le dernier ARPEGE de ce soir pour mardi 12HTU :
    Il y aurait un petit système en occlusion entre Galice et Pays Basque et un autre système plus conséquent au sud de la Catalogne/Baléares mais il ne sagit que de pseudo fronts donc avec faible activité. Par ailleurs ce minimum croisera un jet de faible dynamisme.

     

    Pas très véloce tout ça.

     

    A suivre pour d'éventuels changements

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  8. Bonsoir à tous,

     

     

    Toujours difficile à appréhender cette configuration dépressionnaire très instable d'un run à l'autre.

     

    Il semblerait que l'axe du minimum en creusement passe plus au sud des Pyrénées, du nord de la Galice au nord des Baléares.

    Ce qui influerait sur les précipitations dans le grand sud nettement moins actives.

     

    Sur la coupe ci-dessous on voit bien la petite hausse de températures à l'avant de ce minimum demain lundi en soirée.

    On notera au passage que cette dépression, lors de son entrée dans la cuvette dépressionnaire, emmène une hausse de température et d'épaisseurs géopotentielles au moins jusqu'à 500 hPa (origine à centre chaud).

    Mais sur la coupe, on est loin du centre du minimum et l'activité paraît faible...

    Etablissement rapide d'un flux de nord à l'arrière.

     

    Tout ci bien sur à suivre et à reconsidérer si changements

     

     

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  9. Bonjour à tous,

     

     

    La configuration hivernale pour la semaine à venir n'est plus un secret.

     

    La probabilité de neige est même assez forte entre mardi et mercredi et un peu moindre par la suite sauf par retours d'est.

    Ce n'est pas la peine d'encombrer le post de suppositions, de cartes ou de prévis de toutes sortes, les modèles changeront bien encore dans les prochaines heures.

     

    La neige viendra de ce minimum qui descendra de manière plutôt méridienne (ou tout au moins par le nord ouest) entre la dorsale Atlantique et la vaste cuvette dépressionnaire sur l'Europe.

     

    Ce tourbillon n'est pas issu de quelque  détachement de bas géopotentiels, mais plutôt d'origine plus ou moins subtropicale et possiblement à centre chaud au départ.

    Bien marqué en basses couches, il modifie peu les champs en altitude, de ce fait il est n'est pas facilement identifiable sur les cartes car pas toujours bien interprété par les modèles.

     

    Par ailleurs, il vient souvent s'intercaler entre hautes pressions et cuvettes ou champs dépressionnaires donc directement sous le rail du jet qui le rendra instable et parfois imprévisible de dynamisme.

     

    C'est ce genre d'individu qui nous rendra visite à partir de mardi pour 48 heures à priori.

    Difficile aujourd'hui encore ce connaître le détail de son passage sur la région notamment entre le redoux à l'avant et le passage progressif en neige.

     

    Je vous propose simplement le multi modèle des tracking des minimums subtropicaux pour cette échéance. On y repère bien notre tourbillon qui descend et qui longe les Pyrénées aux environs de 995hPa en creusement. Bonne convergence entre les modèles.

     

    Ce tourbillon filera rapidement vers l'Adriatique en prenant du cyclonisme et en boostant l'advection froide continentale mais plus sèche qui prendra le relais pour la suite de la semaine; attention les gelées.

     

    Topic à suivre et à actualiser mais n'hésitez pas à participer, remarques, questions, observations...

     

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  10. Bonjour à tous,

     

     

    148 km/h en Andorre (Envalira), 132 km/h à Iraty (Pays Basque) 128 km/h à Messanges (Landes)

    111km/h à Toulouse Blagnac vers 4H00 du matin après le passage frontal mais 87 km/h moyenné dans la soirée.

     

    Résultat, des coupures de courant dans 12 000 foyers en Aquitaine et 15000 en Midi Pyrénées plus une maison détruite à Labastidette (banlieue sud ouest de Toulouse).

     

    A 06H00 TU ce matin le minimum de cette tempête était centré au nord de l'Adriatique en creusement à 975 hPa, toujours "entre les pattes" de puissants jets.

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  11. Bonsoir à tous,

     

     

    Situation très intéressante ce soir avec cette "weather bomb" qui passe sur nos têtes et dont on pouvait surveiller la formation fulgurante depuis la nuit dernière sur un front ondulant au large du G. de Gascogne.

