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  1. En hauteur de quoi ? tu peux inclure l'échelle , ça nous aiderait à comprendre. C'est sans doute une image satellite infrarouge. Les couleurs les plus "chaudes" correpondent aux nuages les plus élevés. On voit du stratus (ou alto stratus) sur le sud du Québec.
  2. Si j'ai bien vu, la ligne du zéro à 850 hPa est prévue de se rendre jusqu'au St-Laurent par plusieurs sorties des modèles GFS, NAM et ECMWF. À votre avis, y a-t-il un lien avec le fait que la zone de fortes précipitations et coupée au couteau près du fleuve ? Persoinnellement, je ne crois pas que ce soit un hasard.
  3. Tu oublies le phénomène de subsidence lorsque le vent redescend les Apalaches, ce qui assèche l'air.
  4. Pierre, en sciences expérimentales, ne dit-on pas que l'incertitude d'une mesure correspond à la moitié de la plus petite division ? Ça ferait donc plus ou moins 45 km, non pas plus ou moins 90 km. Non, la résolution et l'incertitude sont deux notions différentes et quasi-indépendantes l'une de l'autre... Tu peux très bien avoir une résolution de 90 km par exemple, avec une incertitude de 45km. Mais tu peux aussi avoir une même résolution, avec une incertitude de 150km par exemple. L'incertitude dépend de bcp d'autres paramètres internes tels que le mode de calcul et la précision des données. Bien sûr, incertitude et résolution sont deux choses distinctes. Mais une partie de l'incertitude vient de la résolution. S'il y a 90 km entre les points de grille en latitude et longitude, ça signifie qu'une ville donnée est toujours située à 45 km ou moins du point de grille le plus près (plus exactement 90 km divisé par la racine de 2, c'est-à-dire la moitié de la diagonale d'un carré dont les sommets seraient situés aux point de grille et qui aurait 90 km de côté). Voilà pour les maths. Lorsqu'on dit qu'il faut tenir compte de la résolution du modèle dans son interprétation, on veut dire que l'interpolation entre les points de grille rendue par les météogrammes est à prendre à la légère, parce que le modèle ne calcule pas réellement ce qui se passe entre les points de grille : il ne fait qu'interpoler les résultats obtenus aux points de grille. Ce phénomène introduit donc une incertitude et on peut penser que celle-ci correspond à la distance du point de grille le plus près (ou est-ce une interprétation abusive ?). Cette incertitude est à "ajouter" (dans un sens probabiliste) aux autres sources d'incertitudes. L'exemple d'une incertitude de 150 km pour une résolution de 90 km tient compte de l'ensemble de toutes les sources d'incertitudes et signifie qu'il faut aller voir ce qui se trouve à 150 km à la ronde avant de faire une prévision pour un lieu précis. Mais ce 150 km n'est pas une valeur connue; il s'agit d'une valeur élastique qui dépend de la qualité de cette run particulière du modèle, qui varie beaucoup et augmente en fonction de l'échéance de la prévision. Bon, c'était une penrenthèse et nous pourrions en discuter davantage dans un sujet spécifique aux modèles météo.
  5. Ce qui me frappe aujourd'hui, c'est que le Gemglb, le GFS et le NAM se sont tous ajusté à la prévision du ECMWF d'il y a deux jours. En effet, il n'y a plus un centre fermé prévu à 500 hPa et stationnaire pendant plusieurs jours sur le nord-est des États-Unis. Le centre en question n'est plus prévu d'être complètement déconnecté de la circulation plus au nord, de sorte qu'il continue, bien que vraiment très lentement, sa progression vers le nord-est. Autre point sur lequel les modèles se sont ajusté au ECMWF, c'est que le centre dépressionnaire au sol va se rendre jusque sur les Laurentides, plaçant Montréal dans un vent (léger) du sud-est ou même du sud, après le passage des précipitations importantes, ce qui fera probablement monter les températures largement au-dessus de zéro. Je continue à croire que Lanaudière aura des accumulations de neige plus importantes que ne laissent croire les modèles, à cause du phénomène d'isothermie et des vents du nord-est. La réserve faunique des Laurentides et Charlevoix aussi auront beaucoup de neige. Le long du St-Laurent, ce sera un mélange. Ce n'est pas seulement les météogrammes qui me font croire à ce scénario, mais c'est aussi la fente sèche prévue partout au sud du fleuve. J'ai souvent constaté que la région limitrophe entre une fente sèche et une zone de précipitations intense connaissait de la pluie, du verglas ou des mélanges, alors que c'est essentiellement de la neige plus au nord.
