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  1. Ah ? Et pourquoi pas ? Les moyennes par tranches de dix ans existent. Et si, par exemple, on fait la moyenne des moyennes de 5 tranches de dix ans consécutives, ça donne la moyenne des 50 années en question. Il s'agit bien là d'une moyenne de moyennes. Il existe aussi des moyennes mobiles calculées sur une largeur de fenêtre fixe. Par exemple, on calcule la moyenne des années x-5 à x+5 et on appelle le résultat disons M5(x). On peut alors calculer M5(1985), M5(1986), M5(1987), etc. La moyenne mobile est une fonction de x et on peut en faire la moyenne sur la période qu'on veut. L'intérêt d'une moyenne mobile est de lisser la courbe (des températures, par exemple), pour éliminer les petites variations et ne conserver que celles qui sont significatives sur une (relativement) grande échelle de temps. Il existe aussi des moyennes temporelles de moyennes spatiales. En effet, lorsqu'on dit que la température globale augmente (ou diminue, ou fluctue), on parle de la température moyenne globale (probablement au sol). De cette moyenne spatiale, on peut calculer des moyennes sur des tranches de dix ans, par exemple. On obtient donc une moyenne temporelle de moyennes spatiales. Je donne aussi des leçons de math privées !
  2. Oui, la prévision du GFS 00Z de ce soir est un pas dans la bonne direction, par rapport au GFS de ce matin. Mais le phasage et l'inclinaison négative de l'onde à 500 hPa (observables à partir de la 90e heure et se consolidant à 96h) se produisent trop tard, c'est-à-dire environ 500 km trop à l'est (ou nord-est). Dans le cas du Gemglb 00Z, le phasage est encore moins réussi. Pour l'instant, les modèles ne font pas consensus. Demain soir, peut-être ?
  3. ... À bien y regarder, le scénario parfait ne suppose pas qu'un clipper intense remonte vers nous. Ce qu'il faut, c'est que les énergies en altitude (PVA) soient suffisamment bien regroupées et organisées (sous forme d'un fort jet streak, par exemple), pour qu'une onde de grande amplitude se creuse à 500 hPa, avec un "tilt" négatif qui alimenterait la formation d'une dépression côtière au voisinage des Carolines. Tant qu'une dépression assez intense ne s'est pas formée, c'est le patron des ondes en altitude qui contrôle (drive) le développement des systèmes. Si un clipper intense s'amène vers nous, il peut avoir pour effet de dévier plus à l'est un développemenet côtier. Or le clipper lui-même serait relativement sec et ne suffirait pas à nous amener une bordée. À supposer qu'il pompe vers nous l'humidité de l'océan, un développement côtier aurait tôt fait d'absorber son énergie et de diriger le tout plus à l'est. Le scénario "classique" où un clipper et une dépression côtière fusionnent pour nous donner une tempête suppose lui aussi un phasage parfait et une onde de grande amplitude à 500 hPa, inclinée négativement et bien positionnée par rapport aux systèmes dépressionnaires.
  4. Comme Brett Anderson l'a dit, tout dépend à quel point les énergies (jet streak) seront en phase et au bon endroit. Pour que cette situation génère une tempête sur le sud-ouest du Québec, il faut un phasage pratiquement parfait, ce qui est peu probable selon les données disponibles. Même si un clipper remonte du sud-ouest vers nous, il faut qu'il soit suffisamment intense pour dévier vers nous un éventuel développement côtier et il faut un bon phasage entre le clipper et la dépression côtière : le clipper ne doit pas arriver trop tôt ni trop tard. Actuellement, les modèles favorisent nettement un scénario de tempête sur les maritimes et l'est du Québec. Voici un lien qui permet de voir la variété des scénarios possibles, selon le modèle ensembliste d'EC. Dans seulement deux de ces cénarios (sur 22 scénarios), Montréal est frolée par la tempête (scénarios 7 et 18). Pour tous les autres scénarios, la tempête (éventuelle) passe plus à l'est. http://www.meteo.gc.ca/ensemble/charts_f.h...ime=00&Type=pnm
  5. Ah, d'accord ! Quant à moi, je n'ai pas mentionné des -20 à -30, mais j'ai parlé d'un froid extrême (ce qui signifie à peu près la même chose), probable pour mercredi et jeudi prochain... si la tempête monstre se développe en début de semaine, car elle draînerait vers nous la masse d'air arctique.
