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Wave

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Tout ce qui a été posté par Wave

  1. En terme quantités de précipitations, il n'est peut-être pas plus puissant (c'est à voir), mais en terme de pressions, donc de vents, le potentiel est plus grand.
  2. Selon les radars, une importante fente sèche s'amène le long du St-Laurent. Sa progression : de Kingston à presque Cornwall en 50 minutes. À ce rythme, elle sera à Mtl dans 30 minutes environ. Actuellement à Montréal : neige modérée, vents et poudrerie.
  3. Je compatis Mathieu ! C'est ben frustrant ! C'est la copie conforme de la tempête du 3 février dernier, avec des vents un peu plus forts. Ici, c'est maintenant uniqument du grésil.
  4. En effet, ruffio36 ! Environs 35 cm sur Mtl avec vents forts. Si on se fie au Gemglb actuel, ce serait de la neige uniquement.
  5. Montréal (Ahuntsic) 4h40 : neige et grésil 50/50. Les précipitations sont fortes. Vents modérés à forts, poudrerie. 5h02 : neige et grésil 20/80. Précipitations fortes. Vents modérés à forts.
  6. La question est complexe parce que les modèles météo ne calculent pas de façon précise la température au sol, car elle varie trop rapidement sans avoir un grand impact sur l'évolution future du temps. Il existe probablement des petits logiciels utilitaires qui font le travail à partir des sorties des modèles météo et à l'aide des données orographiques (les montagnes, vallées et autres reliefs). Quelqu'un connaît-il un site où on trouverait ce genre d'utilitaire ?
  7. Merci Regg ! O.K. Voyons si on peut rendre ça encore plus clair. L'épaisseur d'atmosphère entre les niveaux à 1000 mb et 500 mb représente la température moyenne de l'air entre ces niveaux. Il s'agit d'une moyenne pondérée par la densité de l'air, l'air étant plus dense dans le bas de l'atmosphère car la pression y est plus forte. Dans le calcul des épaisseurs, les modèles utilisent en fait la température virtuelle, qui fait intervenir la température réelle et le contenu en humidité de l'air, de façon à tenir compte du réchauffement de l'air dû à la condensation (relâchement de chaleur latente) et de son refroidissement dû à l'évaporation (phénomène inverse du précédent). On se sert de l'épaisseur 540 (qui signifie 5400 mètres) comme ligne de démarcation entre la neige et les mélanges, mais cette convention doit être appliquée de façon élastique, par exemple en prenant 540±6. L'incertitude ici dépend du contexte. Ce qu'on appelle un "biais" ("bias" en anglais) est une erreur systématique qu'engendre cette règle du 540 lorsque l'épaisseur moyenne calculée ne représente pas bien la température réelle de la couche aux différents niveaux, en supposant un profil vertical de température décroissant (profil adiabatique humide). Un biais froid signifie que l'atmosphère ne supporte pas des précipitations de neige au sol, tandis qu'il devrait neiger selon la règle du 540. Cette règle est alors biaisée vers le froid, en ce sens que c'est comme si le modèle voyait une atmosphère plus froide qu'elle ne l'est en réalité. Cela se produit par exemple lorsque la couche limite atmosphérique (les premiers 1000 mètres) est trop chaude pour supporter la neige, alors qu'il fait beaucoup plus froid au-dessus. En effet, dans ces conditions, la température moyenne entre 1000 et 500 mb peut être plutôt basse et donner l'impression qu'elle supporte la neige, alors que la couche limite est trop chaude et que, par conséquent, la neige fond avant d'avoir atteint le sol. Plus généralement, cela se produira s'il existe une couche d'air chaud suffisamment épaisse entre 1000 et 500 mb pour faire fondre les précipitations, alors que le reste de la colonne d'air (toujours entre 1000 et 500 mb) a une température très inférieure à zéro. Un biais chaud signifie que l'atmosphère supporte la neige, alors que la règle du 540 prétend le contraire, comme si l'atmosphère était trop chaude. Cela se produit lorsque le profil vertical de température entre 1000 et 500 mb est relativement uniforme, la température ne diminuant pas autant que d'habitude en fonction de l'altitude. Plus la température est constante en fonction de l'altitude (entre 1000 et 500 mb), plus le biais chaud est important. En effet, la règle du 540 a été établie pour fonctionner dans la plupart des cas, ce qui suppose que la température doit décroître avec l'altitude. Souvent la règle du 540 ne fonctionne pas en montagne, car une partie des épaisseurs calculées est fictive, le niveau situé à 1000 mb se situant en dessous du niveau du sol !! En espérant que ce soit assez clair !
  8. Oui, et le Maine non plus, puisqu'ils font passer le centre dépressionnaire plus au sud, alors que les modèles amènent le centre sur le nord du Maine.
