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Jean-Louis

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Tout ce qui a été posté par Jean-Louis

  1. Bonsoir Laurent, bonsoir à tous, Les satellites de Modis nous montrent l'évacuation des eaux boueuses en mer entre la Napoule au sud de Cannes et la région Niçoise (milieu d'après midi ce dimanche 04 octobre) cliquer sur le cliché pour l'agrandir. Phénomène extrêmement violent effectivement. Le contexte était assez particulier, présence de jet, système "pénétrant" la tropopause avec des températures de sommets à -68°... Pas trop le temps de détailler; je vous conseille l'analyse absolument remarquable de Kéraunos par le lien suivant: http://www.keraunos.org/actualites/faits-marquants/2015/orage-diluvien-exceptionnel-nice-cannes-mandelieu-biot-3-octobre-2015-inondations.html
  2. Bonjour à tous, Les inondations catastrophiques et meurtrières qui viennent de se produire dans l'extrême sud est sont étroitement liées à la menace de médicane évoquée dans ce topic. Lors de l'évocation caniculaire durant l'été, l'accent avait été mis sur le fort risque d'épisodes cévenols violents à venir. Sur la 500hPa d'hier soir 20 heures locales, on voit bien une goutte froide centrée sur le Massif Central. En se décalant vers l'est elle va confronter son air froid d'altitude à l'espace Méditerranéen chaud et particulièrement humide en basses couches qu'elle fera remonter par le sud. On remarquera une déformation insignifiante voire nulle du champ de pression en surface La vue satellite IR de la soirée trace bien ce scénario. Le vortex de la GF organise les remontées de sud ouest à sud, déjà très humides, de l'ouest Méditerranéenà l'Alsace. L'épaississement et l'évolution plus compacte se dessinent au ras des reliefs cotiers et sud Alpin. Les échos radars à 21heures locales fixent finalement l'impact le plus important entre Cannes et Nice, dès les premiers contacts côtiers. Un classique, hélas...
  3. Bonjour Laurent, bonjour à tous, Effectivement, mais ce n'est pas étonnant. Ci-dessous le niveau des températures de surface en Méditerranée; c'est quasiment du sub tropical depuis plusieurs semaines (emprise caniculaire récurrente de l'été 2015 oblige*) avec 26° à 28° de températures minimales de l'air en bordure des côtes Corses. Sur la carte 500 hPa et surface prévue pour ce soir nous avons à la fois le minimum d'altitude à centre froid (pas très loin de chez toi Laurent) et ce fameux minimum de surface à centre chaud vers la Sardaigne. Deux systèmes différents mais à dynamique liée on dirait ? On notera sur cette carte un autre vaste minimum vers les Açores avec un centre encore peu froid. Tout ceci démontrant une grande "nervosité" dans les basses couches au sud du 45ème parallèle. * Cette emprise caniculaire (air chaud en altitude) latente tout l'été et parfois bien présente a fortement accentué la fonte des glaciers transalpins.
  4. Bonjour à tous, A l'heure où s'ouvre la mobilisation pour la future conférence sur le climat (COP 21 prévue en décembre), la menace caniculaire qui nous a quitté est encore bien présente sur le proche Orient, associée aux vents de sable (notamment le Khamsin) exceptionnels qui paralysent Israël, une partie du Liban, la Syrie, les territoires Palestiniens, Chypre... Sur ces territoires les maximales dépassent les 40° depuis mardi dernier. Ci-dessous, la température à 850 hPa ce jeudi matin au dessus de l'Afrique. On voit bien que la ceinture caniculaire s'est rétractée mais elle concerne encore le centre longitudinal du Sahara avec une vaste et forte poussée vers le proche Orient (que j'ai renforcé d'une flèche bleue). Cette emprise caniculaire s'étend encore jusqu'à l'ouest de la Chine, c'est dire ! Ci dessous encore, l'image sat de la zone le mardi 8 septembre; la densité du sable est extraordinaire, elle masque le soleil, gêne fortement la respiration et est déjà à l'origine de huit décès.
  5. Bonsoir à tous, Effectivement Laurent, c'était impressionnant. Pas de dégâts majeurs en nord Toulousain avec 24 mm au pluvio mais le ciel est devenu noir comme très rarement à 20H00 locales faisant redouter la grêle. Le système s'est déplacé en direction nord est, en pleine maturité vers Montauban et le Lot. Des amis qui on circulé aujourd'hui entre Cahors, Montauban et Verfeil sur Seye m'ont parlé d'hécatombe au niveau des arbres cassés ou arrachés, avec des pommiers couchés par centaines dans les vergers. Il fallait s'en douter vu la configuration depuis quelques jours et sur ce coup là, AROME a été extraordinaire de précision. L'alerte maximale a été atteinte hier après midi dans la fournaise sableuse et caniculaire quand les points de rosée ont atteint ou parfois dépassé les 20° pendant que les cisaillements de vent s'organisaient sur la région. Ci-dessous, un cliché de MODIS hier lundi en début d'après midi sur l'Espagne et une partie des Pyrénées en haut. Le dôme caniculaire tracé par le sable résiste encore de Gibraltar et du Maroc à la Catalogne via les Baléares. Plus à gauche, vers le Portugal, le talweg s'accentue et se rapproche avec ses anomalies négatives de tropo dans le Golfe de Gascogne à l'ouest du jet stream. Les forçages s'organisent dans le flux de sud ouest qui accélère et qui induit un soulèvement dynamique facilité par le sol chauffé à blanc dans la progression vers est nord est. Les cellules se forment rapidement et les enclumes sont bien visibles sur les plus importantes qui franchissent déjà les Pyrénées. On connaît la suite... Ci-dessous quelques données de vents enregistrées hier soir sous l'orage 153 km/h dans le Lot, au Montat (record mensuel). Voici d'autres valeurs relevées : 135 km/h à Montauban (85), record mensuel 127 km/h à Castelsarrasin (82) 124 km/h à Mauroux (32) 118 km/h à Caylus (81) 111 km/h à Pau (64) 108 km/h à Lahas (32) 105 km/h à Castres (81) 103 km/h à Peyrusse Grande (32) 101 km/h à Aïcirits (64). Au dessous de l'image satellite, les échos de pluie impressionnants au moment ou l'orage, en formation préalable depuis quelques minutes sur la Haute Garonne et le Gers (voir post de Laurent), déclenche sa pleine maturité sans transition sur le Tarn et Garonne et alentours; environ 20 heures locales.
