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Jean-Louis

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Tout ce qui a été posté par Jean-Louis

  1. Bonjour à tous, Pas gagné pour les quelques flocons envisagés La douceur relative liée à l'autan de cet ap.midi / soir + ciel voilé puis couvert la nuit prochaine favoriseront la montée du mercure. Les précipitations prévues demain lundi en flux d'ouest et en matinée arriveront par des températures positives. La carte AROME à maille fine ci-dessous détaille l'impact neigeux (rose/rouge) lors de l'arrivée des précipitations. Seules les hauteurs dès 600/800 m à l'est est de Midi Pyrénées et bien évidemment la Montagne Noire semblent concernées avec 10 à 15 cm possibles. Peut être, à l'avant, quelques flocons en plaine sur les zone hors zone autan de ces régions qui auront conservé le plus de froid possible ? Redoux progressif pour le reste de la semaine. Dernières précisions ce soir.
  2. Bonjour à tous, Ce premier coup d'hiver, assez bien prévu par les modèles depuis plus de 10 jours (voir topic ci-dessous) ne sera pas très sévère. Le pic de froid se situe aujourd'hui samedi et surtout dimanche matin avec de bonnes gelées sous le ciel clair. Ensuite, la coupe GFS ci-dessous « monte » rapidement l'isotherme 0° (dimanche 17 ap. Midi) avec la levée de l'autan précédant une nouvelle perturbation (zone verte) dans la nuit de dimanche à lundi. C'est à ce moment là qu'il pourrait y avoir quelques flocons mêlés à la pluie; ces flocons seront plus tenaces en partie est de Midi Pyrénées, Quercy, Aveyron, Tarn dès 300 ou 400 mètres et bien sûr en Montagne Noire. On suivra cette prévision avec AROME accessible à maille encore plus fine ! En plaine, la pluie arrivera bien vite derrière dans un flux réorienté ouest sud ouest. Un deuxième passage perturbé semble se profiler vers les 20 à 21, en flux d'ouest plutôt doux, avec de l'autan à l'avant toujours présent jusqu'en en fin de semaine (w. end prochain) qui verrait un temps plus stable accompagné d'une hausse progressive des températures. On restera cependant prudent vu l'incertitude des modèles à partir du milieu de semaine prochaine. A suivre...
  3. Bonsoir Laurent, Je n'en reviens toujours pas. Enfin, tu as longtemps côtoyé Joël toi aussi; pédagogique, accessible, le cœur sur la main, allant toujours bien au delà de ce qu'on lui demandait, s'impliquant avec les jeunes, la SMF... Une anecdote: J'avais organisé il y a quelques années une soirée météo dans ma commune avec Nils Balanche, le chef du centre départemental de la météorologie, Pascal Boureau ingénieur prévisionniste et Joël déjà présentateur Radio France. Superbe rencontre conviviale dans une salle pourtant assez vaste mais devenue trop petite vu le monde. 23H fin de la soirée, rangement des chaises, dernières discussion à bâtons rompus avec les météos avant le leur départ... sauf Joël qui est resté. A 1 heure du matin, salle encore à moitié pleine autour de Joël poursuivant les échanges avec les passionnés (comme lui), spontanément, en toute simplicité et avec de l'humour. Souvenir extraordinaire ! Quand on pense que Radio France ne l'a même pas prévenu ni remercié sauf l'hommage individuel mais chaleureux de Patricia Martin lors de son dernier direct; lui qui disait "se donner à 200%" pour cette activité !? On a beau dire, sans allusion à la météo, les temps changent quand même
  4. Bonjour à tous, Contraint et forcé, Joël (Collado) a du quitter les antennes de Radio France fin 2015 à quelques mois de son départ en retraite que les décideurs du groupe RF ont eu l'outrecuidance de ne pas attendre. Ceux ci ne l'on pas dit mais son éviction a soulevé un tollé. Comme si ça ne suffisait pas, les responsables ont cru bon de se justifier par l'intermédiaire d'un communiqué du « médiateur (c'est à la mode !) d'antenne ». Ce communiqué (reproduit intégralement ci-dessous) tente de justifier, maladroitement, un nouveau concept des bulletins météo plus souhaité par le groupe Radio France que par les auditeurs. Le médiateur Bruno DENAES, chargé de la sentence, évoque rapidement l'ensemble des collaborateurs de METEO FRANCE mais Joël traverse en numéro un la ligne de mire, étant le premier à être visé, car le plus ancien et le plus capé des présentateurs, donc plus ou moins à l'origine de la forme actuelle des bulletins. Entre les lignes mais assez ouvertement, c'est lui qui est étrillé et c'est scandaleux. Ce texte, sans doute dans le droit fil de la décision de RF, est ahurissant; c'est une véritable affront irrespectueux à l'encontre de Joël que le l'on devine sans peine le premier