bladic

C'est une excellente question, et je comprends tout à fait votre démarche. Je ne dirai pas ce que je pense du motoneigiste qui vous soumet une mise en demeure parce qu'il n'est pas capable de regarder suffisamment loin en-avant de lui ou de tenir compte des conditions météorologiques pour adapter sa conduite (ce ne seraient pas des mots agréables à lire). Si j'étais vous, je ferais deux choses. 1) Je tenterais de contacter Environnement Canada directement, pour voir s'ils peuvent vous informer à ce sujet. 2) Je reconsulterais les observations des membres pour la période en question. Plusieurs personnes ont parlé d'intenses bourrasques, de « whiteout » et d'autres ont posté des photos et des vidéos. Il y a sûrement quelque chose d'utile. Je vous souhaite la meilleure des chances! Et... vraiment... une mise en demeure pour un arbre tombé dans une période de grands vents...

Environnement Canada prévoit du soleil ici aujourd'hui, mais je suis sceptique. Masse d'air froid en altitude, et soleil plus chaud à ce temps-ci de l'année. Déjà, ça commence à bourgeonner.

On pourra peut-être observer le même genre de coucher de soleil jaunâtre ce soir, plus particulièrement dans le Témiscamingue, le long de la rivière des Outaouais et dans l'est du Québec.

Oui je vois.. Peut-être simplement que ça a monté plus au nord encore et redescendu par la baie d'Hudson? (flèches bleues) En regardant plus attentivement l'animation satellitaire, la flèche en bleu pourrait mieux représenter ce qui s'est produit. La fumée a monté beaucoup plus au nord que ce que j'avais d'abord estimé. Si on regarde l'animation, on voit les nuages monter franc nord. Dans tous les cas, franchement atypique comme circulation et effectivement pas évident à suivre.

Si on regarde le satellite et qu'on met la journée du 8 mai, en débutant l'animation le matin et jusqu'au soir, on semble voir la dynamique à l'oeuvre. Qu'on me corrige si j'ai tort, mais la fumée semble quitter l'Alberta vers le nord, traverser le tiers est des territoires du Nord-Ouest, le tiers ouest du Nunavut, et redescendre vers le sud du Québec en traversant le nord-est du Manitoba et le nord de l'Ontario. Assez atypique comme cheminement, mais ça me semble être ce qui s'est produit.

Je me suis demandé la même chose en voyant le soleil ce soir. Il avait un peu la même apparence qu'en... était-ce 2005 quand la fumée des feux avait atteint Montréal? L'imagine satellite n'est pas très claire, mais je ne vois pas d'autre raison...

Demain sera sûrement beaucoup mieux! À Mirabel, l'eau baisse doucement doucement... Mais c'est encore impressionnant par endroits!

Oui, je suis d'accord qu'il y a eu plusieurs reformations; j'ai simplement utilisé le centre principal le plus près à chaque passe, à partir de cet outil. La dépression s'est effectivement fait absorbée et réabsorbée à quelques reprises, notamment entre N et P, mais quand même exceptionnel comme durée et on peut suivre le centre le plus près, ce qui donne l'impression d'une seule et unique dépression... Ça devient difficile à déterminer si on a affaire à plusieurs dépressions ou une seule. Ça me fait penser un peu au Grand Banyan, cet « arbre » en Inde qui, théoriquement, fait 3,5 acres de superficie, mais qui inclut quantités de racines aériennes qui forment des troncs et s'enfoncent dans le sol. Bref, en théorie c'est un seul arbre, mais en pratique, quand on y marche, on a l'impression d'une forêt avec des centaines de troncs distincts. Ça devient presque un choix éditorial rendu là!

Pour le plaisir, j'ai fait cette carte faisant état du circuit emprunté par le centre de la dépression qui nous touche depuis samedi dernier. Quand même assez impressionnant... Elle ne veut plus nous quitter!

Merci pour le suivi @did. Vraiment exceptionnel comme situation. Ça devait être l'enfer comme retour. Je me demande si c'est pire qu'en 2019. La 117 avait également été inondée cette année-là.

La 158 maintenant fermée entre Mirabel et Saint-Canut. Plusieurs ponts sont fermés à Saint-Colomban. Répétition de 2019 par ici. Tout est inondé, beaucoup de gens vont tout perdre (encore). EDIT : Un ami m'a envoyé une photo prise à Saint-Jérôme ce matin. Il dit que c'est extrêmement rare que ça déborde à cet endroit, car quelques mètres plus loin ça descend beaucoup, donc ça prend vraiment un débit incroyable pour déborder là.