  6. Bonjour Ornito et bienvenue sur le forum. Merci pour ce post et cette vue qui illustre en effet une curiosité pas très bien expliquée mais bien réelle sur ces "éclairs silencieux" entre nuages ou dans le nuage. Ce n'est pas rare mais on ne sait pas trop pourquoi. Il arrive même que les cumulonimbus, même proches, "éclairent" en permanence dans leur masse sans le moindre bruit ou alors très sourd. Encore plus curieux il y a des témoignages de déclanchement de foudre sans bruit ? Frank Roux dans son traité sur les orages évoque des conditions de propagations du son différentes en fonction de l'état de l'atmosphère, de phénomènes de réflexion sur le sol et de réfraction à cause des variations verticales de température et de vent provoquant une déviation vers le haut des ondes acoustiques ? Il évoque également la fréquence du tonnerre d'autant plus basse ou inaudible (au niveau du nuage) que la pression atmosphérique est faible toujours au niveau du nuage orageux ? En fait ça "claquerait" plus dans les basses couches qu'au niveau 500 hPa (niveau ou la pression est divisée par deux) ou plus... Christian Pagé avait déjà fait une observation à ce sujet le 3 août 2009: Je me souviens de deux cas particuliers où la foudre était très visible pendant un temps prolongé mais avec le tonnerre absent. Le premier cas était un spectacle d'éclairs (sans tonnerre) pendant plus d'une heure, mais avec des intra-nuageux qui illuminait également au-dessus de ma position (en soirée après le coucher du soleil). C'était en Mauricie, fin des années 80. Je suppose que les vents en altitude et la structure thermique de l'atmosphère ne permettaient pas au son de se propager jusqu'au sol. Tout ça sans pluie. Par contre, après 1h environ ou même plus, un très gros orage est passé sur nous, très électrique. Le deuxième cas à Montréal (milieu-fin des années 1990?), où un spectacle nocturne d'éclairs (sans tonnerre audible) a été vu jusqu'à la frontière américaine selon la presse, pendant toute la soirée, avant que les orages n'éclatent au-dessus de Montréal. Dans les deux cas, il y avait un plafond nuageux très bas, sans pluie, bref un temps chaud et humide de soirée. Ce qui a été surprenant dans ces deux cas est: 1) La durée prolongée du phénomène; 2) Les intra-nuageux au-dessus de ma position sans tonnerre audible. D'autres ont déjà vu quelque chose de similaire ? En attendant, vague orageuse probablement marquée dans le grand sud pour cette soirée de lundi. Donc on aura le choix pour observer ce phénomène.
  7. Bonjour à tous, Juste pour rajouter le graphique des modèles déterministes, températures à 850 hPa et précipitations, pour la semaine à venir et pour Toulouse mais c'est suffisamment généralisable pour la région et au delà. Chute spectaculaire et rapide du mercure dans la journée du 31 août lors du passage orageux (transition de masses d'air); ça pourrait donner des orages violents ? A surveiller. La correspondance pluviométrique est tout aussi marquée en dessous entre les 31 août et 1er septembre. Les températures continuent de baisser par la suite sous l'influence d'advection d'origine arctique. 10° à 15° de perte en moyenne sur une semaine sous ce grand coup de balais. On notera sur ces graphiques un bel accord entre les modèles ainsi que l'intégration récente du modèle ARPEGE.
  8. Bonjour à tous, Atmosphère à nouveau assez pénible en parties sud de Midi Pyrénées et Languedoc Roussillon (future grande région) depuis quelques jours. Le flux de sud ouest, pourtant éloigné, déclenche le vent d'autan faisant suite au marin avec des entrées maritimes remarquables. Résultat, des nuits à 22° ou 23° au plus frais et des points de rosée à 20° soit 90 à 95% d'humidité relative comme ce matin à Toulouse ! Mais cette advection d'humidité en basses couches est confrontée à de l'air chaud en altitude lui donnant aucune chance d'évolution (stabilité). Ca devrait durer encore plusieurs jours, week end compris. Le front qui ondule des Açores à la Scandinavie est trop faible et trop éloigné. Quand on observe la situation actuelle (ci-dessous la nuit dernière à 00HTU) en altitude (300hPa) on constate que la situation n'a pas fortement évoluée depuis les prémices de canicule fin juin ou début juillet. Depuis des semaines, l'ensemble dépressionnaire scotché entre Groenland et Royaume Uni génère un jet permanent de sud ouest sur le nord ouest Européen et Français avec un été plus que médiocre et en dessous des normes. Plus au sud et au sud est, cette cuvette dépressionnaire a bien "lâché" quelques talwegs orageux mais sans conséquences notables notamment par rapport au manque d'eau. Trois vastes ilôts caniculaires encerclent encore une partie de l'émisphère nord en basses latitudes, l'ouest Maghrébin, le moyen Orient et l'Asie du nord ouest. Sur l'analyse, on devine facilement la tentative du dôme chaud toujours présente depuis le Maroc via l'Espagne jusqu'en Russie où les minimales atteignaient ce matin 27° à 6HTU !! Il faudra attendre jusqu'à mardi prochain (peut-être après quelques orages lundi ?), pour voir cette cuvette dépressionnaire nord Atlantique remplacée par un bel anticyclone nous faisant basculer dans un flux de nord ouest plus frais, plus respirable et plus conforme à la saison.
