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Jean-Louis

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Tout ce qui a été posté par Jean-Louis

  1. Bonsoir à tous, C'est ce que laisse supposer certaines actualisation d'études ou conclusions du milieu scientifique, notamment le GIEC, sur l'évolution climatique (on évoque d'ailleurs de plus en plus l'évolution du climat et de moins en moins le "réchauffement") . Je vous propose ci-dessous un commentaire issu de Météo consult qui fait un état sommaire de la situation et qui rappelle que les travaux concernant le 5ème rapport final du GIEC qui sera rendu fin octobre 2014 sont déjà engagés. Le 5 ème rapport du GIEC (Groupe Intergouvernemental d'Experts sur le Climat) sera livré dans le courant de l'année 2014, mais dès ce mois de septembre, le premier volet sera rendu public lors d'une conférence à Stockholm. Après des incertitudes sur le changement climatique, la modélisation est renforcée pour mieux comprendre le processus complexe de la " machine climatique ". Que peut-on attendre de ce futur rapport? Le cinquième rapport d'évaluation (AR5) fournira une mise à jour des connaissances sur les aspects scientifiques, techniques et socio-économiques du changement climatique. Il sera composé de trois rapports des groupes de travail et un rapport de synthèse (SYR). Les rapports de synthèse des trois groupe de travail (GT) seront achevés entre ce mois de septembre 2013 et octobre 2014, selon le calendrier suivant: - GT I: Les bases scientifiques et physiques du changement climatique; 23-26 Septembre 2013, Stockholm, Suède - GT II: Conséquences, adaptation et vulnérabilité des sociétés face au changement climatique; 25-29 Mars 2014 Yokohama, Japon - GT III: Mesures d'atténuation du changement climatique et préconisations; 7-11 Avril 2014 à Berlin, Allemagne - RE5: Rapport de synthèse final (SYR); 27-31 Octobre 2014 à Copenhague, au Danemark. Plus de 830 auteurs sont impliqués dans la rédaction des rapports. Plusieurs séries de réunions d'auteur principal ont eu lieu et l'expertise des contributions des groupes de travail a été complété. Le GIEC est maintenant à l'étape finale du processus d'examen. Quelles nouveautés? Par rapport au dernier sommet du GIEC 2007, l'accent est mis sur les efforts de modélisation sur la réanalyse du climat passé afin de mieux prétendre à prévoir le climat futur. D'autre part, la prise en compte de paramètres supplémentaires sera renforcée (forçage radiatif, capacité des océans à temporiser le réchauffement, impact de la nébulosité, des aérosols et du cycle solaire, par exemple). Ces efforts supplémentaires devraient apporter quelques nouveautés dans les scénarios de l'évolution du climat, en fonction des émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Une pause dans le réchauffement climatique L'un des défis du GIEC 2014 sera d'expliquer pourquoi, alors que les modélisations élaborées depuis les années 2000 envisageaient une hausse de +1° à +4° d'ici à 2100, on constate en fait une pause dans le réchauffement climatique mondial : depuis 15 ans, le climat ne se réchauffe plus, selon les climatologues. Dans la revue scientifique internationale "Nature", on peut lire que " bien que les émissions de gaz à effet de serre atteignent des niveaux record, la température du globe est stable depuis 15 ans. Le refroidissement de l'océan Pacifique pourrait expliquer ce phénomène ". Plusieurs hypothèses sont explorées pour tenter d'expliquer ce "plateau", comme une éventuelle baisse d'activité solaire, une quantité plus importante dans l'atmosphère de particules, qui réfléchiraient les rayons du soleil, ou encore une absorption accrue de chaleur par les océans en profondeur. Les méthodes d'investigation s'étoffent et s'affinent d'un rapport du GIEC à l'autre (le dernier remonte à 2007) mais le graphique ci-dessous nous montre bel et bien une température globale mesurée en dessous de la branche basse de ce qui était prévu et en palier depuis les années 1995/2000; heureusement d'un coté, mais bon...on se pose des questions http://img837.imageshack.us/img837/9040/jlre.jpg
  2. Bonsoir à tous, Si la menace de canicule s'est éloignée de l'Europe, ce sera au tour des USA de connaître la fournaise dans les prochains jours. Plus particulièrement dans les régions ouest et centrales, Dakota du Sud, Nebraska, Iowa, Missouri, Kansas... Ca viendra directement du Mexique; à 850 hPa vendredi, on prévoit de 25° à 30° sur une large moitié ouest du continent US. Dans un marais barométrique, les 38° à 40°devraient être atteints en surface en absence de vent. Facteur aggravant pour les gigantesques incendies de forêt en cours. Ici, c'est pas trop mal pour les 6 à 7 prochains jours avec des conditions anticycloniques et des températures de saison ou légèrement plus basses que la moyenne Une dégradation se dessine vers le milieu de la semaine prochaine mais ça reste à confirmer.
