Wave

D'autres prennent le relais, mais c'était plaisant de te lire et ça le reste, Réjean. *** Le NAM a rejoint le GFS. Je me demandais quand ça allait se produire...

Bonjour Réjean! OK, c'est une bonne chose, je ne savais pas.

Le NAM fait cavalier seul, ce n'est pas nouveau. On se sert des autres modèles pour faire une prévision et on regarde le NAM du coin de l'oeil pour voir ce qui pourrait arriver si les autres modèles se trompaient. Ce que montre le NAM est amusant, mais pas très sérieux.

Ce matin, l'ensemble NCEP est beaucoup plus éparpillé que l'ensemble CMC. Et si je compare les trois dernières passes du SGPD, elles représentent plutôt bien la dispersion relative de l'ensemble CMC. Bref, il ne faudrait peut-être pas parler d'un revirement de situation pour le SGPD, mais de variations naturelles. D'ailleurs, à 12Z aujourd'hui, le SGPD revient vers une solution montrant un GLC qui file vers la baie d'Hudson. Les carottes sont cuites depuis longtemps, mais les espoirs sont tenaces.

Bonjour uranium, C'est une idée qui m'a aussi traversé l'esprit, expliquant le changement relatif des solutions que présentent les modèles. L'autre cause possible et complémentaire serait que l'énergie - le "jet streak" - qui alimente ce système est divisée en deux paquets, au lieu d'être relativement concentrée. Le deuxième paquet retarde, donc l'intensification du système aussi. Il reste aussi le hasard, comme cause possible de cette coïncidence des revirements relatifs des modèles hier soir.

Bonjour Erick!! Permets-moi d'avancer une hypothèse qui ne va pas du tout dans le sens que tu sous-entends, qui est relié - dis moi si je me trompe - à l'influence du RC. Il me faut ouvrir une petite parenthèse, que je vais refermer aussitôt : je ne veux pas lancer de débat. Avec les modèles météo et les méthodes d'assimilation des données qui s'améliorent, avec les mesures par satellites qui se sont améliorées et répandues, en considérant les coûts élevés du largage des ballons sondes et les situations économiques difficiles, plusieurs pays ont fait le choix de lancer moins de ballons sondes. Du coup, notre connaissance de l'atmosphère roule davantage sur des données approximatives et fabriquées par nos modèles que sur des données d'observation précises. Les changements soudains que nous observons dans les solutions numériques présentées par les modèles météo sont simplement le reflet de cet état de fait. Au début des années 1980, j'ai connu mon premier hiver pratiquement sans neige à Montréal. Je me disais - avant tout le monde - que c'était dû au réchauffement climatique. À Montréal, nous avons alors connu quatre hivers consécutifs presque sans neige. Je croyais bien que c'était la fin des bons vieux hivers québécois, du moins à Montréal. Je me disais que ce serait comme ça aussi sur le centre et l'est du Québec dans 20 ou 30 ans. Bien non, aujourd'hui, nous n'en sommes pas là. Fin de la parenthèse Bonne journée mon ami!

Oui…ouf! Il était temps que je dorme... Il s'agit bien d'un revirement, mais relatif et possiblement temporaire, dans ce que nous présentent les modèles. Par exemple, dans le cas du SGPD, on est passé d'un centre qui devient stationnaire sur le lac Huron et se creuse jeudi soir à 966 hPa, à un GLC plus ordinaire qui se creuse sur le nord-ouest du Québec jeudi. Ça n'enlève pas les vents de tempête et la pluie sur le sud, le centre et l'est du Québec. Quant à moi, si cette tendance se confirme - je parle d'un GLC qui tarde à se développer et se diriger vers le nord du Québec au lieu du centre de la baie d'Hudson - alors, c'est une très bonne nouvelle pour la suites des événements, car les risques d'un deuxième et d'un troisième GLC les jours suivants sont revus à la baisse. Les prochains systèmes risquent davantage de s'enligner vers la côte est.

L'euro est sorti et il suit la tendance amorcée par le GFS. La tempête tarde à se former : elle devient intense seulement passée les Grands-Lacs. Le SGPD fait de même. Tout un revirement ! Je remarque aussi que, sur ces dernières prévisions, la pression tarde davantage à creuser au nord des Grands-Lacs, comparativement à ce que les modèles montraient il y a quelques jours. Cependant, il reste cette forte poussée d'air doux sur le Québec. Ce système nous réserve-t-il d'autres surprises ?

