Quelques infos sur le RS de Bordeaux

[Jean-Louis]

Si Christian Lefèvre le permet, pour les néophytes, je vais essayer de traduire quelques éléments (vraiment de base et en tant que tout petit élève que je suis par rapport à lui) en ce qui concerne ses excellentes explications de ce matin au sujet du RS de Bordeaux 23.10.2003 à 00H00 TU.

 

Il y a condensation à 900 hPa au point dintersection à ce niveau de la thêta 10° qui monte depuis 1000 hPa sur ladiabatique sèche et de la ligne d'égal rapport de mélange qui part du point de rosée (Td) toujours à 1000 Hpa. Ainsi 900 hPa représente la base des nuages ( env.1000 mètres). Cette température pseudo adiabatique potentielle du thermomètre mouillé atteinte au niveau de la condensation est ramenée à 1000 hPa (selon ladiabatique saturée maintenant). Elle est dune valeur VI° ( 6 degrés celsius).

 

Dès ce point de condensation ( point entouré dun petit cercle sur le RS) atteint vers 900 hPa, la particule va continuer de monter sur ladiabatique humide ( en thêtaw que jai tracé en pointillés ). On saperçoit que cette particule maintenant saturée croise lisotherme 0° vers 870 hPa soit env. 1100 à 1200 mètres. Effectivement cest à peu prés le niveau de la neige prévue.

Ainsi et en résumé, sur ce RS on peut lire (entre autres ) le niveau de condensation ( base du nuage ) et le niveau dapparition de la neige (parfois jusquà 100 ou 200 mètres au dessous de liso 0°).

 

Au niveau 450 hPa on remarque en effet une brusque inversion des températures dont les courbes repartent vers la droite (signe de stabilité). A partir de cette altitude la température de la particule suit lisotherme 40° jusquà 300 hPa sommet du RS.

Elle baisse un peu même vers les-38° à 37°.

Donc notre particule qui sélève dans de lair toujours plus froid depuis sa condensation à 900 hPa voit cette baisse de température sinterrompre au niveau 450 hPa soit vers 6200 à 6300 mètres environ. Dès lors ne rencontrant plus dair de plus en plus froid elle arrêtera son ascension et du même coup, si lon peut dire, la condensation.

On sera au sommet du cumulonimbus qui s'étalera ( enclume ) sous cette couche d'inversion.

 

Ci dessous j'ai essayé de mettre ces explications "en musique" mais pas évident; pas évident du tout !

C'est un fichier .jpg que je vous conseille de copier coller puis d'agrandir avant impression éventuelle.

 

http://perso.wanadoo.fr/donut78/meteo/RS.jpg

 

 

Texte intégral et original de Christian Lefèvre ce matin:

 

TROPOPAUSE POLAIRE ENFIN !

Autre signature polaire intéressante dans cette "goutte froide" : au R.S. de Bordeaux on doit être près du centre de l'entonnoir tropopausique à 450 HPA et - 40 ou - 38° cel. Au-dessus : Jet stream de basse stratosphère sous la tropo classique à 175 HPA et -53° . Cette folliation de tropo doit aussi bien se voir en tourbillons potentiels .

De toute évidence l'évolution diurne aura vite fait de consommer l'inversion nocturne du pied convectif pour donner des CB jusqu'à 450 hpa. Le premier point de condensation sur la thêta 10° montant alors sur une pseudo recoupera l'iso zéro vers 870 hpa . D'où averses et orages avec neige au-dessus de 1000 à 1100 m.

Déjà cette nuit il est tombé plus de 20 cm de neige au Maupas avec -7° cel.

 

J'ai oublié de vous saluer amicalement pour conclure mais aussi de dire que le point de condensation indiqué se situait à 900 hpa à l'intersection de la thêta 10 et de la pseudo la plus à droite du pied du RS: la VI ° environ autant que je puisse "pinailler"avec les RS que j'ai sur Internet.

N'oublions pas les risques de grésil . A bientôt. C.L. Fin du texte de C. Lefèvre.

 

Ouf !... Je vous dis pas le boulot pour faire tout ça....

[Hervé Castelin]

Merci pour ces explications très détaillées. De quoi plancher sur le sujet radiosondage pour cette fin de journée plutôt hivernale !