  3. Bonsoir à tous, 25 mm de pluie la nuit dernière en nord toulousain avec un peu de grêle sans dommages notables. L'air chaud aux racines caniculaires a fini par lâcher prise mais au prix fort de violents orages selon les reportages TV et radio. La TEMSI aéro ci-dessous nous plonge dans le coeur du talweg ce mercredi soir et demain matin. Sur l'Atlantique, le jet dessine déjà la courbure anticyclonique qui arrive par l'ouest (en donnant d'ailleurs du cyclonisme à ce talweg). On remarquera le jet FL 350 continu et sans interruption dans la délimitation du talweg; on a pas de cotation tropo mini mais c'est le signe d'une belle advection qui doit "descendre" le 0° vers 3000 m la nuit prochaine sur les Pyrénées pouvant blanchir ponctuellement les plus hauts reliefs. Ce soir la chute des températures est déjà spectaculaire en plaine. Plus à l'est, à l'avant du talweg, les remontées de fournaise affectent encore l'extrême sud est, la Corse, l'Italie du nord... Orages très violents à envisager dans cette zone mobile de contraste; près de 40° en Corse cet ap, midi. http://img600.imageshack.us/img600/7513/agk.gif L'analyse TEMSI de ce mercredi début d'après midi matérialise bien en surface la position de la poussée chaude et son origine nord Africaine s'evacuant lentement vers l'est en distribuant les orages à l'arrière. Retour au vert sur l'ouest Européen dans un vaste marais barométrique assez généralisé; pas encore de poussée notable de HP à 12HTU. Entre le vert clair à l'ouest et l'orange vif à l'est, 15° à 17° d'écart quand même. Pas de retour en vue pour la fournaise, au moins jusqu'au 15 août et plus à priori. http://img694.imageshack.us/img694/6834/phvk.jpg
  4. Bonsoir à tous, Tous les ingrédients d'une canicule ont été réunis; elle ne va pas durer, heureusement. Cette journée de vendredi rappelait ces prémices caniculaires qui avait émaillé mai et juin 2003, à plusieurs reprises, avec autan brûlant et desséchant sous un ciel saturé de sable. Sur l'ouest de la poussée chaude, le flux nord Africain a pris aujourd'hui un peu plus de dynamique matérialisée par une remontée de sable se décalant vers l'est. Cette trace était bien visible dans le ciel Toulousain en milieu de matinée et annoncée d'ailleurs par Joël Collado que je salue au passage (il lit le forum). Sur la « sat » ci-dessous du début d'après midi, on repère assez bien ce halo de sable remontant des Baléares sur la vallée du Rhône. Pendant ce temps, le flux s'instabilise plus à l'ouest et les rues de nuages près orageux prennet forme dans une ambiance encore trop sèche. Les orages devraient s'organiser plus à l'ouest/nord ouest (Landes aux Ardennes); le jet étant en effet beaucoup plus court que samedi dernier et bien atténué en partie sud où les tropos restent à 45000 pieds ( 13500 mètres) donc éloignées des anomalies. Attention toutefois aux frontières ouest et nord de Midi Pyrénées en soirée ! Dans les prochaines heures, reconstitution rapide des HP sur le grand sud avec entrées maritimes Océaniques pouvant aller jusqu'à la bruine selon l'épaisseur. http://img62.imageshack.us/img62/233/lh8f.jpg
  5. Bonsoir à tous, Nouveau coup de chaud (pour 48 heures environ) en cours sur le grand sud ouest se décalant rapidement vers le sud est. Ca démarrait fort cet après midi sur le pays basque Espagnol (40° sur le METAR/SYNOP de Bilbao à 20H ce soir). 34° en nord Toulousain avec 20% d'humidité ! Heureusement, le talweg océanique relatif va accentuer le flux de sud ouest en altitude; le gradient de surface se resserrera générant du vent d'autan brassant les couches proches du sol et adoucissant un peu la fournaise. Malgré l'autan, les 35° pourraient être dépassés demain jeudi; hors zone autan, ça va chauffer ! La coupe ci-dessous matérialise bien ces flux de SO en altitude et de sud est se renforçant en surface dans une atmosphère bien sèche Vers le 3 août, petit passage atténué de talweg, probablement peu orageux, contrairement au dernier. Bascule des vents au nord en basses couches et températures plus conformes: peut-être une timide dorsale océanique de surface ? Reprise d'une poussée chaude dès le début de semaine prochaine (hausse des épaisseurs) dans une atmosphère toujours aussi sèche, avec tendance à l'autan. Dégradation vers le 8 août encore incertaine. http://img41.imageshack.us/img41/405/g6xf.png L'ensemblisme du NCEP de 12H semble confirmer: J'ai fait un petit montage pour indiquer en A le rapprochement des courbes avec sommet de la poussée chaude qui précède de peu les minimums de pression; on sera au seuil du passage du talweg. En B, éloignement des courbes : hausses de pression, baisse des températures; probablement la poussée de cette petite dorsale faisant suite au talweg. Incertitude importante à partir du 6 ou 7. Pressions mal définies. Après une nouvelle hausse vers le 6 ou 7 août, les températures semblent revenir à des valeurs plus basses. Tout cela sous réserve et à préciser bien sûr. http://img42.imageshack.us/img42/5128/z25u.png
  6. Bonjour Christophe et bienvenu sur le forum, Travail d'analyse remarquable sur ce dernier épisode orageux en flux de sud ouest très contrasté à l'échelle ouest Européenne ! Je connais un peu l'investissement pour de telles analyses, félicitations. Je pense même que documents et textes sont à conserver pour cet épisode. Pour ton analyse, tu peux t'appuyer sur le RS mesuré de Beauchevain que tu trouveras dans l'historique sur notre site. Effectivement, j'évoquais (post du 27 juillet) ce jet bien dessiné par le gradient en flux de sud ouest sur les cartes d'altitude. Il s'étirait en fait du Portugal jusqu' en Mer du Nord en matérialisant la frontière entre la poussée chaude de sud et le froid du talweg. Probablement un axe Gironde, Normandie Belgique s'est retrouvé à proximité de la zone à "forte pente" de plus grand contraste, pas très loin sans doute d'une anomalie de tropo relative au talweg (instabilisation par le sommet). As tu enregistré des dégâts ?