  6. Pierre, en sciences expérimentales, ne dit-on pas que l'incertitude d'une mesure correspond à la moitié de la plus petite division ? Ça ferait donc plus ou moins 45 km, non pas plus ou moins 90 km.
  7. Même si tu vois une différence sur ces deux météogrammes, elle n'est pas significative, car les modèles n'ont pas suffisamment de résolution : l'espacement entre les points de grilles est, au mieux, 90 km.
  8. Le gemglb 00Z semble suporter la neige à Mtl. Quelqu'un a un météogramme de ce modèle ? En tk, je ne vois pas grand changement dans les runs de 00Z par rapport aux prévisions des mêmes modèles (GFS et GEMGLB) de ce matin (12Z), à part que le GFS semble un peu plus chaud à 850 mb. Je ne sais vraiment pas quoi penser avec ce système, à part pour les hautes Laurentides, où il semble acquis qu'il y aura de la neige à pelleter. Pour Mtl, ça me semble être un cas de slush (faible neige, pluie, neige fondante, puis faible neige). Mais, si jamais les précipitations tombent intensément, nous pourrions revoir le phénomène d'isothermie, ce qui favoriserait la neige au sol. En fait, je pense que ça s'appliquera aux régions au nord du fleuve, dont Lanaudière. (Petite parentèse : allez voir le comportement à long terme du GFS à 500 hPa. C'est vraiment très particulier ce pivotement de la zone froide, son étirement nord-sud et le système qui remonte à la fin du mois. Je mets à 5% les chances que ça se produise).
  9. Wave

    Hiver 2009

    Au Québec, les hivers normaux ne sont plus ce qu'ils étaient. Moi aussi, j'opte pour froid et beaucoup de neige, même si ce n'est pas catégorisé.
  10. Tiens, c'est une très belle analogie, celle du boyau d'arosage, je n'y avais pas pensé. En effet, dans l'atmosphère les ondes de Rossby (en particulier les ondes planétaires, visibles à 500 hPa) remontent le courant jet, de sorte qu'elles sont souvent stationnaires et parfois rétrogrades (se déplaçant vers l'ouest). Leur déplacement vers l'ouest se produit seulement pour de très grandes longueurs d'ondes et de grandes amplitudes. Il est dû à la courbure de la Terre et est une conséquence de la conservation du tourbillon absolu. Je pense que nous aurons l'occasion de voir de telles ondes rétrogrades au cours des prochaines semaines. Je vais ici expliquer plus en détails l'origine du courant jet. Il faut savoir que ce vent en altitude se retrouve toujours à la limite d'une masse d'air "chaude" et d'une masse d'air "froide". On sait que l'air froid est plus dense que l'air chaud, de sorte que les niveaux de pression seront plus reserrés dans la masse d'air froide. En conséquence, les niveaux de pression se retrouvent en pente entre la masse d'air chaude et la masse d'air froide : en altitude, la pente descend vers la masse d'air froide. Cette pente, c'est le gradient du géopotentiel; la force de pression lui est proportionnelle. Ainsi, il y a une force de pression en altitude entre les deux masses d'air. Lorsque ce gradient se forme, l'air est accéléré vers la masse d'air froide (les basses hauteurs), mais la force de Coriolis (dûe à la rotation de la Terre) dévie le vent vers sa droite, jusqu'à ce que les forces de pression et de Coriolis s'équilibrent. Alors, le vent devient relativement parallèle aux isohypses (les courbes de niveau des surfaces de pression) et approximativement égal au "vent géostrophique", qui est le vent théorique pour lequel les forces de pression et de Coriolis s'équilibreraient exactement. En résumé, le courant jet est d'autant plus fort que l'écart de températures est important entre les masses d'air situées de part et d'autre. Les faibles dépressions sont entraînées par le courant jet, sans presque le modifier. Mais les dépressions vigoureuses provoquent des vents forts qui déplacent les masses d'air, modifiant la position et l'allure du courant jet, ce qui, en retour, influence la trajectoire et le développement de la dépression.
