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Tout ce qui a été posté par Jean-Louis
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Confirmation du coup de noroît par METEO FRANCE qui voit le mercure vers 21° de maximum à partir de dimanche sur dep. 31. Si vous voulez en savoir un peu plus sur ce petit coup d'hiver et notamment sur le fameux "G.A" je vous conseille les considérations de G. Plaut sur le site suivant http://www.inln.cnrs.fr/~plaut/meteo.html. Cela sera t il suffisant pour extirper notre Pilou de sa léthargie estivale sinon printannière ?....
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Bonjour à tous 25mm au pluvio du nord Toulousain vendredi soir sous l’orage. La goutte froide actuellement isolée en Méditerranée ( -20° ce matin à 500 hPa entre Baléares et Catalogne) n’est pas faite pour durer. Dans les jours à venir de bas géopotentiels vont descendre plein nord en longeant le méridien 0°. Ils devraient toutefois se « limiter » à la moitié nord de la France. Le « coup de fusil » devrait partir de l’Océan Arctique du coté de la mer de Barents au dessus de la Scandinavie. C’est dire l’origine de la masse d’air ! La détonation sera atténuée sur notre région mais elle se fera entendre par de températures au dessous des normales. Le temps devrait cependant rester sec. Du temps froid et perturbé devrait par contre affecter une bonne partie de l’Europe du nord et du nord ouest. Les prévis de température à 1500 m frôleraient les 0° pour le week end prochain du côté du Royaume Uni. Il s'agit en fait d'une situation froide propre à réactiver les forums météo en période hivernale... De quoi rafraîchir un peu plus les Anglais après la douche froide du match de foot de dimanche soir… :P
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Bonjour à tous Déjà une bonne ligne de grains ce matin en déplacement sud ouest à est nord est de la Bretagne au nord Pas de Calais. Pour l'instant c'est là que ça se joue, dans cette zone barocline la plus contrastée. Les RS de l'ouest sont d'ailleurs quasi saturés ou proches de la saturation sur une grande hauteur. Ces RS marquent de l'air froid en trés haute altitude sans inversion notable; ça sent l'instabilité. Cette frontogénèse orageuse progressera en journée vers l'est nord est sur des sols surchauffés "à point". Les cartes de navigation aérienne dessinent ce front axé ce soir 18H00 TU du Bordelais à la Lorraine sans la présence de jet d'altitude. Ces mêmes cartes matérialisent en temps significatif la présence de cumulonimbus sur notre région avec une tropopause à 12000 mètres donc assez haute. Nous serions toutefois en partie extrème sud de cette frontogénèse qui pourrait donner quelques départs convectifs interessants sur notre région. Mais ce matin l'humidité Toulousaine est aussi pauvre qu'hier au même moment Ta 25° Td 12° u = 44% pression 1022 hPa et le vent au 150° (autan blanc). Pour l'instant c'est un peu "lèger". A suivre...
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Bonjour Christian et un gros merci pour ce véritable cours. Merci aussi à Laurent. Je connaissais l'existence du Fawbush Miller mais je n'avais jamais vu d'abaque de dimensionnement de "hailstone ". Grace à vous deux, on sait "comment ça marche" comme disait un certain chroniquer TV. A mettre en pratique sans modération. Des questions risquent de suivre... JL
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Bonsoir à tous J'embraye sur les idées de Laurent au sujet du 19 juin. Beau sujet la dynamique de la haute atmosphère mais difficile peut-être dans le cadre de cette visite ? Dans un autre ordre d'idées, et puisque nous allons visiter les prévisionnistes, le thème de la prévision au niveau du CDM ou du SCEM me paraît également interessant. Du genre: Les outils de prévisions, les méthodes, la journée d'un prévisionniste avec possibilité de les rencontrer etc... Ce n'est qu'une suggestion. Sinon quelques départs convectifs sur les Pyrénées ce soir. Ca sent l'été.
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Bonjour à tous Sur son site, METEO FRANCE met à notre disposition les cartes météo en surface de ce mardi 6 juin 1944. Une carte allemande et l'autre anglaise entre 8H et 9H. Ces cartes à peu prés similaires confirment pour cette période une succession de dépressions assez actives au nord du 50ème parallèle en régime Océanique. Anticyclone sur les Açores dont les dorsales temporaires et mobiles viennent s'intercaller entre les passage peturbés qui affectent plutôt le nord ouest de l'Europe. Au matin du 6 juin une dépression à 995 hPa est centrée au nord de l'Ecosse. Sur l'Angleterre, elle génère à l'arrière un rapide flux de nord ouest. Ce flux diverge en se calmant au niveau de la manche et des cotes Normandes. Les pointages font toutefois ressortir des vents d'ouest nord ouest de 20 à 30 knts de la pointe Bretagne au nord Cotentin. Le frond froit associé est passé la veille. On peut quasiment le tracer sur la carte allemande nettement plus riche en pointages. Dans le film "Le jour le plus long" il correspond sans doute à la pluie que subirent les GI's dans la nuit du dimanche 4 au lundi 5 et le lundi 5 sur les navires de débarquement. On comprend aisément que le débarquement prévu le 5 juin ait été décalé de 24 heures. Nette amélioration donc en ce 6 juin au matin. Ces pointages font d'ailleurs ressortir un ciel clair "d'avant traîne" en Manche mais la forte houle ainsi que les vents de 35 à 55 km/h posent de sérieux problèmes de pointage balistique au niveau des 700 navires qui pilonnent les forteresses de plage, mais aussi au niveau des accostages et des dérives par rapport aux lieux de débarquement prévus. Sommes toutes le météorologiste anglais J.M Stagg ne s'en sort pas trop mal mais quelle responsabilité ! Pour ceux que cela interesse sur le site de Top Karten dans la section "Kartenarchive" vous pouvez avoir accés aux cartes quotidiennes des champs de pression en surface Atlantique nord et Europe de l'ouest pour toute cette période. .