     

    Même si elle n'est pas très creuse (en fait c'est l'intensité de son creusement qu'il faut retenir) elle a fait baisser la pression de 1017 à 990 hPa en moins de 24 heures sur le sud ouest avec une baisse vertigineuse cet après midi de 2 hPa/heure (le critère des weather bomb retenu par les Américains est une baisse d'au moins 24 hPa en 24 heures; ce soir nous en sommes à 27 hPa en 22 à 23 heures).

     

    Les analyses surface de ce soir la matérialisent (voir ci-dessous).

    A un moment donné son centre à bien croisé la pente formée par 2 jets particulièrement dynamiques à 2 niveaux différents. Sur la TEMSI aéro on note en effet des rapides à près de 200 kts aux environs de 10000 mètres. Les critères pour cette petite bombe étaient bien là.

    On verra les analyses pour la vitesse du vent mais les rafales ont probablement atteint les 100 km/h, comme la plupart du temps dans le quart ou le tiers sud ouest de la dépression.

     

     

    Cliquer sur les documents pour agrandir

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  12. Bonsoir à tous,

     

    On surveillera de près ce qui s'organise sur l'Europe du nord à partir de ce w. end et surtout les jours suivants.

    Jusqu'à mardi le flux devient progressivement méridien à dominante nord ouest (polaire maritime).

    A partir de mercredi, ça pourrait basculer au nord nord-est (continental sec et froid) sous plusieurs effets mais ça reste à préciser.

     

    A suivre...

     

    Texte Meteoconsult:

    Le vortex polaire, dont le terme a été très médiatisé lors des vagues de froid qui ont concerné les États-Unis, va connaître un décrochage depuis l'Arctique et va plonger en direction de la France.
    La situation météorologique change sur l'Europe de l'ouest: un vaste système dépressionnaire se forme sur la mer du Nord, entraînant des vents orientés au secteur nord-ouest à nord. Autour de cette immense zone dépressionnaire, plusieurs cœurs circulent, apportant le mauvais temps sur toute l'Europe de l'ouest (vent, pluie, orages et neige).
    Il s'agit en fait d'un "décrochage" du jet-stream, ce vent qui souffle en haute altitude et qui contient l'air polaire aux hautes latitudes. Parfois, le jet-stream est dévié de sa trajectoire habituelle (de l'ouest vers l'est) et plonge vers le sud : c'est ce qui s'était produit lors des vagues de froid survenues en Amérique du nord.

    L'air polaire plonge au sud
    Début janvier, un décrochage du jet-stream avait engendré une vague de froid remarquable sur la Grèce et la Turquie. Cette fois-ci, la déviation du jet-stream plonge vers les îles britanniques, la France et le Bénélux. Cette situation est caractérisée par l'arrivée d'air très froid en altitude, mais en surface, les effets ne sont pas les mêmes qu'en Amérique du nord car en Europe, les vents issus du nord-ouest sont d'origine maritime : donc radoucis par l'océan.

    Dans un premier temps, l'arrivée de cet air polaire maritime va entraîner une baisse graduelle et modérée des températures, tandis que les averses et giboulées de neige vont se multiplier. En montagne, dès la basse altitude, il neigera beaucoup.

    Si cette situation se prolonge, le froid venu de l'Arctique aura tendance à s'accentuer en plaine : les giboulées de neige pourront tenir davantage au sol : c'est ce qui est prévu pour la journée du dimanche par exemple. Ultérieurement, si le vent venait à tourner plutôt au nord-est, la masse d'air serait plus continentale, venant de Scandinavie : dans ce cas, le froid modéré pourrait devenir plus rigoureux (mais plus sec) au fil de la semaine prochaine.

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  13. Bonsoir à tous,

     

    Et bien, aucun souvenir de ces évènements majeurs ? famille, parents, amis ? :ermm:

     

    Il était temps de faire un mémorandum alors...

     

    Ci-dessous le classement des vagues de froid de 1947 à 2013.

     

    Février 1956 tient de loin le record en intensité et en durée.

     

    Janvier 1985 avait été presque aussi intense mais moins longtemps.

    Un peu moins intense pour Janvier et début février 1963 avec la valeur minimale nettement inférieur à février 1956.