  7. Bonjour Christian, bonjour à tous, Chaleur et soleil également retrouvés depuis peu en Cerdagne après trois semaines d'orages non stop toutes les après midi. La végétation en est devenue luxuriante. Ca pourrait augurer quelques futurs champignons ... Retour dans la plaine Toulousaine dimanche mais, comme Christian l'annonce, la fournaise caniculaire prendra à nouveau des couleurs la semaine prochaine. L'analyse300 hPa ci-dessous précise le contraste actuel et l'affrontement des masses d'air qui donne de forts orages sous le jet de sud ouest. On voit bien la poussée caniculaire d'origine nord Africaine (jusqu'en Scandinavie) se décaler (temporairement) vers l'est. La cerdagne est encore ce matin en limite de cette poussée chaude : vents de sud sud ouest ouest assez fort et brume sèche (sable) en altitude. En espérant que le déclenchement des orages ne se produise pas avant demain; aujourd'hui, c'est en effet les grandes fêtes du centenaire du grand hôtel de Font Romeu. http://img211.imageshack.us/img211/1308/at5.png
  8. Bonsoir à tous, Voilà maintenant plus de 15 jours que les orages, souvent la grêle, bombardent le haut des PO, le Capcir, la Cerdagne quotidiennement toutes les après midi jusqu'en soirée. Un peu dans l'indifférence générale d'ailleurs car sous estimés par les officines de prévision et minimisés quant aux conséquences. Au point de rendre toute tentative de sortie en montagne vraiment dangereuse au-delà de 14 heures. La végétation cerdane est vraiment luxuriante cette année, quand elle n'a pas été hachée par les grêlons. Les vacanciers de ces deux dernières semaines auront vraiment apprécié... Les prochains auront sans doute un peu plus de chance avec cette poussée chaude sub saharienne qui fait subitement envisager la canicule et qui durera 3 ou 4 jours. (Quand ces chaleurs restent cantonnées dans le grand sud ça reste médiatiquement très discret; quand elles atteignent Paris, on en parle différemment, ne trouvez vous pas ?) Bref un petitcoup de chaud peu durable et revu à la baisse ce soir par les modèles mais le mercure pourrait atteindre les 35° dans les plaines de la Garonne entre dimanche e mercredi prochains. Attention à la pollution atmosphérique autour des grandes villes lors des pics de circulation. Décalage vers l'est de cette poussée chaude en deuxième partie de semaine prochaine, des orages se profilant par l'ouest mais très grosse incertitude des modèles pour cette échéance; donc, à préciser... Un vue classique ci-dessous des orages "finissants" au coucher du soleil. Les cellules préalablement très actives s'aplatissent et se désagrègent en de multiples nuages post orageux et instables, convectifs à tous les étages. Au bas du cliché, en basses couches, quelques bancs laminaires nettement plus stables témoignent du refroidissement par rayonnement. Mais cette humidité ambiante sera vite reprise par la convection le lendemain ap. midi après réchauffement par le pied en matinée... http://img196.imageshack.us/img196/5675/amw7.jpg
  9. Bonsoir à tous, J'aurai vivement souhaité vous envoyer une belle vue estivale de haute Cerdagne mais le temps épouvantable qui se déclenche tous les jours entre 12H et 14H n'y est pas favorable. Les journées démarrent au soleil sous le grand bleu mais très vite, de nombreux petits signes d'instabilité prennent place à tous les étages. Vers 14H00 locales la convection orageuse (orographique) est déjà bien organisée sur les reliefs avec les premiers coups de tonnerre. Les cellules de plus en plus nombreuses et actives déclenchent éclairs et pluie diluvienne en se généralisant jusqu'en soirée. Ca dure depuis plusieurs jours; touristes et vacanciers sont excédés de ne bénéficier que de 3 ou 4 heures quotidiennes de beau temps. Quoique classique, cette situation d'évolution orageuse diurne sur relief et à petite échelle est difficilement détectable sur les cartes et analyses. Certes on note 1013 hPa en surface sur le centre nord de l'Espagne avec un petit talweg d'altitude qui englobe le nord Espagnol et le Pyrénées. On note également des advections de tourbillon à l'interieur de ce talweg. Ci-dessous la vue satellite défilant de ce 14 juillet à mi-journée. Les convections s'organisent rapidement sur le nord Espagnol et les Pyrénées. Le vent d'altitude effiloche les enclumes déjà bien formées. Un d'entre elles est bien visible au niveau de la Cerdagne. Dans quelques minutes les cellules vont généraliser l'orage au-dessus et à proximité du moindre relief Pyrénéen depuis l'Espagne. Convection plus limitée sur le grand sud ouest. http://img62.imageshack.us/img62/7382/ru3k.jpg Sur la 2ème carte, matérialisation des nombreux impacts de foudre de la fin d'après midi (de18H à 21H environ); un vrai feu d'artifice. Le relief sud Alpin n'était pas en reste. http://img835.imageshack.us/img835/6669/9jh.gif