  11. Merci Regg, je n'en demande pas tant ! Bon, le ECMWF (modèle européen) de ce matin (12Z) maintient sa prévision d'un système passant au sud jusqu'à la côte (près de New-York) puis remontant vers nous (Montréal). Cependant, il se rapproche davantage du GFS qu'hier et il semble maintenir des précipitations solides sur le sud-ouest du Québec. J'aimerais bien voir les précipitations qu'il prévoit, mais je n'y ai pas accès. En passant, le ECMWF d'hier soir immobilisait la dépression côtière sur la côte, sous le centre de la circulation fermée à 500 hPa. Il nous amenait aussi davantage d'air doux en altitude.
  12. Dave, inquiète toi pas , les isothermes de gfs vont probablement se refroidir, mais surtout ils sont ramenés au niveau de la mer... or tu es situé à 400m d'altitude. Donc il devrait faire au moins 2°C de moins que la valeur de l'isotherme qui passe par chez toi... C'est vrai, mais 400 m d'altitude c'est encore sous le niveau de 850 mb et la température prévue (actuellement) par le GFS à ce niveau dans ce secteur a du sens. Quoi qu'il en soit, c'est encore loin, en effet.
  13. C'est beaucoup trop tôt pour se prononcer ! C'est comme tirer à pile ou face.
  14. O.K. Voici les cartes en question. Il s'agit de la prévision de ce matin (12Z) pour 7 jours (donc le 26 novembre). Le ECMWF est en orangé (et le GFS en turquoise). À gauche, les pressions au sol et à droite les isohypses à 500 hPa. En gros, les vents à 500 hPa sont parallèles aux isohypses, qui sont les courbes de niveau de la surface à 500 hPa. La règle du pouce nous dit que le centre (L) de la dépression se déplacera dans la direction du vent à 500 hPa. Cette règle, approximative, est habituellement assez près de ce qu'on observe.
  15. Concernant le système prévu pour le 25 novembre environ, allez voir le modèle ECMWF, dont voici l'adresse : http://www.met.sjsu.edu/weather/ecmwf.html Ces cartes comparent les sorties du GFS et celles du ECMWF. Le ECMWF fait passer le clipper beaucoup plus au sud et développe une circulation fermée à 500 hPa (mb) sur la côte au sud-ouest de New York. Le clipper se redéveloppe sur la côte et on devine (d'après les vents à 500 hPa) que la dépression se dirige ensuite en plein sur le sud-ouest du Québec (Montréal et environs). Cependant, la température est nettement au-dessus de zéro à 850 hPa et c'est sans doute de la pluie et du verglas qui s'amènerait sur le sud et le centre du Québec, tandis que la neige (probablement abondante) serait pour l'est de l'ontario, l'outawais et plus au nord. Il semble actuellement que tout soit possible avec ce système. Mais, personnellement, je fais davantage confiance au ECMWF qu'au GFS.
  16. Concernant la fin du mois de novembre (à partir du 28 et le début décembre), le GFS et le modèle ensembliste d'EC des trois derniers jours ont hésité entre un redoux et du temps froid accompagné d'un système important sur le Québec. Hier, la tendance au temps doux était marquée, mais aujourd'hui la situation semble s'être inversée. Il y a un ou deux jours, il y avait dans les runs du GFS un scénario de tempête pour le 28 novembre. Maintenant (GFS 12Z), c'est pour le 30. Bref, c'est (quand même) encore très instable et les prévisions varient beaucoup, mais il semble y avoir un potentiel de neige intéressant pour la fin du mois de novembre et le début décembre. On voit ça aussi sur les scénarios du modèle ensembliste. C'est à suivre !
  17. Je vois (disait l'aveugle). Et qui dit cyclogénèse sur le sud-ouest dit pluie et douceur sur l'est, habituellement. En tk, le modèle ensembliste d'EC nous prévoit du temps froid dans 10 jours. Mais pour dans 15 jours, c'est très partagé et très loin d'un consensus (et ça déborde du sujet).
  18. J'pense que c'est le même système qui se promène entre le 19-20 ou le 23-24 selon la passe. C'est ça le hic du très long terme. P't'être que oui, p't'être que non, il faudrait analyser tout ça. Il s'agit ici de 4 jours d'écart sur 10 jours d'échéance, ce qui est beaucoup. Parfois, la question de savoir ou non s'il s'agit du même système n'a pas de sens, car les systèmes se dissipent, se déforment et se reforment. De plus, durant leur vie tumultueuse, ils interagissent entre eux, de sorte qu'il ne faut pas les considérer comme des entités bien définies et isolées. Le mot "système" exprime bien cette idée.