Bonjour did, Je me suis inspiré du 21 décembre 2012 quand j'ai écrit ça. C'est bien ce à quoi je pensais, avec une dépression sur les Grands-Lacs, un puissant creux s'étirant vers l'est jusqu'à la côte et, possiblement, une dépression secondaire près de la côte. La dépression sur la côte me semblait nécessaire cette fois-ci, car sinon ce sera trop doux à 850 hPa. Je maintiens cette idée.

C'est clair qu'on va perdre la neige au sol, le jour même de Noël, sur tout le sud du Québec. Sur la rive nord, ce Noël sera parmi les plus pluvieux que nous ayons connu (à moins que le plus gros passe le 24), et très venteux en prime. Ce matin, comme l'a dit Mizar, ça va prendre un miracle pour que les choses se déroulent autrement. Selon les ensembles, la tempête anticipée pour le 27 sera un autre GLC, plus rapide et moins puissant cependant. On va passer le reste des fêtes sur le gazon. Ça vaut mieux que la glace. Mais ce scénario pourrait changer.

Bonjour Kaven, Si je peux me permettre, ça va de mieux en mieux dans le sens où, entre hier soir et ce matin, le ECMWF a fait un pas de plus vers l'est et le SPENA aussi. Je parle du jour de Noël. Le scénario le plus probable reste la flotte et les vents forts sur la vallée du St-Laurent et les Laurentides, mais il manque peu de choses pour que ce soit en neige ou neige fondante. Comme l'avait anticipé Mizar ce matin, le système qui arrivera de l'ouest canadien est maintenant prévu moins intense et plus au sud que sur les passes précédentes. Encore un peu et le système principal sera côtier, passant à l'est de nos secteurs. Je ne dis pas que j'y crois, mais simplement que c'est envisageable. Alors, tout est possible.

Le second système est aussi supporté par le GFS 12Z...

Bon matin Erick! Le problème avec ce système, c'est que le creux initial nord-sud qui s'amène de l'ouest est trop intense. Même dans le cas du scénario que tu as posté, il n'y a pratiquement plus d'air froid sur le centre du Québec, ce qui fait que la dépression côtière se dirige vers l'ouest du Québec. C'est, selon moi, ce qui se produira, peu importe si la dépression principale est côtière ou non. Cette idée est en partie appuyée par le SPENA, dont la moyenne s'est encore tassée vers l'ouest ce matin, malgré un certain retour vers l'est des GFS et ECMWF causé par une mise en phase plus lente avec l'onde sud. Avouons que, dans le SPENA ce matin, il existe encore une minorité non négligeable de scénarios favorables à la neige sur le sud et le centre du Québec. Si on ne veut pas de pluie au Québec, le mieux qu'on puisse souhaiter est un phasage bien raté. Par la suite des choses, on peut espérer et conjecturer que le pattern sera davantage hivernal pendant une couple de mois, mais ça reste à voir. Le temps nous le dira! Que ceux qui croient en la force - ou les indices - se lèvent et fassent leurs pronostiques, arguments à l'appui ! Bien entendu, sous la bonne rubrique.

Sous toute réserve, il me semble que l'EPO positif favorise la mise en phase des ondes nord et sud, car elle favorise leur rencontre en canalisant le courant jet, tandis qu'un EPO négatif la défavorise. Mais j'imagine que d'autres facteurs sont en jeu. Si quelqu'un peut nous rafraichir la mémoire au sujet de l'EPO, ça pourra nous aider à y voir plus clair...

Elle est bien bonne Erick!

Bonjour! Un GLC est un Great Lakes Cutter. Dans le cas qui nous intéresse, la dépression partirait du golfe du Mexique (ou pas loin), couperait les Grands-Lacs et passerait par la Baie de James. C'est typique des GLC les plus intenses. Ils sont généralement suivis d'une vague de froid. Ils nous amènent inévitablement de la pluie et parfois des mélanges. Sur l'ouest des Grands-Lacs, ce sera un blizzard. Si le tout se décale vers l'est, c'est Toronto qui risque de connaître le blizzard et ici nous aurons verglas et grésil, à moins qu'une dépression côtière ne vienne prendre le relais, ce qui nous vaudrait possiblement davantage de neige. Le scénario à deux têtes n'est pas encore à écarter. Typiquement, parce que le système nous arrivera alors qu'il fera doux, ce serait de la neige lourde et abondantes sur les Laurentides et de la pluie à Montréal et vers les Cantons de l'Est. Dans tous les cas, on peut déjà s'attendre au Québec à des vents forts, voir violents. Voilà, en gros, l'éventail des solutions qui s'offrent à nous. Le pur GLC est le premiers de cette liste de scénarios et le plus probable à l'heure actuelle.