  10. Bonsoir Laurent, bonsoir à tous, La subsidence que tu montres avec les RS s'est en effet bien accentuée. Ca vient tout droit du Maroc profond, de la Mauritanie et de l'ouest Algérien où on notait de 40° à 45° ce vendredi après midi. Ci-dessous le TEMSI aéro pour samedi matin; quasi exempte de courants jets sur l'Europe, c'est rare et ça en dit long sur cette situation à tropos de 12000 à 13000 mètres qui semble durer jusqu'à mi-juillet. Petite diminution des épaisseurs depuis l'Espagne (dépression thermique ?) en fin d'échéance mais ça reste bien sec pour d'éventuels orages... Montée en Cerdagne, comme tu le présages, à partir du 11 juillet; les Bouillouses seront au programme en effet. Je ne sais pas s'il y aura autant de cariolettes (faux mousseron) qu'il y a un mois. http://img96.imageshack.us/img96/4642/y6iv.jpg
  11. Bonjour à tous, Si vous envisagez des travaux ou des activités d'extérieur ça va être le moment mais … n'oubliez pas casquettes ou chapeaux. Les derniers RS de Bordeaux marquent déjà une hausse de tropo sur le tout proche Atlantique. Les TEMSI aéro des prochaines heures indiquent des limites à 45000 pieds soit environ 13500 mètres. Bref les hautes pressions estivales prennent enfin du relief par le sud ouest. Ci-dessous, la coupe GFS déterministe confirme cette envolée très prochaine des géopotentiels. L'iso 0° disparaît au-delà des 600 hPa dans une atmosphère particulièrement sèche et stable à vent faible et variable; c'est une signature. En surface, la température montera un peu plus chaque jour et dépassera probablement les 30°; attention à la pollution en absence de vent, notamment à l'ozone irritant en basses couches. Légère advection fraîche d'altitude en fin de période emmenant un peu d'instabilité mais dans une atmosphère qui semble toujours aussi sèche. La 500 hPa à droite pour le samedi 6 juillet nous donne l'origine de cette poussée sub saharienne assez profonde et toujours assez difficile à supporter; ce n'est pas du « caniculaire » (chaleur relativement modérée et de peu de durée à priori, très différente des 50° enregistrés en Californie) mais nous voilà avertis... http://img826.imageshack.us/img826/7979/wnyy.jpg
  12. Bonsoir à tous, Content de te retrouver Laurent d'Aquitaine, j'ai bien cru que tu avais complètement déserté la communauté météo. Le violent contraste illustré par Laurent du Gers est en effet saisissant. Evénement peu habituel (mais pas exceptionnel) de crues sur le sud ouest, par dessus les Pyrénées encore enneigées, sous la pluie et dans la douceur. Sans doute avez vous vu à la TV les héli treuillages des habitants de Fos, de Saint Béat sur le haut bassin de la Garonne, le Gave en furie à Lourdes... Ce soir, pour la enième fois en quelques semaines mes ex collègues sont sur la brêche et probablement pour quelques heures encore. Ci-dessous le radar MF de Toulouse vers 18H15 locales. Un fort écho orageux en ligne remonte par le sud sur la moitié ouest de la Haute Garonne et la partie est du Gers. Dans quelques minutes, Toulouse allait être plongé dans le noir (tous les éclairages de la ville se sont allumés); l'orage s'acharnera plus précisément sur Colomiers à quelques 10 km plus à l'ouest avec de la grêle intense et de nombreux dégâts. Ici, en haute Cerdagne, les orages défilent sans arrêt depuis l'Espagne mais ils restent modérés. La pluie « boueuse » signe leur origine sub saharienne. Ce soir, les torrents qui dévalent des hauteurs vers l'Espagne, le Carol, l'Angoustrine, le Sègre... sont tous furieux et prêts à déborder pour les mêmes causes: fortes précipitations et fonte nivale. Quelques accalmies sont visibles dans la moyenne échéance mais à terme (fin juin, début juillet), les hautes pressions n'apparaissent toujours pas en position de force sur l'Europe de l'Ouest; à confirmer toutefois. Avec l'aimable participation de METEO FRANCE http://img259.imageshack.us/img259/2676/g8k.png
  13. Bonjour à tous, Deux clichés saisis le 5 juin dans le col duTourmalet. Quelques cyclistes "ouvrent" le col en préambule de la Montée du géant qui aura lieu samedi 8 juin. Il s'agit de commémorer le coureur légendaire Eugene Christophe qui le 9 juillet 1913 a réparé lui-même sa fourche (cassée dans la descente du Tourmalet) chez le forgeron du coin. Sur le 1er cliché, environ 6 mètres de neige; les engins de génie civil on du précéder les cyclistes pour dégager le franchissement du col. Source Dépêche du Midi http://img196.imageshack.us/img196/3179/sanstitreguv.jpg
  14. Bonsoir à tous, Il fallait s'y attendre au cours de ce dernier épisode pluvieux, nombre de rivières ont fortement réagi notamment dans le Gers et le Tarn allant jusqu'au débordement. La Garonne au-delà des 3 mètres sera spectaculaire à Toulouse. Vous verrez le détail sur la presse et les divers médias ou sur le site de Vigicrues qui permet de suivre l'évènement en temps réel. Ce soir, j'ai essayé d'appeler quelques ex collègues mais les rares que j'ai pu contacter allaient se coucher. C'est dire la nuit et la journée qu'ils ont du passer! La relève prenant la suite. Si les têtes de bassin sont en décrue, les parties médianes et surtout aval sont encore exposées à la propagation donc à la hausse des niveaux pour la nuit et peut-être la matinée