Wave

Bonjour, voici le lien vers la discussion du NHC au sujet de Arthur : http://www.nhc.noaa.gov/text/refresh/MIATCDAT1+shtml/021459.shtml? En résumé, l'air sec à mi niveau limite actuellement son intensification, mais la tempête tropicale Arthur se retrouvera demain dans un environnement favorable dépourvu de cisaillement vertical. En effet, un faible creux dépressionnaire s'amène de l'ouest vers la côte, tandis que l'onde planétaire qui nous affecte ne le touche pas pour l'instant. Selon le NHC, Arthur deviendra un ouragan demain jeudi, à l'approche de Cap Hatteras. Le consensus des modèles est bon. Arthur contourne lentement par l'ouest la crête de haute pression installée sur l'Atlantique. Sa trajectoire actuelle est franc nord, mais il déviera vers le nord-est, touchant ou frôlant Cap Hatteras. Puis, il accélèrera samedi vers les maritimes, entraîné par les vents du sud-ouest en altitude. Sa trajectoire est relativement bien définie, mais son "timing", son intensité, son étendue et sa trajectoire précise sont à surveiller. À l'approche des maritimes, Arthur perdra ses caractéristiques tropicales et il deviendra post tropical, adoptant la forme en virgule caractéristiques des dépressions adultes à nos latitudes. Selon le SPENA, le creux qui s'allie à Arthur au nord s'intensifiera et la pluie sera abondante (avant même l'arrivée de Arthur) sur les régions les plus touchée des maritimes, essentiellement le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, la côte du Maine et le Nouveau-Brunswick. Tandis que le SPENA voit Arthur devenir une dépression post tropicale se dirigeant vers Anticosti, le NHC et EC prévoient plutôt que Arthur se dirigera vers l'île de Terre-Neuve. Quoi-qu'il-en-soit, lorsque Arthur aura perdu ses caractéristiques tropicales, la trajectoire précise de son coeur n'aura peut-être pas d'importance.

(...parlant du "convective feedback"…) Merci Pierre pour l'exactitude et la précision. Les précipitations convectives sont parfois de beaucoup surévaluées parce qu'il s'agit d'un phénomène qui tend à s'alimenter lui-même: la situation synoptique - essentiellement le gradient de température, la présence d'un creux et les vents favorables en altitude - favorise l'apport d'humidité et la convergence de l'air, puis la convection s'enclenche ici mais pas là, ce qui amplifie localement la convergence de l'air et favorise la concentration des énergies là où elle s'est s'est enclenchée, de sorte qu'elle tend à s'amplifier en retour. Il y a donc un effet "boule-de-neige". Ensuite, la zone convective se déforme et évolue en réponse à sa dynamique propre, couplée à la dynamique du système synoptique. L'analyse mathématique montre que les systèmes convectifs ont une échelle spatiale privilégiée qui se situe entre 1 km environ et moins de 100 km, tandis que la limite inférieure des échelles privilégiées par les "systèmes de pression" (dont la dynamique est essentiellement la réponse aux gradients horizontaux de pression) se situe dans les 50 km environ. La zone entre 50 km et 100 km est appelée "méso-échelle" parce que c'est l'échelle intermédiaire. C'est la plage dans laquelle les systèmes convectifs et les systèmes de pression interagissent le plus. À nos latitudes, c'est à cette échelle que la convection tend parfois à s'emballer. Je cite ces échelles de mémoire, alors un spécialiste pourrait me corriger dans les détails. C'est la dynamique de méso-échelle qui fut responsable du déluge du Saguenay en juillet 1996. Les modèles peinent à bien reproduire ce qu'on pourrait appeler "les événements de convection profonde à la méso-échelle" parce qu'ils sont limités par leur résolution et doivent composer avec un grand nombre d'approximations pour intégrer ce qui se passe entre les points de grille. Le but de la modélisation ici est de reproduire les statistiques observées en moyenne (pour les précipitations par exemple), sans reproduire les détails. Je ne crois pas qu'il existe une preuve que ce but soit atteignable, même avec des conditions initiales qui seraient parfaitement connues, alors on cherche au mieux à l'approcher. La dynamique des fluide est pleine de ces problèmes non résolus par la science. Certains de ces problèmes n'ont pas de solution. Si on prend comme exemple le déluge du Saguenay, le département des Sciences de l'Atmosphère de l'UQAM a un modèle de prévision déterministe à la méso-échelle qui avait très bien reproduit l'événement à l'époque, alors que EC n'avait rien vu venir, du moins rien de cette ampleur. Si je ne me trompe pas, c'est en premier lieu la haute résolution du modèle de l'UQAM qui a permis une telle performance. Cependant, le modèle a sans doute aussi bénéficié des innovations issues des chercheurs de l'UQAM en ce qui a trait aux phénomènes d'évaporation, condensation, flux turbulents etc. Les modèles météo se sont généralement amélioré avec l'augmentation de la résolution spatiale, mais ils sont aussi devenus encore plus sensibles aux conditions initiales. C'est facile à voir quand on compare les passes successives du GFS, par exemple, pour le système actuel.

