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dominique

Bannis
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Tout ce qui a été posté par dominique

  1. Mon cher Laurent, Le Ka est le cinématique d'accumulation que l'on rencontre dans des flux rapides d'ouest-sud-ouest à long parcours maritime (océanique bien évidemment). Généralement, on rencontre ce type de structure de masse d'air à l'automne, lorsque d'anciens cyclones tropicaux sont repris dans la circulation générale. Le petit "a" (pour accumulation) signifie qu'on est en présence de plusieurs tranches d'atmosphère (généralement saturées) tantôt en SAsat tantôt en ICS (ou IAsat) qui se superposent telles une pile d'assiettes. Pour le Kc (à ne pas confondre avec le Cc, qui lui est d'origine polaire), on le différencie en allant voir ce qui se passe tout en haut du "tampon". Tu remarqueras qu'avec un Cc, on voit la tropo très nettement - la fameuse "casquette" - (parce qu'en-dessous de 300 hPa très souvent) alors qu'avec le Kc, la tropo est absente (souvent vers 200 hPa ou au-dessus). C'est ce type de masse d'air (Kc) qui balise les phénomènes orageux méditerranéens d'automne ou de fin d'été, entre autres bien sûr, ou encore les ondes d'est tropicales. Dans l'exemple que tu cites, tu as une Kd sur une Cn. Tu vois, pas de quoi en faire un débat ! Dominique
  2. JL, je ne parlais pas de la PE du GFS (la seule dont tu disposes sûrement), mais de celle du CEP (base : 27/09/2005 à 12h UTC). J'insiste, l'indice de confiance donné était faible hier vu la dispersion des runs et la faible stabilité de la PE d'un réseau à l'autre. Il serait intéressant de voir ce que donne la PE du jour, je parle de celle du CEP (qui est plus adaptée pour l'Europe que celle du GFS). Dominique
  3. Sur les cartes que tu as jointes JL, je ne vois pas d'isolement de GF encore ! C'est pas ce qu'évoquait la PE d'hier, qui au contraire faisait évacuer franchement ce talweg lundi hors des frontières du pays ! Indice 2 seulement, mais bon, c'était le scénario le moins mauvais envisagé hier. Dominique
  4. js, pense à récupérer dare-dare ton triplet ! Y'a encore des choses intéressantes dedans à y puiser pour tout météorologiste qui se respecte, avant de dévorer le livre de Sylvie. Dominique
  5. Ce livre a remplacé le Triplet sur toutes les étagères de l'ENM. Les nouvelles promos de météorologistes sont dorénavant formées avec ce nouvel ouvrage depuis quelques années déjà ! Il était temps ! Merci Sylvie, Dominique
  6. dominique

    Chamonix

    Oui, c'est le CDM74 hébergé dans la Maison des Guides de Chamonix ! Dominique
  7. Laurent, Tu as oublié le Kc : cinématique convergent, " le Ka : cinématique d'accumulation, " le Rt : radiatif turbulent. La lettre "K" pour cinématique vient du grec "kinema" qui signifie "mouvement". Ah, les critères de Pône, faut se les cogner ! Dominique PS : Un moyen mnémotechnique est de retenir l'ordre suivant des trois grands groupes de masses d'air : R, C, K. - R : masse d'air radiative d'origine polaire ou arctique (très stable) - C : masse d'air convective (R ayant évolué vers un Rt avant de devenir Cn, puis Cc ou Cd) - K : masse d'air cinématique d'origine tropicale (instable)
  8. Méfions-nous de toute cette surenchère médiatico-scientifique sur les cataclysmes annoncés par certains ! Une chose est sûre, c'est qu'il y aura d'une part de plus en plus de populations exposées aux risques naturels du à l'accroissement naturel de la population mondiale et d'autre part, les futurs cyclones seront de plus en plus destructeurs eu égard aux dégâts causés aux zones exposées et aux sommes colossales que doivent (et devront continuer) à débourser les Etats et les compagnies d'assurance et de ré-assurance. Donc, ne tombons pas nous aussi dans le panneau ! Dominique
  9. Je préfère ! Allez, disons du 4/5 de confiance. Le déterminisme pur, si on le suit à la lettre, même à ces échéances, on a tendance à faire de la prévision comme si on faisait de la prévision à courte ou très courte échéance, donc même si la dispersion est faible, mieux vaut utiliser les produits probabilistes avec une démarche analytique déterministe pour ne pas trop choquer les esprits. Dominique