concerné parmi ses collègues. D'une part on met en cause publiquement ses compétences, son expérience et le contenu de ses bulletins, d'autre part on prend les auditeurs pour des béotiens ! Communiqué du médiateur de Radio France en date du 04/01/2016: Le départ de Joël Collado des antennes de Radio France (à la fin de l’année 2015) a ému beaucoup d’entre vous. Voici quelques explications… D’abord, cette précision : Joël Collado est un employé de Météo France (à Toulouse) et non de Radio France. Météo France est un prestataire de service. Les modalités du contrat entre Radio France et Météo France ont changé ; désormais, Elodie Callac, elle aussi de Météo France, sera en direct et en studio à France Inter et France Info à la mi-journée et en début de soirée. Et non plus en direct (ou enregistrée) des locaux de Météo France à Saint-Mandé… Jean-Michel Golynski continuera, quant à lui, d’assurer les bulletins du week-end de la station Météo France de Lille. Depuis longtemps, France Inter et France Info souhaitaient renforcer le côté convivial de la météo en évitant les bulletins enregistrés dans le plus pur style « spécialiste météo » qui – il faut bien le reconnaître – « parle » peu aux auditeurs et ne permet pas de comprendre aisément le temps prévu dans sa région. Comme plusieurs d’entre vous l’avaient déjà écrit au médiateur des antennes, « la « musique » est belle, mais difficile de comprendre quel temps il fera exactement chez moi ». Il s’agit en effet d’éviter ces bulletins « de spécialistes » qui suivent les grands flux des perturbations style « de l’Aquitaine à l’Alsace, pluie et vent vont s’abattre violemment au fil de la journée », alors que les auditeurs du Centre ou de Franche-Comté ont envie de savoir quel temps il fera exactement dans leur région… C’est ainsi que l’année dernière, France Info, avec Céline da Costa, puis France Inter, avec Marie-Pierre Planchon, ont décidé de mettre en place deux animatrices météo (de Radio France), en direct et en studio, pour donner en langage courant le temps qu’il fera, en s’appuyant évidemment sur les données fournies par Météo France. Et à en croire nombre de messages reçus, cela plait… Bruno DENAES Médiateur des antennes Eloquent. Tout un art dans la rédaction de manière à faire sortir Joël par la petite porte, à pas feutrés... Une fois de plus on ré affecte cette mission à deux personnes non spécialistes, certes sous couvert de MF mais qui ne sauront pas détecter, anticiper ou nuancer une situation difficile; la France détenant le record Européen et peut-être mondial de présentateurs météo non issus du milieu météo professionnel ! Bref mon cher Joël comme je te l'ai signalé par mail, à quelques encablures de ta retraite, j'ai été profondément choqué de ton départ, certainement plus par l'argumentaire et la forme que par la décision elle même. Mais c'est le mal du siècle, la durabilité ne fait plus partie de notre univers, surtout médiatique. L'expérience et la compétence ne sont plus prioritaires. Il faut renouveler sans état d'âme et modeler l'auditeur (ou le client) à ce que l'on veut lui faire écouter (ou lui vendre). Triste. Bien à toi Joël, au plaisir de te revoir et ...de t'écouter ! Bon vent... Jean Louis
  5. Bonjour à tous, Les signaux de la vague de froid se sont bien atténués depuis le post précédent. Comme le dit Christian, ce n'est pas encore dans les cartons. La TEMSI (TEMps SIgnificatif) pour lundi matin 06HTU nous montre le jet qui ondule de nord Açores à la mer Noire et qui matérialise, sur l'Atlantique, la limite entre l'air tropical et les descentes polaires. Les minimums issus de cet affrontement deviennent parfois de petites tempêtes, sur les bords de la cuvette dépressionnaire; elles filent à toute vitesse, à proximité du jet, vers l'ouest européen comme par exemple celle de ce soir et de la nuit prochaine qui traversera la France à coups de vigilance orange vent sur l'ouest. D'autres dépressions (déjà formées et à centre chaud) montent depuis les tropiques vers l'ouest Européen avec les mêmes effets après avoir été boostées par le jet. Sur le graphique multimodèles de ce matin (pression en haut / T° 1500 mètres en bas°) on voit bien la hausse de température et la baisse de pression lundi 11 puis pour le jeudi 14. Nous avons à faire à ce type de dépressions. En tout cas elles ne permettent pas au flux de nord d'installer sa vague de froid malgré les -35° à -40° en ce moment en Laponie. A partir du 14 janvier et au delà, forte dispersion des modèles d'où l'on ne retiendra pour l'instant qu' une tendance haussière des pressions pour la fin de la semaine.