Il y a un bulletin spécial de EC pour les régions à l'ouest, au nord et au nord-est de Montréal. Pour l'instant, Montréal n'est pas incluse dans ce bulletin, mais on aura quand-même beaucoup d'eau ici aussi. Donc, beaucoup de pluie, commençant cet après-midi en Outawouais, ce soir à Montréal et cette nuit vers Québec. Selon le SPENA et si on regarde les dernières passes du GFS, les secteurs les plus touchés incluent Lachute et les Laurentides. Pour les régions visées par le bulletin spécial, le cumulatif pourrait atteindre ou dépasser les 70 mm sur trois jours, selon EC.

Oui, beaucoup de pluie prévue par les modèles sur Montréal demain soir (mercredi)… J'imagine qu'il y aura des orages avec ça, mais davantage une pluie forte soutenue que des cellules isolées bien organisées. Si quelqu'un ici veut nous faire une analyse avec les indices (CAPE, Helicity, etc.), ce sera bienvenu.

En humidité relative et la plupart du temps. Ce n'est plus le cas lorsqu'il y a un orage ou des nuages à cette altitude.

Oui, c'est bien ça la question, si toutefois on peut établir un lien statistique (une corrélation) entre les traînées visibles et persistantes et le beau temps survenant deux jours plus tard. Il y a aussi les effets du cisaillement des vents, la turbulence et la stabilité de l'air, qui pourraient affecter la visibilité et la persistance des traînées laissées derrière les avions.

Bonjour, On parle des traînées qui sont davantage visibles et persistantes, alors ça ne concerne pas toutes les traînées derrière les avions, mais seulement un certain pourcentage d'entre elles.

Bonjour Olivier, En effet, ton explication est béton. Mais ça ne permet pas de comprendre pourquoi il pleuvrait deux jours plus tard. La première chose à faire serait de vérifier statistiquement cette affirmation. Je ne sais pas si cela a été fait.

Bonjour, Voici une explication très simple. On ne voit à peu près pas de traînées par temps nuageux et on en voit beaucoup par beau temps. Or, les systèmes météo à nos latitudes se succèdent sur une période de quatre jours en moyenne : deux jours de beau temps et deux jours de temps moins beau. Sans doute aussi que, sous certaines conditions météo, la vapeur d'eau issue de ces traînées se condense davantage ou encore ces nuages se dispersent moins rapidement. Cet aspect mériterait d'être davantage étudié, si ce n'est déjà fait. Maintenant, concernant les théories de conspiration : si vous voulez vraiment savoir, vous ne devez pas vous arrêter aux opinions des gens. Il faut aller voir les faits et être prêt à accepter toute vérité, même si elle choque, toujours en prenant du recul et en analysant minutieusement le tout. Vous vous apercevrez peut-être cependant que vous êtes bien seul parmi les gens que vous côtoyez à porter le poids de quelques idées très dérangeantes. Il faut être prêt à aller jusque là lorsqu'on tient à savoir ce qu'il en est vraiment.

L'orage est passé rapidement, il a duré 10 minutes environ, mais il pleut encore modérément. Le vent aussi est modéré.

Gros orage, pluie forte, bonnes rafales quelques éclairs et tonnerre à Ste-Geneviève.

Et à Montréal, c'est l'été. Ah que c'est bon et confortable! À midi en ce dimanche ensoleillé, il fait 19 et le vent est léger-léger.

Ah-ha! Les éclairs au loin, et les tornades, au loin! Avec une p'tite frette. Si c'est pour les autres, ça va nous faire un beau spectacle. Je blague, bien sûr!! Comme ça fait du bien, cette douceur! Et que dire de la végétation qui bourgeonne et fleurit! Le temps est bien tranquille, c'est vrai, mais il y aurait bien des choses à dire, même des systèmes les plus ordinaires. J'espère que Dave ne nous abandonnera pas, ce serait dommage. Le vortex polaire se fragmente… Une bulle froide par ci, une autre par là. Ce n'est pas très ordinaire à cette période de l'année, les systèmes qui nous fuient en nous contournant par le sud...

C'est plutôt agréable le temps qui est prévu à Montréal cette semaine. Pas chaud, mais plaisant.