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Bonjour à tous. Au moment du 60 ème anniversaire du débarquement allié je vous propose quelques considérations météo avant et et durant le 6 juin 1944. C'est un peu long. Essayez de recopier sur un fichier Word si vous pouvez... LA METEO DE LEPOQUE : Les services météorologiques disposaient dobservations sur terre et en mer. Ces observations permettaient de tracer des cartes danalyse en surface sur lEurope de louest et lAtlantique. Grâce à des règles dextrapolation empiriques on obtenait des cartes de prévis en surface. Plusieurs méthodes étaient utilisées dont les prévisions à partir de situations analogues ainsi que des prévisions à partir de cartes daltitude (assez rares) ; technique récente utilisée par le Norvégien S. Petterssen arrivé depuis peu en Grande Bretagne. LA GUERRE DES OBSERVATIONS : Top secret à lépoque sur ces observations météo qui circulent pat télégraphie ou par radio mais elles sont codées dans tous les cas. Les météorologistes Allemands disposent dun réseau assez dense sur lEurope occupée, de la Norvège à la Grèce, de la France à la Russie mais aussi des observations des pays neutres, Espagne, Portugal, Maroc Espagnol, Canaries, Madère, Açores etc Les Allemands disposaient également de sous marins dobservation sur lAtlantique ainsi que davions de reconnaissance et même de stations automatiques. En juillet 1981, des gardes côtes ont retrouvé au Labrador une station automatique implantée en 1943 par léquipage dun sous marin Côté allié les météorologistes disposaient des observations des îles Britanniques, dAmérique du nord, dEspagne, du Portugal, des Açores, du Nord de lAtlantique, du Groënland, de lIsande etc plus bien évidemment celles des navires sur lAtlantique. Londres recevait également des observations sur les territoires occupés par les Allemands transmises par des emetteurs clandestins. ROLE PRIMORDIAL DE LA METEOROLOGIE : Le rôle de la météorologie a été particulièrement déterminant pour cette fantastique opération. La préparation météo a été parfaitement intégrée dans la préparation militaire. En fait dès que l'opération "OVERLORD" a été envisagée en 1942, il a été tout de suite question de conditions météorologiques comme déclancheur de l'opération. "NOTRE SORT EST ENTRE LES MAINS DES METEOROLOGISTES". Cette citation a été formulée par le général Eisenhower dans un interwiew pour le New York Hérald Tribune et le Washington Post. Le général en chef avait même renforcé en spécialistes météos le SHAEF (Suprême Headquarters of the Allied Expeditionary Force). Dès 1942 des études climatologiques sont entreprises pour "optimiser" le meilleur endroit et le meilleur moment pour le débarquement. Déjà à cette époque les services météo terrestre maritimes et aériens coexistaient. De l'automne 1942 à juin 1944 plusieurs rapports se sont succédés pour les conditions météo notamment au dessus de la Manche et sur les cotes Francaises pour la période de juillet à décembre puis de janvier à juin et enfin de mai à juin en fin de préparation. La conclusion de ces rapports aboutissait au débarquement prévu du 29 mai au 5 juin ou du 17 au 21 juin sur les plages de Normandie. PARAMETRES METEO IMPOSES PAR LES BESOINS OPERATIONNELS: Pour l'aviation, pas de brouillard, pas de ciel couvert par des nuages trés bas. Pour la marine, pas de vent supérieur à 3 degrés Beaufort et au moins trois milles nautiques de visibilité. Pour les parachutages, pas plus de 6/10 ème de ciel couvert, base des nuages supérieure à 900 mètres, moins de 20 noeuds de vent en basses couches, rafales inférieures à 30 noeuds au sol. En fait les choses s'accélèrent et se précisent en février 1944. Des briefings météo deviennent réguliers, 2 à 3 fois par semaine entre les trois services météo cités. Leur but est de mettre au point une méthode commune de prévisions à 48 heures (plusieurs méthodes existaient à l'époque). 15 FEVRIER 1944 : A compter du 15 avril 1944, le rythme des briefings s'accélère. Un point sur la situation météo et l'évolution est fait de 2 à 3 fois par jour en présence du général Eisenhower. A la mi-mai, il est prévu que le débarquement ne pourra pas avoir lieu avant la fin du mois pour des raisons matérielles (la marine nest pas prête). 17 MAI 1944: Eisenhower fixe le jour J au 5 juin. En fait plusieurs conditions sont réunies les 5 et 6 juin : Laube précédée dune nuit de plaine lune (parachutages) ainsi que la mi-marrée (compromis entre marée haute attendue par les Allemands et marée basse suicidaire). FIN MAI 1944 : Un poste météorologique avancé est créé à Porsmouth en Angleterre en liaison avec lUS air force et le Met Office ( Météo officielle en Angleterre). M. Stagg en est le principal responsable. Après une période de beau temps fin mai, les conditions changent et évoluent brusquement vers un régime perturbé douest. LUNDI 29 MAI 1944 : Eisenhower est informé quaprès quelques jours de beau temps, il faut sattendre à une aggravation temporaire le vendredi ou le samedi, pouvant durer jusquau 5 ou 6 juin ! MARDI 30 MAI : Les hautes pressions se renforcent sur lIslande. Si cela continue, elles forceront les dépressions à passer sur les îles Britanniques. Nul ne sait à quel moment le mauvais temps, les nuages bas associés et le vent atteidront la Manche ; vendredi soir ? Samedi ? Dimanche ? MERCREDI 31 MAI : Les trois centres de prévision maintiennent ce point de vue pour la conférence du matin mais le soir, quelques divergences (déjà !) apparaissent JEUDI 1er JUIN 1944 : Les