    La vague de froid la plus rude de l'hiver 1954 (Abbé Pierre) arrive assez loin derrière.

     

    N'hésitez pas à participer.

     

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  14. Bonsoir à tous,

    Février 1956, le mois le plus froid du siècle dernier, j'avais 5 ans et je m'en souviens légèrement.

    Jusqu'à fin janvier l'hiver avait été anormalement doux à un point ou presque tout le monde le croyait terminé; la végétation redémarrait en anticipant sur le début du printemps. Dans la dernière semaine de janvier on avait mesuré jusqu'à 15° de maximum à Toulouse Blagnac, la dernière décade ayant été la plus douce du mois et sans doute, jusque là, de l'hiver.
    A partir du 1er février les advections glaciales d'origines polaires puis continentales ont envahi toute l'Europe jusqu'en Afrique du Nord en quelques 24 à 48 heures en association avec une tempête inouïe en Méditerranée (peu refroidie par cet hiver trop doux).
    Cette attaque hivernale foudroyante et sans précédent connu des vivants de l'époque n'avait pas été trop bien anticipée; ce sont les météorologistes Soviétiques et Finlandais, surpris eux aussi, qui ont tiré le signal d'alarme dans les tout derniers jours de janvier.
    Plusieurs vagues de froid se sont succédées du 02 au 23 février entrecoupées de courtes périodes de redoux relatif mais il a fait froid jusqu'au 29 avec un pic à -19°2 à Tse Blagnac le mercredi 15 février
    Les dégâts et les conséquences dramatiques de cette froidure ont été considérables dans toute la grande Europe avec un millier de morts recensés mais sans doute beaucoup plus au final.

    J'avais entrepris des travaux sur ce mois de février il y a environ une dizaine d'années mais, faute de temps, je n'avais pas pu les finaliser. Je m'y suis remis il y a quelques mois.

    Pour le moment, je collecte des données qui, une fois mises en forme, pourraient donner lieu à un livre ou une publication... je ne sais pas car pas encore arrivé au bout.
    Un document final en tout cas pour laisser un témoignage ou une trace la plus complète possible, écrite et documentée, de cette période hivernale extraordinaire.

    J'essaye d'aborder, bien évidemment, la partie météo avec les BQR de l'époque et leurs analyses.
    Je remercie ici la direction générale de METEO FRANCE qui m'a donné accès à ses archives (une mine d'or !) et l'autorisation de les reproduire.

    Une partie compte rendu de presse, avec notamment le quotidien de la Dépêche du Midi qui avait bien couvert les évènements à l'époque; merci également à ce journal et à son directeur de m'avoir donné accès aux archives et de pouvoir en publier les contenus.

    Une dernière partie témoignages. Il y a quelques années, la presse m'avait proposé un petit reportage d'appel à témoins pour ces travaux. J'ai reçu plusieurs dizaines de comptes rendus sur le vécu de cette période. Récits également extraordinaires.

    Maintenant il faut finir d'assembler tout ça sur 29 jours, je passe sur les détails; le travail est colossal mais j'en suis au 15 février, ça avance.

    Je saisi donc cette occasion pour renouveler ma demande d'infos, témoignages, clichés, récits, anecdotes... que vous pourriez tenir de vos familles ou amis.
    N'hésitez surtout pas à me contacter directement sur le forum ou par message personnel (depuis le forum, cliquer sur mon nom puis « send me a message »).


    Ci joint une des cartes BQR qui servent aux ilustrations; analyse surface du 03 février à 06HTU. On devine la descente glaciale de nord est boostée par la terrible dépression en Méditerranée. Le mistral et la tramontane poussent déjà des -10° à -13° sur le pourtour Méditerranéen avec des vitesses proches de 150 km/h (éolien inférieur à - 30° ).
    Ces cartes d'analyses étaient majoritairement dessinées à la main. Elles existent maintenant sous une autre forme nettement moins renseignée. Elles étaient extrêmement bien détaillées par  l'expérience et... l'instinct du prévisionniste ou de l'analyste.
     
    Merci par avance pour votre participation
     
    Jean Louis

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  15. Bonsoir à tous,

     

     

    J'ai retrouvé quelques clichés que j'avais réalisés en janvier 1985 au plus froid de la vague par -18° environ (je les avais déjà mis en post il y a quelques temps).