Ah, ça c'est une question qui intéressera sans doute notre ami Mizar et je ne serais pas surpris qu'il ait là-dessus sa petite idée. Moi, personnellement, je ne sais pas.

Bonjour Eric, Je vais simplement émettre une opinion personnelle en trois points. C'est juste mon opinion. 1. Le passage de l'actuelle dépression n'a pas grand chose à voir avec le système du 25 décembre. 2. Ce qui se produira ou non les 24 et 25 décembre est surtout relié au phasage de l'onde qui descendra du nord-ouest avec une onde arrivant par la Californie (ou plus au sud). 3. L'EPO va changer en réponse au développement du système du 25 et à une réponse globale de l'atmosphère. Il me semble que, si les lentes oscillations des indices peuvent davantage être assimilés aux causes des patterns observés, les oscillations rapides quant à elles en sont davantage une conséquence. Ceci dit, c'est vrai que tout n'est pas encore joué. Nous avons observé par le passé - il n'y a pas si longtemps - des revirements majeurs à moins de 4 jours d'un événement.

Ce soir, il semble presque assuré que nous aurons un GLC le jour de Noël. Sur Weather Online, le GFS Ensemble le montre et le ECMWF Ensemble aussi. Le UKMET (vu sur un autre site) ne se rend pas assez loin, mais sa solution à 144 heures va en ce sens. Le GEM (c'est le RDPS) fait cavalier seul, mais le SPENA (qui présente la moyenne de ses petits frères) vient de faire un pas de plus vers le GLC. Manifestement, c'est la tendance lourde. Ce sera (très probablement) notre premier très gros GLC depuis longtemps. Et il aura lieu le jour de Noël. Voilà ce qui arrive quand on souhaite tout sauf une de tempête de neige à Noël! Ho-ho-ho!!

Si je me fie au SPENA (le moyenne des scénarios), ce sera de la neige à Noël. Mais pour ce genre de système, il n'est pas performant à 7 jours d'échéance. Si je me fie aux GFS et ECMWF, ce sera de la pluie. Ça fait au moins trois passes successives que le GFS montre ce scénario et au moins deux passes pour le ECMWF. En bref, je pense que nous aurons de la pluie et beaucoup de vent. De quoi faire en sorte qu'il n'y aura plus de neige au sol le lendemain de Noël à Montréal.

C'est-tu sérieux, ça ? Je note : Pour affirmer qu'il y a bel et bien un El Nino, il faut qu'il y ait une "attente" de quelque chose qui se produira dans le futur. Allo la science! On croirait lire une définition dont la raison d'être est politique. Avec une telle définition, on peut avoir un El Nino selon un chercheur et ne pas en avoir un selon un autre. Ensuite, on passe au vote!

Moi, je la souhaite pour le 26, ce serait moins problématique. Un si beau setup pour le sud du Québec, on ne voit pas ça souvent.

Oui, en effet Eric. Peut-être aussi un système complexe à deux têtes ou un GLC. Il semble qu'il y aura de l'action dans cette période, selon le SPENA et les dernières passes du GFS. C'est à suivre!

Salut Uranium, Wow! belles images, merci! Le système est centré sur la côte du golfe du Maine. C'est typique de nos plus belles tempêtes à Montréal. Le GEM avait vu juste, contrairement au GFS. Il me semble que ça explique pourquoi sa prévision d'hier se rapproche davantage de ce que nous observons ce soir sur le sud du Québec, comme le rapporte Réjean dans la rubrique des observations. Le GFS voyait plutôt le centre remonter plus à l'ouest.

Brett Anderson a revu à la hausse les accumulations sur Montréal. Il se sert de l'image radar et fait du nowcast (!) Hier soir, il disait 8 à 15 cm en tout. À 15h45 aujourd'hui, il disait 15 à 30 cm.