Jean-Louis

De loin l'un des meilleurs sites météo et, qui plus est, adapté à la région Toulousaine. On ne pourra plus s'en passer. Trés longue vie donc à ce site au service de la météo et un énorme merci à Christian Pagé.

C'est le maximum de cet ap.midi en nord Toulousain. Ainsi les 40° dépassés à trois reprises en une semaine. Ou s'arrêtera-t-on ?

Amical bonjour aux Canadiens, Ah si vous pouviez nous envoyer de vos orages..... Voici un échantillon de ce qui nous arrive en France: Je n'ai pas sous la main les records établis points par points dernièrement mais cela va faire 10 jours environ que les maximales dépassent à peu prés partout les 35° sauf parfois en bordure de mer et sur l'extrème nord ouest de la France. La plupart des maximales oscillent de 38° à 40° de manière répétitive chaque jour avec des minimales qui atteignent parfois les 25° comme à Paris dernièrement ce qui doit faire du 30° minimum entre les murs de la ville la nuit. Des maximums absolus de 42° à 43° ont été enregistrés à plusieurs reprises dans les parties les plus continentales du pays lors des poussées maximales de la bulle chaude depuis l'afrique. Au nord de Toulouse (dans le sud ouest) le maximum s'est situé le lundi 11 avec 40°6 mais chaque jour c'est 38° à 40° de maximum et 22° à 23° de minimum. Bien sûr pas de pluie. En deux mois environ, depuis le 19 juin je n'ai relevé que 3 mm et des poussières... (au sens propre comme au sens figuré). Avant juin nous avions déjà un fort déficit pluviométrique. Il n'y a plus d'humidité à condenser mises à part quelques entrées maritimes océaniques bien vite évaporées et toutes les calories sont profitables. Résultat, des hygrométries qui descendent à 15% et des rivières à sec. Peu de gradient de pression, donc peu ou pas de vent dynamique à part quelques brises thermiques au plus chaud de la journée. Mais elles ne font que brasser l'air déjà brûlant. Les radiosondages se ressemblent d'un jour à l'autre avec des vents trés faibles et variables jusqu'à 10 000 mètres. Cette fournaise historique a un impact certain sur notre vie ( et notre santé) de tous les jours. Les victimes se dénombrent déjà par dizaines, surtout dans les milieux urbains ou les 40° doivent être largement dépassés. Le paysage se modifie chaque jour davantage et ça va trés vite maintenant. Les espaces verts grillent peu à peu et les arbres deviennent marrons sans passer par le jaune. Les parties de ramures exposées au sud sont particulièrement affectées et roussies. Ils périssent autant par le manque d'eau au niveau des racines que par les ramures qui se brûlent. Dans mon jardin, il m'arrive d'enfoncer la main entière dans une crevasse qui doit bien faire 2m de long. Pour l'instant nous réalisons à peine ce qui nous arrive. Je pense que, lors du bilan ultérieur, les dégâts humains, matériels et écologiques vont être considérables. Cette bulle chaude paraît se rétracter (temporairement) vers le sud en fin de semaine face à un flux à dynamique zonale sur l'ouest de l'Europe. On pourrait redecsndre à des températures plus normales mais pour la pluie, c'est une autre histoire...