  6. Bonjour à tous, Les prémices d'une (vraie) vague de froid semblent se dessiner vers la mi janvier avec une circulation devenant fortement méridienne. Un vortex polaire s'installe plus ou moins entre Scandinavie et Finlande (-35° ce mercredi matin). Dans quelques jours, une poussée de hautes pressions (dorsale) océaniques, à gauche et en jaune et vert sur la carte, se développera vers le nord est Atlantique et favorisera la descente marquée d'un talweg (bleu/violet sur la carte) vers le sud ouest de l'Europe. Ce talweg advectera de l'air glacial depuis ce vortex nord européen et devrait nous faire connaître le premier épisode hivernal. Ce matin, les multi modèles convergent assez bien vers cet évènement; les températures s'effondrent (10° au moins) sur le graphique du bas. Similitude avec la hausse du champ de pressions, graphique du haut. Enfin, le niveau global des températures (NOAA/NCEP) du 6 au 22 janvier donne aussi un bon signal. RAS en première période puis les températures deviennent négatives (bleu) en deuxième période en envahissant l'ouest Européen. La carte du bas pour la première période indique déjà l'anomalie froide (bleue) due au vortex polaire entre Scandinavie et Finlande. Vu l'échéance assez lointaine tout ceci reste bien sûr à confirmer et à préciser.
  7. Bonjour à tous, Même si elle tend à se débloquer quelque peu, la situation reste et restera peu ou pas hivernale, malgré quelques gouttes de pluie ce matin. Ci-dessous le synoptique schématisé de la situation actuelle avec ces hautes pressions (bleu clair) à1040 /1050 hPa sur est Scandinavie. Elles gèrent beaucoup de choses en ce moment, notamment le froid polaire (flèches bleu fonçé) qu'elles véhiculent au loin vers l'est et le sud du continent Européen jusqu'en mer Noire et au-delà. Ces hautes pressions bloquent aussi le « Train de tempêtes » atlantiques (flèches rouges) qui déferlent non stop sur le nord ouest Européen, les obligeant à se dévier et à remonter vers le nord (flèches roses). Les traits et les points de couleur (vert bleu orange de 3 modèles différents) représentent les trajectoires et l'évolution de ces tempêtes dans les prochaines 120 heures, les chiffres sur les points représentent la pression au centre du tourbillon. Enfin, les hautes pressions dynamiques (orange épais) subsistent au-dessous des 45ème à 40ème parallèles (A subtropical) mais en fluctuant entre deux ondes perturbées. Peu d'évolutions notables dans les prochains jours si ce n'est les HP subtropicales qui lâchent prise face à la forte agitation Atlantique; les tempêtes vont se rapprocher sur l'ouest nord ouest du pays. La prochaine est prévue pour demain soir 1er janvier au large de la Bretagne avec peut-être des vigilances vent orange (> 110/120 km/h ? ). Très bonne et heureuse année à tous.
  8. Bonjour, Bon et joyeux Noël à toute la communauté météo, avec un peu d'humour cette année; nous en avons bien besoin. Excellentes fêtes de fin d'année à vous et à vos familles. Jean Louis
  9. Bonsoir à tous, On a beau regarder sur l'horizon des prévis lointaines, la situation actuelle se répète à perte de vue lors de chaque actualisation. Ce n'est pas la douceur des températures qui est rare ou exceptionnelle mais plutôt la durée, sans la moindre interruption, de ce type de temps depuis des semaines. On évoque la forte activité d'el Nino mais depuis les antipodes, sur l'autre émisphère, difficile à croire que son influence soit puissante à ce point pour influencer de la sorte le continent Européen et au delà. Cette NAO + récurrente est en partie due au vortex polaire bien présent mais assez immobile et rétracté au delà des hautes latitudes. Les ondes se suivent sur l'Océan mais elles sont de faible amplitude, peu ou pas méridiennes et plus aptes aux remontées sub tropicales à l'avant qu'aux advections froides à l'arrière. Surtout ne pas avoir la faiblesse de croire, comme nous l'imposent les médias, que ce qui arrive est essentiellement du au réchauffement climatique. Le réchauffement climatique serait plutôt une conséquence de ce que nous connaissons depuis plusieurs semaines et non une cause. Les prévisions globales de températures du NCEP n'indiquent pas de profondes modifications jusqu'au 4 janvier 2016, à confirmer. Ces hautes pressions inamovibles maintiennent de l'air chaud en altitude, parfois plus chaud qu'en plaine d'où le désarroi des stations de sports d'hiver. Ci-dessous quelques températures relevées ce samedi après midi; c'est remarquable.