  9. Bonsor à tous, Petit clin d'oeil de Haute Cerdagne sous le sable caniculaire via la Catalogne depuis ce vendredi matin; a un point rarement vu puisque la visibilité n'éxcédait pas les 5 à 7 kms. Chaleur de plomb tout aussi rarement atteinte sur les hauteurs (env. 30° vers 1800 mètres). Quelques départ orageux se sont produits mais sans conviction; trop sec et trop d'air chaud en altitude. C'est le enième épisode caniculaire de la série dont les prémices ont commencé il y deux mois (voir posts ci-dessous). En juin, on devinait facilement que le scénario d'une majeure partie de l'été se mettait en place, la situation générale n'ayant pratiquement pas changé depuis plusieurs semaines. L'épisode actuel s'inscrit dans cette suite non stop de coups de chaud qui ont surtout affecté la motié sud est de pays, la partie nord ouest restant sous l'emprise Océanique. L'air chaud est toujours prédominant sur le Maghreb, le moyen et l'extreme Orient. Le 31 juillet, on a relevé 50° à Bagdad et 46° en Iran à Bandar Mahshahr avec un ressenti de 74° à cause de l'humidité du Golfe Persique. Sur la 1ère vue satellitaire de ce vendredi ap, midi, les remontées de sables vers la Catalogne sont particulièrement visibles entre l'est de l'Espagne et les Balares sans doute jusqu'à fortement y voiler la lumière solaire. Sur la 2ème vu, l'invasion de sable du sud Portugal à la Catalogne est un très bon traceur de la partie ouest du dôme caniculaire qui a encore surchauffé la vallée du Rhône à 38° ou 39° ce vendredi après midi. D'après les modèles, malgré le petit coup de chaud encore prévu vers les 11 ou 12 août, il semblerait que la menace caniculaire s'éloigne enfin du sud ouest Européen de manière plus franche et plus durable; à confirmer.
  10. Bonsoir à tous, Effectivement c'est une très bonne nouvelle; quand on voit tout ce qui est intégré dans AROME (Applications de la Recherche à l'Opérationnel à Méso-Echelle) maintenant à notre disposition, ça laisse rêveur... J'avais accès à des sorties d'AROME, notamment pour les précip et les champs d'humidité à 700 hPa quand j'étais en activité au SPC Garonne. Arpège en constante évolution depuis 20 ans ( qui alimente AROME si je me souviens bien avec ALADIN ?) est-il libre d'accès ? Si oui, que du bonheur ! Mais AROME n'était peut-être pas trop bien calé ce soir (run de 12HTU) en ce qui concerne les orages prévus en Catalogne Espagnole. Ils ont été en fait plus frontaliers vers le nord, entre Cerdagne, Andorre, Capcir et haute Ariège. Laurent, tu évoques à juste titre les Pyrénées centrales et Béarnaises pour ces orages qui nous tout autant bombardés ce soir à partir de 18 heures avec sans doute des dizaines de mm de pluie (sans grêle), des ravinements et une forte activité électrique. D'ailleurs les planeurs de Mont Louis La Llagone se sont régalés tout l'après midi sous les cunimbs en formation.