Voir à ce sujet le petit compte rendu que j'ai fait pour C. Pagé hier soir. Je n'ai pas sous la main les records établis points par points dernièrement mais cela va faire 10 jours environ que les maximales dépassent à peu prés partout les 35° sauf parfois en bordure de mer et sur l'extrème nord ouest de la France. La plupart des maximales oscillent de 38° à 40° de manière répétitive chaque jour avec des minimales qui atteignent parfois les 25° comme à Paris dernièrement ce qui doit faire du 30° minimum entre les murs de la ville la nuit. Des maximums absolus de 42° à 43° ont été enregistrés à plusieurs reprises dans les parties les plus continentales du pays lors des poussées maximales de la bulle chaude depuis l'afrique. Au nord de Toulouse (dans le sud ouest) le maximum s'est situé le lundi 11 avec 40°6 mais chaque jour c'est 38° à 40° de maximum et 22° à 23° de minimum. Bien sûr pas de pluie. En deux mois environ, depuis le 19 juin je n'ai relevé que 3 mm et des poussières... (au sens propre comme au sens figuré). Avant juin nous avions déjà un fort déficit pluviométrique. Il n'y a plus d'humidité à condenser mises à part quelques entrées maritimes océaniques bien vite évaporées et toutes les calories sont profitables. Résultat, des hygrométries qui descendent à 15% et des rivières à sec. Peu de gradient de pression, donc peu ou pas de vent dynamique à part quelques brises thermiques au plus chaud de la journée. Mais elles ne font que brasser l'air déjà brûlant. Les radiosondages se ressemblent d'un jour à l'autre avec des vents trés faibles et variables jusqu'à 10 000 mètres. Cette fournaise historique a un impact certain sur notre vie ( et notre santé) de tous les jours. Les victimes se dénombrent déjà par dizaines, surtout dans les milieux urbains ou les 40° doivent être largement dépassés. Le paysage se modifie chaque jour davantage et ça va trés vite maintenant. Les espaces verts grillent peu à peu et les arbres deviennent marrons sans passer par le jaune. Les parties de ramures exposées au sud sont particulièrement affectées et roussies. Ils périssent autant par le manque d'eau au niveau des racines que par les ramures qui se brûlent. Dans mon jardin, il m'arrive d'enfoncer la main entière dans une crevasse qui doit bien faire 2m de long. Pour l'instant nous réalisons à peine ce qui nous arrive. Je pense que, lors du bilan ultérieur, les dégâts humains, matériels et écologiques vont être considérables. Cette bulle chaude paraît se rétracter (temporairement) vers le sud en fin de semaine face à un flux à dynamique zonale sur l'ouest de l'Europe. On pourrait redecsndre à des températures plus normales mais pour la pluie, c'est une autre histoire...

Merci pour ce compte rendu hyper détaillé et passionnant. Une carte ou un schéma ne serait pas de trop... Est ce que il y a eu des cas similaires dans le passé par rapport ces considérations microclimatiques dues a la géographie et au relief local ?

Celà devient en effet difficile en France et les problèmes surgissent de toutes parts au niveau: Dela santé par la déshydratation des personnes fragiles, le conditionnement des aliments... De l'eau qui se raréfie rapidement en pareils cas. De la production électrique avec des centrales nucléaires qui rejettent trop d'eau chaude dans les rivières. Des transports routiers avec des voitures qui chauffent, qui tombent en panne et dont la climatisation marche en continu. Des transports ferroviaires avec les rails qui se dilatent et les locomotrices qui disjonctent ( mise en sécurité à cause de la chaleur). De la pollution due à l'excés d' ozone en basses couches à cause de la circulation. L'absence de vent concentrant encore davantage cette pollution. De la végétation qui grille chaque jour un peu plus. Les arbres prennent trés rapidement une couleur automnale. Les arrosages sont règlementés. Etc... Cette liste est loin d'être complète mais elle souligne trés fortement l'extrème fragilité de nos modes de vie actuels par rapport à un élément climatique, sommes toutes, "naturel". Nos sociétés se sont en quelques sortes "standardisées" sur un mode climatique qui l'on prétend tempéré sur les livres de géographie. Quelle erreur ! Les climats que l'on rêve et que l'on espère "politiquement ou écologiquement corrects" ont toujours été des êtres instables, versatiles, lunatiques... En 2003 les hommes ne l'ont toujours pas compris. Pourtant les historiens de la climatologie l'on souvent démontré et prouvé ( à lire entre autres l'ouvrage d'Emmanuel Le Roy Ladurie "Histoire du climat depuis l'an mil" ). On peut annoncer même que depuis une cinquantaine d'années, à part une certaine augmentation de température surmédiatisée, les éléments se sont calmés et paraissent moins violents que par le lointain passé. Pour en revenir à la prévis, puisses tu dires vrai Christian ! En effet sur les modèles d'altitude Américains ou du CEP d'ailleurs, on constate le rétablissement progressif d'un flux zonal depuis Terre Neuve et même depuis le Québec. Hélas, en dessous du 45ème parallèle, nous paraissons encore soumis au "divergeant" de l'anticyclone des Açores. Donc peut être moins de chaleur Africaine mais toujours pas de pluie...

