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dominique

Bannis
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Posts posté(e)s par dominique

  1. Ah non, Christian, c'est l'inverse :

     

    - sur une surface isobare, le vent corrigé dit "réel" est plus faible que le vent géostrophique dans les axes de talwegs et inversement plus fort dans les axes de dorsale.

     

    Par contre, pour l'ouvrage de Sylvie, normal, c'est la seule titulaire d'un PhD à Météo-France !

     

    Dominique :lol:

  2. Il me semble que ce forum est libre et avant tout (ne l'oublions pas) un tant soit peu scientifique !

    Pour ma part, je vous épargne tant que faire se peut de toute équation mathématique.

    Les gens qui viennent sur ce forum le font par curiosité intellectuelle et par plaisir.

    Les jeunes "passionnés" doivent savoir que cette science encore récente qu'est la météorologie repose sur des exigences de savoir et de pratique et qu'elle ne s'improvise pas. Il faut savoir donner envie aux jeunes et aux moins jeunes qui viennent sur ce forum le goût de ce monde merveilleux qu'est la science et la prévision météorologique avec ses contraintes, ses difficultés, mais aussi parfois de grands moments de bonheur et d'émerveillement.

    Ne confondons pas "humilité" et "refus d'apprendre et de s'élever".

     

    Cordialement,

     

    A tous les passionnés !

     

    Dominique :blink:

  3. Ces forts noyaux de subsidence (qu'on détecte mieux à 600 qu'à 800 hPa) traduisent le plus souvent de forts coups de vent d'ouest ou de nord-ouest à l'arrière des fronts froids. Ils ne sont pas forcément associés à de forts creusements à l'avant (à de fortes ascendances, généralement oui). C'est souvent un bon indicateur pour prévoir les forts coups de tramontane ou de mistral sur le pourtour méditerranéen.

     

    dominique <_<

  4. Les talwegs (sur leur face ouest) ne génèrent pas de subsidence, c'est la hausse des géopotentiels (et donc l'arrivée de la dorsale) qui génère cette subsidence.

     

    Par contre (toujours sur les faces ouest des talwegs et à l'arrière des fronts froids) on observe de forts noyaux de TA 500 ou 300 (ou de 1.5 PVU) qui génèrent à leur tour dans les basses couches ladite subsidence, souvent à l'origine des régimes de vents rafaleux de nord-ouest.

     

    Ce n'est que sous les axes des hautes valeurs de géopotentiels (où la masse d'air s'est stabilisée) que l'on rencontre les faibles valeurs de TA ou d'1.5 PVU.

     

    A+

     

    Dominique ^_^

  5. Ne vous emballez pas trop vite, mon cher Cyril !

     

    Lundi 27, Franklin (d'après le NHC) sera au-dessus des Bermudes.

     

    Alors, de là à atteindre les côtes portugaises, voire la France d'ici "x" jours, il y a encore un monde, d'autant plus que le flux d'altitude est relativement faible en ce moment à ces latitudes.

     

    Je pense que Franklin aura une durée de vie assez courte et qu'en abordant les Bermudes, elle (si elle reste à l'état de tempête tropicale) crèvera rapidement car les eaux y sont beaucoup plus froides (pour maintenir une tempête tropicale ou un cyclone en l'état, la température de l'eau de mer ne doit pas descendre en-dessous de 26.5/27°C). Passé les Bermudes, la température de l'eau de mer (mesurée par satellite) moyennée sur 7 jours est de 23 degrés, ce qui est insuffisant pour entretenir la machine cyclonique.

     

    N'oubliez pas qu'entre les Bermudes et le Portugal il y a un archipel qui s'appelle les Açores et que cet archipel (vu la saison) est surplombé par un certain anti-cyclone ! Le flux perturbé des latitudes tempérées est relativement faible en ce moment (normal, on est en juillet) et surtout beaucoup trop nord pour "happer" cette tempête tropicale dans sa marge chaude !

