Olivier de Kersauson et la prévision météo

[Jean-Louis]

Journal Libération du 11 février 2004 interwiew d'Olivier de Kersauson engagé dans le trophé Jules Vernes.

Titre de l'article : "AUJOURD'HUI, LA PREVISION METEO NE SERT PLUS A RIEN"

 

JOURNAL: Aprés avoir possédé les records de vitesse jusqu'au Cap Horn l'an passé, vous aviez échoué dans la remontée de l'Atlantique. Comment analysez vous ce dérèglement climatologique ?

 

O de K : On constate une impressionnante dégradation de l'analyse de la prévision. Ce qui veut dire que la climatologie à changé. L'acquis qui nous avait permis de faire un prévisionnel météo cohérent n'est plus.

Je ne pense pas que ce soit l'outil informatique et encore moins les hommes qui sont en cause. Mais nous sommes devant ce qui pourrait être quelque chose de l'ordre de la mutation météo, puisqu'il s'agit maintenant d'une série d'anomalies climatologiques qui se répètent.

 

JOURNAL: De quelle marge de manoeuvre disposez-vous ?

 

O de K : Faible. Il y avait une époque où l'on pouvait jouer sur la prévision.

On se disait: On a 95 % de chance de rencontrer ce qui est prévu. Aujourd'hui, ce n'est pas du tout le cas. On est parfois proche des 50 à 60% ce qui signifie que la prévision ne sert plus à rien. On rentre dans le domaine du hasard. La finesse dont nous avons besoin est infiniment supérieure à la qualité de prévision qui nous est donnée.

 

JOURNAL: Est-ce à dire que la mémoire des vents que vous avez accumulée depuis vingt ans ne serait plus d'aucune utilité ?

 

O de K : La question est plus violente: Est-ce que j'ai encore raison d'utiliser toute la mémoire que je possède ou ne ferais-je pas mieux de tout jetter au panier ? Est-ce que j'ai raison de m'en servir ?

D'utiliser ce que je croyais avoir compris ? Ou devrais-je m'en débarasser immédiatement ?

C'est quand j'ai vu Francis Joyon autour du monde que je me suis vraiment posé ces questions. Manifestement, Joyon est parti beaucoup trop tôt dans la saison. Manifstement, chaque fois qu'un phénomène lui barrait la route, celle-ci s'ouvrait. Cela reste une impressionnante performance. Mais pour autant, je ne sais pas donner de réponse intelligente devant ce qui se passe. C'est trés vexant. Tu crois détenir un petit acquis et puis tu t'aperçois que tu ne peux pas t'en servir ou tu t'en sers mal. Même devant des phénomènes météo trés simples.

FIN DU TEXTE (consacré à la météo).

 

N'y va pas de main morte "l'Amiral" ! Il en connaît poutant un rayon sur la météo marine. Quelque part, je ne suis pas en désaccord avec lui; je l'évoque assez souvent d'une autre manière sur ce forum.

[JAKOTE34]

Jean louis. J'ai bien lu ton mail concernant Kersauson au sujet de la prévision métèo. Je me suis penché depuis quelques sur son parcours dans le trophée jules verne et j'ai rien remarquè qui puisse me faire croire que tout a changè sur la climatologie planétaire. Kersauson est une grande gueule qui se laisse aller souvent a des paroles qui le dépasse a la limite de la provocation des médias et du monde en géneral.D'ailleurs quand il a fait ces déclarations il se trouvait dans une zone de calme ou le bateau n'avancait pas et il devait s'emmerder sur son objet flottant. Le grand sud ,là ou il navigue aujourd'hui est toujours le méme avec ses périodes de calme courtes et ses périodes de gros temps comme aujourd'hui d'ailleurs. L'on ne devrait pas l'entendre aujourd'hui critiquer la météo et la prévision car il est entrain de se rammasser une grosse dépression et son train de déferlantes et de vents violents. ET la suite n'est guére plus folichon. Quand a la prévision que l'on peut faire dans le grand sud elle se résume surtout a la lecture simple des cartes de surface et d'altitude ,a l'observation des bateaux, aux photos satellites pour connaitre l'état de la mer et des vents sur zone. C'est pas les infos qui manquent mais je pense que son routeur doit avoir des lacunes car l'apprentissage de la prévi couplée a celle de la mer occupe toute une vie. Ils n'ont pas encore l'expérience de la notion d'océanographie qui couplée intelligement a la prevision de l'atmosphére lui donnerait de bien meilleures prévisions. Pour en finir dans une course comme celle-là il faut étre là au bon moment et surtout profiter des créneaux méteo qui se présentent au fil des jours.En deux mots il faut avoir la chance d'encaper la bonne période. Jusqu'au cap horn on ne l'entendra plus parler des anomalies climatiques mais par contre quand il va falloir qu'il se frotte a l'anticyclone de saint-hélene dans l'atlantique sud ,là il risque de déraper verbalement car cet anticyclone ce n'est pas un cadeau ( parole de marin ) . Une chose qu'il n'a pas pris en compte c'est la vitesse des bateaux qui font actuellement au meilleur de leur journée prés de 1000 kilométres journaliers.Tu circules a la méme vitesse que les dépressions...... A bientot pour la suite salutations cordiales salvetat jacques.