J'ai vu beaucoup de débris sur la rivière du Nord (cônes orange, déchets, un pédalo), mais c'est rien en comparaison... Dans Charlevoix hier : https://www.facebook.com/735702431/videos/2510646002431985/

Record absolu du débit pour la rivière du Nord. Présentement à près de 375 m3/s, mais tendance à la baisse.

Merci! On dirait qu'on va dépasser le débit de 1981 cette nuit. À regarder les radars, ça devrait baisser rapidement par la suite, car il ne reste plus beaucoup de neige dans les Laurentides...

Merci pour le suivi, @did. Quel est le lien vers l'outils de prévision de la crue? C'est vraiment intéressant! Par ici, on est toujours sous le niveau atteint vers la fin des journées chaudes. Ça a remonté beaucoup depuis hier soir, mais il faudrait que ça monte encore pas mal pour que ça devienne majeur. Cette image de 1981 me fait penser un peu au printemps 2019 sur la 158...

Merci pour ce compte-rendu @did. C'est très intéressant! Comme je l'ai écrit ailleurs, on a peut-être été très chanceux d'avoir ce coup de chaleur, car ça a fait massivement fondre le bloc de glace laurentien. Si on avait eu un mois d'avril aussi frais que 1947, il resterait possiblement beaucoup de neige dans les Laurentides (au lieu des quelques centimètres dans le bois à partir de 350 m d'altitude), ce qui mènerait à des inondations beaucoup plus importantes par la suite, lorsque les températures se stabiliseraient à un niveau plus élevé. Dans tous les cas, un gros merci, c'est toujours super pertinent de regarder ce qui s'est fait dans le passé. Ça aide à relativiser!

Oui, il y aura de bons vents, particulièrement dans le coin de Québec! Reste à voir si les vents du nord-est coïncideront avec la marée. Selon le GFS le pic des vents aura lieu lundi après-midi, contre mardi dans la nuit selon le GDPS. Évidemment, Québec a été habituée à bien pire, mais tout de même à surveiller dans la basse-ville j'imagine... Rien pour écrire à sa mère, mais tout un clash avec la semaine dernière...

Non, mais on vas-tu le payer rien qu'un peu le beau temps de la semaine dernière...

Le GFS est assez stable : Le GDPS augmente les quantités dans les Laurentides et est relativement stable ailleurs : L'Euro est plus « raisonnable », mais il augmente les quantités lui aussi par rapport aux dernières passes : Bref, vraiment à surveiller pour l'ouest du Québec. Je suis d'accord avec toi, mais en même temps sans cette chaleur le couvert de neige serait demeuré à des niveaux très élevés pour la saison, particulièrement dans les Laurentides, et on aurait eu le même problème un peu plus tard, à un moment où la chaleur serait encore plus durable (au moins on a du répit là; il a fait 3-4 degrés le jour dans mon coin hier). Ça nous a permis de passer de ce couvert le 10 avril : À celui-ci le 20 avril : Une chaleur durable et des précipitations abondantes avec le couvert du 10 avril... Ça aurait été catastrophique. Évidemment, la situation est quand même à observer dans plusieurs régions (et assez dramatique à certains endroits), mais selon moi même si on peut s'entendre que le scénario idéal aurait été un 8-10 degrés ensoleillé pendant trois semaines, le fait que ce coup de chaleur fut sec a permis d'enlever beaucoup de mordant aux précipitations à venir. Par exemple, si on regarde le couvert de 2019, qui fut une année catastrophique pour les inondations : On remarque qu'en 2019 l'absence de chaleur précoce (aucun 20 degrés à Montréal en avril) a permis au couvert neigeux de se maintenir très longtemps, si bien que lorsque la chaleur durable est arrivée (avec précipitations), ce fut catastrophique pour de nombreuses personnes. Bref, c'est à suivre...

Le GDPS aussi est à surveiller, non seulement pour l'Outaouais et les Laurentides, mais aussi pour Charlevoix et la Beauce...