  10. Pour compléter tout ce qui vient d'être écrit, je rajouterai que ce qui va perturber les îles britanniques en deuxième partie de semaine, ce ne sont que les restes de Rita réactivés par les anomalies de tropopause déboulant du Groënland ! D'où des indices de confiance assez bas donnés notamment dimanche pour ce qui est de la prévision d'ensemble de cette deuxième partie de semaine. En effet, dès qu'un ex-cyclone est repris dans la circulation générale, il "perturbe" énormément les modèles qui ont tendance alors à partir en vrille ! Donc, comme le dirait JL, restons prudents avant d'annoncer la 1ère tempête de la saison, mais ne relâchons pas pour autant notre vigilance. Des incertitudes demeurent néanmoins sur la trajectoire de ces dépressions. A+ Dominique
  11. Grâce à l'appoint "masse d'air" de lef.65, vous allez devenir des cadors ! Merci encore à vous tous (les jeunes) pour votre enthousiasme et la passion qui vous anime ! Dominique
  12. Jakote, Il n'est pas encore prévu de génération automatique de TAF à partir des sorties de modèles. De plus en plus de TAFs sont réalisés maintenant par les prévisionnistes aéronautiques régionaux, seuls les METARs restent à la charge des personnels météo (et parfois non-météo) des plates-formes aéroportuaies. Comme le dit weather, les orages étaient bien prévus par MF dès le samedi matin pour le lendemain, des Pyrénées au Massif-Central. Dominique
  13. Fred, merci de toutes ces précisions, fort intéressantes ! Pour ceux qui en douterait encore, regarder de plus près les courbes de Weather entre 1945 et 2000, preuve qu'il y a bien eu une période d'accalmie cyclonique autour de la période 1990/1995 et que globalement sur ces 50 dernières années, la moyenne est stable et que l'on note pas de tendance particulière, soit à plus de cyclones ou à moins de cyclones sur l'Atlantique Nord. Dominique
  14. Quand de l'orage est annoncé dans un bulletin marine, tout est possible, surtout si on est plaisancier ! Dominique
  15. Premièrement, nous ne sommes pas en présence d'un front froid, mais plutôt d'un pseudo-front froid poussant devant lui de l'air plus chaud et saturé. Le champ de pressions tant en surface qu'en altitude n'a rien à faire (ou presque) dans ce type de situation. Ce qui fait la différence d'activité entre les régions nord et sud du pays, c'est la mise en phase des anomalies d'altitude de PVU 1.5 avec les champs de température pseudo-adiabatique de basses couches. Or, il se trouve que les champs de thêta prime w sur les régions du Sud balisent des valeurs plus élevées qu'au nord et que les anomalies d'altitude de PVU 1.5 viennent se mettre en phase en amont de ces anomalies chaudes de basses couches à la latitude de l'Aquitaine associées au jet de haute troposphère. D'où plus de pluies à caractère orageux au sud et sur le centre du pays qu'au nord de la Seine, ce qui était parfaitement prévu par les modèles opérationnels depuis au moins 36 heures. Dominique
  16. La période considérée ne permet pas de tirer quelconque conclusion car l'échantillon est incomplet. A la limite, en zoomant sur la période 1950-2000, on peut discerner des anomalies liées à El Nino, à l'oscillation nord-atlantique, mais pas de tendance de fond liée par exemple à une cause anthropique. Il manque une dizaine ou une vingtaine d'années de recul sur ce type de climatologie pour voir un signal ou une tendance se dessiner. Dominique
  17. La thêta e est la température potentielle équivalente prise par une particule d'air quelque soit son état, à savoir humide ou saturé. L'intérêt de suivre ce paramètre c'est qu'il est autant valable en atmosphère humide que saturée, par exemple au passage des structures frontales. Il est très utilisé par les météos anglo-saxons et notamment nord-américains, car il est au mieux représentatif de la particule d'air soumise à des changements d'état successifs. La thêta ' w est la température pseudo-adiabatique du thermomètre mouillé affectée à une particule d'air ramenée à son niveau de condensation. Elle se lit (comme toutes les températures thêta) sur la surface isobare 1000 hPa. Paramètre quasi-conservatif, il est prisé pour suivre l'état de cette particule en atmosphère saturée. Généralement, en météo, on s'intéresse aux zones perturbées donc à atmosphère saturée, on est alors en présence d'un précieux paramètre pour suivre l'évolution d'une perturbation ou d'une masse d'air associée. La différence entre ces deux paramètres est infinitésimale. La thêta e a l'avantage d'être un peu plus proche de la réalité mais avec une formulation plus complexe que la thêta ' w, donc qui a tendance à alourdir les temps de calcul lors de la production des sorties de modèles, c'est pour cela qu'elle n'est pas employée dans les modèles opérationnels. Le ' qui est rajouté au terme thêta sert juste à eviter la confusion avec thêta (tout court) qui n'est autre que la température potentielle adiabatique. On parle alors de thêta et de thêta prime pour les différencier, en laissant très souvent tomber la lettre w (qui signifie wet = mouillé en français). Dominique