     

    Dominique :huh:

  6. Les développements orageux d'hier soir, de la nuit qui a suivi et ce jusqu'au petit jour en Catalogne espagnole avec débordements côté français étaient dus à une petite anomalie d'altitude circulant vers le 40ème parallèle. Ensuite, en journée, on a retrouvé cette anomalie abordant la Corse et la Sardaigne avec quelques Cb à base élevée au large de l'île de Beauté, en pleine mer Méditerranée.

    L'orographie a peut-être joué hier soir sur la Cerdagne, mais pas tant que ça !

    Ce n'était pas un phénomène uniquement lié à l'évolution diurne et à l'orographie !

     

    Dominique :huh:

  7. Cyril,

     

    On parlait de la prévision des orages au-dessus des massifs montagneux, exercice plus périlleux qu'en zone de plaine où la modélisation de l'atmosphère est plus réaliste.

     

    Le relief du modèle est souvent très grossier, même dans les modèles les plus fins. Donc, il est impossible de prévoir 12 à 24 heures à l'avance la position d'une cellule convective en milieu accidenté, sachant que la durée de vie des plus coriaces de ces cellules n'excède pas les 1 à 2h30.

     

    Et même en zone de plaines, on s'aperçoit très souvent qu'après coup les orages ne se sont pas produits là où on les attendait !

     

    Et même en prévision aéronautique, tout n'est pas si parfait que cela, surtout en situation instable, les pilotes le savent bien d'ailleurs !

     

    A+

     

    Dominique ;)

  8. Tu parles comme les québecois Laurent en parlant de Cb à sommets "outrepassants". C'est bizarre, en France, on parlerait plutôt comme les anglo-saxons (qui sont à l'origine du terme) en parlant d' "overshooting".

    Ces Cb à overshooting traduisent effectivement de puissants courants ascendants qui viennent percuter la tropopause et générer dans la basse stratosphère des débordements convectifs malgré un environnement hyper-stable statiquement parlant.

    C'est avec des tropo élevés que l'on observe généralement ce genre de phénomènes, donc généralement en été dans des masses d'air chaud qui se retrouvent brutalement soulevées par des advections dynamiques latérales sous-jacentes d'air stratosphérique. Ces puissants Cb traduisent une forte activité électrique, sont souvent grêligènes et accompagnés de puissants mouvements verticaux.

     

    En attendant, profitons du grand bleu sur le Grand Sud ! ^_^

     

    Dominique :(

  9. Bonsoir à tous !

     

    Effectivement, ces orages sur le Léman ont été particulièrement corsés - ouah, le jeu de mots ^_^ - (une station auto suisse a même relevé plus de 160 km/h en rafales et je ne parle pas des tombereaux de grêlons qui se sont abattus dans ces villages du canton de Vaud).

     

    Pour les cartes (en couleur) de Laurent Violet-Rouge-Vert-Jaune-Orange ( ^_^ ), méfions-nous avant d'en tirer des conclusions hâtives quant à leurs interprétations.

     

    Il faut savoir que (selon les modèles et la taille de leurs grilles) le "bruit" généré par le relief du modèle supplante la réalité. C'est particulièrement vrai sur les champs de vitesse verticale, qu'elles soient prises à 700, 600, 500 et dans une moindre mesure à 200 hPa.

     

    Pour éviter de tomber dans le panneau et de ne pas tomber dans le catastrophisme interprétationnel à la vue de champs identiques sur une zone au relief marqué, je vous suggère de prendre une version de modèle à points de grille tous les 1°5 de latitude (soit un point de grille tous les 100 km environ). Vous verrez que l'information fournie avec ce choix de grille pour ce type de paramètre est suffisant pour annoncer des orages du type qui se sont abattus de part et d'autre du lac de Genève.

     

    De la même façon, n'essayez pas de prévoir avec une précision trop poussée les endroits exacts où les Cb se développeront. La technique n'est pas encore au point, les modèles méso-nh ne sont pas encore très bons pour prévoir ce genre de phénomènes avec une grande précision tant géograhique que temporelle.