  10. Bonjour Laurent, Bonne question ! Cette valeur annoncée (ensemble des médias) de 15000 mètres peut surprendre mais il s'agit sans doute de l'altitude du sommet nuageux qui a du dépasser la tropo déjà très haute sur les hautes pressions dynamiques (air chaud en altitude). Je n'ai pas pu retrouver, en archive, l'altitude de tropo lors de cette éruption. Par ailleurs, la limite de l'inversion entre troposphère et stratosphère n'est pas souvent bien définie car progressive. Ceci dit, les cartes TEMSI diffusées sur notre site sont un peu "limitatives" dans l'espace vertical et ne considèrent que la couche 100/450 c'est à dire 10000 à 45000 pieds soit environ entre 3000 et 13500 mètres. Donc sur ces cartes, la tropo maxi n'ira jamais au-delà de 450. Il faut consulter d'autres cartes aéro dont certaines, les hémisphériques ou les équatoriales, concernent la couche 250/630 pour les long courriers (7500 à 18900 mètres). Un extrait de ces cartes à hautes altitudes ci-dessous mais, hélas, pas du jour de l'éruption. On y voit des jets très hauts et une tropo dépassant les 50000 pieds soit 15000 mètres.
  11. Bonjour à tous, Clichés remarquables de cette éruption paroxysmique de l'Etna qui s'est produite dans la semaine écoulé et qui s'est légèrement calmée depuis. La plus importante depuis 20 ans. Le sommet du nuages correspondant (pyrocumulus) s'est écrasé en enclume à 15000 mètres sous la tropo déjà élevée. (Cliquer sur les images pour agrandir)
  12. Bonsoir Laurent et merci pour ce lien et cette vidéo que je vais regarder avec grande attention. Sur le web on peut lire pas mal de ses écrits et voir quelques interviews, c'est une sommité qui fait partie de l'équipe Jouzel il me semble. De tout cœur avec toi pour ta conférence; regrets de ne pas y assister... Sans rapport aucun mais par curiosité, ci-dessous l'image sat de Modis ce mardi après midi (cliquer sur l'image pour agrandir). Brouillard et grisaille en effet tenaces dans les vallées de l'Agout, du Tarn aval, de l'Aveyron, de la Moyenne Garonne, du Lot et du moindre petit affluent Garonnais. La grisaille la plus dense se situe à la confluence du Tarn et de la Garonne. Différence de température cet après midi avec +6° à +7° dans la purée de pois d'Albi à Agen et 12° à 14° sous le soleil de Carcassonne à Auch. Cerise sur le gâteau, la vapeur des tours de Golfech (centre cercle rouge) qui « transperce » et qui se paye même le luxe de faire de l'ombre sur la couche au sol en indiquant de ce fait la direction du soleil.
  13. Bonjour à tous, La douceur d'ouest se confirme pour la semaine prochaine; le changement qui était prévu en fin d'échéance (post ci-dessus) sera finalement faible et de courte durée. Nous sommes en effet en pur zonal sur des milliers de kilomètres depuis les USA. Les ondes perturbées sont de faibles amplitudes et liées à un important étagement de jets d'ouest plutôt rectilignes et très rapides. Au dessous des jets, dépressions et perturbations s'en donnent à cœur joies et menacent tempête au nord du 50 ème parallèle. Le tableau des vents précise les zones concernées. Heureusement que les coefficients de marée ne sont pas trop élevés mais dans les Pays Bas les risques de submersion sont envisagées à marées hautes. Au sud du 50éme, nous sommes à l'abri de ce remue ménage dans la partie hautes pressions d'ailleurs entretenues par ce système. La TEMSI 18TU de ce soir indique des tropos maxis et bien stabilisées "H450" soit 45000 pieds soit environ 13500 mètres. Confirmation par l'envolée de la pression sur vos baromètres depuis hier samedi matin.
  14. Bonjour à tous, Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas. Nous allons sortir assez rapidement de cette période turbulente pour retrouver du calme pendant plusieurs jours avec des températures au dessus de normes. Sur la coupe de 7 prochains jours, ci-dessous, demain dimanche apparaît comme la journée de transition. Ensuite, l'isotherme 0° remonte à 3000 mètres dans une atmosphère sèche et stable. Vers les 02 et 03/12 on notera de l'autan faible avec quelques entrées maritimes possibles. Une dégradation marquée de nord ouest se dessine vers le 04/12; en fait GFS détache une goutte froide en Méditerranée et place le grand sud en retours de nord ou nord est mais le CEP ne semble pas du tout d'accord et maintient la pleine influence des hautes pressions. Donc à préciser ultérieurement.