  9. Salut dlewis, Voici l'explication. Quand une tempête est jugée trop incertaine car trop loin dans le temps ou parce que les modèles ne sont pas suffisamment constants ou en accord, alors on n'en fait pas un sujet particulier, pour ne pas alerter toute la planète au sujet d'une tempête qui risque trop de ne pas se produire. Cela fait partie des nouvelles règles sur ce forum et il faut vivre avec. Pour ce qui est de la tempête de samedi, elle est trop incertaine selon les modèles nord américains et, j'imagine, selon celui qui a effacé le sujet (mais certainement pas selon moi). En tk, cette rubrique-ci est, pour l'instant, la place où on en parle.
  10. Oui, probablement que le centre passe sur Montréal, mais pas sur Québec, car il semble se former un second centre plus à l'est alors que le système longe le St-Laurent. En même temps que ce nouveau centre se forme, l'air chaud en altitude est probablement évacué vers l'est. En tk, je reconnais qu'il passe plus à l'ouest, Mistral21. Ce n'est plus une dépression côtière et les risques de mélange sont de retour. Moi qui croyais qu'on s'en sauverait sans inquiétude, cette fois-ci ! Au fait, la carte un peu plus haut n'est certainement pas issue de la même prévision ?
  11. Toujours pour le 8 mars, le Gemglb 00Z prévoit maintenant environ 30 cm à Montréal, avec des vents forts. Ce serait uniquement de la neige le long du St-Laurent. La pression centrale descend à 979 mb alors que le centre dépressionnaire traverse le nord du Nouveau-Brunswick. Ça, c'est 4 jours et demi à l'avance. Mais le GFS et le Gemglb n'ont pas fini de rattraper le ECMWF ! Je crois au Dieu ECMWF !! qui nous prévoit un système encore plus intense, qui passera sur le sud de l'état de New York en direction du Maine. Amen !
  12. Tu veux sans doute dire "un peu plus à l'est" ?
  13. Elle n'est pas plus à l'ouest, c'est simplement parce que cette image est la prévision pour le 8 mars à 12Z, alors que la précédente était pour le 9 mars à 00Z, soit 12 heures plus tard !! Donc, elle se retrouve sur la côte sud-ouest du Maine 12 heures plus tard. C'est relativement lent comme déplacement !
  14. Désolé Mizar, ce n'est pas mon avis et c'est plus fort que moi ! Je suis actuellement persuadé que nous aurons cette tempête , pour la simple raison que le ECMWF la voit sans relâche depuis déjà plusieurs runs. Si cette façon de voir s'applique au GFS, elle doit bien s'appliquer aussi au ECMWF, non ? Je pense que la raison pour laquelle le NAM, le GFS et le Gemglb ne l'ont pas vu venir de façon constante (mais seulement par intermitance) est que ces modèles ne savent pas simuler correctement le processus d'advection de tourbillon pour les ondes courtes. Selon moi, la dispersion des scénarios ENS du GFS et du Gem vient davantage de ce problème que d'une mauvaise connaissance des conditions initiales. Puisqu'il a été démontré que le ECMWF est nettement supérieur et parce qu'il ne me semble pas trop affecté de la maladie du yoyo, je crois que son traitement de l'advection de tourbillon est plus adéquate.
  15. Bonjour à tous, J'ai été tout simplement estomaqué par ce vidéo sur Youtube dans lequel un spécialiste montre par une situation concrète que les modèles GFS et NAM ne sont pas capables de traiter adéquatement l'advection positive de tourbillon (APV) sur une aussi courte période que trois heures ! Pour les modèles, les conséquence d'un tel défaut peuvent être immenses ! J'avance que ce défaut peut expliquer dans une large mesure l'espèce d'hésitation que nous voyons dans le GFS et le NAM, ce "saut" vers l'est ou l'ouest qui disperse les runs successives faites pour une même période. J'avance aussi que le modèle ECMWF n'est pas affecté par ce défaut. Voici le vidéo : Dans cette rubrique, je propose qu'on discute des raisons de cette situation, qui ne semble pas affecter autant le ECMWF, démontré nettement plus performant que le GFS. Bien entendu, j'aimerais idéalement qu'elle inspire la prochaine personne qui améliorera notablement le modèle canadien ou même le GFS !! :P Mais même si elle nous permet seulement de bien nous amuser, alors mon but aura été atteint ! Voici maintenant le lien donnant le graphique démontrant la supériorité du ECMWF : Quelques jours d'observation m'ont presque convaincu de cette supériorité. À noter la performance du Gem(glb?), qui est comparable à celle du GFS, mais légèrement inférieure. Qui sait, peut-être que plusieurs prévisionnistes sont au courrant du problème mais n'ont pas intérêt à ce que les choses changent ? Peut-être que les prévisions automatisées ont été conçues pour être pourries, de façon à donner du travail aux prévisionnistes et aux présentateurs ?! Ayoye ! Là je vais peut-être un peu loin ! Peut-être aussi que la moins grande fiabilité des runs à 06Z et 18Z du GFS (en particulier