Sècheresse : Midi Pyrénées accuse le coup

[Jean-Louis]

Bonjour à tous,

 

 

Le déficit pluviométrique en Midi Pyrénées devient vraiment préocupant notamment au centre de cette région.

 

Arrêté au 31 Juillet 2012, le graphique annuel des pécipitations à Tse Blagnac dresse un bilan inquiétant (ci-dessous).

 

La moyenne sur les 30 dernières années est établie à 634 mm environ,

 

Nous n'en avons eu que 409 soit un déficit de 225 mm ce qui représente un manque de 4 et 5 mois de pluie soit à peu près 35% en moins !

 

Sur la gauche du graphique, on note la dernière amorce dérisoire d'excédent remontant à tout début août 2011 (en vert sur le graphique).

 

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Ci-dessous, l'écart à la normale (toujours de ces 30 dernières années) de l'indice d'humidité des sols pour le 1er juillet 2012 accuse le coup (indice d'humidité des sols issu du modèle Safran Isba Modcou de METEO FRANCE *1).

 

Midi Pyrénées se démarque de tout le reste du pays par un fort coefficient négatif.

 

Seule pluie à constater, celle des arrêtés de restriction d'eau sur les départements alentours et sur lesquels d'ailleurs la vigilance incendies est maximale au fil des jours.

 

Il y a ce fort déficit pluviométrique mais aussi ces périodes de fournaises, souvent ventées, en prolongation des langues caniculaires à faible hygrométrie et qui ont affecté une bonne partie de la basse vallée de la Garonne, le tout sans orages notables.

 

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La suite n'est pas rassurante.

Les indices convergent à nouveau vers une pousée de canicule vers les 9 ou 10 août mais qui semble, une fois de plus, éphémère (décidemment, ce sera le scénario de l'été).

 

Le CEP ci-dessous place encore un bon tiers sud ouest sous le 24° à 850 hPa depuis l'Af. du Nord via l'Espagne (Algérie et Maroc sous les 40° à 45° depuis plusieurs semaines).

GFS emboîte le pas.

 

La vallée de la Garonne semble encore aux "premières".

Probablement le sol et la végétation vont franchir un pas supplémentaire dans le manque d'eau...

 

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*1 Au Service de Prévision de Crues Garonne nous utilisions de plus en plus les coefficients SIM (modèle Safran Isba Modcou de MF) bien que ce soit encore expérimental pour les crues.

Soit pour les intégrer dans nos modèles de prévision des niveaux, pour le calcul (en situation de crue déclarée) soit pour les intègrer dans nos grilles multicritères d'aide à la décision pour le prévisionniste en près vigilance, lorsque la pluie n'est pas encore mesurable ou déclarée.

L'estimation des saturations de sol devenait (et devient toujours) incontournable, notamment pour les temps de réaction.

Ces intégrations ont été une de mes dernières missions au sein du SPC avec le concours du CETE de St Médard en Jalles à coté de Bordeaux qui nous a aidé à "triturer" ces coefficients assez bien renseignés et mis à disposition des SPC pour plusieurs échéances par METEO FRANCE.

C'était un à mes anciens collègues...