Les tentatives orageuses d'hier soir n'ont rien donné. Irrémédiablement trop sec; les thermiques pourtant puissants n'ont que trop peu d'eau à condenser. A 10h00 ce matin les Td sont encore plus bas qu'hier, alors.... Peut être une amorce de changement ( temporaire ? ) à compter du milieu de semaine prochaine. Le flux zonal sur le nord de l'Europe descendrait vers le sud et tendrait à refouler cet horrible anticyclone. A 850 hPa on passerait de 20° à 15°. En basses couches nous reviendrions alors vers les 30° ? Divergence dans les modèles toutefois. De la divergence il y en a aussi entre la météo Française et Italienne quant à la durée de cet épisode historique. En prévis saisonnière, les italiens nous verraient bien "çà" jusqu'en octobre. Bigre ! MF pas d'accord. Le modèle utilisé serait plus apte à la météorologie tropicale. A nos latitudes de nombreux paramètres différencient en effet l'evolution du temps par rapport aux régions tropicales aux caractères plus marqués en cette saison... MF préfère en rester à sa prévis de 7 à 10 jours. Forte préoccupation au niveau de la température de la Méditerranée. Ces jours ci elle vient de passer à 32° soit à 5° de plus que la température normale à la même époque. Cette température est la plus forte enregistrée depuis 45 ans et elle devrait encore monter jusqu'à mi septembre environ. Gare aux épisode cévenols !!!!! Enfin, les orages et bourrasques qui ont affecté le département avant hier jeudi avaient un caractère imprévu et exceptionnels selon MF qui "avait bien noté une anomalie d'altitude avec aussi une convergence soudaine des vents contraires en basses couches"... Cette "anomalie" apparaissait en mouvement cyclonique sur les sat. Mais aucune explication sur le fait que cette convergence orageuse ait soigneusement évité et contourné la grande agglo. toulousaine.

Dans les 38° et 10° de point de rosée... Que voulez vous faire avec ça ? Quelques tours démarrent pourtant çà et là dont une belle en pleine évolution en direction sud vers Toulouse. Elle monte haut la bougresse (ça doit "pomper" en thermiques avec 38° !!!) mais elle paraît un peu sèche... Magnifique en tout cas ! Celle là je la surveille de prés. A suivre...

A 14H00, l'humidité relative est moins élevée qu'hier ( 19° de Td hier contre 12° aujourd'hui ) en basses couches. Mais des nappes isolées de cirrocumulus (et altocus) sillonnent l'atmosphère depuis le sud est. Signe d'une assez forte instabilité en altitude. Le tout semble encore "piloté" par un tourbillon centré entre sud Midi Pyrénées et nord Espagne. Ce tourbillon injecte d'ailleurs des entrées maritimes de Méditerranées et ramène la girouette à l'autan. Le risque orageux est encore là par conséquent et pour un ou deux jours encore. Au delà, les météogrammes ramènent à nouveau les lifted index en positif et pour longtemps avec des humidités encore extrèmement faibles dans la couche 1000 à 500 hPa ( parfois u = 30% d'aprés GFS ). Donc des températures particulièrement caniculaires probablement jusqu'au 15 aôut au moins... A suivre...

Beau cliché à garder. De lair chaud ascendant eu sein du cunimb redescend en périphériphérie sur de l'air plus frais. La convection se fait alors " à l'envers"; les dômes convectifs se trouvant tête en bas dans l'air plus froid.

Orages faibles en banlieu nord de Toulouse hier soir. Mais le coup de vent a bien eu lieu ici aussi en fin d'aprés midi. Je m'attendais d'ailleurs au pire vu la couleur du ciel vers le Tarn et Garonne et le Tarn comme disait Tétaprime. 2,4 mm au pluviomètre. Pourtant le grand spectacle était bien dans le ciel hier soir. Je confirme ce que dit Tosh: Une convergence orageuse du nord, de l'est, du sud est sur l'agglomération Toulousaine laissant craindre le pire puis comme un "évitement" au final ou un contournement de l'agglo par le sud et par par le nord. C'est clair, les cellules ont boudé la grande ville. Ce n'est pas un hasard mais pourquoi ? Curiosité de ce matin, un amas nuageux (épars) tourne bien en sens cyclonique entre notre région et le Languedoc sur les sat avec une humidification par entrées maritimes de Méditérannée. En analyse de 0HTU Bracknell matérialise bien une "low" à 1017 hPa sur le sud ouest... J'ai l'impression que ce macro phénomène sort un peu de la prévis... A observer l'évolution des Td et bien sûr l'aspect du ciel. A suivre...