  6. Ça vient peut-être du modèle européen (ecmwf), qui prévoit un système encore plus au nord et un peu plus intense. Une tempête entre samedi soir et dimanche matin semble effectivement possible pour l'extrême sud du Québec. Cependant, le ecmwf n'a pas été constant avec ce système, c'est pourquoi je ne l'ai pas pris au sérieux jusqu'à présent. Même dans le meilleur des cas, il semble assuré que les précipitations de neige les plus abondantes tomberont au sud de la froitière. Voici la comparaison des modèles GFS (turquoise) et ECMWF (orangé). La prévision est de ce matin (12Z), pour dimanche matin. Si tempête il y a, elle sera plutôt modeste.
  7. On ne parle pas ici de 10 jours, mais de 5 ou 6 jours, en ce qui concerne cette possible tempête monstre, plus probablement destinée aux maritimes.
  8. Et voici la carte comparant les ECMWF (orangé) et GFS (turquoise) à 144h, donc pour mardi 13 janvier au soir (00Z). Selon le ECMWF, une intense tempête se développerait sur l'océan pour l'est du Québec. Selon les dernières runs des différents modèles, aucun des modèles n'est stable pour ce système, donc tout est possible et je ne favorise aucun scénario. Ce qui semble assuré est qu'un système intense se développera sur l'est du continent et qu'une vague de froid suivra.
  9. Juste pour le plaisir de l'imaginer et d'en rêver, voici la carte de ce système (la pnm : pression au niveau de la mer), tel que prévu à 156h (12 heures plus tôt que la carte des accumulation ci-haut). En tout, ce serait au-delà de 50 cm à Mtl, avec des vents très forts, bref un blizzard. Oui, c'est bien possible, mais la chance semble être de l'ordre de 1 sur 22 (1 scénario parmi les 22 du modèle ensembliste). Pas de quoi s'énerver. Cependant, il faut prendre les scénarios comme une indication de ce qui peut survenir. J'ai souvent constaté que les "probabilités" construites à partir des différents scénarions ne sont pas fiables. Tempête de neige ou pas, il semble assuré que des vents très forts souffleront à l'arrière du système du 14 janvier et qu'il fera un froid extrême les 15 et 16 janvier sur le sud, le centre et l'est du Québec. C'est surtout ça qu'il faut retenir actuellement.
  10. D'accord, nous devrions nous entendre sur une définition officielle de ce qu'est une "tempête de neige majeure" (major snow storm). Pour le 14 janvier, voici le "pire" (le plus beau ) scénario présenté par le modèle ensembliste d'EC. Ce serait là assurément une tempête majeure (celle du siècle !), mais c'est très peu probable, car aucun des Gemglb, GFS et ECMWF n'appuie actuellement ce scénario (seul le Gemglb de mardi soir l'appuyait). En fait, il n'y a qu'une chance sur 22 que ça se produise, si on suppose que les différents scénarios sont équiprobables. Les autres scénarios et modèles prévoient bien le développement d'un système très intense s'installant sur le nord du Québec le 15 janvier, mais seulement des accumulations faibles ou modestes sur le sud du Québec.
  11. Selon le centre de recherche sur les ouragans du NOAA, la règle de soustraire/additionner la vitesse de déplacement du système (corps en rotation) s'applique bel et bien: http://www.aoml.noaa.gov/hrd/tcfaq/D6.html Alors pour la présente tempête, qu'est-ce que ça implique? Ha ? Intéressant ! Alors, on en apprend tous les jours. Ainsi, les vents sont généralement plus forts du côté droit d'un ouragant (par rapport à son sens de déplacement). Mais pour un système extratropical comme le nôtre, je suis à peu près certain que cette règle ne s'applique pas. Juste pour s'en asurer, il faut demander l'avis à un expert. Merci pour cette petite recherche Thierry. Comme quoi il faut toujours vérifier nos dires.
  12. À surveiller le 14 janvier. Le GFS 00Z développe une tempête pour l'est du Québec, tandis que le Gelglb 00Z la développe pour l'ouest du Québec. Mais cette dernière solution semble plutôt être un cas limite (dans tous les sens), parmi les possibilités que montrent actuellement le modèle ensembliste canadien, dont voici le lien : http://www.meteo.gc.ca/ensemble/charts_f.h...ime=00&Type=pnm J'ajoute que le ECMWF de ce matin (12Z) montre aussi quelque chose d'important pour la même date.