de samedi. Il faudra sans doute attendre dimanche pour le vrai retour à la normale mais le gros de la pluie s'est arrêté c'est le principal, même si quelques averses sont encore au programme. Trop tôt pour faire le bilan; on doit être dans le décennal en fréquence de retour sur les niveaux les plus hauts, mes collègues me préciseront. En nord Toulousain cet ultime passage pluvieux aura donné quelques 35 à 36 mm en 24 heures. Au total mensuel, depuis le 27 avril on relève 156 mm soit près de 2,5 fois la normale. Je ne terminerai pas sans évoquer la tâche des SPC (Service de Prévision de Crues) et de leurs prévisionnistes dont on parle à minima dans les médias. Ce sont tous des techniciens ou des ingénieurs qui ont l'entière responsabilité de leur SPC et de leur décision de prévision. Ils sont à 85% à l'origine du choix du niveau de vigilance référencé par leur connaissance du bassin et par leur expertise en matière de prévision. Le restant n'étant que finalisation avec le SCHAPI (point d'appui national des SPC) et coordination avec MF pour ajout du pictogramme crue et publication. Les médias s'attachent trop souvent à décrire une « mise en vigilance de METEO FRANCE » or METEO FRANCE ne fait pas de la prévision de crues; seuls les experts des SPC sont missionnés dans ce domaine qui leur est dévolu par l'état. Ainsi, et malgré un support géographique commun avec MF, l'origine SPC devrait être impérativement précisée lors de chaque présentation de vigilance inondations. Vous voudrez bien excuser ce langage un peu "syndical" mais Il fallait que ce soit dit Pour la suite, les HP semblent toujours décidées la semaine prochaine mais elles en feront peut-être un peu trop en montant assez haut entre Islande et Scandinavie, Ce qui pourrait « libérer un peu d'espace » à marais barométrique plus au sud vers l'Espagne, avec remontées orageuses éventuelle sur le grand sud; on y gagnera quand même en douceur à défaut des 31° enregistrés ces dernières heures en Laponie... Pour illustrer, les RS Bordeaux des dernières 24 heures, à 0H00 TU le RS est quasi saturé dans du KM à XII° faisant remonter l'iso 0° à 2400 mètres, pluie sur la neige et fusion nivale à l'appui au risque d'aggraver certaines crues (nous en avons longuement parlé avec Christian Lefèvre ce matin). 12HTU, la masse d'air s'assèche par le haut dans la subsidence des HP qui grignotent déjà par l'ouest. C'est bon signe... http://img844.imageshack.us/img844/7997/sanstitreyzp.jpg
  15. Merci Enzo pour ces précisions. Ces vents "estimés à + de 320 km/h" d'après les rapports me laissent en effet perplexe. Il s'agit d'une estime et non d'une mesure; des morceaux de bois plantés dans le béton ne correspondent pas à une dynamique (estimée) aussi faible. On peut comprendre la contestation Européenne de cette échelle par rapport à ces constructions de panneaux de bois et de carton majoritaires aux USA et à protection 0 contre les tornades. Ci-dessous le lien du très interessant site Storm Prediction Center de la NOAA que tu évoques: http://www.spc.noaa.gov/ Enzo, tu te fais également trop rare sur le forum
  16. Bonsoir à tous, Les prévis à courte et moyenne échéance semblent enfin abandonner le schéma de fin d'hiver que nous connaissons depuis plusieurs semaines. Ce n'est pas encore l'été mais à partir du week end (dimanche 02 juin ci-dessous 12HTU) l'anticyclone des Açores « prend des couleurs » vers le nord ouest Européen. A 500 hPa la dorsale se développe nettement vers la mer de Norvège. En surface, les HP sont bien phase avec les géopotentiels d'altitude. L'indication« merge » (fusion de plusieurs noyaux de HP) avec la flèche des déplacements successifs/24H du centre principal à 1034, 1033 puis1031 Hpa vers les Cornouailles conforte l'installation de ce barrage colossal de HP depuis les Caraïbes jusqu'en mer du Nord, au moins. Le rail de perturbations Océaniques est coupé de même que toute alimentation ou tentative de GF par le nord ouest. Ca change ! Les régions du nord ouest et de l'ouest devraient être les premières concernées. Attention toutefois au marais barométrique (à tendance dépressionnaire ?) qui pourrait se mettre en place au sud est de ces HP. A suivre et à préciser... http://img580.imageshack.us/img580/9853/a96hr500bw.gif
  17. Frank Roux évoque dans son ouvrage ("Les orages" météorologie des grains, de la grêle et des éclairs, editions Documents Payot chapitre VII les tornades F5): Les tornades F5 avec des vents de 410 à 500km/h amènent des dommages difficilement imaginables: Soulèvement et déplacement de bâtiments avec fondations Soulèvement de trains, de camions, arrachage systématique de tous les arbres et et de toute structure proéminente. Les débris divers se transforment en projectiles d'une violence inouïe; on a retrouvé des morceaux de bois plantés dans les murs, des briques incrustées dans dans des structures metalliques etc... Fran Roux est docteur ès science et chargés de recherche au CNRS, il travaille au centre de recherche en physique de l'environnement terrestre et planétaire.