     

    Le premier concerne mon ex collègue Fernand Vives et son chien debouts sur les 20 cm de glace du port Saint Etienne (Canal du Midi) à Toulouse.

    On pouvait traverser d'une rive à l'autre sans problème et sans emprunter la passerelle au second plan.

     

    Sur le deuxième c'est votre serviteur sous  le pont métallique d'Empalot à Toulouse. On se tenait debout en toute sécurité sur la Garonne glacée que l'on pouvait aussi traverser d'une rive à l'autre.

     

    En trois, en bas, toujours vers Empalot, la Garonne embâclée puis débâclée à plusieurs reprises d'où, aux premiers plans,ces plaques de glace de 1 à 2 m2 qui hérissaient le fleuve finalement immobilisé.

     

    Ce jour là on en était arrivé à un stade ou on peut facilement imaginer que le 3ème circuit dit de refroidissement des centrales nucléaires soit altéré par la température et la glace.

    C'est le cas au niveau du condenseur, appareil formé de milliers de tubes dans lesquels circule de l’eau froide prélevée à une source extérieure rivière ou mer. Au contact de ces tubes, la vapeur se condense pour se transformer en eau. Quant à l’eau du condenseur, elle est rejetée, légèrement échauffée, à la source d’où elle provient.

    Avec ces embâcles, le prélèvement initial et même le rejet peuvent devenir problèmatiques (exemple du Canal de prélèvement de la centrale de Golfech sur la Garonne) et mettre en cause le bon fonctionnement de la centrale.

    En février 1956 (froid plus vif et de plus longue durée), quid des centrales fonctionnant de manière identique si elles avaient existé ?

    J'ai posé la questions au staff d'ingénierie d'EDF à plusieurs reprises sans réponses satisfaisantes...

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  16. Bonsoir à tous,


     


    Janvier 1985 Janvier 2015; ça fait exactement 30 ans que nous n'avons pas connu d'épisode hivernal similaire. Cette vague de froid, au coeur d'un hiver modéré, avait duré environ environ deux semaines, du 3 au 17 janvier mais elle n'était pas arrivée au niveau du terrible mois de février 1956 qui détient le record du siècle dernier.


    En nord Toulousain, au plus froid de cette période, le mercredi 16 janvier, j'ai pu mesurer en mini -18°2 sous abri (-18°6 à Tse Blagnac) et - 6° en maxi (- 6°8 à Tse Blagnac), j'avais déjà noté – 17°4 le matin du mercredi 9 janvier.


    Après 13 jours largement négatifs du matin au soir il aura fallu attendre le 17 janvier pour avoir ce jour là un maximum de+ 3°5 après les -14° du matin.


    Le flux de Nord à Est glacé rapidement mis en place début janvier était d'abord d'origine polaire maritime devenant assez rapidement polaire continental d'où les faibles hauteurs de neige sur le Toulousain avec 5 à 6 cm au plus épais. Il avait surtout neigé en région PACA à proximité de la dépression persistante en Méditerranée mais les retours d'est relatifs n'arrivaient pratiquement pas sur Midi Pyrénées


     


    Tous les cours d'eau, la Garonne, le canal du Midi, l'Hers mort étaient pris par la glace sur de fortes épaisseurs.


           J'ai pu traverser plusieurs fois à pied le bassin du Port St Sauveur ( Canal du Midi) à Toulouse.  


           D'ailleurs les bateliers cassaient une épaisseur 20 cm de glace à la hache autour de leurs 


           péniches immobilisées pour éviter le broyage de la coque.


    Je me souviens aussi des étudiants de Rangueil qui rejoignaient le centre ville en patin à glace sur ce même canal du Midi


    En poste à l'époque dans un service de l'état chargé du réseau routier et autoroutier, on m'avait confié la veille météo de même que les prévisions et les mesures de température dans le sol dans le cadre de la gestion des barrières de dégel qui avaient été mises en oeuvre en quantités. Ce n'était pas simple !


     


    Je vous propose ci-dessous le texte de Météoconsult qui résume assez bien cet épisode:


     


    A partir du 4 janvier 1985, un froid polaire touche la France et une grande partie de l’Europe. Cette vague de froid dure alors 2 semaines et est comparable dans son intensité à celle de février 1956. Elle résulte de la mise en place d’une situation météorologique particulière.