divergences météo persistent pour la période du vendredi 2 au lundi 5 juin. Mais les préparatifs dOverlord se terminent. La « machine » doit entrer en action le vendredi 2. Les navires basés en Ecosse et en nord Irlande doivent appareiller très prochainement. Le samedi 3, de nombreuses forces dassaut devront embarquer sur les péniches de débarquement en vue datteindre les côtes françaises le lundi 5. VENDREDI 2 JUIN 1944 : La situation météo est assez complexe. Une succession de dépressions nombreuses et assez creuses circule au nord de lAtlantique au dessus du 50ème parallèle. Les cartes synoptiques indiquent en effet une situation des plus défavorables pou un mois de juin. Au brieffing du matin, Stagg présente lévolution des prochains jours à Eisenhower : « Nuages bas abondants, vents de sud ouest à ouest frais puis fort surtout en fin de cette période de 5 jours ». Au brieffing de 20 heures, Stagg précise à Eisenhower que la menace se précise : « Jusquà mardi ou mercredi, la couverture nuageuse devrait être importante avec un vent douest de 4 à 5 beaufort ». Les questions deviennent pressantes pour le mercredi 6 et le jeudi 7. Stagg répond : « Si je répondais à cela, Sir, je serai un devin, ne me comportant pas comme votre conseiller météorologique ! ». Stagg précise que le degré de confiance pour la fin de léchéance est bas mais quà son avis, mardi 6 et mercredi 7 seraient plutôt mauvais que dimanche 4 et lundi 5 Après cette dernière réunion, lopération OVERLORD est mise en route. SAMEDI 3 JUIN 1944 : Vers 5 heures du matin on remarque bel et bien trois dépressions assez vigoureuses sur le nord Atlantique. Le vent atteint force 6 sur ouest Irlande ; la pression baisse rapidement. Stagg en informe Eisenhower immédiatement : « Tout donne à penser quà partir du dimanche 4 juin les vents seront de sud ouest à ouest force 4 à 5 peut-être 6 coté rive Anglaise et de force 3 à 4 coté français (Normandie) en fraîchissement continu jusquau mercredi 7 juin, date prévue pour le passage du front froid principal ». Eisenhower décide finalement dattendre le lendemain dimanche pour prendre la décision finale Ci dessous la carte du samedi 3 juin. On remarque en effet un bon flux zonal assez actif au nord du 50ème parallèle. La dorsale n'est pas suffisante sur les côtes de Normandie à la merci de ces dépressions. La zone noire est en rouge sur les documents originaux. Elle servait à repérer le lieu des opérations. http://perso.wanadoo.fr/donut78/meteo/3juin44.jpg DIMANCHE 4 JUIN 1944 AU MATIN : Le front froid semple arriver plus vite que prévu. A 4H15 J.M Stagg signale effectivement que le front froid pourrait traverser la zonede 24 à 36 heures plus tôt avec aggravation de la situation jusquà ce passage. En Manche les dernières prévisions donnent finalement un ciel couvert avec moins de 150 mètres de plafond par moments et un vent douest sud ouest de force 4 à 5 voire temporairement 6. Pas bon du tout ! Eisenhower décide alors de retarder lopération de 24 heures et darrêter les forces navales déjà en mouvement. DIMANCHE 4 JUIN 1944 AU SOIR : Il devint évident que le front froid passerait dans la nuit du 4 au 5 juin ou tôt le lundi 5 juin. J.M Stagg expliqua que derrière le front, lamélioration arriverait le 5 dans laprès midi : Plafonds rarement en-dessous de 500 à 600 mètres (demi couvert) ; vents plus faibles jusquau vendredi force 4 à 5 en côtes sud Angleterre et 3 à 4 sur les côtes Françaises. Eisenhower décide de mettre en route les opérations. LUNDI 5 JUIN 1944 : Le front froid passe dans les premières heures. Avec le passage frontal, la houle battant les côtes Françaises, un débarquement aurait été impossible ce matin là. A 4H15 après un ultime briefing météo la décision définitive et irrévocable est prise : JOUR J LE 6 JUIN A 6H30. La carte ci-dessous pour lundi 5 confirme bien les hésitations de j.M Stagg. Les dorsales sont faibles et trop mobiles. Le risque persiste pour les plages. On voit bien que le front a pris de l'avance. A l'arrière pour le 6 juin une traîne modérée a du s'organiser avec houle et vent se renforçant d'ouest à nord ouest et gênant quelque peu le débarquement. http://perso.wanadoo.fr/donut78/meteo/5juin44.jpg PREVISION POUR LE JOUR J : Pour le matin du 6 juin temps variable avec plafond 4/8 octas compris entre 700 et 900 mètres. Vent douest inférieur à force 3 sur les plages et force 4 au large. Pour laprès midi et la nuit du 6 au 7 juin plafond à 7/8 doctas et supérieur à 900 mètres. Vent douest force 3 à 4. Bonne visibilité. Tendance ultérieure passage dun nouveau front froid atténué le mercredi 7 juin sans aggravation ultérieure. TEMPS OBSERVE LE JOUR J : Le matin du 6 juin, le temps était relativement beau avec un vent de nord ouest force 3 puis 3 à 4. En journée le ciel fut à moitié puis au trois-quarts couvert avec plafond variable de 900 à 2000 mètres. La visibilité devint excellente. En soirée le vent soufflait à force 5. Ces éléments contrarièrent quelque peu le débarquement sur les plages les plus à lest mais favorisa toutefois les opérations aériennes jusquau 8 juin après midi. Avec force 4 les vents douest à nord ouest étaient trop forts. Accidents et ennuis furent provoqués par létat de la mer notamment en tête de pont exposée aux vents dans la partie la plus orientale de la côte. Document réalisé à partir des sources historiques diverses dont le livre « FORECAST FOR OVERLORD » de J.M Stagg. Le dossier complet a été réalisé par METEO FRANCE lors du 50ème anniversaire du débarquement en 1994.
