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Cyclone de Cuba


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Lu dans la Dépêche du Midi de ce jour

"Les météorologues cubains ont relevé le caractère inhabituellement précoce de cet ouragan:au cours des 205 dernières années,seuls 3 cyclones ont frappé l'ile au mois de Juillet.

Sa puissance est également peu commune ,l'Atlantique n'ayant connu depuis 1901que six ouragans de forte intensité en Juillet."

Si mes souvenirs sont exacts ,il faut que la température de la mer atteigne vingt-huit degrés pour que le cyclone puisse se déclancher,c'est la raison pour laquelle il n'y a jamais de cyclone dans l'atlantique sud,cet océan étant plus froid que l'atlantique nord

D'autre part,,à mon avis ,il faut que dans le courant tropical , vienne s'inclure de l'air polaire.

Du point de vue officiel,je crois que cette deuxième condition n'est pas indispensable,mais c'est ce que j'ai cru pouvoir observer pendant les cinq ans où j'ai travaillé en Guyane où les cyclones gagnant les Antilles génèrent,à l'opposé du très beau temps.

Je rappelle que la circulation générale atmosphérique fait que l'air qui,en gros,contourne l'anticyclone des Açores descend en latitude des régions tempérées, gagne les Canaries puis arrivé vers le 20ième Nord, se dirige vers l'ouest atteignant les Antilles.

A partir de là,on peut émettre l'hypothèse suivante:

En fonction du point de départ considéré,il faut cinq à sept jours pour que l'air quitte l' Europe occidentale et atteigne les Antilles.

Maintenant considérons,les températures décadaires moyennes de Toulouse et Paris elles sont excédentaires de 3à4 degrés pour la deuxiéme décade de Juin et de six degrés pour la troisième

décade.

C'est à mon avis,dans ces données que repose la cause du cyclone et le très fort contraste thermique lié au rafraichissement qui a suivi explique sans doute la puissance du cyclone;il y a

analogie avec ce qui se passe chez nous lors des profondes dépressions de l'hiver où les tempêtes sont d'autant plus marquées que la différence de température entre l'air chaud venant

des tropiques et l'air froid venant des régions polaires est important.

 

Le Larousse précise que les cyclones se forment sur les mers tropicales à la fin de la saison chaude ,mais les températures moyennes de la troisième décade de Juin ont dépassé de plus de 4 degrés la température moyenne de la troisième décade de Juillet et de la première décade d'Août,décades les plus chaudes de l'année .

 

Cordiales salutations à tous.

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Je ne partage pas du tout les analyses de Raymond !

Ce n'est pas parce que le phénomène est rare qu'il faille absolument le relier à ce qui s'est passé en France lors de la dernière décade de juin.

Entre autres conditions nécessaires, mais pas suffisantes, pour la formation d'un cyclone, la température de surface de l'eau de mer doit être de 27°C et non pas de 28°C. Ce cyclone s'est formé dans la mer des Caraïbes, qui est une mer toujours chaude.

L'air froid d'altitude à la différence des systèmes dépressionnaires des latitudes plus tempérées ou polaires n'est pas à considérer en tant que tel dans un système cyclonique. Nous ne sommes en présence que d'air chaud à tous niveaux, d'où la formidable divergence observée par les satellites d'observation météorologique.

Les cyclones sont initiés par des ondes d'est d'altitude (circulant généralement vers 300 hPa), ondes cadencées qui s'amplifient dès le mois de juin au-dessus de l'Afrique. Dès que ces ondes rentrent en phase avec des talwegs de basses couches (vers 800 ou 700 hPa) à la verticale de l'Afrique subsaharienne, un embryon nuageux instable se forme et se charge en humidité dès qu'il atteint l'océan Atlantique à la latitude des îles du Cap Vert. C'est là qu'on observe alors les fameuses ondes en 'V' renversé dites "chapeaux de gendarme". Ensuite le paramètre de Coriolis (même faible à ces basses latitudes) fait le reste avec l'appui d'eaux de surface survolées de plus en plus chaudes s'accompagnant de puissants processus d'évaporation.

Pour ce qui est de la rareté des cyclones dans l'Atlantique Sud, les eaux froides circulant le long des côtes brésiliennes (de Récife à Rio) empêchent le développement de tels phénomènes. Mais, comme l'an dernier où un cyclone a touché le sud du Brésil, il arrive que l'on ait une anomalie de températures des eaux de surface sur le bassin de l'Atlantique Sud, d'où le renforcement du contre-courant d'eaux chaudes remontant de l'Uruguay et dépassant par le nord les côtes de l'état de Rio, d'où, de temps à autre, un phénomène cyclonique qui surprend tout le monde dans cette partie du monde. Il en est de même des cyclones observés en Polynésie Française, cyclones correspondant à des années à Nino.

 

Voilà, j'espère que j'ai pas été trop long !

 

Dominique

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