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Similarités avec l'hiver 1949-50


meteoweb

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J'ai fait un petit tour dans les archives et j'ai tombé sur l'hiver 1949-50, qui a commencé de façon semblable à celui de cette année. Beaucoup de pluie était tombé durant le mois, combiné avec des température très douces dans la troisième semaine ont donné un Noël avec très peu de neige au sol (oui, d'accord eux ils en avaient au moins). Le lendemain de Noël, 15 cm de neige son tombés (similaire au 11cm du dernier mois), suivi d'une petite vague de froid. 3 puissantes vagues de chaleur ont caractérisé janvier 1950 avec des températures atteignant 12.2 degrés le 4 (et un minimum de 7.2!), 10.6 degrés le 14, et 13.9 dégrés le 25, étant le record absolu pour janvier! Entre temps, un total de 58.9cm de neige son tombé sur la métropole, malgré qu'il en restait très peu au sol à la fin du mois.

 

Dès la première semaine de février le froid s'installe plus sérieusement et des températures typiquement hivernales font surface, avec du -26.7 le 8. Le mois de février aura été 2 degrés sous la normale, et la tendance se poursuit en mars, ou on vivra les températures froides jusqu'au 17. On aura recu plus de 100cm de neige en février et plus de 50 en mars.

 

Le printemps s'installe timidement en avril mais à partir de mai tout redevient normal.

 

Voilà qui montre un peu d'espoir pour les plus découragés d'entre nous. ^_^ Comme le disait Erol dans un autre sujet, ça arrivait avant aussi des affaires de même! :P

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Le phénomène El Nino est un phénomène qui appartient d'abord au Pacifique. Il a une influence marquée sur les masses continentales péri-Pacifique, mais aussi quelque influence sur les autres régions du globe. Il met bien en évidence l'interaction atmosphère-océan.

 

 

En simplifiant, on peut dire qu'El Nino résulte d'un dérèglement atmosphérique qu'on arrive mal à expliquer et qui revient périodiquement. Le tableau qui suit montre cette périodicité pour les quatre dernières décennies.

 

 

 

 

Mais déjà, dans les années 1920, on avait noté un phénomène de déséquilibre des pressions atmosphériques entre Pacifique-Est et Ouest, déséquilibre qu'on sait aujourd'hui appartenir au phénomène El Nino.

post-2-1168085132_thumb.jpg

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peut être... nobody knows...

C'est impossible de savoir ça...

Mais peut-être... comme quoi, le réchauffement climatique a bon dos des fois!

El Nino a aussi le dos bien large.

À ce que je sache, les hivers El Nino sont supposé être plus chaud et plus sec que d'habitude dans l'ouest Nord américain !!!

Regardez ce qui se passe présentement, c'est tout le contraire.

M-A

Modifié par marcanch
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Pas nécessairement, les hiver el-nino donnent des mois de février froid d'habitude.

Si on se fie aux données de la NOAA, en moyenne les mois de février durant un épisode El-Nino sont aussi au-dessus des moyennes pour le sud du Canada mais moins de façon beaucoup moin prononcé que au mois de janvier.

 

Voici le carte avec les écarts des températures par rapport aux moyennes mensuelles pour les périodes El Nino: http://www.cdc.noaa.gov/ENSO/images/air.comp.gif

Modifié par Jean-François
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peut être... nobody knows...

C'est impossible de savoir ça...

Mais peut-être... comme quoi, le réchauffement climatique a bon dos des fois!

El Nino a aussi le dos bien large.

À ce que je sache, les hivers El Nino sont supposé être plus chaud et plus sec que d'habitude dans l'ouest Nord américain !!!

Regardez ce qui se passe présentement, c'est tout le contraire.

M-A

On peu dire que le pays est coupé en deux depuis le début de l'hiver (pour ne pas dire depuis le milieu de l'été dernier). À partir du Manitoba en allant vers l'Est on est nettement au dessus des normales. Mais pour l'Ouest c'est tout le contraire.