Je viens de faire le tour. C'est nettement plus important que prévu. D'énormes cunimb. bien murs ( mais aussi des murs de cunimb ) déboulent par le nord, l'est et le sud est du département. Le test radio est largement probant; ça crache de partout. Les cellules les plus virulentes arrivent par le Tarn. Les echos y sont trés forts paraît il. Compte tenu des 39 ° actuels et des départs fulgurants de convection, j'ai peur... Evolution excitante à suivre ce soir mais j'ai peur de la cata. ponctuelle quelquepart... A moins qu'il y ait affaissement avant. Enfin, on verra bien. A suivre....

En nord Toulousain (mais assez loin) un beau chou-fleur avec son enclume. A surveiller. D'aprés mes infos, assez forts échos radars en cour sur Ariège, Aude, Aveyron et est du Tarn. A suivre...

Quelques départs de tours en direction du nord toulousain mais ce doit être loin. Si j'ai du courage j'irrai voir de plus prés. Faits encourageants, le Td à 19° ne baisse pas depuis ce matin et des Td à 23° sur le centre Aquitaine actuellemnt ( 16H00 locales). A suivre...

N'est ce pas une erreur ? Je viens de consulter mes tablettes: A 20° de Td 100% d'humidité relative donne environ 14 g/kg d'air sec en humidité absolue. A 30° de Td et toujours pour u = 100% nous avons environ 28 g/kg d'air sec soit...le double ! Il faut en effet un apport d'humidité et une évaporation considérables pou en arriver là. Ces 30° de Td sont des valeurs atteintes en principe au dessus des mers tropicales ou en bordure des continents tropicaux. En août 1984 je me suis trouvé toutefois durant 5 ou 6 heures sur le littoral Atlantique à Soulac sur mer (pointe du Verdon) en pleine aprés midi par une température de l'air et du Td de 27°; donc 100% d'humidité. Sur la plage, le soleil filtrait à travers un brouillard d'avection avec visi. de 50 mètres environ. L'air était absolument insuportable et irrespirable.

Oui, nuit mémorable avec un nouveau record ce matin: 24° de minimum ! Les pressions dont le gradient est NUL sur la France ne sont pas élevées. Nous sommes toujours sous la cloche des hauts géopotentiels. Le dernier RS de Bordeaux marque un vent variable de 10 knts maxi des basses couches jusqu'à 10 000 mètres. La masse d'air est particulièrement sèche et ce serait presque un hasard si un orage venait se perdre jusqu'ici... Coté prévis et comme le dit Tosh on tient 20° à 850 hPa encore pour plusieurs jours. Mais sur les émagrammes les lifted index redeviennent assez négatifs jusqu'à samedi sur Toulouse. Ces émagrammes matérialisent en effet un peu d'humidité pour 2 ou 3 jours dans l'épaisseur 1000 à 600 hPa. Cela sera t il suffisant pour relayer tout débord orageux depuis le relief ? Encore une fois, rien n'est moins sûr mais de temps à autre il faudra jetter un coup d'oeil au ciel désespérément bleu. Pour terminer, Bessemoulin hier soir sur TF1 annonçait encore de fortes anomalies à la hausse des températures pour les trois mois à venir... Inquiétude à son comble en ce qui concerne la Méditerranée surchauffée à l'approche de la saison des épisodes cévenols.