    Un anticyclone se positionne entre Islande, nord des îles britanniques et Scandinavie début janvier faisant barrage aux flux d’ouest apportant en temps normal de la douceur. Dans le même temps, des dépressions se creusent en Méditerranée aboutissant à la mise en place d’un flux d’est ininterrompu entre la Russie et la France, ce que les météorologues appellent parfois le Moscou-Paris. Dès lors, les températures sont glaciales  sur toute la France, et cette situation perdure environ 2 semaines avant un redoux lié au retrait de l’anticyclone «scandinave».


     


    Températures glaciales...


    Sur une grande partie du pays, le gel est ininterrompu durant toute la durée de la vague de froid, avec des maximales parfois inférieures à -15°C. Sur l’ensemble de l’évènement, on relève des minimales de -41°C à Mouthe dans le Doubs (record non officiel), -25°C à Luxeuil-les-Bains (70), -25°C à Nevers (58) ou encore -22°C à Reims (51). De nombreux records mensuels de températures minimales sont battus à l’occasion de cette vague de froid, celles-ci étant amplifiées par une couche de neige au sol sur la plupart des régions.


    A Paris, il s’agit du mois de janvier le plus froid depuis au moins 1838, la température atteint -13,9°C le matin du 17 janvier, alors que la veille la maximale fut de -10°C. Il faut remonter à février 1956 pour retrouver de telles températures dans la capitale.


                                                                        


    ...et chutes de neige historques sur la cote d'azur


    Dans le sud du pays aussi le froid est très marquant, avec un record sur la station de Nice par exemple, de -7,2°C le matin du 9. La veille, aucun dégel n’avait eu lieu (-2,3°c de maximum), et ce sont surtout les chutes de neige sur la côte d’azur qui ont été exceptionnelles. On releva alors 38 cm sur la promenade des anglais, là aussi il s’agit d’un record.


     


    Conséquences catastrophiques


    Les conséquences de cette vague de froid ont été nombreuses, à commencer par la surmortalité liée au froid et la neige qui a été estimée à environ 9000 morts. D’autre part, les dégâts sur la végétation (gel sur les palmiers à Nice par exemple) furent énormes, le froid résistant par la suite aussi en février, puis de nouveau au mois d’avril 1985 entrainant une flambée des prix des fruits et légumes. En outre, la plupart des cours d’eau gelèrent, alors qu’une banquise s’était formée sur le littoral de la mer du Nord, ainsi qu’à l’embouchure de la Loire. L’activité économique a aussi été considérablement ralentie, en raison du froid, mais aussi de la neige qui se maintient au sol durant environ 15 jours.


     


    Ci-dessous les minis à gauche et les maxis à droite issus du BQR de l'époque au jour du 16 janvier 1985. Les isotaches les plus basses et concentriques, au centre du pays et surtout sur le Massif Central, témoignent du caractère continental radiatif de ce pic de froid.


     


    Dans le cadre de cette date anniversaire, si vous avez des témoignages, des clichés, des mesures ou des anecdotes sur cet épisode, n'hésitez pas à vous exprimer.


    Par ailleurs, dans le cadre de travaux sur le froid de février 1956 (je vous en reparlerai) je suis également à la recherche de toutes sortes d'infos, photos, comptes rendus, coupures de presse, anecdotes....


    N'hésitez pas à me contacter sur ce forum.


    MERCI :)


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  17. Bonjour à tous,

    Même si la météo devient dérisoire par rapport à l'actualité dramatique en cours, la vie continue et je vous propose un point rapide de la situation synoptique à partir de la TEMSI aéro prévue pour ce soir 0H00 TU (Cliquez sur le document pour l'agrandir).

    L'affrontement est rude entre le froid et le chaud au-dessus de l'Atlantique nord, la circulation des jets et les niveaux de tropopause plantent assez bien le décors.
    Les descentes froides (flèches bleues), qui atteignent leur plus grande dynamique à ce moment de l'hiver, s'organisent depuis le pôle nord mais elles ont bien du mal à franchir le 40ème parallèle dans leurs extensions vers le sud.
    Elle sont bien matérialisées par de basses hauteurs de tropapause vers les 20000 pieds soit environ 6000 mètres.
    Elles mettent en évidence la nouvelle attaque hivernale actuelle qui descend sur tout le nord est des USA depuis le Canada.