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Bonsoir à tous Pour les non initiés et pour éclaircir mes propos d'hier soir sur la CAPE je vous ai concocté un petit croquis (d'école) assez simplifié (il ne respecte pas toutefois les proportions d'un émagramme mais peu importe). Pour reprendre "simple" suivons le soulèvement d'une partiule depuis A. Son trajet est en rouge. Dès le départ elle devrait suivre l'adiabatique sèche. Vous constaterez qu'elle laisse la courbe d'état de l'atmosphère sur sa droite; elle va donc devoir entammer son ascension dans un air plus chaud qu'elle à l'inverse du principe même de l'instabilité. Elle n'ira pas bien haut si aucune aide n'intervient. Cette aide viendra d'une poussée, d'une énergie necessaire pour "l'arracher" à cette couche stable. Imaginons que cette poussée soit effective; notre particule arrivera alors péniblement peut-être en B. Là je n'ai pas tracé les rapports de mélange mais imaginons encore que la particule arrive à son point de condensation T° = T°d = U = 100% (humidité relative). C'est la base du nuage. Dés cet instant notre particule quitte l'adiabatique sèche pour l'adiabatique humide. Elle va se refroidir beaucoup moins vite dans son ascension principalement à cause de sa chaleur latente de condensation qu'elle va libérer progressivement. Mais en B me direz vous on est "condensé" certes mais toujours avec la courbe d'état à droite. L'ascension de la particule est toujours aussi difficile... mais elle continue jusqu'en C. Là on remarque que l'adiabatique humide croise enfin la courbe d'état ! Notre particule quitte cette "zone bleue" qui matérialise en fait "l'hinibition convective" (CIN). En fait c'est le paramètre de l'intégrale relative à la flottabilité "négative" entre le sol et le niveau de convection libre. C'est l'énergie nécessaire au soulèvement d'air "potentiellement" instable jusqu'au niveau ou la flottabilité peut entretenir seule des mouvements verticaux c'est à dire jusqu'en C. A compter de C notre particule qui suit l'adiabatique humide sera constamment dans un milieu plus froid qu'elle. La courbe d'état passe en effet sur sa gauche. L'instabilité et l'ascension "naturelle" sont enclanchées. Lors de son ascension la particule va ainsi libérer un peu de chaleur latente lors de la condensation dans un air de plus en plus froid accentuant à son tour la condensation en libérant encore plus de chaleur latente.... ainsi de suite. La machine infernale ne peut plus s'arrêter le cumulus gagne en altitude et devient congestus puis cumulonimbus. Plus l'écart entre l'ascension sur l'adiabatique humide et la courbe d'état sera important plus la dynamique instable sera marquée (plus la surface de CAPE sur le RS sera importante). La valeur de CAPE s'exprime en joules par kilo d'air. Il s'agit d'une mesure d'énergie de la chaleur latente (qui accompagne la particule dans son ascension et qu'elle libère lors de la condensation) potentielle susceptible d'être libérée et tranformée en énergie cinétique et géopotentielle dans les convections. Pour terminer notre particule finira par arriver en D ou elle recroisera à nouveau la courbe d'état. Le point d'état et la particule auront alors la même température et le processus de condensation sera arrêté au niveau de "léquilibre thermique" ou sommet du nuage. Si j'ai le temps j'essaierai de vous tracer quelque CAPE mais tout ceci m'oblige à dépoussiérer mes vieux bouquins d'école... http://perso.wanadoo.fr/donut78/meteo/CAPE.jpg
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Petit point sur les indices d'instabilité et de prévisibilit
Jean-Louis a répondu à un(e) topic de laurent violet dans Discussion générales
Bonsoir et merci messieurs pour ces rappels de critères de prévisions d'averses et d'orages qui s'éloignent facilement de la mémoire et qu'il est toujours bon de réviser d'autant plus que le web nous permet maintenant de pratiquer. Peut- être n'avez vous pas nommé la CAPE ( Convective Avalaible Potential Energie) qui reste aussi un paramètre quantitatif trés important. Il s'agit de l'énergie convective potentielle disponible. Ce paramètre prend une importance particulière en instabilité conditionnelle c'est à dire entre la stabilité et l'instabilité absolue. Les points d'état de l'atmosphère se trouvent alors entre l'adiabatique sèche et l'adiabatique humide que suivront les particules. Le processus est classique. Il faut que les particules d'air soient soulevées jusqu'au niveau de condensation sur l'adiabatique sèche. Ce sera la base du ou des nuages. Dès lors, les particules suivront l'adiabatique saturée dans leur ascension. Si je ne me trompe pas, cette ascension ayant comme origine un "pur soulèvement" doit arriver au niveau de convection libre pour "voler de ses propres aîles". Ce niveau est atteint à l'intersection ou au croisement entre l'adiabatique saturée correspondante et la courbe d'état. Dès lors et encore la particule va continuer son ascension sur l'adiabatique humide à doite de la courbe d'état. Elle sera ainsi plus chaude et par conséquent plus légère, dans cette ascension que l'air ambiant. La convection libre est en route ! La CAPE correspond à cette surface sur un radiosondage entre l'adiabatique humide empruntée par la particule lors de l'ascension et la courbe d'état. Bien évidemment plus cette surface sera étendue et haute plus l'instabilité s'accentuera. Ce processus s'arrêtera en altitude au niveau de l'équilibre thermique retrouvé matérialisant le sommet probale des nuages. Cette différence entre l'adiabatique humide et la courbe d'état représente l'énergie de la chaleur latente suceptible d'être libérée lors de l'ascension et surtout lors de la condensation. Elle est exprimée en joules par kilo d'air. Sur les documents qui situent la CAPE on détermine aussi l'hinibition convective repérée par CIN en "English" Elle détermine de la même façon l'énergie necessaire à "soulever" les particules jusqu'au niveau de convection libre au seuil même de la fameuse CAPE. Il me faudrait faire un schéma pou être plus clair... Demain vendredi les valeurs de CAPE seront encore assez importantes sur le grand sud ouest... -
Chaud devant à Toulouse en ce mercredi aprés midi avec 28° à 29° (sans doute plus intramuros). Pas de départ orageux aux environs de la ville rose pour l'instant. Les rares cumulus ont même quelques difficultés à se "condenser". A LFBO (Blagnac) le Td de 16H00 locales était de 12°. C'est assez faible pour l'orage si l'on ne reçoit pas une quelconque advection d'humidité. Il fait par ailleurs assez chaud en altitude, de +2° à +3° vers 3000 mètres en air libre aux sondages de 12HTU entre Bordeaux et Nimes... Top chaud ? Trop sec ? Nous verrons bien. Par contre cette envolée de l'iso 0° entraîne une fusion de neige considérable ! Les niveaux du bassin supérieur de la Garonne sont plus que nerveux. De plus, des lâchers d'eau sont effectués sur les barrages qui se remplissent trés vite, d'ou une accentuation des débits amonts. Votre seviteur prend l'astreinte crue ce soir pour une semaine. Nous allons particulièrement surveiller les orages et plus généralement toutes les précipitations accentuées par l'orographie. A 16H30 locales quelques départs orageux en évolution des PO/Andorre/Ariège jusqu'à l'Aveyron.