C'est le maximum sous abri de cet ap. midi à 10 km au nord de Toulouse. Il a fait plus chaud qu'en Espagne et que sur le pourtour du Magrheb. Quelques départs de convections sur les reliefs Pyrénées, Alpes et Massif Central. Peut-être quelques enclumes visibles depuis Toulouse sur les Pyrénées... Mais vu les hygrométries, les pointages, les Td, les radiosondages et tout le bric à brac de mesure de l'humidité.... c'est toujours aussi sec ! Même si une bulle d'air chaud quitte le sol, elle n'aura rien à condenser... Cette absence chronique d'humidité "excite" d'ailleurs la chaleur et la conforte. L'eau ayant en effet besoin de calories pour s'évaporer (je vous fais grace des formules...). Pas d'évaporation, donc calories entièrement profitables !!!! Demain mercredi matin peut être un peu d'avection par l'ouest aux pieds des Pyrénées Occidentales renforcant le taux d'humidité et la possibilité d'orages débordants pour le soir ? Rien n'est moins sûr... Ce soir les derniers run matérialisent encore l'emprise de l'Anticyclone Méditerranéen et nord Africain jusqu'au week end inclus. Nous serons encore sous cette cloche de hauts géopotentientiels à forte conotation thermique. Les bouffées adoucissantes et plus humides en sud ouest de la dépression (trop) au large sur le Golfe de Gascogne ne viendront pas jusqu'à nous.... Pilou.... Je crois que vais aimer le froid ! Si si....

Effectivement, je me suis trouvé à Biscarosse une semaine aprés le coup de vent et c'était saisissant. J'ai traversé plusieurs sections forestières ou il ne subsistait qu'un arbre sur deux environ. Et quels arbres! Des pins maritimes de quelques 15 ou 20 mètres de haut. Déracinés ou cassés comme une allumette à mi-hauteur. Les arbres déracinés en bordure des routes avaient arraché un bon morceau des chaussées. Je regrette de ne pas avoir pris de photos. Beaucoup de toitures emportées également. D'aprés ces dégâts appliqués sur l'échelle de Beaufort (dégâts standards), cela nous ferait au minimum du 150 km/h... Félicitations pour l'éxam.

Le record est tombé ici aussi. A la première place, Arcachon ( j'y étais il y a quelques jours) avec 42° Mais tout le grand sud ouest à atteint ou franchi les 40°. Trés peu de nuages sur la France d'aprés les dernières sat. Quelques bourgeonnements diffus sur les reliefs Massif Central Alpes et Pyrénées Les météogrammes pour les 10 prochains jours sont édifiants et indiquent des humidités relatives dignes des déserts les plus arrides... Les modèles de températures sont encore trés sévères pour les 8 à 10 jours à venir avec encore des T entre 35° et 40° avec des vents variables et faibles au sol comme en altitude. Voir à ce sujet les vorticités niveau 500 hPa de cet ap. midi de même que les modules de vent à 250 hPa : Encore édifiant ! Bref, le "cagnas" n'est pas fini...

Bonjour à tous. De retour aprés quelques jours au bord de l'Océan ou il faisait nettement plus frais que dans le chaudron toulousain. Effectivement, depuis l'Aquitaine et Midi Pyrénées, la "lisibilité" des Pyrénées est un phénomène complexe, pas trés bien connu encore mais qui nous vaut parfois quelques spectacles grandioses. Toulouse et sa région sont d'ailleurs parmi les mieux placés pour observer ces variations. Je vous renverai aux travaux de J.P Vigneau, géographe à l'université Paul Sabatier Toulouse, qui a été l'un de mes instructeurs météo dans les années 70. Hélas ce monsieur sans doute à la retraite a quitté la région depuis longtemps mais ses travaux sur "le vent d'Autan d'Aquitaine Orientale" abordent longuement le comportement des flux au dessus des Pyrénées. Pour répondre à Bermul, effectivement il sera bien placé à Colomiers pour observer les fameux trou de foëhn qui retardent ou nous épargnent même la pluie dans les flux plus ou moins perturbés de sud à sud ouest. Il sera bien placé également lorsque ces flux parfois violents lui feront voir en ombres chinoises toute la chaîne de manière extrèmement rapprochée sur un fond de lenticulaires filtrant la lumière. Ce spectacle insolite et grandiose est principalement dû à la trés faible hygrométrie de l'air qui modifie la réfraction de la lumière et créant une illusion d'optique ( voir les radiosondages de Vigneau à ce sujet ). Effectivement, la lisibilité des Pyrénées n'est pas synonime de pluie mais elle en est un indice possible; matérialisant toute amorce de sud à sud à sud ouest en altitude donc à tendance généralement dépressionnaire. Mais le creux dépressionnaire peut stationner longuement par bloquage sur le Golfe de Gascogne limitant toute arrivée de front actif ou le "foëhnant". Pour que cette vision des Pyrénées soit annonciatrice de pluie possible, il faut se retourner du côté de Bordeaux (ouest nord ouest). Si l'on apperçoit, dans cette direction, un ciel se chargeant et de plus en plus gris en altitude l'indice pluvieux va maintenant se confirmer par le débloquage en quelque sorte de cette dépression; le système perturbé associé se décalant alors vers l'est de la région. Mais si Bordeaux reste clair, les chances sont fortes pour que vous n'ayez que la vision des Pyrénées sans pluies à l'arrière... Un trés trés vieux dicton confirme d'ailleurs cette observation en Occitan: "Pyrénéos claros, Bordeus escur, Plejo de ségur !" (Pyrénées claires, bordeaux obscur, la pluie à coup sûr !) Pour terminer, bermul a observé que les Pyrénées devenaient visibles depuis peu sans changement notable de temps. C'est tout simplement l'indice de la rotation du flux au sud ou sud ouest dont les températures en témoignent depuis hier samedi 2. En tant que responsable en météorologie, ce seul indice d'apparition soudaine des pyrénées au coeur des vagues de froid me laissait présager immanquablement d'un tout proche réchauffement et me donnait la plupart du temps le "Top départ" de la disparition annoncée du verglas et de la neige sur les routes.... NB: Ce dimanche aprés midi, au nord de Toulouse, 39°6 à l'ombre. Record battu.