    Au sud du 30ème, l'air chaud tout aussi dynamique résiste à coups de tropos élevées parfois à 15000 mètres et quand même à près de 14000 mètres sur la France calée sous le dômes de ces hauts gépotentiels.

    Bien évidemment des jets très puissants dessinent la frontière en format de zonal entre ces masses d'air.
    On note dans les rapides des vitesses de près de 200 kts soit plus de 350 km/h avec des influences de vents à 80 kts au moins entre 3000 mètres et 15000 mètres.
    Les lignes de jet sont entrecoupées de nombreuses petites barres verticales, c'est dire leur forte instabilité par des changements brusques d'altitude ou des changements tout aussi vifs de vitesse de vent.

    Ce train de jets trace la route des dépressions actuelles très creuses et à caractère de tempête  qui se suivent non stop entre le 50ème et le 60 ème parallèle.

    Cette configuration tempêtueuse de NAO fortement positive est semblable à celle de l'hiver dernier mis à part que la France est englobée donc « protégée » cette fois-ci par les hauts géopotentiels qui lui prodiguent aussi la douceur actuelle.

    Jusqu'au 15 janvier et sans doute au delà, et avec les réserves d'usage, il semblerait que le zonal actuel ne varie pas beaucoup si ce n'est quelques fluctuations pouvant faire advecter un peu de fraîcheur temporaires à l'arrière des fronts atténués.

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  18. Bonsoir à tous,

     

    En fait le vent s'est renforcé à la fin de l'épisode neigeux qui s'est produit entre samedi ap.midi et dimanche.

     

    Dimanche soir la tramontane soufflait en rafales à un peu plus de 150 km/h au cap Béar à quelques dizaines de kilomètres de là à vol d'oiseau.

    A Font Romeu ville ça devait faire du 80 à 90 km/h et nettement plus de 100 km/h sur les crêtes des Puymorens, Carlite, du Capcir...

    Avec -10° dans la nuit de dimanche à lundi je vous laisse imaginer; ca faisait du -25° dans l'éolien :ph34r:.

    Dans ce cas, et c'est ce qui est arrivé, la neige pulvérisée par le vent réussit à rentrer entre les volets et les vitres.

     

    Mais le soleil a rapidement pris le dessus dès le début de semaine et la température est montée d'un jour à l'autre au rythme des hauts géopotentiels qui ont gagné par l'ouest (1039 hPa ce soir).

    A un tel point qu'il s'est mis à faire nettement plus doux en altitude, dans la forte subsidence, que sous les inversions de plaine.

     

    Au retour, cet ap.midi, c'était flagrant avec 13° dans le ventre subsident en descendant vers le fond de la cuvette cerdane puis +3° à la sortie du tunel du Puymorens dans l'air froid de fond de vallée à l'ombre et scotché au sol neigeux.

    Arrivée à Toulouse  avec à peu près la même température à +3° ou +4° sous la même inversion.

     

    Ci-dessous le RS de bordeaux correspondant.

    On constate en effet le 0° proche du sol au plus bas de l'inversion pour le retrouver bien plus haut, presque à 3000 mètres d'altitude. Entre les deux, que du positif très sec.

     

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  19. Bonjour à tous,

     

     

    Il fallait s'attendre à cette dynamique hivernale qui aura affecté surtout l'est et le nord est du pays avec un impact sur les massifs montagneux.

     

    La haute Cerdagne n'a pas été en reste puisque depuis hier samedi nous essuyons une bonne tempête de neige en atténuation ce soir sauf au niveau du vent.

    La neige d'hier après midi, trop prise dans le flux d'ouest, tenait à peine au sol par 0° vers 1800 mètres d'altitude.

    Renforcement et réorientation du flux la nuit dernière avec débordement frontal sur les Pyrénées passant finalement par dessus les crêtes Ariègeoises mais sans influence sur les reliefs Espagnols plus au sud de la Cerdagne.