Pas de photos aujourd'hui (je devais me concentrer sur la route et avec la pluie elles auraient été moches), mais je dirais qu'on doit être proche de la ligne d'inondation de vingt ans dans le bout de Saint-Canut. Hier, l'eau arrivait à quelques mètres de certaines résidences, et aucun doute que certaines auront été atteintes aujourd'hui. Ça avait cependant été pire en 2019, alors que même la 117 avait été fermée dans le bout de Saint-Janvier. Il n'en manque pas beaucoup pour que la zone inondable en entier soit couverte d'eau. Pour le moment, ça passe encore sur la 117 et la 158. À la station de St-Jérôme, on approche du débit record pour ce temps-ci de l'année : Sur la rivière des Mille-Îles, on est également à un cheveu du record pour la période de l'année : Selon moi, on doit être dans le pire et ça devrait s'améliorer avec la fin des précipitations et la chute des températures. Les principaux modèles semblent s'accorder sur ces points pour les prochains jours. La différence (du moins entre le modèle canadien et le GFS) concerne les précipitations dans une semaine, mais d'ici là beaucoup de neige aura fondu sous les ponts et on devrait avoir passé le pire. Néanmoins, certains doivent être nerveux... Évidemment, je ne suis pas un expert, mais un simple amateur de phénomènes météo... Sinon, que dire, sinon qu'il ne reste presque plus de neige aux endroits exposés au soleil, mais que ça cale encore dans le bois sous les pruches. Il a plu presque toute la journée. À suivre! P.S. Ce sera ma dernière observation à ce sujet (sauf si la situation dégénère... ce qui serait surprenant). Je me rends compte que ce n'est peut-être pas tout le monde qui a envie d'autant de détails concernant une région aussi circonscrite et ses inondations printanières.

Au final, le temps chaud et SEC actuel est peut-être une bonne chose, car... Avoir une résidence sur le bord du lac des Deux-Montagnes ou dans le coin de Venise-en-Québec, je garderais tout de même un œil sur la situation. La chaleur a fait fondre une grande partie de la neige, mais s'il devait tomber un 80-140 mm dans le nord de l'État de New York ou le long de la rivière des Outaouais au courant de la prochaine semaine, ça pourrait dégénérer assez rapidement. Le GFS est plus relax pour le Québec (quoi que des quantités appréciables dans mon coin), mais cible lui aussi les Adirondacks, ce qui pourrait potentiellement causer des problèmes pour le sud du Québec. Reste à savoir jusqu'à quel point la chaleur a permis de faire fondre la neige dans ces montagnes. À suivre... Rien d'aussi dramatique que 2011 (quand la chaleur ET la pluie dans les montagnes des États de New York et du Vermont étaient arrivés au même moment... de mémoire) quand même, mais ce sera à suivre.

Comme prévu, la rivière du Nord est sortie de son lit entre l'autoroute 15 (Mirabel) et Lachute. À Saint-Canut (15 avril 2023) : À Lachute (15 avril 2023) : Encore à Lachute, sur le viaduc de la 329 (15 avril 2023). La rivière du Nord fait peut-être une dizaine de mètres de largeur, normalement, à cet endroit-là : Entre Saint-Canut et Lachute, une nouvelle « rivière » le long de la 158 : Bonne journée! AJOUT : Merci pour les souvenirs @did (des souvenirs qui ont dû être assez marquants pour toi, considérant la durée des inondations dans ton ancien patelin)! Je ne me souvenais plus de l'année exacte, mais effectivement on avait frôlé le 30 degrés à plusieurs endroits. Le parallèle entre 2002 et 2023 me semble assez pertinent. Voici, par exemple, le milieu d'avril 2002 à la station de L'Acadie (sud de Montréal) : Et maintenant, avril 2023 pour L'Acadie : (Il faudra ajouter un maximum de près de 22 ou 23 degrés aujourd'hui et possiblement 25-27 demain) L'événement de 2002 semble avoir été un peu plus chaud, mais légèrement plus court, tandis que cette année on y va plus style « marathon » dans le genre. Dans tous les cas, bravo à toi et merci d'avoir noté ce parallèle.

Je ne suis pas certain qu'un coup de chaleur, même exceptionnel, à Boston et à la mi-avril puisse démontrer quoi que ce soit par rapport à notre climat... Mais c'est vrai que c'est une poussée de chaleur exceptionnelle, qu'on ne voit pas souvent à cette période de l'année. C'est sûrement déjà arrivé et ça arrivera sûrement encore (puisque la seule constante de notre climat est le changement continuel), mais c'est vrai qu'on s'attendrait à ce que l'océan rafraîchisse davantage la ville. Peut-être simplement une question de vents extrêmement favorables, alliés à un système bien chaud! On voit d'ailleurs bien la différence entre l'intérieur des terres et le centre-ville de Boston lui-même (18 degrés). Les vents chauds semblent avoir suivi la bonne direction parfaite du sud-ouest pour longer la côte sans trop se refroidir... Bonne soirée!

Il commence à y avoir passablement d'action du côté des inondations :