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Bonjour à tous Le printemps semble enfin changer de cap. Certains vous diront que cela coincide avec la nouvelle lune qui arrive mercredi 19 et que ceci est de bonne augure pour la suite de la lunaison... Plus prosaïquement la chaleur lourde va se manifester dans les tout prochains jours. Dans ce contexte faudra surveiller en effet les taux d'humidité et les points de rosée mais aussi le niveau d'air froid en altitude. C'est dire si les RS nous serviront grandement dans les prochaines 48 à 96 heures. Peut-etre Christian nous fera t il un bon commentaire à cette occasion... Sans air froid et malgré une certaine humidité l'instabilité serait médiocre. L'inverse est également valable, de l'air froid en altitude et une faible humidité mettront le feu à des "pètards" orageux vite limités. Je verrai bien ce mélange un peu plus "explosif" aux environs de vendredi prochain quand la modeste goutte froide froide sur l'Espagne fera remonter de l'air chaud au contact de l'injection plus fraiche par le nord ouest. Les modèles de ce matin paraissent d'ailleurs vouloir tracer un talweg d'instabilité pour cette échéance avec rotation et renforcement des vents au nord à l'arrière. Mais l'injection froide d'altitude paraît limitée. Tout dépendra donc du contraste thermique (le chaud en bas et le froid en haut) et du taux d'humidité injecté par d'éventuelles advections. En ce qui concerne notre visite, peu importe le 5 ou le 19 juin. Au passage merci à Fred, à Christian et à Nils Balanche à qui j'envoie toutes mes amitiés.
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Organisation d'une visite à Meteo-France
Jean-Louis a répondu à un(e) topic de fred dans Discussion générales
Bonjour à tous Bien évidemment je répond présent pour cette ou ces visites. Je tiens d'ailleurs à vous remercier tous les deux de votre dévouement à ce sujet. Je n'ai pas d'obligations de dates en ce qui me concerne pour le mois de juin sauf si crue massive et exceptionnelle sur la région... Effectivement le samedi me paraît nettement plus favorable que le mercredi jour de semaine pour lequel peu de personnes peuvent se libérer. Je suggère en plus que nous déjeunions ensemble ce jour là, pour ceux qui le pourront bien sûr... Ce n'est qu'une suggestion. Amitiés et à suivre -
Quand j'évoque le flux nord à nord est pour la semaine prochaine, j'évoque l'altitude (voir CEP et GFS). En surface nous serons ouest nord ouest voire nord selon les modèles.
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Merci pour ta pensée Yves et bien le bonsoir mais les crues se sont calmées dès le début de semaine. En fait nous n'avons pas eu grand chose; quelques seuils de préalerte ateints ou dépassés notamment sur la Garonne Toulousaine mais nous étions encore loins des débordements. Ceci-dit les sols sont saturés et le niveaux redescendent extrêmement lentement. Sur les 40 derniers jours j'ai enregistré 160 mm de pluie en nord toulousain. La neige est encore trés abondante dans les Pyrénées avec parfois plus de 2,5 m au dessus de 2000 mètres. Par exemple au refuge de Maupas dans les Pyrénées Luchonnaises, on enregistre encore 2.70 m de neige vers 2400 mètres ! A partir de demain dimanche, l'isotherme 0° remontera (temporairement) vers 2000 m. Comme on le voit, les facteurs de crues sont encore réunis et la moindre pluie continue aura des conséquences. La véritable catastrophe serait des pluies durables avec un net redoux. Ca ne devrait pas être le cas; cette poche d'air froid en altitude sur le Portugal ne devrait pas évoluer vers de grosses précipitations chez nous. Mais elle orientera à nouveau le flux au nord nord est encore pas trés chaud la semaine prochaine à l'aide d'une belle dorsale issue des Açores.. L'isotherme va donc redescendre dans les prochains jours et ça, c'est favorable contre les crues...