les précipitations) sont le reflet de ce problème ? En effet, à cause des nouvelles données d'observation alimentant le modèle, la dernière run devrait certainement être plus précise, en moyenne, que l'avant dernière, pour un même événement. Or, ce n'est pas ce que nous observons...c'est même le contraire ! La seule façon d'expliquer cela est de supposer que le modèle fait un mauvais calcul; quelque chose ne "tourne pas rond" dans le modèle et biaise les résultats. Puisque les données obtenues aux heures 06Z et 18Z sont issues des observations au sol (aucun ballon n'est lancé), alors ce sont les données "initiales" en altitude, parce qu'elle proviennent d'une prévision du modèle à partir des 6 heures précédentes, qui sont probablement fautives. C'est un argument en faveur de l'idée selon laquelle le modèle ne calcule pas correctement l'advection de tourbillon en altitude aux petites échelles. Personnellement, j'y vais des l'hypothèses suivantes : 1- "L'AVP crée des ondes de gravité qui interviennent dans leur processus d'advection. Les modèles éliminent ces ondes de gravité lors de la procédure d'initialisation des données". Cette hypothèse (1) a le mérite d'être cohérente et d'expliquer pourquoi l'AVP est mal prévue, même à trois heures d'échéance. Elle m'apparaît plus que plausible. 2- "Si le GFS utilise le schéma semi-lagrangien (comme pour le Gem, je crois), alors il est bien possible que son traitement des termes d'advection ait tendance à perdre l'information associée aux ondes courtes." Qu'en pensez-vous ? C'est un appel à ceux et celles qui s'intéressent à la structure des modèles numériques de prévision du temps et à la dynamique de l'atmosphère ! C'est aussi un appel à ceux et celles qui ont un accès privilégié à la structure de ces modèles ou qui disposent sur elles d'informations officielles.
  16. Oui, elle est probable et c'est ce dont nous discutons ici. Elle serait même très intense, selon le modèle européen ECMWF. Mais il est trop tôt pour sauter aux conclusions.
  17. Puis après (à 126h). On constate que le système s'est intensifié, particulièrement entre les Grands Lacs et la côte. L'ennui avec cette situation, c'est la dépression sur l'océan, qui nuit à la formation d'une tempête entre les Grands Lacs et la côte.
  18. Comparons la pression au sol avant et après l'infuence de l'APV. Avant (à 114 h). En fait, la pression avait déjà commencé à baisser, car il y avait déjà de l'APV.
  19. Voici la carte du niveau 500 hPa, 6 heures plus tard (GFS 18Z à 114h). La région encerclée de bleu est la zone où la pression chutte. Elle se situe en aval de la zone de tourbillon positif, "tiltée" négativement, qui est particulièrement forte. Elle reçoit donc le tourbillon; c'est la zone d'advection positive de tourbillon.
  20. Oui, beaucoup d'instabilité en aval du courant jet. C'est dû au fait que l'advection positive de tourbillon aspire l'air vers le haut (par un phénomène d'ajustement géostrophique), ce qui tend à faire baisser les pressions au sol. C'est quoi un "jet streak ?" Et quelqu'un connaît-il un mot pour "tilt" en fraçais ?
  21. Voici ce que je voulais vous montrer, au sujet de l'APV (advection of positive vorticity). La carte est celle des courbes de hauteur au niveau 500 hPa (1hPa=1mb), issue du GFS 18Z. La prévision est de 108 heures. Voyez l'advection positive de tourbillon, qui contourne le creux. Elle est responsable du développement du système sur le continent. Sur les Grands Lacs, le "tilt" est positif (positif = vers le sud-ouest), puis il devient négatif (négatif = vers le sud-est) plus au sud. Un fort "tilt" négatif favorise la formation d'un système intense en aval du courant à 500 mb. Aux heures suivantes, on voit justement le système (au niveau de la mer) se développer vers l'intérieur du continent (à l'est des Grands Lacs), malgré que la dépression côtière a plutôt tendance à poursuivre vers le nord-est.
  22. C'est celle de 12z aujourd'hui... Alors là, c'est encore plus intéressant ! Peux-tu nous donner la source de cette carte ?
  23. À Montréal, on s'attend à une répétition de la tempête du 3 février dernier, c'est-à-dire le plus gros en grésil et peut-être un peu de verglas. Il devrait y avoir là dedans quelques centimètres de neige, peut-être 10 à 15. Pour nous non plus, c'est pas simple !
  24. On crie pas "au loup" ! Qui a dit que ça se produirait ? Mais quand voit-on un tel monstre à 5 jours d'échéance, et surtout sur le plus fiable des modèles disponibles ? On dit juste que la situation est très, très intéressante ! Au fait, la pression centrale de ce système est moins basse qu'il n'y paraît au premier coup d'oeil. Elle vaut environ 979 mb. C'est beaucoup moins creux que pour la tempête de 1971, mais c'est quand même assez creux.
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