Pour ma part, je pense fortement que le plaisir que produit le danger, associé à l'approche de phénomènes extrêmes, s'explique par sa dérogation à la maîtrise quasi totale que l'homme applique à son environnement. Dans nos sociétés tellement rationalisées, quadrillées, anticipantes et prévoyantes, la perturbation météorologique violente introduit un au delà de l'attendu, quelque chose de plus que le représentable et l'anodin, qui déjoue nos capacités de contrôle et menace notre existence à grande échelle; Et oui, les occasions dangereuses, les périls et les destructions, sont de plus en plus conjurées, planifiées et encadrées, et le phénomène extrême bouleverse et renverse l'espace humain du rationnel. Cela tient, au fond, du même besoin de transcendance qui explique probablement l'attitude religieuse, mais c'est là un autre débat !