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Bonsoir à tous En voici une carte parlante pour demain jeudi 06H00 TU. Elle manifeste un trés fort jet descendant (nord/sud) en "FLY 310" c'est à dire à plus de 9000 mètres d'altitude. Sa vitesse se situe entre 120 et 140 knts soit 220 à 260 km/h. Mazette ! On devine son origine bien au delà du cercle polaire en passage entre Islande et Groenland; c'est dire l'origine et la "fraîcheur" de la masse d'air qu'il entraîne autour d'un creux pointé à -30° à 500 hPa sur Royaume Uni à 12HTU... Vous noterez que ce jet passe en nord ouest à proximité de notre région, du pays Basque à la Catalogne. Ainsi nous sommes dans le secteur "dynamisé" de ce jet, la partie presque la plus active et la plus instable générant de forts cunimbs avec de la grêle et des surventes; nous n'en avons pas fini. C'est dans ce secteur que les analyses 500 hPa 12HTU de ce site matérialisent les tourbillons absolus les plus forts en Golfe de Gascogne; t. absolus pointés à 24 ! C'est dire. Les contrastes thermiques y sont éccentués avec de fortes pentes de surfaces de pression (assimilez le vent au cycliste qui doit accélérer pour ne pas tomber dans le virage pentu d'un vélodrome). Ca, c'est pour le jet polaire; il y aurait beaucoup à dire si l'on voudrait être complet. Pour terminer et pour fermer la boucle de ce talweg de taille, un autre jet principal accompagné d'un autre secondaire mais de sud est cette fois-ci de la mer du Nord jusqu'à l'est de l'Islande (FLY 290 et 330). Celui là fait remonter de l'air trés doux jusqu'en Scandinavie ou l'on notait cet aprés midi 23° de maximum pour 10° à peine en région Toulousaine sous les bourrasques de nord ouest !!! Beaucoup d'autres choses "formatrices" à observer, RS, météogrammes etc... mais je vous laisse un peu travailler... http://perso.wanadoo.fr/donut78/meteo/PGDE15.jpg
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Bonsoir à tous Les rivières font le gros dos en ce moment entre Toulouse et les Pyrénées, la menace perdure. Rien d'alarmant toutefois. Ponctuellement on a atteint quelques préalertes dans la nuit de lundi à mardi mais la tendance est au repli. On évoque juste une "tendance" tellement ce repli est lent notamment sur la Garonne à Toulouse; la seule à rester en préalerte ce soir à 2.21m au Pont Neuf mais on est même pas dans la crue annuelle... pour l'instant. Cette lenteur dans la descente est principalement due à la saturation des sols. Il faut savoir qu'en piémont, Ariègeois notamment, les cumuls de pluies on parfois dépassé les 40 mm en 36 heures. Donc pas d'alarme particulière ce soir mais la vigilance s'impose au vu de ce qui arrive par l'ouest nord ouest sur un sol déjà bien saturé. Il pourrait bien s'établir un blocage sur le relief (orographie) accentuant la "pluviogenèse" dans le fort régime d'averse qui s'annonce ( voir l'excellente description d'Yves que je félicite au passage, bravo Yves). Un seul élément favorable, la limite pluie neige qui va descendre et qui limitera "l'élément liquide" sur les reliefs du bassin; les hauteurs de neige vont probablement dépasser les 3m par endroits. Les flocons n'ont jamais enrichi les crues (sauf lors de leur fusion...). Ma foi, il semble bien y avoir de la réserve à l'arrière vu les derniers modèles de ce soir et les toujours excellents commentaires de G. Plaut. Il y a du géopotentiel vraiment bas sur la France pour plusieurs jours et nettement au delà de ce week end. Les modèles à longue échéance (les plus fous !) indiquent encore des "creux froids d'altitude" au moins jusqu'à mi-mai !! Quelle différence par rapport à l'an passé ! Le dimanche 4 mai 2003 je notais sur mon cahier d'obs. Estival/Chaud/Autan fort avec 25°7 de maximum sous abri ! Il s'agissait des prémices caniculaires. Cette année les Saints de glace (11, 12 et 13 mai) seront sans doute bien marqués. Depuis quelques jours les grenouilles du secteur n'ont jamais chanté avec tant d'ardeur, un véritable concert à répétition. On peut y ratacher certains dictons: "Si chante fort les grenouilles, demain temps de gribouille" En Lozère "Quand chantent les grenouilles de Poinchaux, aiguisez les faux !"
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D'abord un grand merci pour ces photos Christian. Moi qui pensai que la surfusion ne descendait pas au dessous de -35°.... Puisqu'on est dans les clichés en voici un pris en ce 1er mai au nord de la Haute Garonne vers 16 heures. Un beau cumulus congestus pinéus à la limite du cumulonimbus. La base était assez haute. Le haut du nuage a mis environ 45 minutes pour arriver au niveau de la couche de cirrus ou de cirrostratus. Au contact on devine un "piléus" (petit nuage de glace en forme de bonnet ou de capuchon) aux contours flous qui se forme au sommet. Sous la base assez sombre on distingue quelques pluies résiduelles qui ne touchaient pas le sol (virgas). Faut dire qu'en plein effet de foêhn cet aprés midi l'humidité relative n'était que de 40%; ces précip. on donc eu le temps de retourner à l'état vapeur dans un air trop sec. D'ou sans doute aussi ces départs convectifs assez rares. Ce soir, cirrus et cirrostratus on pris la majorité du ciel. http://perso.wanadoo.fr/donut78/meteo/Cunimb.jpg
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Situation interessante. Beau spectacle que celui de cette cuvette dépressionnaire (ciel de fin d'aprés midi). Pratiquement tous les RS sont à l'instabilité avec de l'air froid en altitude. Ceux de Santander, de Bordeaux et de Brest marquent encore plus de froid avec -25° à -30° vers 500hPa. Normal, la goutte froide est vissée su le Golfe de Gascogne générant aussi le joli coup de foëhn de ce soir. Les images sat marquent 2 centres actifs, l'un sur le G. de Gascogne, l'autre sur la Corogne. Je pense aux "petites gouttes froides à fragmentation : ce sont de petites bombes à fort cyclonisme" évoquées par Christian lors de son dernier post. En tous cas ces deux centres dynamiques sont repérables sur les analyses 500 hPa de ce vendredi 12H TU par deux tourbillons absolus tout aussi dynamiques sur le pointage; l'un à 18 sur la Vendée et l'autre à 24 sur la Corogne. Peu de vent dans cette cuvette, même en altitude (normal). Ne cherchez pas trop les jets la dedans. Vous verrez qu'il faut aller "loin sur les bordures" pour trouver de forts modules de vents au niveau 250 hPa. A ce niveau (250 hPa) le module le plus faible (10 knts) se trouve au centre du minimum. Les modules les plus forts de 110 à 120 knts se trouvent plus "au large" sur les bordures hautes de la cuvette. Pour terminer, de mardi soir à ce vendredi matin j'ai enregistré 51 mm soit la valeur d'un mois de pluie. Au niveau des crues ce n'est pas catastrophique, le sud du bassin vers les Pyrénées ayant été moins arrosé que "le Toulousain". Il n' y a pas d'alerte particulière ce soir sauf le Tarn qui fait le gros dos et qui a passé la côte d'alerte à St Sulpice (sur Tarn). La gaonne est nerveuse mais à peine en vigilance; compte tenu de l'hyper saturation des sols, gare au prochaines précipitations...