  15. Bonjour à tous, Le coup de tabac est sérieux. 25 hPa perdus en 24 heures sur le barographe (ci dessous). Creux de pression à 1006 hPa en milieu de nuit au passage du front principal. Ca remonte difficilement (la ligne rouge sert de repère et représente les 1013 hPa). Vent de 181 km/h en rafales au cap Corse à 3 heures cette nuit et 122 moyennés. A 14 heures, 144 lm/h en rafales à Port Vendres, 80 km/h à Toulouse. La TEMSIaéro prévue pour ce samedi après midi nous renseigne sur ces conditions mouvementées. Une ceinture de jets (en vert) délimite nettement le talweg d'origine polaire qui a remplacé les hautes pressions. Plusieurs jets vers 10000 mètres d'altitude "encadrent" ce fort contraste dont la tropopause minimale est pointée au sud est du Massif Central - 40° à 6000 mètres; c'est assez marqué et générateur de très forte instabilité notamment sur les 2/3 est du pays sous une traîne très active. On voit en effet des "CB" (cumulonimbus) avec le symbole d'averses orageuses vers l'est. Sur le grand sud, l'iso 0° est pointé à 040 soit 4000 pieds soit env 1200 mètres. Nous avons "mangé notre pain blanc" semble-t-il et la semaine à venir restera médiocre. Nous sortirons à peine de ce remue ménage pour subir une nouvelle onde perturbée vers mercredi avec succession de fronts dans un flux de nord ouest un peu moins frais.
  16. Bonjour à tous, Première et prochaine descente de nord ouest à nord assez marquée en effet. L'effondrement va être assez brutal du 21 au 23 novembre au passage d'un système assez perturbé (profond talweg sur le nord de l'Europe). La chute de l'isotherme 0° est spectaculaire sous les vents de nord ouest à nord en fin de période qui verra probablement la première neige digne de ce nom sur les Pyrénées, peut être jusqu'à basse altitude ? En vallée de Garonne ce grand coup de balai nous débarrassera de la grisaille scotchée depuis plusieurs jours le long du fleuve. En montagne, cette advection froide remplacera la chaleur anormale liée à la subsidence qui a prévalu en altitude durant ces dernières semaines (souvent plus chaud qu'en vallée de Garonne sous la grisaille d'inversion). La suite s'annonce incertaine vu la divergence des modèles mais à priori ce premier coup de semonce ne durerait pas. A suivre et à préciser.
  17. Bonjour à tous Chappe grise et persistante en large vallée Garonnaise; bien difficile de se débarasser de cette humiditée rentrée par l'Océan est emprisonnée sans vent sous les hautes pressions. La vue du satellite défilant de ce mercredi 11 novembre en milieu de journée nous montre une tentative de dissipation au dessus de l'îlot urbain de Toulouse, comme un petit oeil cyclonique. La chaleur de la ville a tenté de bousculer l'inversion sans toutefois y arriver. L'emprise humide adhère en arrête de poisson au moindre affluent en moyenne vallée fluviale. Le phénomène disparaît en Garonne amont au sud du Toulousain vers les Pyrénées par le changement du relief naturel qui, en montant, franchit la couche d'inversion, Disparition également en aval vers l'ouest aquitain. Il n'y a plus le phénomène de vallée, le fleuve serpente au milieu d'une vaste plaine où l'humidité n'est plus concentrée. En montagne, en plein dans le ventre de subsidence et sans inversion, c'est quasiment l'été. Le 0° est à 4000 mètres en air libre, au Pic du Midi on a relevé +8°5 le matin et 13°5 de maximum l'après midi; un record ! 22°8 à Luchon, 22°7 à Formiguères à 1500 mètres dans le Capcir. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir)
  18. Bonjour à tous, Le vendredi 6 novembre, le Centre Départemental de la Météorologie (Haute Garonne) recevait ses observateurs bénévoles (dont je fais partie depuis 1984) sur le site de la Météopole Toulousaine. La déléguée du CDM, Corinne Mithieux avec l'aide de ses assistants climatologues Christine Hamon et Norbert Mothe avait fait les choses en grand puisque nous avons été reçus autour d'un buffet très réussi au centre des conférences de la météopole avant d'entamer la visite d'une partie du site. Nous avons terminé la journée dans les locaux du CDM31, au bout de la nouvelle zone aéroportuaire de Tse Blagnac, en compagnie des prévisionnistes départementaux. On dénombre à peu près trente observateurs par département; un peu moins en Haute Garonne. Notre mission d’observation du temps comporte trois opérations : relever chaque matin entre 7 h 30 et 9 h 30 les données chiffrées de pluviométrie et/ou températures mini et maxi des dernières 24 h ; décrire ensuite le temps qu’il fait au moment du relevé; préciser l’intensité et la durée de certains phénomènes météorologiques comme la