Reflexion pour les mois ou années futures

[laurent violet]

Bonjour à tous,

 

je suis totalement bouleversé par ces images et ces déjà bien trop nombreuses victimes. 50 provisoirement et au minimum 35 à 40 victimes par noyade sur les côtes.

 

Pourrait-on ne pas en tirer des enseignements, et selon les facteurs aggravants, ne pas tout simplement prendre la décision d'évacuer ces populations à risque...

C'est le cas dans d'autres pays, comme en outre Atlantique.

 

Mettre en place ce type de procédure, prévenir plutôt que périr...

 

Cela permettrait d'avoir des bilans nettement moins lourd.

 

A vos commentaires idées et réflexions.

 

A 20h ce soir, j'ai quand même un coup de gueule à passer. (je m'en excuse auprès de Christian), je ne reviendrais pas sur le travail exemplaire de l'ensemble de la communauté météorologique (Météo-France y compris ), la tempête a été parfaitement bien prévue par l'ensemble des officines, tout comme la conjonction avec les grandes marées et la surcote.

 

En revanche, je m'insurge contre les autorités de la Charente Maritime et de la Vendée qui ont été totalement incapables de gérer cette tempête.

 

Résultat 50 morts qui sont en grande partie de leur responsabilité. Pourquoi ne pas les avoir évacuer AVANT, alors que l'on connaissait le risque?

Modifié le 28 février 2010 par laurent violet

[Jean-Louis]

Bonsoir Laurent, bonsoir à tous,

 

 

Je n'ai appris ce chiffre qu'en fin d'après midi.

J'ai vu les images ce soir.

On ne peut être que profondément choqué en effet.

 

Mais la part de l'aménagement urbain de l'habitat au raz de la mer sur ces zones littoral exposées n'est il pas également à incriminer ?

Parmi les habitations fortement innondées, encore beaucoup, beaucoup de constructions récentes...

[laurent violet]

Bonjour Jean Louis, bonjour à tous,

 

tu as parfaitement raison sur ce point là.

 

Beaucoup de constructions se font avec accès direct ou presque à la mer. D'ailleurs, il y a de plus en plus de monde vivant près des côtes. Rien que sur le Bassin d'Arcachon, on s'arrache les moindres parcelles encore disponible pour avoir "vue sur la mer", et pourquoi pas la plage privée après. La loi littoral est très souvent mise à mal. Je fais parti des défenseurs de cette loi...

 

Au départ, la Forêt landaise, mais aussi toute l'Anse de l'Aiguillon, n'étaient que de vastes marécages, où régulièrement, la mer reprenait ces droit, lors de coups de vent.

Puis Napoléon 3 à voulu assécher ces zones où régnait le paludisme...pour y planter une forêt. (pour les Landes).

La vue sur la mer a attiré de plus en plus de monde, donc pour satisfaire le plus grand nombre, on a édifié des digues, et construit, construit, en ignorant superbement le passé.

 

Il en est de même avec le marais poitevin, qui se prolonge jusqu'à l'anse de l'Aiguillon. La aussi, ce marais est plus que menacé dans les années futures. Déjà, une grande partie de ce marais a été asséché et remblayé.

 

Les marais doivent faire peur. Il est vrai que l'on y rencontre toute sortes de bêtes étranges, crocodiles, hippopotames, anaconda...

 

On a asséché les marais, pour construire, de plus en plus près des côtes et du rivage, des marinas,par ci, des maison par là, en ignorant l'histoire, et hier l'histoire a rappelé que de temps en temps, la mer reprenait ces droit, sauf que depuis, il y a des maisons et des vies dedans.

 

J'ai une amie qui souhaitait acheter sur le Bassin, elle a pour l'instant abandonné le projet, pour le prix, mais aussi, combien de fois, je lui ai rappelé qu un jour elle serait envahie par la mer si une tempête devait arriver avec un fort coefficient.

 

C'est fait désormais, donc, il va falloir prendre des mesures drastiques, à commencer par respecter des zones tampons et laisser de l'espace entre la mer et les premières habitations.

 

L'avenir de ces maisons, ne plus avoir la vue sur la mer, mais la vue sur la digue haute de ...

 

Ma compagne m'a parlé ce matin, d'un plan de gestion des zones inondables, un peu comme les zones SEVEZO. (désolé pour l'orthographe).

 

En 2003, seulement une commune sur 3 était doté de ce plan, qui prévoit l'évacuation de tous secteurs inondables en cas de prévisions de crues ou submersions marines.

 

Visiblement, en 2010, toutes les communes ne sont pas dotés de ce plan.

 

Tu parles d'une réussite...et est ce qu'on moins des enseignements seront pris, même pas, les hommes ont une si mauvaise mémoire météorologique quand ça les arrange, pourvu que l'on se fasse du fric sur leur dos, histoire de gagner toujours plus, plus de taxe foncière, plus de plus de, et puis temps pis, si l'océan se fâche...les assurances rembourseront...sauf qu'on oublie, que parfois, on peut y laisser sa propre vie...mais ça, les gens n'y pensent même pas...

 

Ne t'inquiètes pas, ceux qui réalisent, les promoteurs, n'y habitent pas...

 

Pour revenir au phénomène, tout le monde était au courant, au moins depuis jeudi ou vendredi, les autorités en tête.

j'ai même contacté un ami qui a travaillé dans la sureté nucléaire, car j'avais de sérieuses craintes face à la centrale du Blayais pour dimanche matin.

 

Mais combien j'en ai entendu autour de moi, beeeuuuu, c'est pas vrai, il n'y aura pas de tempête, ils se trompent tout le temps, la montée des eaux, hi, hi, même pas vrai, tu parles, le réchauffement, ou le dérèglement climatique, tu parles, c'est pour nous faire payer...

 

Et de rajouter ce matin, le témoignage d'un ami élu en sud Gironde, qui, avant le passage de la tempête Klaus, avait proposé à son maire, de créer une veille de garde par rapport aux administrés. Le maire lui avait rétorqué, alors, mais c'est pas vrai, il n'y auraitde tempête, c'est pour nous faire peur, cette alerte était bidon...(Vigilance rouge en gironde pourtant).

24 heures plus tard, cette commune fut durement touchée, arbres sur les routes, personnes isolées, privées de courant et de téléphone, durant plusieurs semaines...

Mon ami, toujours conseiller, les avait traités d'incapables et d'irresponsables.

Que voulez vous faire face à l'atittude de certains élus vis à vis des alertes météo.

Non décidement, la France tarde à se parer à la gestion du risque grandissant

 

A ces gens là, vous avez vu les résultats...sans commentaires.

 

Et d'espèrer que nombreux d'entre eux porteront plainte contre ces collectivités peu soucieuses des risques réels.

Modifié le 2 mars 2010 par laurent violet