Wave

Bonjour uranium, c'est un très bon article. Cependant, "a broad area of high pressure" signifie "une zone de haute pression mal définie", donc pas très intense. Il me semble que le ridge à l'arrière ne sera pas assez costaud, selon ce que dit cet analyste. Pour que le système recourbe à 90 degrés vers le nord, il faut à l'arrière une important poussée d'air froid vers le sud, ce qui implique une forte haute pression.

Tu peux nous rafraîchir la mémoire Erick ?

C'est comme les médias de masse : il en faut un autre pour faire contre-poids. Je pense que, par nature de la météo, les modèles resteront complémentaires.

Cool! Merci les gars pour le suivi de ce système, les cartes et les analyses ! Belle présentation Éric! Un centre fermé à 500 hPa dans ce secteur, c'est la signature d'une forte tempête.

Gang de chanceux! Je suis jaloux. Moi aussi j'en veux une pour ma grippe! Bon, on va la vivre à travers vous cette tempête.

Oui j'avoue hein, ça devient difficile à suivre...

Salut virusdunil, Il est passé un front chaud aujourd'hui par chez toi, ce qui a affecté la température de l'air et son humidité. En plus, à l'approche d'une dépression, la pression au sol a chuté rapidement. À la faveur du réchauffement diurne, cela a eu pour effet de déstabiliser la couche d'air sous les nuages (couche limite = premier kilomètre) et de provoquer des mouvements verticaux importants. Les mouvements de l'air vers le haut on été compensés par des mouvements vers le bas et il s'est créé des tourbillons, d'autant plus forts que les vents sont forts en altitude. Les fortes rafales que rapporte ta station sont le résultat du passage de ces tourbillons. En résumé, une partie des vents forts en altitude s'est retrouvée au sol, ce qui a créé de fortes rafales. Pour confirmer cette explication, il faudrait vérifier le profil vertical d'humidité et de température à l'aide d'un sondage (observé ou issu d'un modèle). Selon ce profil pris à différentes heures, on peut vérifier si oui ou non la "colonne" d'air était relativement bien mélangée.

Merci Dave d'avoir sorti ce sujet des boules à mites, je ne voyais pas comment faire. Bon, c'est bien résumé sur les cartes du CFS que tu as postée. J'oserais ajouter que le CFS est étonnamment stable depuis un mois, et cela jusqu'en avril. Donc, s'il a raison, ce sera plutôt sec et les températures seront sous les normales, pour tout le reste de l'hiver, sur le sud et le centre du Québec.

Le pattern persistant présenté de façon constante depuis fin décembre par le CFS s'est bien mis en place et il se maintient. Depuis le début janvier, je n'ai pas vu d'autre modèle qui ait visé aussi juste dans le long terme, c'est-à-dire pour une échéance de plus de 7 jours. Le SPENA et l'euro ont vu un redoux à la fin de janvier, puis ils se sont replacés. Le CFS lui, maintenait le pattern de temps froid entrecoupé de petites pauses. Petite parenthèse (où est le sujet de notre hiver ?). Le CFS voit le même genre de pattern pour tout le reste de l'hiver, jusqu'en avril. Donc, aucune autre tempête sur le sud et le centre du Québec, uniquement des petits clippers. Dans les montagnes, ce sera bon pour le ski. Mais pour moi, ça s'annonce d'une grande monotonie, surtout à Montréal, où les clippers amènent rarement plus de 4 cm de neige. Le CFS aura-t-il raison ? Habituellement, il y a changement de pattern en mars, au passage d'une ou deux tempêtes.

Oui, cool. L'interface de ta station météo est vraiment géniale, c'est super beau !

Bonjour Réjean, Je parlais de situation synoptique générale, j'aurais dû préciser, mea culpa.

OK Réjean. Du verglas à Montréal ?

Il y a un bon accord ce midi entre les modèles, mais les détails pourraient changer bien des choses. Les régions qui, probablement, seront les plus touchées par la neige et la poudrerie lundi (en plus de dimanche) : Saguenay, lac St-Jean, Charlevoix.

Bulletins 11h47 HNE le samedi 17 janvier 2015 Bulletin météorologique spécial en vigueur pour : QuébecTempête en vue pour lundi Un système dépressionnaire s'intensifiera sur la Nouvelle-Angleterre dimanche soir. Il poursuivra sa course vers l'est du Québec lundi en affectant significativement plusieurs régions avec des précipitations abondantes et des vents forts. Les régions du centre et de l'est de la province situées au nord de la vallée du St-Laurent auront droit à des quantités importantes de neige accompagnée de poudrerie. Plus au sud, les précipitations seront plutôt sous forme de pluie parfois forte qui donnera lieux à des quantités particulièrement élevées sur l'Estrie, la Beauce et le sud de la Gaspésie. Cette pluie pourrait également s'étendre éventuellement à la Côte-Nord avec un risque de pluie verglaçante lors de la transition. Puisque la trajectoire exacte de ce système est encore incertaine, le scénario décrit ci-dessus reste à préciser au cours des prochaines heures. Avis au public: veuillez surveiller les prochaines prévisions, car des avertissements pourraient être émis ou étendus. Veuillez consulter les plus récentes prévisions et les avertissements émis par Environnement Canada à l'adresse suivante: www.meteo.gc.ca.