  18. Bonjour à tous, Juste pour ce cliché capté sur twitter au sujet de la tornade de Moore. Le nombre d'impacts sur les structures béton (et sur les véhicules) est extraordinaire. Nombre et violence extrêmes. Comme l'indique (en espagnol) l'auteur du cliché, des morceaux de bois bien visibles sont incrustés dans cette façade. C'est extrêmement rare; il me semble avoir lu que pour ce phénomène de bois fiché dans le béton il fallait une energie cinétique correspondant à des vents supérieurs à 500 km/h. Si vous avez des infos à ce sujet.... http://img839.imageshack.us/img839/4382/sanstitresjy.jpg
  19. Bonsoir à tous, Grand sud, vers le milieu de journée en ce dimanche de Pentecôte aux tisons. Vaste goutte froide isolée en 2 minimums bien en place du Cap Finistère à l'ouest Français sous une tropo mini (prévue) à 7500 mètres et 9000 mètres à Bordeaux (mesurée à 12HTU). Sur Bordeaux, sous le soleil bien voilé, il n'y a que le bout du pied du radiosondagequi arrive aux environs de 15°. Au dessus, ça baisse vite, très vite: 0° vers 1500 mètres -10° vers 3200 mètres -25° vers 5000 mètres Sur l'ensemble de la vue satellite, les cellules convectives foisonnent. C'est un « boulevard » pour l'instabilté qui s'organise d'ouest en est sur le continent par le littoral Aquitain. Les cirrus au niveau de la Gironde bordent le corps pluvio orageux principal qui circule en haut de la vue. Plus bas, les petits cumulus prennent du volume dès qu'ils franchissent le littoral, parfois en petites rues organisées. Ils passent rapidement au stade de congestus au dessus d'un sol plus chaud puis changent de genre en devenant cumulonimbus calvus entre Garonne et Méditerranée. On ne discerne pas d'enclume à ce stade, elles se formeront un peu plus tard. Les cellules arrivent vite à maturité, s'agglomèrent presque en lignes de grains des Pyrénées aux contreforts sud du Massif Central mais « s'évaporent » probablement sous le vent de ces mêmes contreforts, vers le littoral Languedocien au soleil retrouvé. Les cellules arrivées à maturité sont très actives; sur le Toulousain elles ont donné de belles bourrasques accompagnées de grêle et de tonnerre à plusieurs reprises. Pas d'ombre portée en ce milieu de journée, le soleil arrivant au zénith. Une ligne de multicellulaires matérialise à peu près la Cerdagne (neige vers 1800/2000mètres); une autre vaste cellule, isolée cette fois-ci, s'est formée plus au sud sur le Littoral de la Catalogne Espagnole. Leurs sommets sont beaucoup plus flous, d'aspect blanc uni, avec quelques ombres en périphérie; sans doute des cumulonimbus capillatus avec leurs enclumes, encore plus évolués que les précédents. Les derniers modèles arrivent ce soir; ce n'est pas brillant. Si le grand sud tire son épingle du jeux pendant les 48 ou 72 prochaines heures, à partir de mercredi, le flux plus ou moins perturbé et frais de nord ouest se remet en place; les HP restant encore en repli sur les Açores quasiment jusqu'à fin mai, voire début juin... http://img829.imageshack.us/img829/4193/modis.jpg
  20. Bonjour à tous, "Météo et climat, la prévision dans tous ses états" Jeudi 16 mai de 20H à 23H au centre des conférences de METEO FRANCE à Toulouse. Débat/conférence d'experts dont Joël Collado. Attention, il faut s'inscrire préalablement sur le site: http://www.meteo.fr/cic/meetings/2013/conferenceclimat/ http://img266.imageshack.us/img266/5662/sanstitreenv.jpg
  21. Bonjour à tous, Bien que printemps soit là depuis près d'un mois (sur le calendrier), il laisse une impression de retrait par rapport à ce que l'on pourrait attendre. Malgré des températures à peu près conformes à la saison, les passages pluvieux se suivent et il est difficile « d'aligner » 2 à 3 jours de soleil continu. Le graphique ci-dessous indique bien le début d'hiver particulièrement pluvieux qui a inversé le déficit accumulé sur plusieurs mois. Les dernières récipitations maintiennent la moyenne obtenue et la dépassent même de quelques 5 à 6mm. Quelques rivières du bassin supérieur de la Garonne en profitent pour faire « le gros dos » mais rien d'inquiétant pour l'instant (vigilance jaune sur http://www.vigicrues.gouv.fr/niv_spc.php?idspc=15). Les moyennes pluviométriques antérieures, notamment celles de la période 1950/1980 indiquent mai et juin comme les mois les plus arrosés de l'année, donc rien d'anormal en ce moment. http://img11.imageshack.us/img11/6541/sn076301yr.gif Les dernières sorties de modèles ne semblent pas indiquer de changement majeur. Une poussée (temporaire) de dorsale océanique se confirme jusqu'au week end mais les HP se rétractent à nouveau sur les Açores et les bas géopotentiels reviennent rapidement en force vers le 15 mai sur l'ouest européen. La coupe niveau 850 hPa ci-dessous confirme par une chute marquée et assez bien concertée de la pression acquise dans les prochaines 48 heures. Ca devient franchement dépressionnaire entre les 15 et 17 mai avec apparition de pluie tout en bas. Les températures vont remonter à l'avant de cette nouvelle dégradation puis redescendre (sous la moyenne ?) mais ça reste à préciser. Bref, pas de réelle avancée du printemps à moyen terme... http://img405.imageshack.us/img405/3685/mgramtoulouse.png