pluie, l’orage, la neige, le brouillard... Mais l'observation va bien souvent au delà de ces trois opérations quotidiennes obligatoires et nécessite une attention quasi permanente à la surveillance de l'atmosphère. Ces observations sont consignées sur un formulaire fourni par Météo France et renvoyées chaque mois au centre départemental météorologique (cdm) dont nous dépendons. L'observateur est le correspondant le plus local de Météo France et ses recueils de données s’avèrent indispensables à la direction nationale de la climatologie mais également aux directions interrégionales et aux cdm. Une « normale » climatologique (une moyenne en fait) est établie au minimum sur trente ans mais il est souhaitable que les observateurs aillent au delà de ce cette période pour prendre en compte du mieux possible l'évolution du climat. En Haute Garonne, le « doyen » observe depuis 54 ans ! Les données sont utilisées pour les études climatologiques, pour les justificatifs d'évènement majeurs auprès des assurances, et pour initialiser et valider les modèles de prévision climatiques. Malgré le coût, l'automatisation des postes inciterait à remettre en cause cette activité mais « l'observation humaine » reste difficilement remplaçable et tend à être conservée par METEO FRANCE. Le « tout informatique et le tout automatique » de même que les transmissions par internet préoccupent d'ailleurs les agents chargés de la climatologie et de la prévision. La collecte, le transfert et l'utilisation des données se fragilisent a travers les moyens modernes d'exploitation sachant que si un maillon est affecté c'est toute la chaîne qui est menacée. On vient d'en avoir un exemple samedi matin sur l'aéroport d'Orly sous le brouillard. La panne informatique concernant la transmission et l'affichage des données météo a dérouté dix vols sur l'aéroport Charles de Gaulle et une quinzaine de vols ont par ailleurs été retardés.
  19. Bonjour à tous, L'Autan s'est nettement calmé dans la nuit de lundi à mardi après s'être progressivement déchaîné hier lundi. 120 à 130 km/h aux abords de la Montagne Noire et 100 à 115 km/h dans le couloir du Lauragais de Carcassonne à Toulouse avec les dégâts malheureusement classiques pour ce genre d'épisode. Avec les réserves d'usage, nous devrions rester sous une dominante subtropicale de sud ouest avec remontée progressive des hauts géopotentiels sans doute jusqu'au 11 novembre et probablement jusqu'à la mi novembre; le flux Océanique perturbé circulant au nord du 50ème parallèle avec des creusement parfois "musclés".
  20. Bonjour Laurent, bonjour à tous, Effectivement ça souffle et ça va encore s'amplifier d'ici à ce soir ce qui accentue gravement la sècheresse de ces deux derniers mois de septembre et octobre fortement déficitaires en pluie. Hier dimanche il fallait voir comment le vent soulevait la terre en chasse poussières aux abords des gravières ou des chantiers de terrassements. Sur la coupe ci-dessous, on voit bien l'atténuation assez nette de l'autan au cours de la nuit prochaine avant un passage frontal depuis le sud nettement plus actif sur les Pyrénées selon AROME. Je crains que ça ne donne pas grand chose sur le Toulousain... La suite s'annonce tout aussi "estivale". Les hauts géopotentiels remontent en 2ème partie et fin de semaine. L'iso 0° s'envole vers les 600 hPa ! On sera proche de l'été de la Saint Martin (fêté le11 novembre) nettement plus adapté à notre climatologie que ce fameux été indien utilisé à tort et à travers par les médias.
  21. Bonjour à tous, Laurent je ne réponds pas à la place de Christian sommes toutes occupé mais ta question est très intéressante et Meteo Consult nous offre un nouveau beau reportage sur l'impact possible en Europe du refroidissement actuel de l'Atantique nord en s'appuyant sur les données de la NOAA, de la NASA et de l'université de Southampton. Je pense qu'il y a eu déjà un topic à ce sujet dans le printemps de cette année ? C'est vrai que tout au long de cet été à canicule effective ou latente, on a pu constater et s'étonner que l'eau de l'Océan Atlantique reste anormalement froide entre Labrador, sud du Groenland, Islande et Norvège; 2015 détient le record de fraîcheur depuis que ce refroidissement a commencé il y a 3 ans. Il semble que ce soit la fonte des glaces du Groenland qui alimente ce processus par un apport d'eau froide et moins salée avec un effet retard après les années de fonte intense entre 2007 et 2011. Probablement cette anomalie, contrairement à notre canicule estivale, a été à l'origine de l'été le plus froid depuis 30 ans en Islande, Scandinavie et en partie le Royaume Uni. Cette