Bonjour virusdunil, Juste pour expliquer un peu les deux dernières cartes postées par uranium, ce sont les cartes de "géopotentiel" à 500 hPa (1 hPa = 1 mb). Les ligne de contours s'appellent des isohypses : elles relient les points qui sont à une même altitude, indiquée en décamètres. Sur ces deux cartes, le niveau de pression est 500 hPa : on imagine une surface située à une altitude variable telle que la pression y est de 500 hPa. Concernant leur utilité, ces cartes indiquent approximativement les vents à l'altitude où la pression est de 500 hPa : généralement, plus les isohypses sont serrées, plus le vent est fort à cet endroit. Le vent est à peu près parallèle aux isohypses et il tourne en sens anti-horaire autour des creux. Sur chacune de ces deux cartes, on voit les Grands-Lacs à gauche et le fleuve à droite. On voit un creux avec un centre qui est fermé, entre le lac Ontario et Montréal, sur la carte de gauche. On voit que le vent à 500 hPa serait orienté environ vers le nord sur l'est du Québec, transportant par là-bas l'humidité de l'océan à ce niveau. Ceux qui sont habitués peuvent aussi reconnaître une onde courte au large de New York, qui contourne le creux. Quant à la dépression au sol, on la voit pas ici, mais on peut deviner qu'elle est située sur le flanc est du creux, entre la ville de Québec et la frontière du Maine. Il y a d'autres raisons pour lesquelles les vents en altitude sont importants : parce que ce sont principalement eux qui transportent les systèmes météo et parce qu'ils occasionnent de fortes bourrasques au sol lorsque la colonne d'air est instable et qu'il y a de la turbulence. Par exemple, la carte de gauche indique 528 dam sur Montréal. Ça signifie que, à Montréal, le niveau de pression 500 hPa se situe à 528 décamètres d'altitude, donc il est à 5,28 km d'altitude. On se réfère souvent à d'autres niveau de pression, comme celui de 850 hPa ou 925 hPa, pour les risques de verglas ou de grésil. Pour le transport des systèmes, le niveau 500 hPa est le plus utile parce que 500 hPa est environ la moitié de la pression au sol (qui vaut environ 1000 hPa, plus ou moins 50 hPa), de sorte qu'il nous donne en quelque sorte une moyenne des vents en altitude.

En effet, un creux fermé et profond à 500 hPa serait la signature d'une dépression intense et relativement circulaire. C'est le genre de chose qu'on souhaite si on veut de la neige un peu partout sur le sud et le centre du Québec.

Bonjour uranium! À Québec, ça dépendra beaucoup de l'orientation des isobares et jusqu'à quel point ils seront serrés. S'ils sont orientés est-ouest par exemple, alors le phénomène de canalisation est amplifié, d'autant plus qu'ils sont serrés. En effet, ça pourrait faire toute la différence. Pour la neige à Québec, il faut souhaiter un centre intense qui passe pas trop loin à l'est, entre Rivière-du-Loup et Rimouski par exemple, mais surtout des isobares serrés est-ouest au plus fort des précipitations. On souhaite aussi une dépression pas trop allongé (donc assez intense), qui s'enroule dans l'air froid alors que le système arrive.

Je viens de comparer sommairement les scénarios du SPENA (la passe issues de 00Z) et le GFS (12Z). Ce qui fera toute la différence pour Montréal, c'est si à 36h (donc dimanche soir à 00Z) la dépression côtière est déjà formée, sur la côte, au sud-ouest de New York, au lieu du simple creux que montre actuellement le GFS. Je parle d'une différence ici entre 10 cm et 30 cm ou plus. Bien entendu, à l'opposé, si la dépression côtière tarde davantage à se développer que ce que montre le GFS, nous pourrions n'avoir aucune accumulation.

Ce matin, la moyenne du SPENA a rejoint l'euro. Pour Montréal, c'est 15 cm de neige qui est prévu en moyenne. Mais la dispersion du SPENA est encore grande et la probabilité est élevée qu'il n'y ait pas d'accumulation, la tempête passant trop loin à l'est. En même temps, certains scénarios du SPENA nous amènent près de 50 cm.

C'est bien possible, surtout lorsque le (premier) système côtier se sera formé, tout dépendant de sa trajectoire et d'un possible second développement côtier. Actuellement, les modèles hésitent entre un premier système côtier fort, ou un premier système côtier d'intensité moyenne, qui se ferait absorber par un second développement côtier. Et même dans les cas où il n'y aurait qu'un seul centre au système côtier, va-t-il se creuser rapidement ou va-t-il plutôt rester allongé ? Il y a encore bien des inconnues.

La probabilité d'un 50 mm (équivalent eau) serait d'environ 10% selon le SPENA pour Québec. Mais certains des scénarios favorables sont en pluie. Il semble beaucoup plus probable d'avoir 15 à 30 cm de neige et/ou des mélanges.

Oui, ils prenaient déjà en compte le couvert de glace à l'époque où j'ai étudié la modélisation numérique, alors ils le font encore aujourd'hui, c'est certain. Ils se servent sans doute de mesures faites par satellites. Et en ce qui concerne le fait que l'air froid supporte moins d'humidité, c'est l'équation de Clausius-Claperon qui modélise ce phénomène. Il s'agit d'une équation différentielle. Elle est assez précise, pour autant que je sache, mais je ne suis pas expert en thermodynamique.

Bonjour! C'est étrange cet écart qui apparait soudainement entre le GFS et l'euro, entre 48h et 72h (entre le 18 et le 19 janvier), au sol comme à 500 hPa. Mais, si je compare entre elles les dernières passes de l'euro, je dirais que lui aussi lâche progressivement le morceau : le système se ferme maintenant moins rapidement à 500 hPa (entre 72h et 96h), de sorte qu'il ralentit moins sa course. Ça veut aussi dire qu'il y aurait un moins grand de retour de précipitations à l'arrière. http://www.met.sjsu.edu/weather/models/ecmwf-00/ec_500c-ani.html

10-4 Mizar, oui, c'est beau! Au fait, tu es représentant de Cool Aid maintenant ? *** Toujours plus à l'est, telle semble être la devise du GFS. Il rejoint maintenant le GDPS.

OK d'accord, Dave!