 

Ma grande théorie (et ça vaut ce que ça vaut, mais je me l'explique ainsi).

 

L'atmosphère ce comporte exactement comme un liquide, quand on pousse de l'air chaud à un endroit, l'air froid qui s'y retrouve se fait pousser ailleurs. Sur l'image ci-dessous (Google earth), les pointillés (en bleu) représentent la position habituelle de l'air dit ''artique'' (ça bouge toujours un peu mais grosso modo c'est à cet latitude). En jaune c'est le déplacement des masses d'air plus chaudes venant du Pacifique - particulier cette année avec El Nino cette masse est beaucoup plus chaude, donc prend plus de temps à se refroidir et quand elle arrive sur nos régions, elle est encore toute chaude.

 

Cet air chaud remonte jusque dans le dôme artique et pousse la masse froide à redescendre vers l'ouest - ce qui occasionne les -20 en BC dans le sud ouest de la province. Ce courant plus chaud est même suffisamment puissant pour empêcher la masse d'air artique de descendre sur nos régions dans l'Est.

 

Au début de la note je disais qu'il en était ainsi depuis le milieu de l'été. Rappelez-vous le nombre de fois où les dépressions venant du mid-ouest ont remontées vers le lac supérieur pour aller se perdre dans le Nord-Ouest du Québe - au lieu de suivre le pattern auquel nous étions habitués. Je pense que l'influence d'El Nino n'est pas seulement une élévation des températures, mais aussi que ça change la dynamique des courants d'air principaux - de ce fait provoquant d'autres conséquences.

post-2-1168107306_thumb.jpg

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Bonjour,

On le sait, l'humain a bonne mémoire...mais elle est courte! Féru d'histoire, j'ai discuté avec l'historien Jean Provencher. Il m'a fourni une liste fort intéressante que je partage avec vous.

Des faits qui risquent de replacer dans son "vrai" contexte, le redoux que l'on connaît actuellement!

Bonne lecture!

 

=============

Quelques hivers étonnants au 19e siècle

 

Le 26 décembre 1803, arrivée à Montréal de deux goélettes parties des «Iles» et ayant d'abord fait escale à Québec. Elles ont le temps d'y laisser leurs chargements, puis de gagner leurs quartiers d'hiver, sans aucun incident. Toujours dans la région de Montréal, on laboure entre Noël et le Jour de l'An, des laitues vertes sont cueillies dans les jardins et on amène au port, grâce à des cajeux, du bois de chauffage en provenance de Châteauguay.

 

L'hiver de 1807-1808 est très doux. Temps couvert, neigeux ou pluvieux.

 

Le 20 septembre 1817, dans le journal Le Canadien, on dit les hivers en général moins rudes et plus longs, les étés plus courts, plus humides et plus froids et les gelées, plus précoces qu'à l'ordinaire.

 

Durant l'hiver de 1855-1856, des pluies et des dégels suivis de très grands froids tuent un grand nombre d'arbres dans les vergers.

 

Hiver de 1859-60 sans neige, tantôt froid, tantôt pluvieux.

 

Hiver 1866-67 quasi sans neige et doux.

 

Hiver de 1869-1870 doux. Le pont de glace ne se forme pas devant Québec contrairement à l'année précédente.

 

En 1874, on laboure en janvier dans le comté d'Iberville. Du 10 au 20 janvier, on fait les sucres dans le canton de Compton.

 

Le 2 janvier 1876, on laboure à Sainte-Julie de Somerset.

 

Hiver de 1877-1878 exceptionnellement doux et printemps hâtif.

 

Hiver de 1880-1881 désastreux pour les vergers. « Peu de grands froids, mais fréquentes alternatives de gel et de dégel ».

 

On laboure à Louiseville le 28 décembre 1895.

 

Le 18 janvier 1897, en l'espace de quelques heures, on passe de la pluie battante à une température de -30°F, ce qui est mortel pour les arbres. D'ailleurs, on ne se rappelle pas plus dur hiver pour les arbres du Québec.