  22. Bonsoir à tous, Un petit salut de haute Cerdagne où le grand hiver est revenu depuis samedi avec des conditions glaciales et neigeuses dès 1100 mètres s'aggravant au fil de l'altitude. Les accés routiers par le capcir ont été particulièrement affectés et vers 1800 mètres on relève ce soir de 30 à 40 cm de neige fraîche voire plus car il y eu vent et congères. La ciculation s'est avéré difficile, le matériel de dénneigement ayant repris du service après la remise hivernale. Accalmie (temporaire ?) ce soir mais le paysage est digne d'un coeur d'hiver. La temsi pour lundi matin 06H TU ci-dessous desssine encore assez bien ce conflit méridien de masses d'air « motorisé » entre Espagne et Afrique du nord à l'origine de ce week end déplorable et hivernal ici (et en beaucoup d'endroits ailleurs sans doute). Mais, le talweg relatif est en train de se pincer (cut off) et l'isolement en GF semble pour les prochaines heures. A 06H TU lundi matin on note encore une tropo mini à 23000 pieds (230L) soit à 7000 m environ au sud de l'ESpagne; l'air froid (injecté ces dernières heures depuis des latitudes nordiques) sera encore là, au centre de cette GF coriace à combler (d'après modèles) dans les prochains jours. http://img835.imageshack.us/img835/7088/sigwxeurope06.gif Pour terminer le RS de Barcelone de ce dimanche 12HTU: Nous etions (et sommes encore ce soir), ici, dans ce même flux de sud ouest marqué et bien visible dans l'orientation des vents à droite du RS (sauf sur les quelques 1000 premiers mètres en basses couches). On remarque entre 1200 et 2200 m environ une inversion saturée et neigeuse tracée par une isothermie légèrement positive surmontée d'une couche presque saturée à pseudos élevées jusqu'à 3600 ou 3700 mètres environ. Les conditions observées ici (au vent de ce flux débutant au Maroc) correspondaient parfaitement à ce RS: Cet ap, midi on quittait le plateau cerdan (env 1200m) sous la neige humide et par +1° à +2°pour monter à 1800/2000 mètres toujours sous la neige et par 0° (isothermie léger positive sur un dénivellé de 600 à 800 mètres). Les premiers plafonds de saturation débutant vers les 1300 mètres ( début du brouillard en fait) mais la visi était très médiocre en dessous. Pas mal ce coup de surprise mais on le préfère quand même en janvier/février plutôt qu'au seuil de mai... http://img715.imageshack.us/img715/5461/0819012.gif
  23. Bonsoir à tous, Touche finale pour cette suite de documents relatifs aux crues. Il s'agit d'hydrogrammes types schématisés qu'un prévisionniste de crues peut rencontrer mais il en existe une multitude en fonction du comportement particulier de chaque rivière (relief, morphologie, type de sol et de précipitations, végétation, saturation du sol, saison etc...). Ils sont issus de nombreuses archives; je les avais adaptés et mis en forme dans le cadre d'une formation des prévisionnistes Je les avais également co présentés avec Christophe Calas en compagnie de Joël Collado à la cité de l'espace. Ces documents ne sont peut-être pas très lisibles; pas facile de les mettre en forme sur le forum. Vous me direz si problèmes http://img198.imageshack.us/img198/8209/gnral2i.jpg Uploaded with ImageShack.us
  24. Bonsoir à tous, En mettant de l'ordre sur mon disque dur, j'ai retrouvé cet histogramme de pluie type qui fait la part entre la lame d'eau totale et la lame d'eau ruisselée en fonction du taux d'infiltration lors d'un épisode pluvieux. On s'en servait pour les formations de base. Comportement d'un histogramme de pluie par rapport à son écoulement (eau ruisselée) Dans la progression d'un épisode de pluie et de son incidence dans le sol, il arrive à un moment donné que l'hydrogramme, dans sa phase montante, franchisse le seuil de submersion (dès que le sol est saturé). Dès lors, la pluie en excédant par rapport au sol, « ruisselera »; il s'agit de la pluie nette (en bleu). Lorsque la pluie s'atténuera, son histogramme croisera à nouveau le régime d'infiltration (lissé par le traitrouge) et le sol commencera à se dessaturer (histogrammes à nouveau blancs) et acceptera mieux les quantités de pluies sans les faire ruisseler. On s'aperçoit toutefois que le régime d'infiltartion est nettement plus bas qu'au début de l'épisode. A partir de là, toute nouvelle pluie atteindra le seuil de submersion plus rapidement et l'écoulement à la rivière en sera plus rapide et plus marqué. J'ai également retrouvé quelques hydrogrammes types que j'avais montés pour les formations et que j'avais présentés en compagnie de Christophe Calas (ingénieur METEO FRANCE ex SCHAPIen que je salue au passage) lors d'un exposé sur les crues (autour d'un micro avec Joël Collado) en 2009 à la cité de l'Espace. Si ça interesse, je peux les mettre en ligne... http://img543.imageshack.us/img543/9503/typesdepluie.jpg