Voici la raison : la prévision de 5 mm pour St-Hycinthe est pour ce soir seulement. MM prévoit 20 mm la nuit prochaine. St-Hyacinthe est bien dans l'avertissement de pluie abondante de EC, ce que MM ne contredit pas. *** En passant, boys and girls, nous sommes sous avertissement de pluie abondante : EC prévoit 40 à 60 mm pour Montréal, commençant cet après-midi et se terminant demain matin. Les risque d'orages sont surtout pour cet après-midi et ce soir. La météo va être active aujourd'hui. Le beau temps d'hier a du réveiller beaucoup de monde de leur coma post hivernal. À Ottawa, c'est entre 50 et 100 mm prévus par Brett. Un petit mot de Pierre sur la crue potentielle des eau ? Ce serait apprécié. Selon EC, le sol est saturé.

Bonjour Mike, Étrange, oui. Les GFS et NAM retardent le développement du plus gros des précipitations, de sorte que la grande région de Montréal serait relativement épargnée, si on compare avec le SRPD et ce que le GFS prévoyait hier, tandis que les régions plus à l'est (Estrie, Beauce, Québec et St-Hyacinthe) écoperaient. Personnellement, j'ai davantage confiance au SRPD. Quoi qu'il en soit, je ne vois pas de modèle qui prévoit seulement 5 mm à St-Hyacinthe.

Ce sera plutôt à Québec et plus à l'est. Le nordet pourrait parvenir à Montréal dans la nuit de dimanche à lundi.

En effet, pour Montréal, on devrait s'en tirer assez bien. Comme le disait Stefano, les orages c'est surtout pour l'Outaouais et les Laurentides, et surtout durant la nuit et aux petites heures du matin samedi. À Montréal, ce sera beau en après-midi et en soirée. Cependant, comme tu le dis Dave, il y aura de l'instabilité causée par le réchauffement diurne et par les forts vents en altitude, donc une bonne brise et de bonnes rafales. Le risque d'averses de fin de journée sera faible. Dimanche, la journée sera sous l'influence du nordet dans la vallée du St-Laurent à l'est de Montréal. On peut s'attendre à un début de journée couvert à Montréal, se dégageant par la suite. Somme toute, j'anticipe une belle fin de journée, douce et confortable, mais il faudrait vérifier les météogrammes pour le vent et la température.

Bonjour Zeus, c'est bien possible, mais je vois surtout beaucoup d'action au Québec dans les jours qui vont suivre le passage de ce premier système : beaucoup d'eau et des situations orageuses à surveiller.

Bonjour Alexandre!! En effet, la grosse pluie que nous avons eue à Montréal provenait justement de ces orages qui se sont développés sur Lanaudière et sont descendus plein sud, selon ce que j'ai vu au radar de McGill.

Hier soir à Montréal, entre 17h30 et 19h30, le ciel est devenu très sombre, le vent du sud-ouest a tourné pour venir du nord, puis nous avons eu une très forte pluie, qui a duré environ une demie heure. C'était comme une grosse pluie de juillet, mais il y avait un peu de neige et de grésil à travers la pluie, alors qu'il faisait seulement 9 degrés.

Erol tu m'as inspiré une maxime : "Si mai est frai, le mal est fait". Mais c'est un peu exagéré. Soyons patients. Je pense que nous y regagnerons en septembre et octobre.

Ah bon! Je voyais le creux que montrait l'Euro, mais je ne voyais pas les précipitations de neige abondante. Je présumais que l'Euro n'en prévoyait pas, puisque personne n'en parlait. Bref, le SPENA aurait montré avant l'Euro une tendance vers une solution plus chaude et moins neigeuse pour Montréal. Et l'Euro confirmerait maintenant cette tendance. Cré Thomas, Mizar! Tu ne croyais pas même l'Euro ? Or il semble que tu avais bien raison...

Bien entendu, je parlais ici de ce que j'ai vu sur les cartes de pressions au sol et de précipitations moyennes du SPENA. Au sujet de la relation entre le premier centre dépressionnaire et un éventuel second centre, pour que ce dernier ait la chance de se développer, il faut que le premier faiblisse en arrivant sur le centre du Québec. C'est ça qui serait la condition gagnante pour la neige sur le sud du Québec. Or, avec les dernières sorties du SPENA, c'est l'inverse qui tend à se produire : le premier centre tend à être toujours plus intense et plus au nord-ouest. Avec le SPENA 12Z d'aujourd'hui, les risques de tempête de neige à Montréal deviennent très faibles, de l'ordre de 10%. En cela, il tend à rejoindre l'Euro. Parions que l'Euro vise dans le mile. Ce qui fait le bonheur des uns fait le malheur des autres. Une tempête, je ne crois pas, mais des inondations, très probablement oui.

Tu crois ? Il va s'envoler tellement il sera fou!!