     

    Ce que l'on sait faire, par exemple sur un massif comme les Alpes françaises, en cas de prévisions d'orages, c'est de dire s'ils seront puissants ou faibles, isolés ou généralisés. Par contre, on ne sait pas encore prévoir, disons 12 à 24 heures à l'avance, quelle vallée en particulier sera touchée ou quel massif plutôt qu'un autre.

     

    Voilà, sur ce je vous souhaite une bonne nuit à tous et surtout faîtes de beaux rêves.... en couleur (comme les cartes de l'ami Laurent). ;)

     

    Dominique :(

  10. Le monde de la recherche et celui de l'opérationnel doivent faire des efforts pour tenter de mieux se comprendre, car au final on veut tous dire la même chose. Je crois qu'on ne s'exprime pas tout simplement avec les mêmes mots. Par exemple, en France, on ne parle pas de "crêtes anticycloniques" mais plutôt de dorsales ou d'axes de hautes valeurs d'altitude (bien que notre emblème national soit le coq ! ^_^ )

     

    Enfin, cher Christian, je maintiens mes posts précédents et encore mille excuses pour ne pas faire défiler en conclusion toutes mes "sources" (tiens, ça c'est un mot que j'aime bien, moi !). ;)

     

    Allez, bon courage aux météos canadiens ! Et vive Carnot et son principe !

     

    Dominique

     

    PS : C'est vrai que vous êtes affectés depuis plusieurs jours par un flux de sud quasi-tropical avec des Td à 22/24 degrés pour une température sous-abri ne dépassant pas l'après-midi les 30 degrés. Mais un superbe front froid orageux venu des Grandes Plaines va balayer tout cet air moite et vous faire un peu respirer et surtout mieux dormir la nuit !

  11. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit, cher Christian !

     

    Bien sûr que les advections chaudes à l'avant des talwegs d'altitude entretiennent les hauts géopotentiels qui les précèdent. Mais ces advections chaudes (ou "bandes transporteuses" chères à Browning) viennent (le plus souvent) de régions situées très bas en latitude, sur les faces sud et sud-ouest des anticyclones dynamiques tropicaux. L'advection de ces masses d'air chaud (alors situées dans les basses couches des régions inter-tropicales) est amorçée (comme il se doit) par les anticyclones qui fonctionnent alors tels des "moteurs" ou des "sources".

     

    La suite, on la connaît ....

     

    Dominique ^_^

     

    PS : Par respect pour les auteurs des ouvrages scientifiques (au risque d'en oublier certains !) et pour ne pas faire fuir les lecteurs de ce forum public, je ne vous communiquerai aucune liste de mes références bibliographiques, désolé ! ;)

  12. Pas grave, Laurent, pour ton "loupé" dans la diffusion de tes cartes à 300 hPa !

     

    Au fait, il est préférable de parler de déstabilisation de la masse d'air que d' "instabilisation" de la masse d'air.

     

    Le mot "instabilisation" n'est pas encore dans le Larousse ! ^_^

     

    Bravo pour ton explication sur les déclenchements convectifs dans les zones de subsidence. Peu de météos (que je fréquente) ont du mal à comprendre ce processus, et pourtant il est à l'origine (parfois) d'orages très violents, porteurs de gros grêlons et de courant densité (quand la répartition verticale du champ de vents s'y prête, bien sûr) !!!

     

    Dominique ;)

  13. Yves, bonjour à toi !

     

    Cette carte du GFS n'est pas une surface isobare mais une surface isentrope (iso-thêta 320 K - on considère qu'à ces altitudes l'atmosphère est quasi-sèche d'où le choix de ce paramètre à 100 % adiabatique , en effet les rapports de mélange y sont très bas, proche de 0 g/kg). Cette valeur de 320 K se situe grosso-modo juste sous la tropopause.

    Les noyaux de couleur vive correspondent à des zones de bas géopotentiels, les zones de couleur bleue dominante correspondent à des zones de géopotentiels moyens et/ou élevés. Les vents indiqués sont les vents pris sur cette surface isentrope. On aurait pu choisir (aussi) comme support une surface iso 1.5 PVU qui permet également de discerner les zones où le tourbillon de haute tropo s'étire donc croît.

     

    Dominique ;)

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