fraîcheur induite a par ailleurs ralenti la fonte estivale des glaciers du Groenland ce qui devrait accélérer la reprise d'une expansion notable de la banquise fin 2015. Donc la théorie du ralentissement et de la déviation vers le sud du Gulf Stream deviendrait réalité et interpelle plus que jamais les scientifiques. Si cette anomalie froide se poursuit, la modification du climat pourrait être rapide (processus entamé depuis plusieurs années: rétroaction) avec un refroidissement marqué du Québec à l'Europe de l'ouest. Le phénomène a été modélisé jusqu'à l'arrêt complet du Gul Stream qui refroidirait nettement toute l'Europe en quelques années puis tout l'émisphère nord pendant une vingtaine d'années. A l'échelle planétaire on constaterait une baisse de 0°8 par rapport à maintenant, sorte de pause ou même de régression dans le réchauffement climatique actuel. Notre planète mettrait 40 ans (estimation) a « récupérer » ces 0°8 mais certaines zones de l'Atlantique nord, notamment proches des zones de production froide pourraient mettre un siècle avant de retrouver les températures actuelles. Comment ce phénomène va-t-il agir avec les oscillations de la NAO ? Nous verrons, au sein de la COP 21, comment ce phénomène constaté et qui semble maintenant majeur sera appréhendé par nos éminents prévisionistes du GIEC. Au sujet du GIEC, je vous conseille vivement la très intéressante video de l'excellent Régis Crépet (climatologue-géographe) de MC. http://actualite.lachainemeteo.com/actualite-meteo/2015-10-02-12h25/cop-21---previsions-climatiques-vs-realite-28908.php
  22. Bonjour Laurent, bonjour à tous, Laurent, j'ai également regardé le reportage dont tu parles, plutôt en tant qu'ancien professionnel. Effectivement cette "course urbaine à la mer" est désastreuse et très couteuse mais dans quelques semaines on aura oublié, comme on sait si bien le faire, et on continuera. Les erreurs passées ne servent pas de leçon et on le paye cash. Mais on observe cette même insouciance sur le rivage de nombreux cours d'eau également soumis aux pressions politiques et immobilières et de la forte demande. J'avais oublié de préciser que ces crues urbaines ne font pas du système de prévision des SPC (Vigicrues) et heureusement. D'abord, il ne faut pas confondre crue de rivière ou de fleuve et montée des eaux de ruissellement. La carte de vigilance issue de la prévision des SPC (et non de METEO FRANCE!) localise le niveau de vigilance par tronçons ou ensembles de cours d’eau (plus de 250 aujourd’hui il me semble) du réseau hydrographique surveillé par l’État (plus de 21 000 km de cours d’eau sur le territoire métropolitain continental), aux abords desquels se situent plus des trois quarts de ceux qui vivent ou travaillent en zone inondable. Les crues d'origines urbaines ou de quartiers (configurations très locales induisant une montée des eaux de ruissellement) dépendent de la commune et des systèmes d'alerte locaux mis en place par les mairies. Lorsqu'un des cours d'eau surveille par l'état (SPC/Vigicrues) traverse en crue une commune , le maire est informé en temps réel de l'évolution du cours d'eau mais c'est lui qui prend les mesures nécessaires pour ses administrés. Ceci dit, c'est à espérer que ça ne recommence pas vu le gros temps qui arrive à nouveau en Méditerranée. Joaquin va se réactiver lors de son déplacement vers l'est et menacera notre littoral. Il va réactiver le très mauvais temps actuel sur l'Italie et les Balkans, réalimenté cette fois par une advection froide d'origine continentale accentuant le cyclonisme. Ce qui pourrait faire nettement chuter les températures dans le grand sud en milieu de semaine prochaine mais il y a encore de la divergence et ça reste à préciser.
  23. Bonjour à tous, Joaquin continue de dérouler sa course vers l'est après avoir quitté le secteur des Açores où il a laissé des vents de 100km/h et de violentes averses. Il perd sa dynamique mais il conserve longtemps son caractère à centre chaud à priori. Cap sur le Portugal puis l'Espagne qu'il traversera ce week end puis les Baléares, l'Italie, les Balkans... Les "phénomènes Méditerranéens" pourraient être important entre nord Maghreb, Italie, Balkans ? Ce n'est pas encore bien défini mais la méditerranée est encore chaude; il sera par ailleurs confronté à de l'air nettement plus frais advecté d'Europe centrale en flux d'est nord est au sud des hautes pressions. Le multimodèle de sa trajectoire au centre semble hésiter entre Portugal et une circulation plus au nord sur l'Espagne mais certains champs de surface le dédoublent lors de son déplacement vers l'est. Interessant à suivre.