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Un grand merci en effet pour votre travail remarquable (dont je vais me délecter en détail). J'en profite pour dire à tous les météonautes l'investissement personnel qu'implique ce genre d'exercice entre l'impression, l'analyse, les crobars, la scanérisation, la mise en ligne sur le serveur etc... Le votre étant tés complet, j'imagine le travail correspondant. Soyez en encore remercié. Les questions vont sans doute venir... Ben, hier mercredi aprés midi j'ai survolé toutes ces couches sous le soleil et à plus de 9000 mètres revenant d'une participation à un groupe de travail à Paris. J'aurai du faire quelques clichés; on avait loin sous les aîles la surface supérieure de ce qui me semblait être un nimbostratus à "perte de vue". J'ai pensé au RS de Brest avec vos commentaires car il me semblait bien qu'au dessus de ce possible nimbostra. il y avait de nombreuses (mais clairsemées) cheminées de convection. En tout cas le haut de cette couche cédait par moment le stratiforme pour le convectif. Je fais une relation (peut être fausse) entre cette vision et votre anotation relative aux Cunimbs noyés dans le Nimbostra. En début de descente aprés Limoges environ nous avons ressenti de fortes turbulences au dessus de ces boules convectives dépassant de la masse. Puis sans transition nous sommes rentrés (toujours en descente) dans la masse grisâtre assez turbulée elle aussi. Je pensais à de l'altostatus mais non, c'était trop instable. Nous ne sommes sortis de cette "purée" sombre et épaisse (pendant 25 minutes) qu'en approche au dessus de Toulouse ou le plafond se situait environ vers 300 pieds sous le nimbostra qui gardait encore beaucoup d'instabilité en "base" vus la forme encore bourgeonnante des fragmentations. Au sol, la visi. était particulièrement médiocre sous la pluie. Je pense que nous avons du longer puis traverser (en longueur) le front ondulant que vous avez tracé sur la carte surface du 28.04 à 07H00 mais à l'est de celui-ci en flux de sud de haute altitude. Au cours d'une toute petite discussion avec le co-pilote sur les conditions météo de vol , il m'indiquait que nous avions fait un "petite moyenne" compte tenu d'un vent de face (donc de sud) à 140 kmh. J'étais partis la veille au soir mardi en zigzagant entre les cunimbs trés nombreux puis en les survolant au dessus de 7000 à 8000 mètres. Le spectacle était grandiose (choux fleurs éclatants au soleil mais sans enclume) plus beaucoup de trous d'air.
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Petit rappel sur les conditions de déclenchement des orages
Jean-Louis a répondu à a topic dans Discussion générales
Pour ne pas empiêter sur l'aspect technique par ailleurs trés bien abordé par Christian. On peut en effet avoir affaire à des orages isolés ou en groupes et à de véritables murs d'orages, terreurs qui avancent dans le calme et qui matérialisent un fort contraste de masses d'air. Les orages peuvent se produirent en toutes saisons, dès que des différences thermiques s'affrontent et que l'humidité est suffisante. Bien qu'il puisse tonner au coeur de l'hiver sous la neige, les orages d'été sont les plus spectaculaires mais aussi les plus dangereux. L'accés aux imageries et cartes sur internet facilite maintenant le suivi du développement et du déplacement de tous ces orages. Mais dans la nature, notamment en randonnées estivales, même de plaine, il est important de reconnaître quelques signes avant coureurs. En été une atmosphère qui devient lourde et oppressante est un premier indice bien connu. Il s'agit souvent d'une forte humidité en basse couche alliée à la chaleur (indice humidex). Toujours en été et le matin de bonne heure attention si l'on observe des altocumulus castellanus ou des "floccus" dispersés. S'ils se déplacent, la zone orageuse partira peut-être ailleurs. Gare s'ils font du surplace ou s'ils disparaissent (sans se déplacer) en fin de matinée; ils reviendront en force l'aprés midi sous forme de gros cunimbs. Gare aussi si l'on observe en altitude des cirrocumulus ou des altocumulus un peu plus bas. De même méfions nous si, au coeur de l'été, les traînées persistent derrière les avions en s'élargissant et en modelant de petits créneaux. Attention aussi si la pression est comprise entre 1010 et 1020 hPa (marais barométrique possible) avec faibles variations. Attention également si, par grosse chaleur, les points de rosés sont élevés en début d'aprés midi; au moins 18° à 20°. En visuel, pour les cellules extrêmemnt développées, vous pourrez deviner leurs enclumes à des dizaines de km. Dès lors vous pourrez surveiller leur immobilisme ou la direction de leurs déplacements. Durant la nuit la lumière 'flash' des éclairs se distingue à partir de 50 km sur l'horizon. Dès que la forme des éclairs est discernable les orages sont à environ 25km. Attention également si le temps est brumeux, chaud avec une trés forte advection d'humidité, si le ciel est parsemé de cirrocumulus ou d'altocumulus. Dans cette grisaille" approximative" vous risquez d'observer des "nuages tours" majestueux et aux contours trés net en haute altitude. Faudra vous attendre à des orages particulièrement violents en fin d'aprés midi et le soir. Pour terminer, gare en été aux orages frontaux, véritables murs d'orages qui avancent lentement et majestueusement avec un grondement profond, lointain mais continu et des éclairs permanents dans et sur toute la masse nuageuse... Beaucoup, beaucoup de choses encore à dire sur eux. Excellent ouvrage tout public à vous conseiller dans ce domaine: "Traqueurs d'orage" d'Alex Hermant éditions NATAN. Une référence en la matière. Pensez y pour la fête de pères ou des mères... -