  13. Pooram, une dépression doit être vue comme une onde, pas comme un objet solide en rotation. D'où te vient cette règle selon laquelle il faudrait soustraire aux vents (donnés par les isobares) la vitesse de déplacement du système ? Est-elle d'origine expérimentale ? À ma connaissance, il n'existe pas une telle règle théorique. Mais les vents tournent autour d'un centre non - et si la dépression se déplace... Je sais que ce n'est pas comme pour un ouragan mais il y a des dynamiques qui demeurent, non ? - Même pour un ouragant, cette règle ne s'applique pas. Imagine une vague sur l'eau et un bouchon de liège flottant qui se soulève et redescend à son passage. Le mouvement horizontal du bouchon sera à peu près nul (ou de faible amplitude), même si la vague (non déferlante) a une grande amplitude et une grande vitesse. Car la vague n'est pas un mouvement horizontal de l'eau dans le sens de propagation, mais c'est une onde se propageant. Ce qui fait monter et descendre la surface de l'eau est la convergence/divergence horizontale en-dessous de la surface considérée. Le patron de convergence/divergence se déplace avec la vague. Il est à la fois la conséquence et la cause des variations de hauteurs de la surface. C'est cela une vague non déferlante. Les sytèmes dépressionnaires sont plus complexes que les vagues sur l'eau, mais ce sont quand même essentiellement des ondes. Lorsque la pression au sol diminue, c'est qu'il y a divergence horizontale de l'air situé au-dessus. Et quand la pression au sol augmente, c'est qu'il y a convergence nette au-dessus. La convergence/divergence de l'air est due à des variations (habituellement petites) de la composante horizontale du vent. Elle a plusieurs causes, généralement reliées à un déséquilibre entre les forces horizontales de pression et de Coriolis. À la source de ce déséquilibre, il y a l'advection de tourbillon en altitude, le relâchement de chaleur latente (dû à la condensation de la vapeur d'eau, formant des nuages), les montagnes et l'advection de température (l'arrivée d'air chaud/froid). Tout ça pour dire qu'il ne faut pas ajouter ou soutraire aux vents (données par les isobares) la vitese de déplacement du système. Que le système se déplace rapidement ou lentement n'a pas de lien direct avec la vitesse des vents moyens au sol.
  14. Pooram, une dépression doit être vue comme une onde, pas comme un objet solide en rotation. D'où te vient cette règle selon laquelle il faudrait soustraire aux vents (donnés par les isobares) la vitesse de déplacement du système ? Est-elle d'origine expérimentale ? À ma connaissance, il n'existe pas une telle règle théorique.
  15. Des vents forts en altitude (visibles par la proximité des isohypses, par exemple à 500 hPa) peuvent causer de fortes rafales au sol lorsqu'il y a un important brassage de l'atmosphère. C'est particulièrement le cas lorsqu'il y a une forte advection positive de tourbillon (PVA) à 500 hPa. Advection = arrivée (ou transport) PVA = "positive vorticity advection" tourbillon (vorticity) = habituellement en orangé ou rouge sur les cartes à 500 hPa Il y a peut-être aussi moyen d'obtenir une prévision des rafales au sol sur un météogramme. Je laisse la question aux habitués.
  16. Le GFS à 00Z ce soir confirme le redoux du 27 décembre. Le modèle ensembliste d'EC (12Z ce matin) ne laisse pas de place au doute : tous les scénarios vont en ce sens. Seul espoir : le dégel pourrait durer moins de 24 heures et la pluie n'être pas trop abondante. C'est à voir.
  17. En effet ! Quoi dire de plus ? Les modèles GFS, NAM, GEMGLB et GEMREG sont en très bon accord... 12 heures plus tôt que ce à quoi je m'attendais. Évidemment, ce n'est pas coulé dans le béton. En effet, le système était encore sur les Rocheuses à 00Z ce soir, donc la prévision en est possiblement encore affectée. Rendu sur nos secteurs, il pourrait être encore plus intense que ce que montrent actuellement les modèles et son centre pourrait se rapprocher davantage de la ville de Québec, qui gagnerait peut-être le gros lot. Je maintiens le pari sur mon hypothèse (décrite plus haut : en page 3, le 19 décembre à 7h03) et je pense que même le NAM est resté trop timide avec le développement de ce système. En tout cas, les modèles à 00Z ce soir se rapprochent étonnament de ce qu'on voyait à 12Z hier.