  18. Dans tous les scénarios de trajectoires de cyclone "inland and decreasing", de 36 à 48 heures d'échéance et au-delà, il y a divergence alors que sur les surfaces maritimes, généralement les modèles sont assez raccords. C'est pas nouveau et c'est le cas presqu'à chaque fois lorsque l'on est en présence d'un cyclone ayant atteint le niveau 5. Pour dire que ça diverge, le CEP depuis plusieurs runs (mais il n'est pas le seul) envoie les restes de Rita mourir du côté du Mexique dans une région désertique et assez montagneuse. Les prévisionnistes du NHC font de la prévision d'ensemble à courte échéance, ce qui est la meilleure des solutions pour suivre les "restes" de Rita. Donc, un ralentissement du déplacement de feu Rita avec orientation de sa trajectoire vers le nord-est, soit en direction... du Québec :P (j'ai bien dit en direction de..., n'allez pas croire que Montréal va connaître le déluge pour autant). Pour l'instant, il "tabasse" le sud du Texas avec des vents déclinant, soufflant entre 180 et 200 km/h. Dominique
  19. Ce scénario n'est qu'une hypothèse ! De toute façon, Rita ne sera plus cyclone et sera alors complètement déclassé. En revanche, comme je l'ai dit dans le post plus haut, il se videra en précipitations intenses sur plusieurs états du Middle-West (100 à 350 mm de pluie attendus) du nord au sud de la zone "dite" de blocage de cet ex-cyclone. Cordialement, Dominique
  20. Au niveau des statistiques portant sur la fréquence des cyclones par demi-decennie, se méfier d'un biais très important, notamment sur les 2/3 de la période considérée, à savoir sur le XIXème et la première moitié du XXème siècle, où l'on ne disposait pas de l'outil satellite, ni d'un réseau d'observation aussi sophistiqué qu'il ne l'est aujourd'hui sur les immensités océaniques. Donc, bon nombre de phénomènes cycloniques n'ont pas été répertoriés. Ceux du XIXème et de la première moitié du XXème siècle (qui apparaissent sur ces graphiques) correspondent à des cyclones et ou des tempêtes tropicales ayant atteint des côtes avec points de mesure ou bien ayant été consignés dans les cahiers de bord des navires marchands et/ou militaires de l'époque. D'ailleurs, ce n'est qu'au début des années 50 que les américains créèrent leur centre de suivi et de prévision des cyclones à Miami, époque d'ailleurs où ils décidèrent d'affecter des prénoms féminins à ces phénomènes avant que les mouvements féministes ne rectifient le tir à la fin des années 60 pour faire alterner prénoms féminins et masculins. Donc, ne pas tirer d'enseignements trop hâtifs sur ces courbes, pourtant bien jolies à voir. Il aurait fallu se limiter à une exploration temporelle allant de 1950 à nos jours, période durant laquelle aucun phénomène n'a pu passer au travers des mailles du filet du réseau mondial d'observation, ceci étant lié à la montée en puissance des moyens techniques de suivi de l'atmosphère. Dominique
  21. Faux, Christian, Les dernières prévisions du NHC font rentrer l'ex-cyclone RITA dans le Middle-West (direction plein nord). Celui-ci décroît très rapidement en intensité, mais cela se traduira par de fortes précipitations loin dans l'intérieur des USA (Middle-West) avec beaucoup de tornades à la périphérie. Maintenant que Rita a touché terre, l'heure est au bilan humain et matériel ! Le bilan humain devrait être largement inférieur à celui de Katrina, car cette fois-ci, il n'y aura pas d'effets d'inondations de masse comme à la Nouvelle-Orléans. Dominique
  22. Attention js, oui d'accord avec l'ensemble de ton intervention sauf peut-être sur le lien entre "contrastes géologiques" et "trajectoires des orages". Ce qui anime les Cb, ce sont pour l'essentiel la dynamique d'altitude, pas trop les différences de sol ! Cette théorie a eu ses heures de gloire il y a 30/40 ans ! Depuis, elle a été largement battue en brèche par de nouvelles approches conceptuelles validées par des campagnes de mesure. Dominique
  23. Laurent, celle en couleur n'est pas passée !!! Dominique
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