Bonsoir Christian Juste je prenais le clavier pour évoquer ces orages. Effectivement j'étais en réunion dans le Gers cet ap midi et il y avait en visuel de nombreux signes d'instabilité vers l'ouest. Ayant accés aux images météo + au service d'annonce de crue d'Auch on voyait également de "sacrés sommets" froids dans l'IR. Arrivé à la maison tout à l'heure, je me suis précipité sur la ZT500 12H00 TU de chez Wyoming. Et effectivement, on remarque une belle goutte d'air froid à -25° qui arrive par l'ouest sur le G. de Gascogne. Bien evidamment, à l'avant et au contact de l'air chaud en basses couches (23°5/abri nord Toulousain cet aprés midi) ça pourrait exploser en effet. Commes vous dites Chrstian, pourvu que ca se refroidisse à la base cette nuit. En attendant ça doit "éclairer" des Hautes Pyrénées au Lot et Garonne.
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Pour vous faire rêver : données brutes Radars US disponibles
Jean-Louis a répondu à un(e) topic de beachcp31 dans Discussion générales
Bonsoir Christian Ici l'accés libre aux radars revient souvent sur le tapis pour les amateurs. Mais quand je pense qu'à titre même professionnel, on ne peut pas avoir accés aux radars espagnols pour une sombre histoire d'accord entre ces deux pays EUROPEENS ! Alors que l'on a frôlé la catastrophe au niveau des crues d'origines torrentielles en piémont Français (campings) relativement à des orages qui arrivaient en débordement depuis le nord de l'Espagne ! Si je n'avais pas eu le réflexe d'anticiper d'aprés l'IR, la visible et avec l'aide de quelques observateurs... Tous les services de prévisions de crues frontaliers (Français) sont exposés à cette carrence. Scandaleux. Il y a de quoi crier aux fous !!! -
Bonjour Ludo Trés difficile sans doute de faire de la météo à titre professionnel en dehors de METEO FRANCE. Je crois qu'Hervé Castelin essaye de même que Laurent Violet. Moi-même je travaille dans l'hydrométéorologie (prévision de crues); environ 40% d'hydrologie et 60% de météorologie. A moins de travailler "à son compte" je ne vois pas beaucoup de possibilités et c'est bien dommage...
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Bonjour à tous Pour en avoir parlé avec quelques "chatteurs" assidus sur d'autres forums je pense que si nous allons sur le chat de manière indivuduelle et quelque soit l'horaire, nous aurons quelques problèmes pour nous y rencontrer en même temps, n'étant pas assez nombreux pour celà. On pourrait imaginer quelques horaires fixes de "rendez vous chat". Des horaires tous les soirs; par exemple 21H00 ou 21H30 et des horaires week end, par exemple le samedi et le dimanche matin 10H00 les aprés midi à 14H00 ou à 17H00... ou autres. Qu'en pensez-vous ? Sans cela, on se ratera toujours...
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Situation Z et T 500 hPa de cette dernière nuit 0H00 TU + l'IR de ce matin 11H30 locales. Ce matin on avait toujours de l'air froid en altitude avec -30° à 5000 m "glissant" vers l'Espagne donc avec beaucoup d'instablité encore dans ce minimum (visible sur l'image satellite) mais aussi de l'assèchement (faiblement actif). Entre carte et image sat on peut trés bien superposer ces deux documents. Ainsi la dorsale dessinée sur la ZT 500 de l'Angleterre à la mer du nord est repérable sur l'image sat. De même d'ailleurs que les hauts géopotentiels (anticyclone) qui gonflent sur l'Atlantique est. Au large des cotes Européennes à gauche de la vue on observe des nuages bas (chauds donc gris focé dans l'IR) peu organisés et stratifiés. Ils caractérisent les hautes pressions. Sur notre sud ouest et d'ailleurs sur une grande moitié sud est de la France et le nord de l'Espagne on remarque des nuages instables, sans doute cumuliformes à sommets hauts et froids (blanc). On est proche du minimum froid d'altitude accentuant l'instabilité. Enfin, de l'italie à l'Europe centrale on observe un corps sans doute assez pluvieux et neigeux en partie nord. On devine bien que c'est dans ce secteur que les hostilités perturbées commencent. Sur la ZT 500 on découvre déjà une "onde de cyclogenèse" (un "s" à l'horizontale et étiré) du Golfe de Gênes à la Yougoslavie, que la future goutte froide va probablement réactiver. Pendant ce temps la dorsale filera vers l'est, et entretiendra ce système en le dynamisant dans un premier temps avant le comblement fatal et incontournable de la G.F sans doute vers le milieu de la semaine prochaine. Ce qui devrait nous donner encore quelques jours de fraîcheur par vent de nord à nord est avec peut-être le retour de quelques talwegs... A suivre http://perso.wanadoo.fr/donut78/meteo/ZT500A.jpg http://perso.wanadoo.fr/donut78/meteo/IR.jpg