  24. Bonsoir à tous, Joaquim ouragan de catégorie 4 est en train de traverser l'Atlantique après avoir affecté gravement les Bahamas avec des vents de 220 km/h. Relégué en catégorie 1 il sera proche des Açores demain jeudi. Il va continuer sa route vers l'Europe de l'ouest en s'affaiblissant mais sa trajectoire diverge selon les modèles et compte tenu des hautes pressions qui stationnent sur la Scandinavie à plus de 1030 Hpa. Il y a 70% de probabilté qu'il file vers cap Finistère (CEP) GFS l'éjecte à 30% vers l'Angleterre. Dans les deux cas il devrait être repris (absorbed) dans le flux perturbé mais, sur les modèles, il garde longtemps son caractère de centre chaud typique aux cyclonisme de basses couches, A voir et à suivre car il « impactera notre météo »... Premiers froids d'origine arctique en Europe de nord est en par la Suède, la Finlande et la Laponie avec -13° mesurés ce matin. Cette froidure va descendre sur la Pologne puis la Russie Occidentale, l'Ukraine et la Roumanie. Le tout probablement accompagné des premières neiges. La 500 Hpa de ce mercredi, ci-dessous, matérialise bien cette première advection Arctique directe sur le flanc est des hautes pressions évoquées ci-dessus ( 1030 hPa ou plus en Scandinavie jusqu'au cercle polaire). C'est un peu précoce mais rien d'anormal; l'advection ne gagnera pas vers l'ouest Européen, On notera sur l'extrême gauche de la carte, l'apparition de Joaquim et son centre chaud avec des isobares très serrés en surface et une déformation modérée du champ à 500 hPa.
  25. Bonsoir aux deux Laurent(s), bonsoir à tous, Effectivement Laurent on entend un peu de tout depuis 48 heures et j'approuve tes propos, ayant travaillé en génie civil et en aménagement routier et urbain d'abord puis en hydrométéorologie sur le bassin de la Garonne; je faisais notamment partie de l'équipe qui a restructuré en 2005 le système et le service d'alerte et de prévisions de crues (SPC), bassin Garonne (anciennement Service d'Annonce de Crues) selon le principe MF des 4 couleurs de vigilance en coordination avec le SCHAPI/METEO FRANCE Toulouse. Je ne refais pas ici l'historique de la quantité de travail que ça a représenté mais lorsque nous avons établi le principe d'alerte et fait valider le niveau des 4 couleurs accompagné d'une procédure renforcée auprès des préfectures, mairies et du grand public (site Vigicrues), tout le monde a joué le jeux, si on peut dire. Je dois dire que les services de l'état, les préfectures, les SDIS se réfèrent toujours à ce système d'alerte et de prévision , les mairies sans doute aussi (responsabilité) mais je ne sais pas dans quelles mesures, entre « bons et mauvais élèves ? ». Quant au grand public, je pense que c'est un fiasco et les couleurs de la vigilance météo ou crues on sans doute bien pâli depuis 2005. Le résultat est décevant. Par ailleurs et sans être trop technique, cette polémique au sujet du « passage au rouge » est assez vaine; il y a en effet des situations à méso échelle très dangereuses , bien prises en compte par la modélisation et dont la dynamique redoutable peut être bien prévue suffisamment à l'avance (Tempêtes, coups de vents, inondations de vastes bassins d'après systèmes pluvieux organisés et d'envergure...). Mais il y aussi des situations où sur un secteur à moyenne et micro échelle les limites de l'art en matière de prévision sont vite atteintes notamment pour certains types de temps, orageux par exemple. Si on décide de l'orange ou du rouge sur un, deux, trois départements ou plus, (bien que le découpage par département soit une anomalie, à mon avis...) tous les points des départements colorés ne seront pas affectés de la même façon. Le rouge n'aurait pas changé grand chose à l'orange dans notre cas vu la rapidité et l'ampleur de la formation orageuse d'autant que le manque de bon sens et de discernement ont manqué à bon nombre de personnes ce qui leur a couté la vie comme le souligne Laurent V. Pour ce qui est de l'urbanisation et de l'habitat en cours de réalisation ou prévu, les PPRI prennent en compte et définissent maintenant les règles de constructibilité dans les secteurs susceptibles d'être inondés. Mais sur l'habitat côtier existant soumis au Cévenol, c'est trop tard mis à part quelques aménagements très locaux de digue, de déviation ou de bassins de rétention (et encore il faudrait les sur dimensionner pour cette ampleur). D'une part ces types d'écoulement « d'urgence » ont été mal gérés ou ignorés dans ces développements urbains côtiers depuis des dizaines d'années d'autre part on s'aperçoit que bon nombre de ces constructions à l'environnement hyper bétonné occupent souvent des anciennes étendues marécageuses ou à risque et que les anciens avaient jugé inconstructibles. Pour terminer, on nous impose encore le cliché médiatisé et très "tendance", sans la moindre démonstration scientifique, ou se mélangent « réchauffement climatique et évènements qui deviennent plus nombreux et plus dévastateurs... ». Insupportable.
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