Rien à faire, les orages ne passent plus ici.... Tant mieux d'un côté, compte tenu de ce qui vient de se passer dans les Landes. Le coup était sévère mais globalement bien prévisible. Avec raymond Cazalens nous en parlions déjà dimanche dernier. En prévision on pouvait d'abord considérer la descente d'air froid en altitude en détachement de la dépression d'Islande. Situation bien prévue par les modèles. Il fallait tenir compte également des gradients horizontaux de températures trés contrastés notamment à 850 hPa. Les modèles de chez GFS ont été dans ce cas remarquables. A tel point que la zone de vigi orange MF s'est quasiment calquée sur cette "barocline". Dans cette"dépression fermée" on a mesuré par endroits jusqu'à 0° vers 1500 m notamment dans l'anse Basquo Landaise du Golfe de Gascogne. A quelques distances à peine, dans les terres, de l'air chaud en basses couches par 30° à 35° avec des Td égaux ou supérieurs à 20° hier soir vers 18heures ! De veritables bombes nucléaires... Pour la suite, les modèles de températures à 850 hPa marquent encore la présence de cette bulle chaude et stationnaire qui paraît incrustée cette année du Magrheb à l'est Espagnol (en "rose" du plus bel effet chez GFS). Chaque fois que cette "bulle" poussera une corne au dessus des Pyrénées nous souffrirons. Le seul salut pourrait venir de sa régression vers le sud ou son décalage vers l'est grâce au flux océanique. Même en sud ouest le flux nous sauverait de la fournaise (mais il ne gèlera pas pour autant...). C'est peut être un peu le scénario des pochains jours. La dépression fermée sur l'Océan semble insufler du SO en altitude. Mais il serait divergeant donc "Assèchant". Peu être légèrement moins chaud mais toujours sec. Ce sud ouest semble passer en ouest sur les plus logues échéances. Les émagrammes marquant d'ailleurs la descente. Là, on rejoindrait en plein ce qu'annoncait Raymond. A suivre... NB: Et le Pilou dans tout ça ? Doit être aux Pôles ou dans son congélo !?

A 21H30 seuls quelques cirrus ou cirrostratus et altostratus, résidus d'enclumes lointaines, se manifestent sur la région toulousaine par l'ouest. Mais on devine bien que derrière cet horizon (qui s'assombrit), ca sent le souffre ! Les orages déferlent ce soir sur les rivages du sud ouest depuis le Pays basque et en direction des terres vers le nord nord est. Leurs déplacements paraissent plus vers le nord que vers chez nous mais une limite de masse d'air devrait quand même passer. Les feux d'artifice pourraient être grandioses cette nuit entre Gironde Bretagne et Ile de France... Bienque que la dynamique de cette G.F ne tienne pas spécialement à se frotter à lair plus chaud en altitude et plus sec sur la 1/2 est de la France. Ce soir le centre dépressionnaire en surface est à 1004 hPa aux environs de bordeaux. A 12H00 et à 500 hPa il était sur la Corogne (ou il faisait 14° à 21H00).