  11. Bonsoir à tous, Effectivement, la forte convection qui a démarré depuis les Pyrénées s'est fortement accélérée en soirée de samedi se transformant quasiment en MCS avant d'entamer une lente progression vers le nord est et Midi Pyrénées en évitant soigneusement l'ouest et le nord ouest Aquitain. Je n'ai pas d'éléments précis ici, notamment archivés et à micro échelle, pour la détermination fine de cette trajectoire plus active en partie est mais sur le Toulousain il paraît que ça n'a pas été très actif mis à part beaucoup de vent mais sur une courte durée. La surface tropo était assez élevée sur l'ouest et le sud ouest Européen durant cette journée de samedi (12000 à 13000 mètres) sans jet supérieur notable. En plus basses couches, je ne sais pas. (En Cerdagne, les cunimbs n'en finissaient plus de monter sans rencontrer de tropo sans doute assez haute). Plus globalement, ces orages étaient calqués sur la frontière entre l'air brûlant post caniculaire et le talweg Océanique avançant vers l'est. Celui-ci faisant rentrer, en flux de sud ouest, de l'air chaud et humide à thêta' élevés boosté lors de sa progression par des températures de surface en surchauffe continue depuis début juillet. Ces orages ont éclatés en zones les plus affectées en durée et en intensité par les températures caniculaires, ce n'est pas une coïncidence. L'est de cet axe orageux était encore sous l'emprise caniculaire, trop sec et trop chaud en altitude (Christian Pagé ne voyait-il pas les enclumes « s'évaporer » aux portes de la fournaise Toulousaine dernièrement ?). L'ouest de cet axe (dont la Dordogne?) étant peut être déjà dans le talweg et par conséquent éloigné de cette zone d'affrontement où il a dû se passer certainement beaucoup de choses. Les analyses font ressortir entre autres de nombreuses lignes de convergence et de cisaillements de vent notamment sur les pointages de surface d'où ces probables surventes relevées au sol. Pour la suite, un sursaut post caniculaire est attendu en première partie de semaine avant l'installation d'un flux plus Océanique donc « respirable » mais au prix d'une très forte incertitude dans les scénarios de prévision; la ceinture de canicule étant seulement « rétractée » en Espagne et encore bien présente sur tout le Magrheb et au delà. Dernier point important il me semble, et c'est la tiédeur de la Dordogne évoquée par Laurent V qui m'y a fait penser, la température de la Méditerranée est sous l'emprise caniculaire depuis 3 semaines. Ca pourrait nous valoir de sévères épisodes cévenols après l'été. Ci-dessous, le lien du reportage de Kéraunos sur ces orages; très intéressant et remarquable avec des photos magnifiques. Jean Louis http://www.keraunos.org/actualites/fil-infos/2015/juillet/suivi-orages-18-juillet-midi-pyrenees-aquitaine-auvergne-rhone-alpes-bourgogne-grele-fortes-pluies.html
  12. Bonjour aux Christian, Laurent(s) et à tout le monde, Sans constater un profond bouleversement synoptique, les éléments commencent à bouger dans le ciel du grand sud. Le talweg Atlantique grignotte l'air chaud par l'ouest en destabilisant l'atmosphère depuis le sud ouest (humidification en basses couches et advection plus fraîche en altitude au-dessus de surfaces chauffées à blanc depuis début juillet). Certaines officines météo évoquent une nouvelle poussée de forte chaleur la semaine prochaine ? A voir car même si la la ceinture caniculaire est encore bien présente, elle semble abandonner (temporairement?) le sud ouest Européen. Ici, en haute Cerdagne, les orages d'après midi sont revenus depuis 48 heures; hier vendredi en fin d'après midi c'était la grêle de taille modérée au dessous de cunimbs particulièrement hauts qui se sont vite aplatis en soirée. Aujourd'hui à 14Heures locales, ça "pompe" à nouveau. A suivre
  13. Bonjour à tous, De retour en haute Cerdagne depuis quelques jours, nous vivons ce 14 juillet sous les premiers signes de l'advection caniculaire via l'Espagne. Déjà ce matin de bonne heure le sable prenait possession de l'Horizon sud sud ouest. Il s'est épaissi au fil de cette journée et les tentatives instables demeurent vaines au dessus des crêtes (trop sec). Dans la cuvette Cerdane (1200 mètres) le mercure est monté à 32°/33° cet après midi ce qui est assez rare. Vers 1800 mètres on relève environ 30°, l'air chaud gagnant progressivement l'altitude par la bulle caniculaire qui maintenant ne quitte plus l'Espagne dont l'axe Malaga Madrid restait sous les 40° cet après midi. Cette bulle devrait gagner le grand sud dans les prochaines heures puis basculer assez rapidement vers l'est nord est. A priori ce n'est que sur son flanc ouest vers le week end que le flux, en sud ouest, serait peut-être propice à quelques orages ? Ce sera plus instable mais quid de lhumidité ? Peut-être Laurent V nous détaillera son point de vue par rapport à son dernier post ci-dessous. Une nouvelle poussée caniculaire se profile en tout cas pour le début de la semaine prochaine, à confirmer mais ce scénario qui se répète depuis début juillet semble être le thème de cet été 2015. S'il n'y a pas de changement radical de circulation, je crains fort pour le moisd'août ! En attendant, je vous propose le niveau de l'isotherme 0° cet après midi par ailleurs disponible sur le tableau de bord que C, Pagé met à notre disposition. Je l'utilise beaucoup, c'est global mais d'un rapide coup d'oeil, ces courbes horaires sont de très bons traceurs du relief thermique, donc de pas mal d'indications dans la distribution atmosphérique synoptique. On voit bien la hauteur thermique maximale à 4400 m entre Golfe du Lion, Sardaigne, Sicile; c'est pratiquement la trace du "dôme chaud" jusqu'à la tropopause mais ce n'est pas là dessous que la chaleur est la plus intense (sauf durant la nuit), c'est à l'ouest de cette bulle, sur l'Espagne, où les vents de sud s'organisent et "remontent" la fournaise.
  14. Bonsoir Laurent, bonsoir à tous, Effectivement ce vendredi a été à nouveau caractérisé par la chaleur à connotation caniculaire sur le MidiToulousain. Ce soir à 21 heures locales on relevait encore 30° à Toulouse, 33° à Montauban et 34° en partie nord de Midi Pyrénées. Mais dès l'instant ou Paris et les régions au nord de la Loire ne sont pas impactés, les médias y sont nettement moins sensibles ! Dans la fournaise Toulousaine cet après midi on mesurait une température de 34°, avec + 4° de point de rosée et 15% d'humidité relative !! C'est à peu près l'humidité moyenne du Sahara central (entre 5% et 20%). Le tout agrémenté d'un autan brûlant et évaporant tout sur son passage. A bien y regarder, cette menace caniculaire perdure et semble s'inscrire comme un des meilleurs scénarios de l'été. Ci dessous, GFS a encore intensifié et étendu ses zones caniculaires de (25° à 30° à 850 hPa soit 35° à 40° ou plus en surface) de l'extrême ouest Africain à l'ouest de la Chine. Le continent Africain est presque entièrement concerné de même qu'une majeure partie des USA. On voit bien que, après le 14 juillet, la canicule, aux portes des Pyrénées, nous menace plus que jamais depuis l'Espagne. Les orages envisagés seront à surveiller mais la masse d'air paraît bien sèche; sur massifs et ouest Aquitaine peut-être... Bien que cela reste à confirmer, « l'épée de Damocles » caniculaire semble à nouveau se balancer en sud Aquitaine et Midi Pyrénées. Ce pourrait être d'ailleurs la menace récurrente de tout l'été...