     

    Résultat, environ 40 cm de neige fraîche à partir de 1600 à 1700 mètres et plus au-dessus dans les secteurs Puymorens Capcir, des routes à peine praticables (chaînes indispensables), des congères et cet après midi un vent dépassant les 100 km/h par -6°; ce premier cocktail hivernal n'était pas mal.

     

    Ce soir l'advection froide d'altitude est à son comble avec près de – 35° vers 500 hPa sous le jet de nord à l'ouest de la tropo mini prévue à 6000 mètres d'altitude la nuit prochaine au dessus du Golfe du Lyon (envisagée à 5400 mètres  :ph34r:  au dessus des Baléares demain matin 06HTU).

     

    Jusqu'à début janvier, les hautes pressions Atlantiques « pousseront » difficilement vers l'est ce talweg d'altitude (d'origine arctique) qui répandra l'hiver au fil de son déplacement jusqu'aux fins fonds de l'Algérie et de la Tunisie.

     

    En attendant, quelques médiocres clichés de l'état des lieux ce matin à Font Romeu avant la levée de la tramontane qui souffle encore ce soir, vers 19 heures, à plus de 100 km/h par -8°.

    Les remontées en télésièges ou par télécabines ont sans doute été interrompues cet ap. midi

    Toute la journée les routes ont été à peine praticables, avec chaînes ou pneus neige obligatoires bien sûr.

     

    Un dernier mot pour PierreMor que je remercie pour ses... remerciements, mais n'hésitez pas PierreMor à intervenir sur le forum, c'est fait pour ça :thumbup2: .

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  20. Bonsoir à tous,

     

    Effectivement la dynamique froide à partir du prochain W. end s'annonce marquée.

     

    Je monte demain vendredi en Haute Cerdagne; je pense que ça va être spectaculaire entre le vents et la neige dont les quantités sont encore difficiles à déterminer. Pas trop conséquentes sans doute.

    Mais là haut (1800 mètres) avec des rafales à 90 ou 100 km/h et des températures fortement négatives; en principe on est pas déçu :ph34r:  :scared:.

     

    Après le w. end, la semaine s'annonce rapidement sèche et froide avec des vents de nord nord est et des gelées marquées sous les inversions.

     

    La tendance ci-dessous confirme cette descente froide jusqu'au 2 janvier; les 3/4 est du pays ainsi que les Pyrénées sont soumis aux températures négatives de plus en plus marquées vers l'est.

     

    Au delà du 2 janvier, recul du froid sec par l'ouest, à confirmer.

    En bas, pour la première période, toute la grande Europe est bel et bien soumise à une anomalie négative de températures.

     

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  21. Bonjour à tous,

     

     

    Bien qu'il soit difficile de se débarrasser de la vaste grisaille nord Toulousaine actuelle, nous serons arrivés à Noël sans encombre hivernale particulière.

     

    Nouvelle advection froide entre samedi et lundi prochains par l'arrière de ce minimum assez dynamique qui descendra de la Grande Bretagne vers l'Italie.

    Le pic des faibles épaisseurs semble se profiler pour dimanche sur les coupes, ce sera aussi le pic de froid; toute humidité qui arrivera dans le flux se transformera en neige à basse altitude mais sans doute pas en plaine.

    Le déplacement du minimum en Méditerranée déclenchera beaucoup de vent en mistral et tramontane.

    Je m'attends à des rafales en tempête en Haute Cerdagne où je vais passer quelques jours.

    J'aurai peut-être aussi l'occasion d'y voir tomber un peu de neige; pour l'instant c'est catastrophique !

    Probablement, les Alpes seront mieux servies.

     

    Remontée lente des pressions et des températures par l'ouest en cours de semaine prochaine.

     

    En attendant bon et joyeux Noël à tous ainsi qu'à vos familles :)  :santa:

     

     

     

  22. Bonsoir à tous,

     

     

    Une semaine après, pas besoin de renouveler les cartes ci-dessus qui n'ont pas beaucoup varié.

    Leur configuration reste à peu près la même au moins jusqu'à Noël et probablement jusqu'à la fin de l'année.

    C'est même toute l'Europe qui passe en rose d'anomalie positive de température, la Russie restant bien rouge.

     

    La goutte froide de Méditerranée va enfin se décaler vers l'est; les hautes pressions devraient gagner progressivement par l'ouest à partir du prochain w end et englober Noël, peut-être jusqu'à la fin de l'année. Sans doute des inversions et quelques gelées matinales à prévoir.