 

source: Jean Provencher, historien

Québec

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Si on se fie aux données de la NOAA, en moyenne les mois de février durant un épisode El-Nino sont aussi au-dessus des moyennes pour le sud du Canada mais moins de façon beaucoup moin prononcé que au mois de janvier.

Oui mais quand el-nino est moderate comme maintenant le mois de février est sous la moyenne pour les températures sur le sud du Qc.

http://img242.imageshack.us/img242/8986/po...68095148hh3.jpg

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Bonjour,

On le sait, l'humain a bonne mémoire...mais elle est courte! Féru d'histoire, j'ai discuté avec l'historien Jean Provencher. Il m'a fourni une liste fort intéressante que je partage avec vous.

Des faits qui risquent de replacer dans son "vrai" contexte, le redoux que l'on connaît actuellement!

Bonne lecture!

 

=============

Quelques hivers étonnants au 19e siècle

 

Le 26 décembre 1803, arrivée à Montréal de deux goélettes parties des «Iles» et ayant d'abord fait escale à Québec. Elles ont le temps d'y laisser leurs chargements, puis de gagner leurs quartiers d'hiver, sans aucun incident. Toujours dans la région de Montréal, on laboure entre Noël et le Jour de l'An, des laitues vertes sont cueillies dans les jardins et on amène au port, grâce à des cajeux, du bois de chauffage en provenance de Châteauguay.

 

L'hiver de 1807-1808 est très doux. Temps couvert, neigeux ou pluvieux.

 

Le 20 septembre 1817, dans le journal Le Canadien, on dit les hivers en général moins rudes et plus longs, les étés plus courts, plus humides et plus froids et les gelées, plus précoces qu'à l'ordinaire.

 

Durant l'hiver de 1855-1856, des pluies et des dégels suivis de très grands froids tuent un grand nombre d'arbres dans les vergers.

 

Hiver de 1859-60 sans neige, tantôt froid, tantôt pluvieux.

 

Hiver 1866-67 quasi sans neige et doux.

 

Hiver de 1869-1870 doux. Le pont de glace ne se forme pas devant Québec contrairement à l'année précédente.

 

En 1874, on laboure en janvier dans le comté d'Iberville. Du 10 au 20 janvier, on fait les sucres dans le canton de Compton.

 

Le 2 janvier 1876, on laboure à Sainte-Julie de Somerset.

 

Hiver de 1877-1878 exceptionnellement doux et printemps hâtif.

 

Hiver de 1880-1881 désastreux pour les vergers. « Peu de grands froids, mais fréquentes alternatives de gel et de dégel ».

 

On laboure à Louiseville le 28 décembre 1895.

 

Le 18 janvier 1897, en l'espace de quelques heures, on passe de la pluie battante à une température de -30°F, ce qui est mortel pour les arbres. D'ailleurs, on ne se rappelle pas plus dur hiver pour les arbres du Québec.

 

source: Jean Provencher, historien

Québec

On appelle çà des cycles!

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Un agronome me racontait justement hier qu'on pouvait lire dans un de ses livres que les gens avait planté carottes et laitues à St-Rémi en février aux alentours des années 1840....

PO

Y'a-t-il moyen d'avoir la source exacte de l'information. Peut-être que ton agronome pourrait me fournir la référence. Jean Provencher serait sûrement heureux d'avoir cette information additionnelle pour ses recherches.

 

Merci à l'avance, si tu peux me fournir ce détail.

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On appelle çà des cycles!

En effet, et c'est bien pour cela que j'ai fourni cette liste pour qu'on réalise que pour l'instant, on ne peut attribuer au seul fait du réchauffement de la planète la vague de temps doux que l'on connaît présentement sur une bonne partie du Québec.

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Voici un autre retour dans le temps... Le 12 janvier 1924, après une période des fêtes exceptionnellement douce, le journal La Presse titrait: "Où sont nos hivers d'antan ?"

 

http://people.sca.uqam.ca/~caron/divers/IMG_6669_.JPG

Modifié par Jean-François
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