  15. Bonsoir à tous, Bien qu'une partie de Midi Pyrénées ne soit pas au plus fort de la canicule, tous les ingrédients étaient réunis aujourd'hui vendredi avec 35° de maximum, après 21° la nuit dernière, et 25% d'humidité relative avec un autan brûlant et desséchant tout sur son passage; sans compter le sable qui nous a envahi depuis plusieurs jours. Nous sommes en bordure ouest du dôme caniculaire et en flux de sud ouest en altitude, ce qui déclenche le vent d'autan mais ce n'est pas suffisant pour atténuer davantage le coup de chaud. La coupe ensembliste GFS pour Toulouse confirme que ce n'est pas encore fini, prochain pic dimanche, un peu moins haut, et un ultime pic de chaleur assez marqué vers lundi 6 juillet (>35° ?). Rafraîchissement relatif mardi 7 et surtout mercredi 8 mais il y a forte dispersion dans les scénarios, il faudra un peu attendre... Quelques modèles faisant même remonter une nouvelle pointe caniculaire lors du w. end suivant ? Ca se pourrait bien vu la répartition nord émisphérique des températures à 500 hPa au dessous du 40ème parallèle. On est sidéré par la ceinture caniculaire (> 25° à 850 hPa en rose fluo) maintenant bien en place sur des milliers de kilomètres du Maroc à l'est de l'Asie, sans doute pour un bout de temps. Au moindre appel de sud, par une goutte froide par exemple, on devine facilement que nous serons très « vulnérables » vu la réserve. Laurent V, qu'en penses-tu ?
  16. Bonjour Laurent, bonjour à tous, D'abord Laurent toutes mes excuses pour ton message que je viens de découvrir Je t'appelle dès que possible. Je viens de lire très attentivement ton post; c'est toujours un plaisir ! Merci de prendre un peu de ton temps de prévisionniste. Je ne vois pas grand chose à rajouter à ton texte. Quelques tentatives orageuses sont possibles en effet sur l'extrême flanc ouest et sud ouest de l'Aquitaine mais en M. Pyrénées, nous sommes déjà sous le dôme chaud et sec, beaucoup trop sec pour l'orage. A 14 heures nous n'avions que 26% d'humidité relative pour 12° de pont de rosée, dérisoire ! L'autant devient brûlant et desséchant. Qui plus est, le sable arrive en altitude ! Manquait plus que celui-là. C'est un très bon traceur de de la présence et de l'origine de la masse d'air mais il rend les nuits étouffantes en atténuant fortement le refroidissement. Cette vague de chaleur va fluctuer en effet d'ici au prochain w. end et même si elle s'atténue, elle pourrait s'installer durablement sur le nord Africain, prête à remonter dans le moindre flux méridien de sud durant l'été. On avait un peu connu ça en 2003; les premières bouffées caniculaires étaient montées en mai et surtout en juin avec 37° 5 à Toulouse le 20 et 21° de minimum la nuit précédente; 38°2 le 21juin ! Juillet aussi avec 38°5 le 13. Août avait été terrible avec les 40° dépassés à plusieurs reprises, Mais la configuration actuelle n'est pas tout à fait celle de 2003; le dôme caniculaire était nettement plus étendu, sans flux de proximité et sans minimum Atlantique. Pour l'interview de Joël, il dit à un moment donné: On peut s'apercevoir qu'il y a un changement de la circulation atmosphérique. Ce changement est global et se traduit par un réchauffement de la planète. Cela entraîne sur nos régions, un bouleversement de la circulation des systèmes perturbés. Ca ne peut pas être mieux dit. On commence de s'apercevoir en effet que le réchauffement constaté pourrait être une cause du changement de la circulation générale et non l'inverse; le débat est ouvert... Pour terminer, la modifi de la circulation thermohaline que tu évoques est en effet une préoccupation. Notamment et entre autres en ce qui concerne le routage du Gulf Stream, A bientôt Laurent pour la suite du topic.
  17. Bonsoir Christian, bonsoir à tous, Entièrement raison Christian, l'autan de nuit est un "anti fraîcheur". Ceci dit, et s'il n'est pas trop dynamique, il ralentit souvent ou s'arrête même à la tombée de la nuit favorisant à nouveau le rayonnement (refroidissement) depuis le sol. Une autre ennemie du rafraîchissement nocturne est la couverture nuageuse, même fine et à haute altitude elle bloque le rayonnement vers le haut. Un autre problème vient des nuits les plus courtes en ce moment et d'un sol chauffé à blanc. La grande quantité de chaleur accumulée est longue à se dissiper sur un laps de temps très court. Ce soir petite évolution à la baisse pour la durée de cette vague de chaleur qui pourrait ne pas dépasser le w. end ? A voir.