  25. Bonsoir à tous, Pour sûr, les conditions de crues sont réunies sur le bassin de la Garonne comme il y a bien longtemps que c'était arrivé. On peut en citer trois principales: Tout d'abord, et en premier lieux, les pluies particulièrement importantes de cette seconde partie de l'hiver. A cette période de l'année, cette pluie devient rapidement « efficace » pour le prévisionniste de crue; elle correspond au ruissellement et à l'infiltration favorisés par l'absence d'évapotranspiration (sans végétation) et avec un ensoleillement au plus bas au coeur et en fin d'hiver. Ainsi, les sols sont rapidement saturés et la moindre pluie « va à la rivière ». C'est le cas cette année. L'application SIM (Safran Isba Modcou) de METEO FRANCE dresse une cartographie de l'évolution de cette saturation. Pour le prévisionniste, il s'aperçoit tôt ou tard que la pluie mesurée, même faible, fait rapidement réagir ses rivières; c'est un indice incontournable surveillé de très près. La neige en montagne, ensuite; extraordinanirement abondante cette année tout au long de l'hiver notamment sur l'ouest et surtout le centre des Pyrénées et dans une mesure moindre vers l'est et les PO. Au 28 février le stock nival qui atteignait parfois 4 mètres au dessus de 2000 mètres, est le plus important depuis 1959. Fait peu courant ces 20 ou 30 dernières années, en basse montagne vers 1100 mètres, les quantités de neige sont exceptionnelles ! En troisième position, on peut citer les retenues et les barrages pour les causes évoquées ci-dessus; ils sont pleins à craquer. Malgré des « lâchers » régulant le débit, la réserve et surtout la charge des barrages, le niveau maximal se refait rapidement comme s'ils faisaient le plein en permanance. Dans cette configuation, peu de chance de freiner une crue; les vannes devront rester ouvertes. Une fois ces conditions réunies, la fusion de la neige à elle seule ne provoque pas de crues majeures mis à part quelques montées en têtes de bassin. Comme déclencheurs, la pluie durable ou plusieurs passages pluvieux (en plaine et percolant sur la neige en montagne) avec du redoux intercalé (air chaud en altitude) seraient certainement catastrophiques bien que la neige, maintenant stabilisée, soit lente à fondre. On retrouverait là les circonstances des grandes crues historiques de la Garonne et de ses affluents qui s'affichent toujours entre la fin d'hiver et la fin du printemps: juin 1875, mars 1930, février 1952... C'est cette dernière (crue trentenale) qui a abouti à la construction des digues de la Garonne à Toulouse. La dernière remonte à juin 2000. Donc pas d'alarme particulière pour l'instant mais pendant quelques mois une grande vigilance au niveau des pluies à venir, du redoux en altitude, du débit des rivières et de la saturation des sols. Un printemps plus sec, une fonte nivale lente et progressive sans redoux marqué, un « pompage » naturel de la végétation en réveil lèveraient alors les inquiétudes. A partir de là, c'est l'affaire des prévisionnistes; je vous fais grâce des traitement de données, des systèmes complexes de prévisions et des critères croisés mis en oeuvre dans les SPC et au SCHAPI (Service Central d’Hydrométéorologie et d’Appui à la Prévision des Inondation situé dans le campus de METEO FRANCE à Toulouse). En tout cas ça a été pour moi un challenge et un véritable plaisir de participer, avec mes collègues, à la construction du SPC Garonne depuis les le début des années 2000. http://img51.imageshack.us/img51/5492/sn0763090.gif On observe ci-dessus la répartition des pluies pour le 1er trimestre très arrosé de 2013 notamment du 11 janvier au 11 février. Nous sommes passés rapidement d'un déficit à un excédent de 88mm pour cette période. Nette accalmie toutefois depuis la mi février; si elle se poursuit, le risque de crues s'affaiblira au cours du printemps.. http://img9.imageshack.us/img9/5159/simqw.png Ci-dessus, l'équivalent en eau du manteau neigeux des 1000 mètres d'altitude (saison actuelle en rouge). La barre est très haute puisque on dépasse en basse altitude le maximum pour la période 1959/2010 ! http://img248.imageshack.us/img248/1360/schemacrues.jpg Répartition des crues importantes (au delà de 4m) à Toulouse Pont Neuf. La première à 8.32m est la crue centenale historique de juin 1875 qui avait fait plus de 200 morts dans le quartier Saint Cyprien à Toulouse. C'est relativement à cette cote de 8.32m qu'a été dimensionnée la hauteur des digues qui protègent la ville mais c'est la crue de 1952 qui a "emporté" la décision de les construire. http://img832.imageshack.us/img832/7094/illus2.jpg Pour terminer, une petite abaque pratique indiquant les limites d'un déplacement à pied ou d'une posture débout pour un adulte et un enfant dans un courant d'eau de hauteurs et de vitesses différentes.
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