  19. Francisons : ridge = crête trough = creux Allan, c'est quoi un pattern "progressif" ?
  20. Et que ça swing ! On va faire une petite gigue. Le modèle ensembliste canadien voit lui aussi, pour une proportion non négligeable de scénarios, un système qui passe plus à l'est. Lui aussi, je l'ai souvent vu corriger le tir vers l'ouest, tir qui était trop à l'est initialement. Cependant, un dôme d'air froid sera sur le Québec et il n'y a pas d'onde qui s'amène et qui soit suffisamment forte et bien structurée pour le déplacer suffisamment et amener un système intense sur le sud du Québec; je serais vraiment surpris. Non, ce système du 18-20 novembre est destiné à l'est : N.E., N.B., I.P.E., Gaspésie et Côte-Nord. Pour nos amis là-bas, ça pourrait être une bonne tempête. C'est à voir. Ah ! Le GFS de ce matin (12Z) est sorti. Il nous ramène une tempête possible pour le 23 novembre. C'est loin, mais c'est à surveiller.
  21. S'il s'agit du "Cap de la Madeleine", c'est situé à Trois-Rivières, immédiatement passé la rivière St-Maurice, en direction de Québec.
  22. Ah bon ! Merci de nous raffraîchir la mémoire. Les 72 cm à Ste-Hya-hya, ça fait déjà quelque baux. Je pensais que ça faisait deux ans seulement. Si je me fie aux "prévisions d'ensemble canadiennes" (le modèle ensembliste), les probabilités de tempête de neige sur le sud du Québec sont très faibles, même presque nulles, d'ici la fin du mois de novembre. On peut se demander à juste titre ce qu'elles vallent à 10 jours et plus d'échéance : pas grand chose, selon moi. Mais elles sont tout de même un indicateur, à prendre avec une pelleté de sel.
  23. Ça m'a l'air d'être un système à surveiller, celui-là, même s'il est encore trrrès loin dans le temps et trrrès incertain. Les cartes du GFS 12Z d'aujourd'hui me rappellent une certaine bombe que nous avions connue en février 2007, à l'est de Montréal, si je me souviens bien. Que les valentins de Sainte-Hyacinthe se rappellent !
  24. Merci Jean-François ! Cette carte est éloquente et tes explications sont très claires.
  25. DNVA = Differential Negative Vorticity Advection. Ca '' excusez l'anglicisme'' enhances sinking air. Donc les précipitations dans ce secteur sont alors amenuisées. C'est pour cela que j'aimerais voir les carte de 500mb, 700mb et 250mb. Merci Allan ! Pour le bénéfice de tous, je propose cette traduction : DNVA = transport différentiel négatif de tourbillon. (On dit aussi "advection négative de tourbillon"). Autrement dit, le DNVA est un vent qui nous amène un tourbillon (rotationnel du vent) inférieur à celui présent, ce qui provoque une subsidence de l'air (un vent descendant), provoquant un assèchement de l'air. Donc le DNVA était-il en cause ? Et pourquoi les modèles ne l'auraient-ils pas bien prévu, même à courte échéance ? Habituellement, il s'agit d'une composante de l'atmosphère relativement bien modélisée à court terme (sur 24 heures et moins), mais on voit parfois des exceptions. Je persiste à penser que le développement du système sur son flanc ouest a été inhibé par le refroidissement du bas de l'atmosphère causé par la chutte de neige (neige qui se changeait en pluie en tombant), entraînant peut-être un DNVA plus hâtif que prévu et, quoi qu'il en soit, provoquant moins de précipitations en seconde moitié de l'événement. Pour les apprentis, il faut savoir que le mouvement vertical vers le haut (responsable de la formation des nuages, en présence d'humidité) est provoqué par l'advection positive de tourbillon, par la présence de "tourbillon géostrophique" (habituellement associé à un creux dépressionnaire), par le dégagement de chaleur latente dû à la condensation de la vapeur d'eau dans les nuages et, enfin, par l'advection positive de température (arrivée d'air plus chaud) dans le bas de l'atmosphère.
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