  18. Bonsoir aux deux Laurents et aux lecteurs, Effectivement, ce soir il y a peu d'évolution et.... peu d'espoir. Nous rentrons dans une phase caniculaire pouvant durer une dizaine de jours ou plus. Le seul bémol viendrait de la fluctuation de cette poussée chaude notamment sur sa partie ouest qui laisserait rentrer un peu d'humidité mais elle rencontrera un air trop sec et chaud en altitude. Sur la coupe de Bordeaux, par exemple, on voit bien en moyenne tropo une advection froide passagère du 2 au 3 mais l'humidité reste très faible. On devine cette fluctuation caniculaire sur les coupes GFS Bordelaise et Toulousaine ci-dessous et surtout on voit la levée rapide des vents de sud ouest et de l'autan en basses couches à Toulouse ce qui devrait adoucir légèrement par brassage en surface mais c'est relatif, l'autan dans sa zone sera plus que tiède ! Rien de plus mauvais en effet qu'une canicule « immobile » sans aucun vent comme en 2003. Sur le 2 coupes, il est évident qu'il n'y a pas de réel changement jusqu'en fin d'échéance; la masse d'air reste sèche et chaude en altitude. Cette fournaise qui se fera légèrement bousculer sur son coté ouest ne ferait que vaciller et s'incliner légèrement vers le nord est en maintenant et même renforçant sa présence sur le grand sud ouest après les 5 ou 6 juillet mais les modèles divergent beaucoup et ça reste à préciser. Bref on suivra en « live » cette situation qui peut encore évoluer dans un sens comme dans l'autre. Pour terminer, ci-dessous, le lien d'une interview de Joël Collado par la dépêche du Midi au sujet de cette canicule. Il revient notamment sur les causes, notamment le changement de circulation atmosphérique (réchauffement) favorisant des circulation méridiennes (par l'intermédiaire de gouttes froides) au détriment des circulations de perturbations d'ouest en est. Pour en avoir discuté plusieurs fois avec Joël, je suis entièrement d'accord avec lui. http://www.ladepeche.fr/article/2015/06/28/2133816-canicule-presente-est-presque-sosie-celle-2003-2003.html
  19. Bonsoir Laurent, Ah ça, c'est une très bonne surprise de te retrouver ! Merci en tout cas d'intervenir car je me sent souvent bien seul sur le forum. Tu ne seras pas épargné par la chaleur, Aquitaine et Midi Pyrénées seront les premiers servis depuis l'Espagne. Dans les 35° à 37° en vallée de Garonne inférieure et plaines d'Aquitaine et sans doute plus dans les "cuvettes" ou agglomérations. Mais la fournaise est une chose et l'ionisation positive de l'air en est une autre, tout aussi mauvaise, voire plus. C'est pourtant ce que nous prépare cette langue caniculaire qui amène avec elle des suites de vents chauds du désert. Les Israéliens connaissent les inconvénients de ces vents brûlants chargés positivement tels que le Sharav ou le Khamsin avec angoisses, opressions, sensations de malaise et de fatigue... Comme tu le suggères, en fin de semaine prochaine, le seul bémol pourrait venir d'une levée de vents de sud ouest depuis les cotes Aquitaines (déclanchement de l'autan à Toulouse) pouvant d'abord brasser les basses couches puis avec espoir d'orages si humidification et si plus frais en altitude ? Ca voudrait dire le décalage de ce dôme brûlant vers l'est ou le nord est ? Pas encore bien défini ce soir Pas chance pour le Carlite, j'ai quitté la haute Cerdagne hier pour n'y remonter que le 10 juillet, donc je suivrai (hélas) la canicule en live depuis la plaine Toulousaine. Toutes mes amitiés Laurent (n'hésite surtout pas à intervenir). Bonsoir à tous
  20. Bonsoir à tous, Ce n'est plus un secret, la semaine prochaine il va faire chaud, très chaud avec les critères de canicule sans doute atteints. C'est un classique caniculaire issu du nord Africain où il faisait déjà de 45° à 50° (désert Algérien) ce mercredi après midi et il sera bien difficile d'y passer au travers. Le dôme chaud viendra par le sud en début de semaine et de manière assez méridienne; autrement dit il ne faut pas compter sur le « joker » d'un éventuel flux de sud ouest plus tempéré. C'est du caniculaire continental de bonne facture bien boosté par le talweg qui descend vers le sud sur le 20ème méridien ouest, Sur la carte ci-dessous, le sud ouest sera un des premier concerné avec 24° ou plus à 850 hPa mercredi c'est à dire au moins 33° à 35° en surface, sous abri, et peut être plus si absence totale de vent; ce qui pourrait bien arriver vu le calme en basses couches sur les modèles ! Pas question d'orages dans cet air brulant, chaud en altitude et hyper sec. On va souffrir... Cette langue chaude paraît tenace pour la semaine; bien que peu mobile, elle basculerait vers le nord est et nous ferait passer en vent d'autan à partir du tout début juillet ? C'est à préciser. La canicule (remontée d'air chaud du Mexique) atteint aussi fortement le sud ouest des USA, la Californie, le Névada, l'Arizona, le Texas proche des 50°.