     

    C'est ce que semble confirmer la nouvelle série "précipitations" ci-dessous.

    Jusqu'au 23 décembre les pluies son faibles (en bleu) voire inexistantes (gris et blanc) sur tout le sud ouest Européen; sans doute la trace des hautes pressions des Açores.

    Le flux est beaucoup plus pluvieux vers les 60ème et 70ème parallèles où les systèmes perturbés semblent rejetés.

     

    C'est un peu plus lissé du 23 au 31 décembre mais la tendance reste la même avec un secteur nord ouest européen assez humide et soumis aux perturbations qui deviennent progressivement faibles à nulles vers le sud.

     

    Enfin, du 16 au 23, l'anomalie de précipitations confirme ces disparités avec un sud ouest et un sud Européen plutôt déficitaires et un excédent vers les hautes latitudes Océaniques.

     

    C 'est loin d'être suffisant pour envisager une vague de froid.

     

    A suivre....

     

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  23. Bonsoir à tous,

    Entre zonal tortueux et goutte froide coriace de l'Espagne aux Balkans, météo toujours aussi chahutée dans les prochains jours (voir coupes et météogrammes); déterminisme et surtout ensemblisme convergent assez bien dans un faisceau étroit jusqu'au 13 décembre.

    Après, ça se sépare mais la tendance est plutôt à la hausse pour les champs de pression et a peu près stable ou en légère hausse au niveau des températures, à 850 hPa tout au moins.

    La tendance ci-dessous confirme des températures de surface moyennées positives (en vert) pour la semaine à venir du 8 au 16 décembre. La douceur relative semblant toujours arriver par l'ouest.
    La frontière du négatif (tons de bleu ) est assez éloignée vers l'est et le nord Scandinave.
    On notera la Méditerranée encore très douce, donc potentiellement menaçante pour de nouveaux épisodes cévenols...

    Cette tendance se confirme du 16 jusqu'à Noël avec même un léger retrait du froid vers la profonde Russie et un petit peu plus de fraîcheur sur l'ouest Européen (France Espagne); peut-être une hausse de pressions depuis les Açores ?
    On devine bien le flux océanique doux et humide qui continue de déferler (dégradé de vert) du sud Anglais à l'Islande.
    En absence de flux de nord « refroidissant », Méditerranée toujours aussi douce.

    Enfin, l'ouest Européen ne devrait pas connaître d'anomalies extraordinaires de températures, par rapport aux moyennes, jusqu'au 16 décembre,
    Le centre, le sud est, l'est et le nord Européen sont en anomalies chaudes notamment le nord et la Haute Russie avec 8 à 10° de plus !

    Remarque: Les coupes, météogrammes et sorties de modèles évoquées dans le texte ne concernent que Toulouse et sa proche région.

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  24. Bonjour à tous,

     

     

    Rien n'est encore fixé bien sûr mais la situation qui se met en place vers le 10 décembre pour les jours suivants, ressemble curieusement aux scénarios à répétition de l'hiver dernier.

     

    A savoir, un ou plusieurs systèmes dépressionnaires, parfois peu mobiles, circulant aux alentours des 50éme et 70ème parallèles.

     

    C'est ce qui semble se produire prochainement avec un système dont une dépression sera particulièrement creuse à 933 hPa entre Islande et Groenland.

     

    On notera la confrontation élevée avec les HP subtropicales à 1045 hPa; la différence de pression est colossale et génère un flux zonal plus ou moins ondulé surmonté de jets stream très rapides, la baroclinie étant considérablement« pentue » entre les deux. Bon, autant le dire, la froidure n'est pas « favorisée » probablement jusqu'au 15 décembre.

     

    Petite parenthèse toutefois: d'ici au 10 décembre, nous serons encore sous l'influence plutôt fraîche de la goutte froide persistant en Méditerranée.

     

    Calou, je te lance un appel; début janvier tu nous avais fait une excellente recherche + compte rendu très détaillé de la durabilité de ce genre de situation.

     

    Tu avais intitulé ton topic:

    Zonal vers blocage (ou simplement transitoire) ?

    Si tu vois du nouveau pour la suite...

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