  18. Parce que l'onde en altitude (500 hPa) est beaucoup plus importante pour le prochain système que pour celui d'aujourd'hui. Autrement dit, il y aura une forte descente d'air froid à l'arrière des Grands-Lacs. Cela va creuser la dépression sur les Grands-Lacs. Entre cette dépression et l'anticyclone sur le Québec, les vents du sud-est (au-dessus de la couche limite) vont amener de l'air plus doux. Cette advection va provoquer une baisse de pression au sol. Combinée à l'advection de tourbillon en altitude, c'est ce qui va faire progresser le sytème dépressionnaire vers nos secteurs. Voici, ci-dessous, un lien vers une animation (du ECMWF de ce matin) qui montre clairement cette progression de l'air froid vers le sud à 850 hPa, en premier à l'ouest des Grands-Lacs, puis sur ceux-ci et ensuite sur nous. Le système dépressionnaire se trouvera juste à l'avant de cette langue froide. http://www.met.sjsu.edu/weather/models/ecm...50tmpc-ani.html Voilà pourquoi ce système ne se compare pas au précédent, derrière lequel la descente d'air froid n'était pas impressionnante.
  19. Tout à fait d'accord, Mistral. Pour en revenir à la comparaison des modèles, les NAM et GFS semblent s'être rapproché l'un de l'autre entre hier soir (00Z) et ce matin (12Z) : le NAM fait passer le centre de la dépression côtière un peu plus à l'est, alors que le GFS développe un peu plus le creux qui s'étire vers l'ouest sur nos secteurs. Hasard ou tendance ? Quant au modèle ensembliste d'EC, un apperçu rapide permet de constater que les probabilités de neige abondante sont nettement à la hausse à Montréal et à Québec, si on compare les sorties d'hier soir à celles de ce matin. Comme d'habitude pour les tempêtes côtières, Québec est favorisée, comparativement à Montréal.
  20. Après une écartade hier soir, avec les ECMWF et GEMGLB plus à l'ouest d'un côté, et le GFS favorisant le système côtier, les modèle sont de retour à un quasi consensus ce matin (00Z). Il semble que les ECMWF et GEMGLB s'étaient égarés, surtout le GEMGLB. L'écart entre le GFS et le NAM n'est pas grand, mais le NAM supporte un peu mieux le centre dépressionnaire sur les Grands-Lacs. Je favorise le NAM.
  21. Il me semble que la raison pour laquelle les modèles voyaient le système arriver plus tard est qu'ils prévoyaient qu'il allait se creuser plus rapidement et plus profondément sur le sud des Grands-Lacs. Le système étant plus creux (et plus vertical), il était moins rapidement entraîné par le courant jet et se déplaçait plus lentement, alors qu'il avait tendence à s'occlure, avant que son énergie son transférée à la dépression côtière. Sa structure davantage est-ouest permettait aussi à l'air froid de bas niveau de s'engoufrer à l'avant, ce qui devait contribuer à le ralentir, et elle limitait l'advection chaude un peu plus en altitude, ce qui pouvait avoir le même effet. Actuellement, cette solution semble écartée. Les modèles y reviendront-ils... qui sait ? Pour ma part, je penche vers un système continental un peu plus creux et un peu plus lent que ce que montrent actuellement les modèles. Autrement dit, je paris sur le scénario présenté par les modèles hier matin. Cependant, c'est un coup de dés. Pour toi Guy, vu que tu déménages, le plus sage est de prévoir les deux éventualités, surtout celle où la neige commencerait plus tôt.
  22. Merci Mizar. Juste pour réponre à Patito, la solution proposée par le JMA ressemble à celle du GFS, mais il prévoit un système côtier un peu moins intense. *** Dans le camp gauche (d'un système plus à l'intérieur) : le GEMGLB et le ECMWF. Dans le camp droit (d'un système davantage côtier) : le GFS et le JMA. Au centre (l'arbitre ?) : le NAM. Nous avons là des adversaires robustes qui s'affrontent. Qui sera le vainqueur ? Faites vos jeux ! *** Quant à moi, j'ai quelques heures de sommeil à récupérer... Bonne journée à tous !
  23. Patito, peux-tu nous redonner le lien pour le JMA ?
  24. Et voici maintenant la prévision issue des mêmes sorties (hier soir 00Z), mais pour 96h. Ici, le ECMWF ressemble davantage au GFS qu'au GEMGLB.
  25. Voici la comparaison des ECMWF et GFS d'hier soir (00Z). En fait, ils sont trrrès différents. La prévision est de 72h. GFS : turquoise ECMWF : orangé On constate que le ECMWF développe beaucoup le côté ouest du système, mais il le développe plus au nord-est qu'auparavant (par rapport à la sortie de jeudi 12Z), alors que le système devenait à peu près vertical (occlus) sur les Grands-Lacs, ce qui permettait à l'énergie d'être transférée vers la côte. Ce serait intéressant de voir les accumulations, selon le ECMWF. Ainsi, à 72h, le ECMWF ressemble plus au GEMglb qu'au GFS.
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