  21. Bonjour à tous, Nous sommes au bord d'une alerte canicule (critères : mini >20° et maxi >33° pendant au moins 3 jours et 3 nuits). La 500 hPa ci-dessous indique son origine. Au sud est de l'Algérie et en Lybie on voit bien la zone surchauffée dont une partie s'advecte par le Maroc et l'Espagne et alimentant le dôme anticyclonique chaud d'altitude sur la France et le sud ouest Européen. Les vents y sont faibles à nuls et, peut être plus que la canicule, on devrait évoquer les forts risques de production d'ozone en basses couches à proximité et autour des zones urbaines. Heureusement que cette langue chaude n'arrive pas directement par le sud; elle prend une origine sud ouest qui l'amortira quelque peu. Ce dôme de chaleur d'origine dynamique en altitude et thermique en surface (rayonnement solaire) laisse peu ou pas de place aux orages pour le moment. Malgré des MUCAPE par endroits élevés et de l'ordre de 3000 J/Kg sur les reliefs, l'humidité nécessaire à de nombreux orages fait encore défaut. A titre d'exemple à Toulouse à 16 heures on relève une température de 34° et 10° de point de rosée ce qui en valeur absolue donne une humidité extrêmement faible de 20 à 23 % en humidité relative ! Ainsi et en plaine si nous avons bien l'énergie thermique au départ du sol, nous n'avons pas encore l'effet thermo dynamique de la transformation d'une particule trop sèche dans son soulèvement : (processus de condensation donc de libération de chaleur et accentuation de l'instabilité). Sur les reliefs, il en va autrement entre l'orographie et les brises de pente qui propulsent les particules à plus haute altitude dans de l'air plus froid, la formation orageuse peut-être localement atteinte, Sur cette carte on voit bien la tentative de forçage qui se prépare depuis l'ouest de l'Irlande, elle emmènera un peu plus de fraîcheur et d'humidité qui déclencheront une certaine instabilité au contact et au dessus d'un sol surchauffé. Cette instabilité devrait affecter d'abord l'arc Atlantique Français par le nord ouest et gagner vers l'intérieur mais le dôme chaud limitera nettement cette évolution, d'autant qu'il paraît résister plusieurs jours encore même s'il est temporairement « coupé » (Cut off hight) de son alimentation nord Africaine.
  22. Bonjour à tous, Merci Christian pour ce petit rappel du CAPE; ça a du être violent car il m'a semblé avoir vu une vidéo de tornade ? Ci-dessous j'ai retrouvé un petit schéma de RS que j'avais fait dans le cadre d'une formation de prévisionnistes quand j'étais en activité, je l'ai complétée en partie. J'espère que Laurent y trouvera sa ou ses réponses. Il s'agit d'illustrer très sommairement la redistribution de la limite stratosphère/troposphère dans le cas d'air chaud en altitude (à gauche) et dans le cas d'anomalie de tropo avec invasion stratosphérique (à droite). Le deuxième succédant au premier dans beaucoup de cas, comme durant la semaine dernière (post ci-dessus). Remarque au niveau des RS, les flêches bleues n'indiquent aucune direction mais seulement un niveau; sur le RS de droite la flèche est plus foncée pour matérialiser un jet plus rapide De même seule la coube d'état (rouge) est représentée (thermomètre air sec); pour bien faire il aurait fallu la courbe des Têta' w ou du thermomètre mouillé au moins mais bon, c'est très schématique et puis c'est du boulot !. Donc RS de gauche à proximité d'un « dôme chaud » avec sa tropo élevée et froide, De type caniculaire et très sec, donc à CAPE faible; la chaleur parfois forte au sol peut soulever les particules mais en absence d'air froid et surtout d'humidité, il n'y a pas de déclenchement instable par manque d'énergie potentielle. Les jets d'altitude tracent assez bien le contour de ces hauts geopotentiels lorsqu'ils sont importants (fortes épaisseurs). Ils sont toujours plus bas que les hauteurs de tropos maximales Le rayon des courbures à l'horizontale (tracé de jet) est généralement important. RS de droite en anomalie de tropo ou à proximité. L'intrusion d'air stratosphérique froid est sec a modifé la surface de la limite supérieure troposphérique située maintenant 7100 mètres d'altitude avec un refroidissement à ce niveau. Les jets sont plus dynamiques que précédemment, leurs rayons de courbure à l'horizontale sont faibles, notamment en fond de Talweg. Ils sont toujours plus hauts que les hauteurs de tropo minimales Sous la nouvelle tropo, la courbe d'état s'infléchit vers la gauche, le gradient de température augmente, tout soulèvement sera favorisé etc... Du fait de l'abaissement de la limite d'inversion, la courbe d'état « stratosphérique », toujours très stable s'est décalée vers la droite avec hausse de température. Ainsi au niveau 200 hPa (env. 12000 mètres) la température est passée de -60° à -40°. Il arrive même que la courbe s'incline encore plus à droite avec une hausse encore plus marquée avec l'altitude. Certaines cartes de températures niveau 200 hPa et plus rarement 150 hPa ou 100 hPa dessinent ces affaissement de tropo matérialisées par ces températures anormalement élevées. J'essaierai de trouver un de ces (rares) documents.