Pour confirmer ce que dit raymond, les derniers modèles, notamment à 1500 m, donnent des contrastes de températures trés importants entre mardi (soir) et mercredi. La goutte froide correspondante qui va stationner sur le golfe de Gascogne va injecter en effet de l'air froid aux environs de 10° vers 1500m au dessus de la région Toulousaine (GFS 850 hPa de ce jour). La "détonation" pourrait se faire entendre de loin ! Ensuite cette GF devrait maintenir du sud ouest divergeant en altitude. La sècheresse n'est donc pas finie mais ce "sud ouest" sera plus océanique que ce 2ème coup de fournaise actuel en droite ligne de l'Espagne continentale. Il devrait faire par conséquent moins chaud. Le record du samedi 19 juin (38°2) a été battu en nord toulousain cet aprés midi avec 38°5 à 18H30 locales mais ça avait l'air de monter encore un peu... Pour terminer, quelques orages de "relief" démarrent depuis les Pyrénées ce soir; sans trop d'espoir...

A Sècheressland au nord de Toulouse, rien de nouveau. On grille comme partout avec 36°5 au plus chaud de ce samedi aprés midi. J'avais mis des palmiers dans le jardin mais je crois que je vais encore changer pour des cactus. (C'était un vrai régal de voir Virenque endosser le maillot à pois puis le maillot jaune entre la clim. d'un côté et la limonade bien fraîche de l'autre). Effectivement, l'atmosphère est particulièrement sèche. Voir à ce sujet les RS Espagnols et Bordelais. C'est assez impressionnant ! Ici les Td sont descendus à + 8° ce qui nous faisait une humidité entre 15 et 20% environ. C'est la valeur moyenne que l'on trouve en désert de Libye. Côté "détérioration" on ne voit pas grand chose de bien organisé au moins jusqu'à jeudi prochain; jour à partir duquel le vent pourrait revenir au nord ouest... NB: Je ne sais pas chez vous mais ici les oiseaux sont affamés et surtout assoifés ! Ils déterrent les vases jusqu'à moitié pour chercher des vers ou des insectes. Ce matin j'ai récupéré un petit merle vieux de quelque jours bien mal en point. Pas évident de le faire boire avec un compte goutte.... Jamais vu ça en tout cas.

Comme partout, juin 2003 s'est affiché comme exceptionnel au niveau des températures en nord toulousain. Les minis d'abord. La moyenne mensuelle s'établit à 19° contre 15°2 en juin 2002 soit 4° de plus cette année. Pour une moyenne, c'est énorme. A titre de rappel, la moyenne des minis de Tse Blagnac pour juin (1970/2000) est établie à 13°3. Ainsi nous sommes en 2003 quasiment à 6° au dessus ! Les maxis ne sont pas en reste. La moyenne mensuelle s'établit à 30°6 contre 25° en juin 2002 soit presque 6° de plus cette année. Du jamais vu sans doute de mémoire de "nordiste vivant". La moyenne des maxis de Tse Blagnac (1970/2000) est établie à 24°2. Là nous sommes à +6°4 au dessus. C'est gigantesque et au dessus de juin 1976 ( 30°1 ) ! Le plus chaud en mini s'est affiché le mercredi 25 avec 22°2 et en maxi le samedi 21 avec 38°2. 19 jours recensés avec des maximales égales ou supérieures à 30°. Coté pluie c'est la cata avec 32.8 mm. Et encore il y a dans ce total l'orage du lundi 16 au soir avec 19 mm. Si vous faites la soustraction, il ne reste pas grand chose pour le mois entier. Mais les records de juin ne sont pas battus. Sauf peut être celui de 1976 que je n'ai pas.... Nous en sommes au cinquième mois déficitaire consécutif. La pluviométrie de ces 5 derniers mois s'élève à 57 % de la moyenne établie pour cette période sur 20 ans. Ce soir de nombreux départs de convection ( mais limités ) sur la région toulousaine en débordements depuis l'est des Pyrénées. Peut être un peu trop sec et peut être aussi un peu trop sous estimé par MF. A surveiller...