  23. Bonjour à tous, Je viens d'échanger quelques infos avec Laurent du Gers sur la situation intéressante, il me semble, de ces derniers jours. N'ayant toujours aucun "retour" sur ce forum je mets toutefois en post le premier texte et les documents que j'ai envoyé à Laurent en début de semaine au cas ou ce monologue pourrait attirer la curiosité d'un lecteur... Texte: Un petit mail juste pour évoquer cette poussée chaude sub saharienne que nous venons de connaître et le changement radical qui se prépare. Du sable aujourd'hui, beaucoup de sable et une ambiance tropicale que je n'aime pas beaucoup car d'origine bel et bien caniculaire. Sur la TEMSI ci dessous, de ce jour, les 2 jets d'ouest sur la France et de nord au fond de la botte Italienne délimitent assez bien cette bulle chaude à tropo élevée vers 12000 à 13000 mètres. Le temps nuageux d'aujourd'hui (festonnage sur la TEMSI) venait de l'advection Océanique prise dans le flux de sud ouest à ouest en bordure de cette « bulle ». Donc un peu d'humidité certes mais on ne risquait pas grand chose du fait du faible gradient thermique vertical dans ce genre de situation à stabilisation par le haut. Toujours sur la TEMSI La suite est visible par ce talweg étroit et virulent qui déboule depuis le Groenland. La tropo y est pointée à 7500 mètres, ça change ! Il va détacher une goutte froide qui traversera une bonne partie du pays dans les 48 à 72 heures. Sur la 500 hPa en couleurs on voit bien le déboulé du talweg issu des bas géopotentiels (ces cartes sont extraordinaires). La superposition des épaisseurs 1000/500 hPa, de l'altitude du géopotentiel 500 et de la pression en surface en blanc permet d'affiner les forçages.Ainsi tu peux voir le forçage chaud de sud sud ouest à l'avant de L 989 à droite de Terre Neuve et le forçage froid en fond de notre talweg à l'arrière immédiat de L 995 à l'Ouest de l'Irlande. Plus au sud, les épaisseurs les plus « dilatées » donc les plus représentatives de l'air chaud se situent vers le Maroc. Au passage, on remarquera toujours le vortex polaire de plus en plus récurant vers le Labrador, duquel est d'ailleurs issu notre talweg ! Enfin pour terminer, le canal vapeur d'eau, encore de ce jour, on voit bien la large bande nuageuse qui remonte des Canaries aux Alpes en bordure nord du massifcaniculaire nettement plus sec. Et surtout, on remarque notre descente de talweg Océanique avec son air particulièrement sec à cause de l'intrusion stratosphérique bien caractéristique (effondrement de tropo). Contrairement à la bulle chaude, cet air froid en altitude déclenchera l'instabilité. Pour finir, tu remarqueras la vapeur d'eau ammenée par ce fameux petit forçage à l'est de Terre Neuve. Les cartes couleur et vapeur d'eau sont issues du site: http://www.jomoc.net/FWOC/NE_Atlantic/matrix.html Hors mail initial je rajoute le petit tableau des températures maximales enregistrée à proximité de l'épicentre de cette poussée caniculaire qui, en juillet ou en août, nous aurait valu des 38° à 40° ou plus dans le sud ouest. Ces vents de sud en altitude et venus du Sahel ont accentué la chaleur au passage des reliefs (Marocains, Espagnols, Français...) On a relevé près de 25° en haute Cerdagne à 1800 mètres sous quelques lenticulaires ensablés; 24 heures après (hier vendredi) il y avait la neige.
  24. Jean-Louis

    Cut off low

    Bonjour à tous, Cliché de lenticulaires hier vendredi après midi en haute Cerdagne direction sud à sud est. Chaque sommet alentours avait les siens. De gauche à droite le cirque du Cambre d'Aze, le pic d'Eine, le Puig de Finestrelle, le Puigmal de Segre, le Puigmal d'Err etc... des sommets de 2700 à 2900 mètres tous coiffés d'altocumulus plus ou moins en pile d'assiettes; il y en avait autant derrière la prise de vue coté Ariège. Ce n'était pas d'origine thermique mais dynamique; il s'agissait probablement de l'extrémité du front chaud contournant l'anticyclone Océanique en flux de nord ouest. Le front chaud amène de l'air humide plutôt laminaire en haute altitude parfois obligé de se condenser au voisinage des sommets encore enneigés et froids (soulèvement brusque par vent rapide) ou au dessus. Dans son ouvrage «La Météo de Montagne », Jean Jacques Thillet (Météorologiste Alpin hors pair) explique très bien ce phénomène. Il indique que ces apparitions de coiffes en flux dynamique manifestent l'arrivée d'une couche d'air plus humide et chaud à l'étage moyen. Pour lui, la généralisation, voire l'épaississement de ces coiffes accompagnées antérieurement de cirrus ou de cirro stratus (nuages de front chaud) et la descente progressive des masses nuageuses ne présagent rien de bon en montagne et indiquent une dégradation certaine dans les toutes prochaines heures. Et bien ce scénario s'est exactement produit comme il le décrit, puisque dès le début de soirée et de manière irrégulière toute la nuit, nous avons eu la pluie dans la douceur, même à 1800 mètres.
  25. Jean-Louis

    Cut off low

    Bonsoir Laurent, bonsoir à tous, Pour ce qui était de la neige possible ici (haute Cerdagne) j'évoquais la bascule au nord dans le talweg à l'arrière de la goutte froide qui a filé de l'Espagne à la Méditerranée. Le flux plutôt mou était sud sud est lundi ou mardi dernier à l'avant de la GF, puis il est passé au nord hier mercredi derrière la GF, boosté par la poussée de la dorsale Océanique; un classique. Résultat, pas de neige ici et une belle "filiale" de tramontane glaciale dégageant le ciel virant au bleu magnifique par foëhn de nord ouest avec juste un peu de « roufaque » (tourbillons neigeux décollés des crêtes par le vent et pouvant reprécipiter assez loin le long des pentes). Quant aux effets de foëhn que tu évoques, ils peuvent être générés en flux de sud est à sud par dessus les reliefs sud de la cuvette Cerdane et en flux de nord nord ouest depuis la haute Ariège par dessus les barres du Puymorens et du massif du Carlit. Mais le climat Cerdan est assez complexe compte tenu des configurations géographiques, des dénivelés importants, des influences continentales Espagnoles, Françaises et de la méditerranée toute proche.
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